Date de sortie 10/03/2022
Durée (01:29:00)
Titre original Kimi
Genre Thriller
Avec Zoë Kravitz, Byron Bowers, Jaime Camil, Erika Christensen, Derek DelGaudio, Robin Givens, Charles Halford, Devin Ratray,...
Nombre d'épisodes : 10 épisodes
Chaîne d'origine : MGM+
Diffusée à partir de : 23 avril 2023
Synopsis
L'espoir s'épuise et les tensions montent alors qu'un bus rempli...
Date de sortie 29/10/2024
Durée(01:30)
Titre original Time Cut
Genre Horreur, Science-fiction, Thriller
Avec Madison Bailey, Antonia Gentry, Michael Shanks, Griffin Gluck, Megan Best ...
Réalisé par Hannah Macpherson
Nationalité...
Date de sortie : 10 mai 1976 (Brésil),
5 avril 1978 (France)
Réalisateur : Bob Rafelson
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Sally Field, Arnold Schwarzenegger, Robert Golden...
Date de sortie 10/03/2022
Durée (01:29:00)
Titre original Kimi
Genre Thriller
Avec Zoë Kravitz, Byron Bowers, Jaime Camil, Erika Christensen, Derek DelGaudio, Robin Givens, Charles Halford, Devin Ratray,...
Nombre d'épisodes : 10 épisodes
Chaîne d'origine : MGM+
Diffusée à partir de : 23 avril 2023
Synopsis
L'espoir s'épuise et les tensions montent alors qu'un bus rempli...
Date de sortie 29/10/2024
Durée(01:30)
Titre original Time Cut
Genre Horreur, Science-fiction, Thriller
Avec Madison Bailey, Antonia Gentry, Michael Shanks, Griffin Gluck, Megan Best ...
Réalisé par Hannah Macpherson
Nationalité...
Date de sortie : 10 mai 1976 (Brésil),
5 avril 1978 (France)
Réalisateur : Bob Rafelson
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Sally Field, Arnold Schwarzenegger, Robert Golden...
Grand passionné de Cinéma, baigné dans les oeuvres des plus grands depuis ma tendre enfance, je me bats pour inciter les gens à aller voir plus loin que les oeuvres grands publics. Vive le cinéma !
Le soucis de Coil Whine qui touche les PS5 aurait enfin été identifié. Alors que de nombreux joueurs ont fait remonter ce soucis au SAV de Sony, malheureusement incapable d’identifier l’origine du problème dans la structure de la console pensée par Marc Cerny et ce qui pouvait provoquer ce soucis hautement dérangeant d’un point de vue auditif, un YouTuber spécialisé dans les architectures matérielles des produits de haute technologies a mis le doigt sur ce qui engendre un tel phénomène.
Tout cela c’est bien beau mais je suis sur que vous vous demandez ce que c’est que ce fameux Coil Whine. C’est un phénomène électromagnétique présent dans absolument tous les dispositif électroniques utilisant des bobines et des transformateurs. Le « Coil Whine » qui peut se traduire par « sifflement de bobine » est un phénomène physique très connu. Le véritable soucis n’étant donc pas le Coil Whine en lui même mais plutôt le fait que ce sifflement, cette vibration, soit suffisamment intense pour être perceptible. Sur cette video vous pouvez avoir une démonstration concrète de ce qu’est ce problème.
Pour faire simple, Marc Cerny, le responsable de l’architecture de la PS5 a utilisé le même chassis et les mêmes composants pour structurer le bloc d’alimentation de la nouvelle console de Sony que ceux qu’il avait déjà utilisés sur la PS4 Pro qui présentait déjà ce soucis à des degrés moindres, du fait du différentiel de consommation électrique et de variation du courant. Sur la photo ci-dessous vous pouvez voir un comparatif du bloc d’alimentation des Xbox Series et de la PS5. Si les Xbox Series font preuve d’un silence à toute épreuve c’est parce que Microsoft a eu la bonne idée d’utiliser des isolants, sous forme de petites boules grises, afin de maintenir le niveau des vibrations des bobines sous le seuil de la fréquence auditive perceptible par l’oreille humaine.
Il ne reste plus qu’à espérer que les prochains modèles de Playstation 5 verront ce problème être résolu. Je ne sais pas pour vous mais un bourdonnement constant ca pourrait me rendre fou.
Synopsis : Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.
