Date de sortie 01/02/2021 En VOD/DVD/Blu-ray
Durée(01h32)
Titre original No matarás
Réalisé par David Victori
Avec Mario Casas , Elisabeth Larena , Milena Smit , Fernando Valdivielso , Victor Solé , Joaquín Caserza , Javier Mula , Albert Green , Aleix Muñoz , Andreu Kreutzer
Genre Thriller
Nationalité Espagne

Une nuit en enfer

Synopsis

Dani est un jeune homme bon mais taciturne, qui a consacré ces dernières années à prendre soin de son père malade. Après la mort de celui-ci, il décide de reprendre le cours de sa vie et achète un billet pour faire un tour du monde. Juste avant partir, il rencontre par hasard Mila, une jeune femme terriblement attirante mais visiblement instable. Ce qui commence comme une nuit d’aventure inattendue se transforme vite en cauchemar éveillé, poussant Dani à des extrêmes qu’il n’aurait jamais pu imaginer…

On ne pouvait passer à côté de Cross the Line, film de l’espagnol David Victori qui signe son deuxième long-métrage après El Pacto un film d’épouvante. Dans ce deuxième film, le réalisateur livre un thriller ou un jeune homme rencontre une jolie jeune femme, qui va l’entraîner dans une nuit de cauchemar. Des idées de mise en scène, ou le réalisateur livre même quelques plans-séquences, la caméra est parfois maladroite, le réalisateur ne maîtrise pas toujours surtout dans les scènes d’action. Cependant, dans l’ensemble, le réalisateur montre avec intérêt l’évolution de son personnage principal qui se retrouve face à des événements qui le dépassent. On pardonnera tout de même les quelques erreurs, car il s’agit que d’un deuxième film, et que réalisateur doit encore faire ses preuves, et avec Cross The Line, il arrive à convaincre de nombreuses fois.

Au chevet de son père mourant, Dani un jeune homme timide sort faire une course laissant son père seul a son retour ce dernier est mort. Il annonce la nouvelle à sa sœur, puis il doit à présent prendre son envol, travaillant dans une agence de voyage sa sœur lui rend visite sur le lieu de travail et réserve un voyage pour lui, pour qu’il prenne un peu de temps pour lui. Plus tard dans la soirée dans un restaurant, alors qu’il s’apprête à valider son voyage, une jeune femme l’aborde, elle s’appelle Mila elle lui demande de lui payer son burger. Le jeune homme accepte, et quand il sort du restaurant elle lui demande de la suivre, pour le rembourser. Elle entre dans un salon de tatouage, qui semble lui appartenir, comme il refuse le remboursement elle lui offre un tatouage. Mal à l’aise Dani fini par accepter, puis il quitte les lieux pour aller chez elle.

La jeune femme bien alcoolisée et lui aussi se mettent alors à coucher ensemble. Ils sont alors interrompus par quelqu’un qui tambourine à la porte, Dani ouvre, il s’agit d’un homme qui n’est autre que le petit ami de Mila. Les choses dégénèrent rapidement et le petit ami de la jeune femme se jette sur Dani pour l’étrangler, mais le jeune homme arrive a s’emparer d’un sécateur et le tue sans le vouloir. Quant à Mila, pour ne pas être accusé, se jette par la fenêtre. Dani panique, surtout quand la police arrive, pour le jeune homme la nuit est loin d’être terminé et le pire est à venir. C’est une réalisation plutôt brillante, que livre David Victori où nous suivons un jeune homme de très près, histoire d’être impliqué dans ce récit. Nous sommes en immersion, avec ce personnage grâce à des plans-séquences vraiment efficace après certes pas toujours maîtrisé, mais n’empêche que cela fonctionne quand même. Le réalisateur nous présente au début du film Dani, un jeune homme timide sans problème où il suffira d’une nuit pour que tout bascule.

Le scénariste Jordi Vallejo assure l’écriture avec David Victori le réalisateur. Si on suit la fuite d’un jeune homme, qu’on tient pour responsable d’un meurtre, on suit aussi son évolution qui est la chose la plus importante du film. Jeune homme sans problème, Dani au cours de cette nuit va pourtant commettre des actes que jamais il n’aurait pensé être capable. La peur est l’élément qui va tout déclencher chez ce jeune homme, et ainsi, on découvre ce que l’humain est capable de faire pour tenter de s’en sortir. Dani commet des actes, qui le conduiront à être une autre personne, et devient un jeune homme habiter par une violence créée par la peur elle-même. Les scénaristes caractérisent très bien, l’évolution de Dani et son traitement est maîtrisé jusqu’au bout.

