Date de sortie : 5 février 1953 (États-Unis),
23 décembre 1953 (France)

Réalisateurs : Clyde Geronimi, Wilfred Jackson
et Hamilton Luske

Comédiens de doublage : Hervé Rey, Séverine Morisot, Jean-Henri Chambois, Teddy Bilis
Genre : Animation
Nationalité : Américain
Compositeur : Oliver Wallace

Une première apparition qui rappelle la noirceur du personnage d’origine.

Dessin animé emblématique des studios Disney dans les années 1950, Peter Pan est la première adaptation animée de la pièce de théâtre Peter et Wendy créée par James Matthew Barrie. Ayant pour thème principal le refus de grandir soulignant l’importance de voir le monde à travers des yeux d’enfants, il met en scène la famille Darling, dont les enfants Jean et Michel croient en Peter Pan, tout comme leur grande sœur Wendy malgré le fait qu’elle incarne l’autorité. C’est pour cette raison que Peter Pan les choisit pour s’envoler au Pays Imaginaire grâce à la poudre de Clochette, fée la plus célèbre de l’univers Disney. Le film respire alors fortement l’aventure entre l’île des garçons perdus, la présence de sirènes, d’indiens et de pirates. Parmi ces derniers se cache d’ailleurs le Capitaine Crochet, antagoniste accompagné de son serviteur Monsieur Mouche, qui cherche à se venger de Peter Pan depuis qu’un crocodile lui a croqué sa main gauche.

Un petit personnage parmi les plus attachants.
Un duo de méchants comiques comme souvent à l’époque !

Pourvu d’une réalisation de très grande qualité pour son époque, le film multiplie les traits d’humour entre Peter Pan qui court après son ombre pour la raccrocher à ses pieds, M. Mouche qui rase le derrière d’une mouette à la place de la barbe de Crochet et le crocodile dont les yeux bougent de manière répétée au rythme du réveil qu’il a avalé. Outre une représentation assez stéréotypée des Amérindiens, Crochet est régulièrement tourné en dérision, pas vraiment aidé par un M. Mouche qui enchaîne les gaffes. Le thème de la jalousie est également abordé par l’intermédiaire de Clochette, dont l’expressivité compense efficacement son absence de parole.

Un crocodile à l’animation succulente !
« À la file indienne, indienne, indienne ! »

Introduit par une « Deuxième Petite Étoile » au chœur caractéristique des premiers Disney, Peter Pan comporte aussi son lot de chansons entraînantes. On peut notamment retenir « Tu t’envoles » lorsque les Darling s’élancent par la fenêtre, « Pourquoi sa peau est rouge ? » quand ils sont avec les Indiens, « Le Besoin d’aimer » durant laquelle Wendy annonce vouloir grandir en incarnant la maman ou encore « Le Roi des voleurs » interprétée par les pirates. Auréolé d’un second doublage français en 1992, le film s’entoure de comédiens talentueux comme Hervé Rey (Porcinet dans l’univers de Winnie L’Ourson, Joël dans Les Valeurs de la Famille Addams, Yakko des Animaniacs) pour Peter Pan, Séverine Morisot (Alice dans Alice au Pays des Merveilles, Zaza dans La Bande à Picsou) pour Wendy et Teddy Bilis (Geppetto dans Pinocchio, le roi dans Alice au Pays des Merveilles, le sultan dans Aladdin) pour Monsieur Mouche.

Nouvelle métaphore pour la peur de grandir ?
Des scènes d’action très bien rythmées !

Personnage iconique ayant traversé les générations, Peter Pan est réinterprété par Robin Williams dans Hook ou La Revanche du Capitaine Crochet de Steven Spielberg en 1991 et obtient une nouvelle suite en 2002, dans laquelle il rencontre la fille de Wendy. Outre ses apparitions remarquées dans la saga de jeux vidéo Kingdom Hearts, il se retrouve aussi à l’affiche de l’adaptation de Paul John Hogan en 2003, de la réécriture Pan de Joe Wright en 2015 ainsi que du remake en prises de vue réelles Peter Pan & Wendy par David Lowely en 2023. Tandis que La Fée Clochette entame une série de six films en images de synthèse à partir de 2008, la série Once Upon A Time inverse les rôles en faisant de Crochet un des principaux alliés tandis que Peter Pan renoue avec la cruauté de son œuvre d’origine.


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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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