Console impressionnante pour ses capacités similaire à celles de la Super Nintendo, la Game Boy Advance célèbre ses 20 ans avec un dossier revenant sur son longévité parsemée de bons jeux en tous genres. Entre nouvelles licences et adaptations de jeux de l’âge d’or de la 2D, Nintendo prouve une fois de plus qu’il est la référence en matière de consoles portables.

Date de sortie : 21 mars 2001 (Japon), 11 juin 2001 (Amérique du Nord),
22 juin 2001 (Europe)

Fabricant : Nintendo
Génération de console : Sixième
Type : Console portable
Nationalité : Japonaise

Unités vendues : 81,51 millions
Fin de production : 31 janvier 2008
Meilleure vente : Pokémon Rubis et Saphir (16,22 millions)

À Edward Ez, dont le super ami Maxime ne cesse de chercher à tout prix à démontrer que la Game Boy Advance est la meilleure console au monde.

 

Entièrement traduite en français, cette mouture comporte plusieurs modifications et de nouveaux défis dont un consistant à récolter des pièces rouges bien cachées dans les niveaux.

À peine plus de deux ans après la sortie de la Game Boy Color (qui n’était en fait qu’un upgrade de la première Game Boy profitant de l’immense succès de Pokémon pour rallonger la vie de la console en améliorant son confort et ses capacités), la Game Boy Advance arrive le 21 mars 2001 pour marquer la nouvelle génération de manière bien plus significative. Concurrente directe de la WonderSwan Color de Bandai sortie quelques mois plus tôt uniquement au Japon, elle est équipée d’un processeur 32-bits et d’un écran en couleurs toujours sans rétroéclairage, son grand atout étant d’être rétrocompatible avec l’ensemble du catalogue Game Boy et Game Boy Color. Contrairement à la plupart des machines, la Game Boy Advance obtient un line-up plutôt généreux dès sa sortie japonaise. Elle aussi dépourvue de son propre Mario plates-formes exclusif, elle opte dès sa lancée pour des portages de ses hits passés, à commencer par l’itération Super Nintendo de Super Mario Bros. 2 accompagné du Mario Bros. originel dans une nouvelle version intitulée Super Mario Advance.

Relativement méconnu du public occidental, ce spin-off est un sound novel dans lequel le joueur revit le scénario du premier Silent Hill en se déplaçant à la manière d’un livre dont vous êtes le héros.
Petite claque du line-up, Circle of the Moon peut s’avérer particulièrement retors sur la fin si le joueur n’a pas suffisamment fait évoluer son personnage.

Rappelant la sortie de la Super Nintendo, F-Zero Maximum Velocity reprend le gameplay et le mode 7 de l’épisode fondateur pour rappeler de belles sensations de vitesse aux joueurs. Kuru Kuru Kururin propose quant à lui d’incarner un oiseau pilotant un hélicoptère représenté par une hélice en vue aérienne, dans un jeu d’adresse où il faut traverser des espaces sans toucher les obstacles avec les pales de l’hélice. Outre un portage du ChuChu Rocket de la DreamCast, un Mega Man Battle Network s’essayant au Tactical RPG et un étrange sound novel reprenant le scénario du Silent Hill de la PlayStation, c’est bien le superbe Castlevania Circle of the Moon qui fait office de jeu phare du lancement pour son gameplay axé action aventure dans la droite lignée de Symphony of the Night. Marquant un retour à la 2D après une tentative en 3D qui n’avait pas convaincu tous les joueurs sur Nintendo 64, il confirme la direction de la saga dans le genre désormais nommé « Metroidvania » avec une grande carte à parcourir découpée en plusieurs zones dont l’accès nécessite l’obtention d’une capacité particulière.

Troisième épisode de la franchise, Mario Kart Super Circuit est tellement proche de l’épisode Super Nintendo les circuits de ce dernier sont inclus dans la cartouche.
Petite révolution dans le monde des visual novels, Phoenix Wright est tellement accrocheur qu’il vous arrivera même de crier « OBJECTION » dans la vraie vie !

Trois mois plus tard, le line-up occidental élargit le catalogue de jeux avec un portage du cultissime Earthworm Jim, une adaptation efficace du premier Rayman, un Namco Museum assez avare en nombre de jeux rétro et une adaptation de Tony Hawk’s Pro Skater 2 qui s’en sort plutôt bien en optant pour une vue isométrique. La GBA commence alors rapidement à proposer du multijoueur grâce à son câble link pouvant relier quatre participants dans Mario Kart Super Circuit, et même jusqu’à huit dans le sympathique Bomberman Tournament. Le reste de l’année 2001 est notamment marqué par le populaire Golden Sun, RPG classique exploitant les capacités de la console avec ses personnages imitant la modélisation en 3D lors des combats. Si le double maléfique de Mario est de retour dans un quatrième et dernier Wario Land pour un bon moment, Ace Attorney Phoenix Wright apporte un véritable souffle de nouveauté avec ses phases de recherche en point’n click alternant avec des procès durant lesquels il faut présenter les bonnes preuves au bon moment. Un jeu marquant à l’origine d’une première trilogie exclusivement japonaise qui attendra près de cinq ans avant de sortir en français dans une version remasterisée sur Nintendo DS.