Il est compliqué cependant de parler de Mila, cette jeune femme qui aura tout fait basculer, car au final, qui est-elle vraiment ? Le salon de tatouage, lui appartient-il vraiment ? Le comportement aussi est aussi étrange, par exemple quand son soi-disant copain débarque à son appartement, elle désire presque que Dani se fasse frapper. Puis juste après elle regrette, elle semble passé dans plusieurs états d’esprit, et l’alcool n’y est pas pour rien évidemment. Le personnage de la jeune femme, reste tout de même énigmatique. Si on peut trouver le comportement de Dani absurde, son comportement ne l’est finalement pas tant que ça, car nous-même que ferions nous ? La sœur de Dani, va lui apporter son aide, mais pourra-t-elle l’aider jusqu’au bout ? Mario Casas interprète Dani, ou le comédien livre une prestation très convaincante. Mileta Smit joue Mila, la jeune femme mystérieuse. Elisabeth Larana joue quant à elle Laura, la sœur de Dani. Cross the Line se révèle être un thriller parfois immersif, et qui ne lâche pas le spectateur pour le tenir en haleine jusqu’à la dernière minute.

Bande annonce

Date de sortie 31/08/2022 Au cinéma
Durée (02h20)
Titre original Everything Everywhere All at Once
Réalisé par Daniel Scheinert , Daniel Kwan
Avec Michelle Yeoh , Stephanie Hsu , Ke Huy Quan , Jamie Lee Curtis , James Hong , Tallie Medel , Jenny Slate …
Genre Science-fiction, Action, Comédie
Nationalité États-Unis
Musique Son Lux

Dingue et inventif !

Synopsis

Evelyn Wang est à bout : elle ne comprend plus sa famille, son travail et croule sous les impôts… Soudain, elle se retrouve plongée dans le multivers, des mondes parallèles où elle explore toutes les vies qu’elle aurait pu mener. Face à des forces obscures, elle seule peut sauver le monde mais aussi préserver la chose la plus précieuse : sa famille.

Il n’y a pas que Marvel, qui fait dans le multivers les Daniels on décider de s’y mettre avec leur dernier long-métrage. Dans Everything everywhere all at once, dont il n’est pas évident de retenir le titre, les deux réalisateurs mettent en scène une mère de famille qu’interprète Michelle Yeoh, et qui voit sa vie chamboulée quand elle doit faire face au multivers. Le film est une production A24, ou s’est souvent gage de qualité petit studio indépendant qui a fait ses preuves. Ce qui est étonnant, c’est que les frères Russo, sont à la production du film, on ne sait pas trop ce qu’ils viennent faire dans ce projet. Daniel Kwan et Daniel Scheinert, n’en sont pas a leur premier long-métrage, car on leur doit Swiss Army Man, avec Paul Dano et Daniel Radcliffe. Ils avaient livré un film des plus étrange, un film totalement absurde mais très drôle. Dans leur nouveau long-métrage, l’absurdité est au rendez-vous également. Le multivers ce n’est pas forcément simple à aborder, il faut être capable de maîtriser le sujet, on voit ce que ça donne chez Marvel, c’est assez maladroit, mais pas ici justement les Daniels arrivent parfaitement à prendre les choses en main, car ils ne se contentent pas de parler que de ça, car le film aborde beaucoup de thèmes intéressants. Puis que dire de ce casting complètement dingue, ou Michelle Yeoh livre une prestation des plus sincère, alors oui, on peut dire qu’honnêtement ce film reste restera l’une des pépites de l’année 2022.

Evelyn et son mari tiennent une laverie en ville, mais il croule sous les impôts puis le mari d’Evelyn découvre des papiers ou cette dernière souhaite divorcer. Evelyn a aussi une fille, une ado qui est dans une période compliquée dans sa vie, et les relations avec sa mère ont toujours était très compliqué également, sa mère est peu compréhensive des choix de vie de sa fille. Son mari quant à lui ne semble pas s’inquiéter de tout, sauf les papiers de divorce l’inquiète, ceux qu’il a trouvé chez lui. En plus de tout géré Evelyn, doit s’occuper de son père qui est malade et en siège roulant. Evelyn, son mari et son père, ont rendez-vous, avec Deirdre contrôleuse des impôts, mais dans l’ascenseur avant de rejoindre le bureau son mari change de comportement. Sauf que là, ce n’est pas vraiment son mari, mais un Waymond, d’un multivers, une version différente de son mari qui l’équipe d’un dispositif qui lui permettra de faire des bonds dans le multivers, car elle est en danger. Puis son mari redevient le bon vieux Waymond, qu’elle a épousé, car le Waymond de l’autre montre prend le corps de son mari pour communiquer avec Evelyn. Lors de l’entretien avec la contrôleuse, le comportement d’Evelyn est étrange, aux yeux de son mari Deirdre et son père. Les bonds dans le multivers se succèdent, et le temps presse où elle découvre ses choix, dans les différents mondes. Elle doit affronter surtout Jobu, qui n’est autre qu’une version mauvaise de sa fille Joy, cette version n’est qu’une accumulation dans l’état où se trouve sa fille, car elle est en conflit avec sa propre mère. Une chose compte pour Evelyn, venir en aide à sa famille, mais pour ça, elle va devoir se battre. Everything, everywhere all at once est un film on l’on n’a pas le temps de se reposer, car il se passe toujours quelque chose, ça part dans les sens et c’est d’ailleurs ce qui en fait le charme. La mise en scène des Daniels est absurde, car parfois, pour faire un bond dans le multivers, Evelyn doit faire des choses complètement folles. Si le multivers est au cœur du film, il traite de nombreuses choses, qui ne peuvent que nous toucher, car si les Daniels maîtrisent clairement la réalisation de leur film, le scénario est aussi fabuleux.