Le nouveau film de Nicolas Pariser nous fait suivre l’aventure d’une philosophe qui n’en est pas une, mais une normalienne brillante, qui est convoquée par le maire de la ville de Lyon qui cherche des idées pour revivifier sa fonction et surtout son âme. Comme il le dit si bien, il s’est tellement consacré à la politique qu’il a l’impression d’avoir oublié de penser et de ne plus avoir rien à offrir. Le film repose donc sur une logique totalement discursive. Le corps du film c’est les échanges entre le maire et Alice et ils permettent de mettre en scène ces deux personnages qui s’interrogent avec honnêteté sur leur mission, leur rôle et l’utilité de leur action. Dans ce milieu politique en perpétuel mouvement et dont l’action est le seul mot d’ordre, allant systématiquement d’un point A à un point B sans jamais s’interroger sur l’utilité ou non du dit progrès, où tout n’est que note et formules toutes faites, le temps de la réflexion est malheureusement terminé. Le film nous dira que il y a toujours eu des princes et des philosophes nous amenant à nous demander si le politique a toujours été aussi vide de sens.
Le film est une peinture très convaincante du milieu politique. En faisant défiler des archétypes tels que le chargé de communication, le directeur du cabinet ou les écolos bobos nihilistes, le film pourrait parfois tomber dans une forme de cynisme mais il n’en est rien. Au contraire, la reflection et le romantisme des idées l’emportent sur le sarcasme de la politique. Au final nous vivons avec ces personnages la dure confrontation de leurs idées avec la réalité, nous interrogeant sur la validité d’une idéologie qui finit toujours pas être distordue par la réalité. Alice et le maire ne cesse de se questionner, non sans humour, sur la responsabilité, la puissance de la vocation et le rapport l’homme politique avec ses propres citoyens. Après tout, le socialisme nécessite de rester proche du peuple.
La mise en scène vient donner corps à cette mairie qui est une véritable fourmilière qui semble dénuée de sens. Tout n’est qu’apparence. Les urgences de la vie politique s’enchainent mais ce qui importe c’est comment on va les présenter. L’exercice politique n’est alors qu’un vulgaire exercice de communication au même titre que la vente d’un yaourt bio d’où le désarroi idéologique du maire. Le monde politique apparait alors comme marketté et vérolé. Ce monde est tellement robotisé et obsédé par la forme qu’il en devient impuissant face au réel. Le personnage de Alice permet de montrer que les intellectuels ne sont pas juste bon à philosopher entre eux mais qu’ils sont primordiaux pour avoir un regard affuté sur la réalité de la société.
Comme à son habitude Luchini est fantastique dans un rôle fait sur mesure pour lui. Un role lucide, amère mais non pas dénué de tendresse. Anaïs Demoustier est une véritable découverte pour moi, je suis littéralement tomber sous son charme envoutant, sous sa douceur et sa vivacité d’esprit, me permettant de comprendre la fascination et le besoin du maire à son égard. C’ est un film subtil, fin, délicieux et qui a le mérite de nous faire philosopher sur le concept d’idée. C’est un véritable moment d’écoute et de réflexion.
Avec Jean-Paul Rouve, Louis Vasquez et Mélanie Doutey
Nationalité: Française
Musique : Armand Amar
Le monde est un endroit merveilleux.
Synopsis :
Christian est un scientifique visionnaire, spécialiste des oies sauvages. Thomas, son fils, est obligé de passer des vacances chez lui en Camargue, car sa mère ne peut pas le garder. Pour cet adolescent obnubilé par les jeux vidéo, ce séjour en pleine nature s’annonce comme un véritable cauchemar. Pourtant, il va se rapprocher de son père et adhérer à son projet : sauver des oies naines, une espèce d’oies en voie de disparition, en les guidant depuis son ULM afin de leur apprendre une nouvelle route migratoire moins dangereuse que celle qu’elles adoptent normalement. C’est le début d’un incroyable et périlleux voyage vers la Norvège.
Donne-moi des ailes est un très beau film français avec un Jean-Paul Rouve incroyable dans cette histoire qui raconte l’incroyable récit d’un père et de son fils qui vont se rapprocher autour d’un projet fou : sauver une espèce d’oies en voie de disparition. Le fait de savoir que nous suivons l’adaptation d’une histoire vraie contribue à rendre ce récit fascinant. En lançant le visionnaire de ce film j’avoue que j’avais peur de voir une oeuvre qui n’aille pas au bout de son ambition et de son propos et je n’ai pas été déçu. C’est un film qui nous plonge au plus profond de la nature et qui ne se cache pas derrière des artifices de comédie pour tenter de s’éviter de faire preuve d’ambitions cinématographique. On nous promet d’accompagner ses oies à travers leur migrations et c’est ce qu’il se passera. Aucun subterfuge narratif ne viendra empêcher le film de guider le spectateur là où l’homme n’est naturellement pas fait pour aller.