Vendues séparément et au prix fort, ces nouvelles versions demeurent géniales à parcourir pour toutes les nouveautés qu’elles incorporent, et rien que pour pouvoir y rejouer en mode portable.
Que les traumatisés de la version Super Nintendo soient rassurés : le jeu est désormais beaucoup plus abordable !

À l’instar de la Game Boy qui a accueilli de nombreux jeux NES dans les années 90, la GBA fait également office de Super Nintendo portable tant les portages se sont multipliés. Trois autres Super Mario Advance remasterisent notamment Super Mario Bros. 3, Super Mario World et Yoshi’s Island avec plusieurs réajustements, une traduction française et de nouveaux niveaux encore plus retors pour ce dernier. The Legend of Zelda A Link to the Past est réédité avec le jeu bonus Four Swords exclusivement jouable à plusieurs, le terminer permettant l’accès à un donjon inédit dans la pyramide du Monde des Ténèbres. Si les trois Donkey Kong Country conservent désormais toutes les vies accumulés entre les sauvegardes, F-Zero GP Legend reprend le contenu de l’épisode fondateur tout en profitant des apports de F-Zero X et de F-Zero GX. Certains jeux sont aussi remaniés pour palier une difficulté très élevée : c’est le cas de La Revanche des Schtroumpfs, qui ne limite plus le nombre de vies et dont les niveaux de la mine et du volcan sont repris de la version Game Boy.

Le run’n gun est à l’honneur avec les deux grandes références du genre.
Un bon moyen de découvrir les débuts de la saga de RPG de Capcom, assez peu répandue sur le parc Super Nintendo.

On trouve aussi des portages de jeux d’action, comme Contra III qui devient Contra Advance avec des niveaux repris de l’épisode Mega Drive pour remplacer ceux en mode 7, ou encore Super Ghouls’n Ghosts qui propose un mode arrangé avec des niveaux redesignés. Les jeux de plates-formes sont évidemment légion avec Aladdin qui comporte des mini-niveaux supplémentaires, ou encore la trilogie The Magical Quest, permettant au troisième d’être enfin disponible en Occident. Côté RPG, on peut noter les deux Breath of Fire, le premier bénéficiant d’une traduction française (mais aussi de gros ralentissements lors de certains combats), tout comme Tales of Phantasia qui s’exporte pour la première fois du Japon. Sega n’ayant plus sa propre console, des suites des licences phares de ses consoles arrivent sur les machines Nintendo : on trouve alors les sympathiques Sonic Advance, un Gunstar Future Heroes très correct, un Revenge of Shinobi monotone qui n’a plus rien à voir avec l’épisode Mega Drive, et un Advance Guardian Heroes fortement insipide.

Street Fighter est partout, et les couvertures en jettent !
Avec un « One » en gros, au cas où on penserait qu’il s’agit d’un portage de Final Fight 2 ou 3 😀

Console à succès oblige, la GBA a également des portages de jeux PlayStation et même PS2 avec des rendus plus ou moins réussis. Si Tekken Advance simule efficacement la 3D de Tekken 3, Street Fighter Alpha 3 est visuellement très proche de la version PS1, les musiques perdant cependant en qualité. Là où Grand Theft Auto Advance s’en sort bien en 2D, Driver 2 est un véritable désastre technique en 3D, sans parler de Medal of Honor Underground dont la bouillie de pixels rappelle la version SNES de Wolfenstein 3D. Côté PS2, Max Payne fait partie de ceux qui s’en sortent le mieux, avec le choix d’une vue isométrique assurant une bonne fluidité et un angle d’approche différent. Les jeux originaires de l’arcade ne sont évidemment pas en reste avec Metal Slug Advance et ses niveaux inédits, Final Fight One bien complet contrairement au portage Super Nintendo, et Super Street Fighter II Turbo Revival tout à fait jouable mais avec des musiques et des arènes qui ne valent pas celles de son modèle. On trouve même un très bon remake du premier Double Dragon appelé Double Dragon Advance, qui double le nombre de niveaux pour le plus grand plaisir des fans.

Une édition qui fait toujours rêver…
La gamme NES Classics européenne au complet, une collection très prisée !