Comment aborder le multivers, de manière intelligente ? Les Daniels ne sont pas les premiers a aborder le sujet, mais ils sont probablement ceux qui l’aborde le mieux. Parmi tout ça, des thèmes importants sont abordés comme la famille et l’amour, c’est ce qui en ressort le plus, dans ce multivers, on retrouve toute sorte de personnages, une version d’Evelyn avec des doigts saucisses et c’est très drôle parce que c’est absurde et s’il n’y avait que ça ! Car le film regorge de scènes loufoques, qui font rire. Le film fait référence à Ratatouille ou encore 2001 l’Odyssée de l’espace, et tout ça avec humour également. Ou l’écriture est particulièrement maîtrisée, c’est dans cette relation mère/fille, très compliqué, car Evelyn est très peu compréhensive envers les choix de sa fille. C’est dans le choix du traitement des personnages, qu’on n’y trouve de l’intérêt Waymond son mari est quelqu’un de gentil peut-être même trop, ou Evelyn ne réalise pas la chance qu’elle a d’être avec lui. Mais Evelyn, c’est une femme fatiguée qui doit gérer beaucoup de choses, le film questionne aussi sur nos choix de vies a t’on fait les bons ? Comment en aurait, était-il autrement ?

C’est à travers ce multivers, qu’on découvre les autres versions d’Evelyn avec des choix de vies différents, et l’impact que cela a eu sur sa vie. C’est un film unique, qui traite du multivers d’une manière assez inattendue, mais c’est un film fait avec passion. Le film passe du film dramatique à la comédie, se mélangeant parfaitement bien dans cet univers fantastique. Michelle Yeoh interprète Evelyn, une mère de famille qui va voir sa vie chamboulée. Ke Huy Quan joue Waymond, le mari d’Evelyn représenté en plusieurs versions, mais de façon très touchante parfois. Stéphanie Hsu joue Joy la fille d’Evelyn, elle est aussi Jobu la version mauvaise de sa fille. À l’affiche aussi Jenny Slate, mais également Jamie Lee Curtis, qu’on a plaisir à voir dans un rôle, des plus surprenant. Everything everywhere all at once, est un film qui traite du multivers, de la plus belle manière qu’il soit et il reste l’un des films les plus important de l’année.

Date de sortie 21/09/2022 Au cinéma
Durée(02h03)
Titre original Don’t Worry Darling
Réalisé par Olivia Wilde
Avec Olivia Wilde , Florence Pugh , Dakota Johnson , Shia LaBeouf , Chris Pine
Genre Thriller
Nationalité États-Unis
Musique John Powell

Une vie pas si parfaite …

Synopsis

Alice et Jack Chambers sont un jeune couple heureux dans les années 50, vivant dans la ville de Victory, en Californie, qui semble parfaite et qui a été créée et financée par la mystérieuse société pour laquelle Jack travaille. La curiosité concernant la nature du travail de son mari sur le « projet Victory » secret commence à consumer Alice. Des fissures commencent alors à se former dans leur vie utopique alors que son enquête sur le projet soulève des tensions au sein de la communauté.