C’est un magnifique récit écologique mettant en avant avec une grande beauté les régions traversées par ce père et ce fils et qui nous touche au plus profond du coeur en nous faisant partager le quotidien de ces oies. Croyez moi vous ne regarderez plus jamais une volée d’oiseaux de la même façon. La Camargue est magnifiée à chaque plan du film, nous donnant presque l’envie de tout plaquer pour aller vivre au milieu de ces marais et de toute cette faune. Que dire des paysages des territoires arctiques qui, comme à chaque fois qu’ils apparaissent dans un film, me laisse songeur sur la beauté de notre planète et l’aspect lunaire de certains de nos paysages. Mais le film est plus que cela grâce au talent d’écriture de Nicolas Vanier qui arrive à dresser un véritable récit initiatique à travers le développement d’une relation entre le père et son adolescent de fils.
Dans ce film tout est affaire de liens : Les liens qui devront être créés avec les oies, et cela dès leur état d’œufs, afin qu’elles s’habituent au bruit du moteur de l’ULM qui les guidera, puis dès leur éclosion, à l’aspect des êtres humains sur lesquels tombera leur premier regard, si bien qu’elles les considèreront comme leurs parents et seront disposées à les suivre dans tous les directions. Le lien entre le père et son fils est l’autre discours important du film. Tout les sépare au début. Le fils est l’archétype du parisiens accro à son smartphone, le père est un scientifique romantique totalement dévoué à son « art ». C’est l’intérêt naissant et l’inquiétude du fils pour ces petites oies qui va subitement nous laisser voir tout ce qu’il partage avec son père. Cette relation filiale incroyable permet d’amener le spectateur vers les sommets qu’il souhaite atteindre. C’est un film sur la nature mais surtout un film profondément humain. On suit avec un espérance folle ce projet fou autour duquel gravite d’autres personnages hauts en couleurs comme la mère, campée par une Mélanie Doutey très convaincante, ou encore cet ami un peu bourru et aussi rêveur que le père. Jean-Paul Rouve surprend encore de son talent, sachant toujours amené la douceur et une touche d’humour au moment opportun.
Le film est un bonheur visuel et surtout une prouesse technique qui nous permet de véritablement suivre ces oies en plein vol. Cette traversée du ciel de l arctique jusqu’au sud de la France est envoutante et nous rapproche le temps de quelques plan d’un vieux rêve humain : celui de voler librement parmi les oiseaux. La photographie est hors norme, donnant un aspect presque documentaire à l’ensemble du film grâce à son éclairage naturel. Je n’aurais jamais imaginé ressentir autant d’émotion à l’écoute des piaillements de ces oies en plein vol. Au final le film nous invite à nous reconnecter avec la nature et surtout avec nos proches, le reste n’est que futilité.
Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, et elle est depuis persuadée de son innocence. Elle fait appel à un ténor du barreau, Maître Éric Dupond-Moretti, pour prendre la défense de Viguier lors de son second procès en appel. Commence alors un combat contre l’injustice. Au fil du procès en appel, l’acharnement de Nora pour combattre une injustice vire à l’obsession.
Encore un film français solide et efficace. Une intime conviction raconte l’histoire romancée de la véritable affaire Suzanne Viguier. En se basant sur des faits réels le film prend parfois des airs de documentaire qui prend aux tripes. La réalisation réaliste et sobre vient renforcer ce sentiment. On plonge avec plaisir dans les méandres du système judiciaire et dans la complexité de la perception de la justice. Une intime conviction est une démonstration parfaite de la force du principe de justice prenant le spectateur dans un piège particulièrement malin.
Le film est intéressant dans le sens où il nous interroge sur le sens véritable de la justice. Imaginer et juger sur l’affect ce n’est pas rendre la justice. Il montre aussi comme la quête de la vérité peut virer à l’obsession grâce la performance magistrale de Marina Foïs dans le role de Nora qui a été inventée pour les biens du film. Elle renforce le propos du script et montre comment on en vient à rapidement oublier les faits et tomber dans la spéculation et le lynchage médiatique. Avec sa structure en forme d’enquête, le film nous fait adopter le point de vue du personnage de Nora. Sa conviction nous emporte au point que nous prenons fait et cause pour Jacques Viguier et espérons trouver le véritable coupable.