Le 14 février 2003, la Game Boy Advance obtient un sacré upgrade avec un format à clapet plus compact appelé SP, équipé d’un écran enfin rétro-éclairé et d’une batterie rechargeable. Si de nombreuses éditions collector sont aujourd’hui très recherchées, une des plus belles est la version aux couleurs de la NES, sortie pour accompagner la gamme NES Classics proposant de rejouer aux grands classique de la Famicom à l’occasion de ses vingt ans. Pas moins de douze jeux ont alors été réédités en Occident comme Super Mario Bros, The Legend of Zelda, Metroid, Donkey Kong, Pac-Man, Castlevania, mais aussi des jeux moins connus des plus jeunes tels Excitebike, Ice Climber et Xevious. Le Japon obtient quant à lui pas moins de trente portages avec des jeux comme Mappy, Ghosts’n Goblins, Balloon Fight et Kid Icarus. Le 13 septembre 2005, alors que la Nintendo DS est déjà sur le marché mondial, la Game Boy Micro vient affiner la résolution de la machine dans un format mini équipé d’un écran plus petit, mais qui ne lit plus les jeux Game Boy et Game Boy Color.

Après une première carrière qui a eu bien du mal à tenir sur la durée, Wario devient la mascotte de sa propre entreprise de mini-jeux !
Un super remake qui enrichit fortement le premier épisode de la saga avec deux fois plus de niveaux et des graphismes rehaussés.

Sur la première moitié des années 2000, la Game Boy Advance symbolise la quintessence de ce qui se fait sur console portable avec une ludothèque d’une grande richesse comportant des jeux variés tirés de plusieurs grandes licences. Pour ne citer qu’eux : le RPG Mario & Luigi Superstar Saga, Yoshi’s Universal Gravitation dont la cartouche est équipée d’un système de reconnaissance de mouvement, l’addictif Wario Ware Mega Mini-Jeux qui redéfinit le concept de mini-jeux, un excellent The Legend of Zelda The Minish Cap, Donkey Kong King of Swing et son gameplay très original, Kirby Nightmare in Dream Land qui remake l’épisode NES, un Dragon Ball Advanced Adventure très punchy, sans oublier la troisième génération de Pokémon avec les versions Rubis, Saphir et Émeraude (sans oublier les remakes Rouge Feu et Vert Feuille), qui reste la meilleure vente de la console. Concernant les ratages, on peut nommer Mario Party Advance, dont le système qui se veut novateur est en réalité incompréhensible.

Après huit ans d’absence, Metroid renait enfin de ses cendres simultanément à son passage à la 3D sur Game Cube.
La grande saga de Tactical-RPG de Nintendo !

Dans le summum du classement, la saga Metroid y effectue un retour fracassant avec le mémorable Metroid Fusion et l’excellent remake Metroid Zero Mission, tandis que Fire Emblem s’exporte enfin en Occident avec The Blazing Blade et The Sacred Stones. Castlevania Harmony of Dissonance reprend de plus belle le flambeau de l’épisode PlayStation et Castlevania Aria of Sorrow sublime la formule dans une aventure le portant parmi les meilleurs jeux de la console. Kingdom Hearts Chain of Memories adapte quant à lui ingénieusement la saga de Squaresoft grâce à un système de combat utilisant des cartes, tandis que Sword of Mana continue d’enrichir le lore des Seiken Densetsu avec un remake qui métamorphose complètement l’épisode fondateur.

Une trilogie emblématique de l’excellence des jeux d’action de la machine.
Comme toute console Nintendo qui se respecte, la GBA possède aussi ses RPG culte.

La fin de vie de la GBA a fortement été marquée par la réédition des premiers Final Fantasy pour la première fois en français, notamment les cultissimes épisodes IV, V et VI sortis en très peu d’exemplaires, Final Fantasy III étant quant à lui remaké sur Nintendo DS dans une 3D chibi qui détone complètement avec ces derniers. Le 12 février 2008, la console voit la parution de son dernier jeu aux États-Unis avec Samurai Deeper Kyo. 81,51 millions de ventes plus tard, ce serait un euphémisme de dire que la Game Boy Advance a laissé un souvenir impérissable dans le cœur des joueurs.

Quels meilleurs jeux pour symboliquement prendre sa retraite ?

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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

2 COMMENTAIRES

  1. […] Les Métroïdes sont très dangereux et doivent être gelés pour ne pas puiser l’énergie de Samus. Tandis que Mother Brain s’avère être une sorte de cervelle conservée dans une capsule de verre, et protégée des intrus par des tirs automatiques. Ainsi que de petits cercles qui volent vers le joueur. C’est d’ailleurs à ce moment-là du jeu que les collisions se montrent particulièrement pénibles, car elles repoussent violemment Samus dans une direction incertaine. Les cartouches d’époque ne disposant pas de pile de sauvegarde, seuls des mots de passe permettent de recommencer au début de la zone du game over, en conservant les items trouvés mais en ramenant l’énergie à 30. En 1986, la fin avait de quoi surprendre plus d’un joueur en dévoilant la silhouette féminine de Samus, alors que sa combinaison disparaissait. Il est d’ailleurs possible de la voir en sous-vêtements si l’aventure est terminée en moins de cinq heures. Malgré ses limites au niveau du gameplay et du level design, Metroid s’impose comme un grand classique de la NES. Le soft marque le début d’une des sagas les plus qualitatives de Nintendo. Il fait partie des jeux réédités en 2004 pour la gamme NES Classics de la Game Boy Advance. […]

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