Olivia Wilde est surtout connue en tant que comédienne, comme par exemple son rôle récurrent dans la série Dr House aux côtés de Hugh Laurie. Côté long-métrage, on avait pu la voir par exemple dans Lazarus Effect, un film d’horreur très moyen. Avec Don’t Worry Darling, Olivia Wilde signe son deuxième long-métrage, le premier étant Booksmart pour Netflix en 2019. Cette année, c’est avec un thriller qu’elle est de retour, avec un casting des plus intéressant. Tout d’abord Florence Pugh une star montante, percutante dans Midsommar d’Ari Aster, elle interprète dans le nouveau film d’Olivia Wilde une femme au foyer des années 50, marié a Jack Chambers qui travaille au sein d’une entreprise mystérieuse dont sa femme ne sait rien. Don’t Worry Darling nous montre au début ce qui semble être un quartier paisible, mais qui cache bien des choses, le film entretient parfaitement bien le mystère et la mise en scène d’Olivia Wilde, est fabuleuse. Il est difficile de donner un genre bien défini au film, surtout quand on a vu l’ensemble, il reste cependant, un film bien plus surprenant qu’il n’y paraît.

Victory est une petite ville en Californie, elle a été créée et financée, par la mystérieuse entreprise ou travail Jack, c’est cette entreprise même qui fait que cette ville existe. Nous sommes dans les années 50, Alice est marié à Jack, et comme toutes les femmes de la ville elle est au foyer tandis que son bien-aimé travail dans cette entreprise. Il rentre le soir, le ménage est fait ainsi que le repas du soir, une vie bien parfaite pour ce couple ainsi que pour leur voisin ou toutes les femmes sont au foyer également et leur mari quant à eux travail dans cette société, qu’à fondé le charismatique et mystérieux Frank. Margaret, l’une des habitantes de Victory, devient paranoïaque et son comportement inquiète beaucoup de personnes dont Alice. La société ou travail Jack et les autres, sont sur le projet « Victory » et bien évidemment Jack ne peut rien dire sur ses travaux au sein de la société. Un jour, alors qu’elle est en bus, Alice est témoin d’un crash d’un avion au loin, elle descend du bus et marche longtemps, et se retrouve dans le désert. Elle est rendue désormais là, ou elle n’aurait pas dû se rendre, car la zone strictement interdite, elle appartient à la société ou travail son mari.

C’est en atteignant un bâtiment que la vie d’Alice bascule, elle se réveille dans sa chambre et puis bientôt la paranoïa, commence a l’habitait au fil, des jours elle commence à avoir de sérieux doutes sur l’activité de la société ou travail Jack. Puis qui est réellement Frank, le fondateur de cette société ? À trop vouloir en savoir, sur cette société, et ce qui l’entoure, la jeune femme se met en danger sans s’en rendre compte. Si finalement sa vie, n’était pas celle qu’elle vivait ? Le film d’Olivia Wilde nous fait croire, a une vie paisible dans une petite ville de Californie, ou on y découvre ce couple très amoureux, mais qu’en est-il réellement ? Don’t Worry Darling, est un film qui finalement pose beaucoup de questions en commençant par cette petite ville de Victory, puis sur cette société qui l’a fait vivre. On ignore ce qu’est vraiment cette entreprise, quel est le but de cette dernière ? Olivia Wilde fait planer le mystère, le plus longtemps possible et le personnage de Margaret, et celle qui fera encore plus planer le doute par sa paranoïa. La mise en scène d’Olivia Wilde, est très appréciable, et offre des moments très intéressant. Elle a des idées de mise en scène, des plus intéressants car, elle arrive à instaurer un climat particulier, qui est très efficace.

Au scénario du long-métrage, c’est Carey Van Dyke, Shane Van Dyke et Katie Silberman, si leur carrière est loin de se résumer à des chefs d’œuvre, il faut admettre qu’ils maîtrisent l’écriture du film d’Olivia Wilde. Même si c’est loin d’être parfait, beaucoup de qualités en demeure. Le traitement des personnages tout d’abord, comme celui d’Alice une jeune femme heureuse marié avec Jack, qui va voir sa vie se fissurer. En réalité, la jeune femme est loin, d’être paranoïaque, il y a réellement quelque chose, qui se passe a Victory. L’évolution du personnage d’Alice est parfaite, le traitement de Jack son mari aussi. Beaucoup de mystère est apporté à Frank, celui qui dirige la mystérieuse société. Don’t Worry Darling, c’est une femme qui va oser affronter l’interdit, pour découvrir la vérité, elle ne veut plus être une femme au foyer, car elle sait que quelque chose ne va pas, dans sa propre vie. Florence Pugh est exceptionnelle, et magnifique Harry Styles joue Jack Chambers le mari d’Alice. Chris Pine interprète le mystérieux Frank, qui a fondé la société. Olivia Wilde, la réalisatrice, s’offre un rôle, elle est l’une des voisines d’Alice. Don’t Worry Darling est une œuvre, qui fait réfléchir sur ce qui est vrai ou faux, la deuxième partie l’aborde d’ailleurs très bien, le film reste  l’une des œuvres les plus importantes à retenir cette année.

Bande annonce