Le personnage de Dupont-Moretti sert ici de garde fou, son personnage rappelle que la justice ne doit reposer que sur des faits et en aucun cas sur des suppositions. On ne triche pas avec la justice . Malgré sa grande gueule et son aspect sulfureux il semble être le seul personnage du film à y être profondément attaché. Dupont-Moretti, assène des leçons de pragmatisme et un regard brutal sur les faits. Une quasi dynamique de maître à élève se dégage du film. Ce qui caractérise Dupont-Moretti c’est son utilisation brillante du concept de présomption d’innocence.
Alors oui on est face à un film très classique dans sa réalisation. Il n’y a pas idée de mise en scène révolutionnaire mais on assiste à une course contre la montre haletante. On vibre et on craint l’annonce du jugement contre cet homme que rien de tangible ne permet d’accuser. Malgré son classicisme on a quelques coups d’éclats comme la scène de la plaidoierie qui est une démonstration d’acting d’un Oliver Gourmet au sommet de sa forme.
Avec Masaharu Fukuyama, Koji Yakusho et Suzu Hirose
Nationalité: Japonaise
Musique : Ludovic Einodi
Une obsessionnelle quête de vérité.
Synopsis:
Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter des faits rapportés.
Kore-eda livre ici un drame puissant aux allures de polars des années 50. Dès le début le film prend un parti pris original. Pour l’avocat de la défense Il ne s’agit pas de prouver l’innocence de la personne inculper de meurtre, car il est convaincu de sa culpabilité, mais de rassembler suffisamment d’élément afin d’obtenir la peine la plus réduite possible. C’est frais et réjouissant, pas de complot ou de quête visant à innocenter un pauvre malheureux. Ici tout tient dans la quête de la vérité des faits pour faire prévaloir la justice. Cependant comme toute quête vertueuse, le besoin de vérité de Shigemori va rapidement tourner à l’obsession.
La cohérence de la mise en scène, qui s’installe patiemment, obstinément, fait tout l’impact du film, le tout sublimé par des notes de piano fantastiques qui viennent rajouter une dimension tragique à l’ensemble de l’oeuvre. Tout le montage du film joue sur l’ambiguïté. Au début du film le spectateur est dépourvu de doute sur ce qui vient de se passer : Deux hommes, de nuit, marchent sur les berges d’une rivière. Puis l’un d’eux sort un outil et fracasse le crâne du second, avant de mettre le feu au cadavre. La scène est limpide et ne laisse aucune place à l’ambiguïté. Pourtant, de façon très habile, un doute s’installe dans notre tête, doute qui ira croissant tout au long du film. Chaque étape de l’enquête au gré de leurs discussions va embrouiller la réalité et nous éloigner des certitudes de la scène d’introduction.
Toutefois la puissance de sa réalisation ne serait rien sans la finesse du propos et l’intelligence de l’écriture. Kore-Eda, même en parlant de sujets sombres, arrive à mettre des touches subtiles d’humour. Cela participe au réalisme tendre des personnages et permet de donner une dimension humaine aux rapports entre l’avocat et son client incarcéré, sortant ainsi d’un schéma qui pourrait rappeler la dynamique de duo du Silence des Agneaux. Le doute plane autour de Misumi, qui est-il ? D’abord criminel qui avoue son meurtre, il change régulièrement de statut. Bouc émissaire plus ou moins innocent, père de substitution protégeant une jeune fille ou personnage lunatique lorsqu’il explique le sort qu’il a réservé à ses oiseaux de compagnie pour les libérer.
Ces différentes version du crime qui viennent se greffer au récit nourrissent le mystère et le suspens du film. L’accusé avec son profil psychologique insaisissable, changeant constamment de version ou de ligne de défense, permet de délivrer un duel saisissant entre lui et son avocat qui finit par devenir obsédé par cette quête de vérité, aboutissant sur un final prodigieux lors d’une ultime discussion au parloir qui joue avec virtuosité des reflets des visages sur la vitre. Qu’est-ce qui différencie ces deux hommes ? Le réalisateur ouvre une large fresque sur la véritable justice et ses garants. Qu’est-ce que la vérité si ce n’est une facon de se justifier ? Comme l’accusé le dit lui même « Vous attendez beaucoup trop de chose d’un meurtrier tel que moi. »
Un must have du cinéma japonais. En ces temps de confinements sautez dessus.
Nintendo et Gamefreak continuent de « régaler » leurs fans en annonçant la sortie prochaine de Pokémon Unite, un jeu qui proposera des combats stratégiques en 5vs5 sur Nintendo Switch, iOS et Android, un peu à la manière de ce que propose League of Legends. Malheureusement le RPG ambitieux et fantasmé par tous les fans de cette licence ne semble pas prêt de devenir une priorité pour les décideurs des deux entreprises.
Vous vous en doutez, les fans de la saga n’ont pas attendu pour exprimer leur mécontentement. la vidéo de l’annonce de Pokémon Unite a déjà reçu plus de 98.000 « dislikes » sur YouTube, pour 54.000 « likes, ce qui correspond à ratio négatif assez impressionnant. Si vous voulez mon avis ce ratio est plutôt légitime. C’est légèrement grotesque de se ramener avec ce genre de jeu quand on promet une annonce exceptionnelle depuis plusieurs jours.
Le jeu est présenté comme un Free-to-Start, ce qui sous entend que il sera téléchargeable gratuitement, mais en contrepartie il pullulera de micro-transaction en tout genre. Espérons que ce jeu ne se transformera pas en Pay-to-Win. Aucune date de sortie n’est au programme mais sachez que le cross-play devrait être de la partie,ce qui permettra aux joueurs Switch, iOS et Android de jouer ensemble.
Au début des années 1980, Liyun et Yaojun forment un couple heureux et mènent leur vie qu’ils partagent entre travail, amis et famille. Tandis que le régime vient de mettre en place la politique de l’enfant unique, un évènement tragique va bouleverser leur vie. Pendant 40 ans, alors qu’ils tentent de se reconstruire, leur destin va s’entrelacer avec celui de la Chine contemporaine.
Plus que une fresque familiale c’est aussi et surtout une sublime peinture sociale de la Chine. En nous faisant vivre sur près de 40 ans le destin de ses deux familles liées par la perte d’un enfant dans cette Chine de l’après révolution culturelle et en pleine politique de l’enfant unique, le réalisateur confirme encore un peu plus le grand savoir faire du cinéma chinois pour mêler la micro-histoire et la macro-histoire. Ici nous suivons des gens lambdas, comme vous et moi, confrontés au temps qui passe et aux changements. C’est un long métrage intime qui nous peint avec une ampleur folle ce portrait d’évolution des moeurs de la société chinoise, sur fonds de regrets et de culpabilité.
C’est le récit ordinaire de la vie de gens ordinaires, sur le rapport de ces gens à la vie, laissant des séquelles qui ne disparaitront jamais. Bien que le film se passe en chine il aborde des sujets qui nous touchent tous : L’attente d’un enfant, la famille recomposée, le deuil, le pardon, le sens du devoir et la culpabilité. C’est pour cette raison que ce film est à mes yeux universel. Le deuil d’un enfant est une épreuve souvent fatale à la quasi totalité des couples et le film nous met cela en avant. Après la mort de leur fils on assiste à la décrépitude du couple principal de ce long métrage et ce malgré l’adoption d’un autre enfant. Pourtant, en dépit de tout, ce couple s’accroche. Il est fascinant de constater à quel point nous avons peur de mourir même quand la vie nous a rué de coups pendant des années.
Wang Xiaoshuai livre ici un film réalisé de main de maitre. Il limite les coupures au maximum et multiplie les plans large, permettant ainsi à l’action de respirer et aux acteurs de faire étalage de la justesse de leur jeu. Il fait preuve d’une maitrise des plans long et glisse ici et là quelques plans séquences bien sentis afin de nous faire vivre de plein fouet l’errance de ses personnages. Avec une construction chronologique nébuleuse sans aucune indication temporelle à l’écran, le film demande une grande attention aux spectateurs pendant les deux premiers tiers du film. Cette construction chronologique qui pourrait sembler chaotique renforce considérablement le propos du film tant elle donne l’impression qu’on nous jette au visage les bribes de souvenirs d’une vie qui aura été trop triste. En économisant les dialogues inutile il renforce la representation visuelle des tourments que le film développe. Cependant quand le film devient généreux en dialogues il nous assène d’uppercuts bien sentis grâce à ses acteurs géniaux. Le tout est sublimé par une photographie naturelle douce et une musique au combien mélancolique.
À mes yeux ce film est un pur cocktail d’émotions, en particulier dans sa dernière heure où toutes les pièces du puzzle s’emboîtent, tout prenant alors un sens magnifique et le film clamant haut et fort son statut de mélodrame bouleversant.Profondément humaniste il montre l’evolution d’une génération sacrifiée par une politique démographique impitoyable. Cette façon que le film a de modeler les existences est prodigieuse. Une oeuvre pleine d’emotions et de coeur qui invite à se questionner sur la filiation et le sens de la vie. La fin et son double sens magnifique raisonnent encore en moi “Nous réglons encore quelques affaires et nous te rejoignons mon fils”.
Sortie 19 juin 2019 Durée: 1h17 Genre: Comédie dramatique De Quentin Dupieux Avec Jean Dujardin et Adèle Haenel Nationalité: Française Musique: Janko Nilovic
Le nouveau film déjanté de Quentin Dupieux.
Synopsis
Quentin Dupieux nous livre ici sa dernière expérience déjantée en mettant en scène les géniaux Jean Dujardin et Adèle Haenel. Le film nous fait suivre George qui plaque tout du jour au lendemain pour s’installer dans un village de montagne et qui dépense une fortune dans une veste en Daim car elle lui donne un « style de malade ». Avec sa caméra et la jeune Denise, il part dans un projet fou pour réaliser son film.
Quentin Dupieux est un grand créatif qui touche à tout : réalisateur et musicien à la fois, mais saviez vous qu’il écrit et monte également ses films ? C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles on reconnait toujours instantanément un film signé par lui. Il fait parfois figure d’OVNI dans notre cinéma mais sa folie nous fait tellement de bien. Sa nouvelle oeuvre est l’absurde quête d’un homme qui erre et s’invente au fur et à mesure des rencontres et des discussions avec son daim. Il n’y avait que Dupieux pour avoir l’idée de faire un film autour d’un mec et de son blouson. Toutefois derrière se cache également un message sur les arcanes du cinéma, Dupieux se permettant de lâcher quelques tacles subtiles envers les grands producteurs, mais surtout de nous montrer par le biais de George la façon dont il travaille sur ses films quasiment à lui seul, se laissant emporter par sa folie.
Vous l’avez surement déjà compris, George est dérangé et sa rencontre avec Denise va le pousser encore plus loin dans ses délires. Après tout, quand on a touché le fond, il n’y a rien de plus plaisant que de se sentir important pour quelqu’un. Tous les éléments absurdes du film contribuent à montrer la dégénérescence psychologique de George. Plus il porte de Daim, plus sa réalité en devient déformée, quittant la solitude pour de la folie pure. Le film est en effet ponctué de moment totalement fou et malsain comme lorsque George doit récupérer son alliance sur le corps du réceptionniste qui s’est suicidé avec son fusil de chasse, sort que George aurait dû connaitre si il n’avait pas totalement sombré dans les méandres de son esprit.
Comme à son habitude, Dupieux livre un film minimaliste à la réalisation sobre. Il n’y a pas de décors à vous faire tomber par terre, pas d’effets numérique tape à l’oeil, juste un casting assez réduit, des paysages bruts et pas de prétention moralisatrice. Comme à chaque fois, tout repose sur le talent des acteurs choisis et sur sa plume shootée aux acides.La beauté de la construction scénique du film est de montrer comment la solitude de deux individus peut amener à la perte de toute rationalité. Le blouson, avec qui George parle régulièrement, en est la manifestation. En mêlant habilement l’humour et la froideur d’execution dans le dernier tier du film, Dupieux livre un film au combien surprenant avec une scène finale qui nous fauche de par son caractère inattendu.Dujardin est fantastique dans son role de névrosé en perdition et est magnifiquement épaulé par une Haenel campant une rêveuse à l’influence certaine sur l’homme. George agit et Denise donne du sens à ses actes, les articulants pour tenter de former un tout cohérent.
Grâce à une durée assez courte (1h17), le film va droit au but sans tergiverser, nous épargnant de longues palabres sur la folie et les tourments. Ici tout est visuel et scénique, chaque plan est étudié et préparé avec le soin qu’un grand maitre accorderait à une peinture. Avec son récit nerveux, Dupieux clame à nouveau avec talent son statut d’héritier de Bertrand Blier. De jeunes Depardieu et Dewaere n’auraient pas renié ce script. Certes le film n’atteint pas les sommets de folie de Buffet Froid mais Le Daim n’en reste pas moins une oeuvre bluffante centrée sur la recherche de repères, aussi absurdes soient-ils.
Acteurs principaux : Kevin Costner, Woody Harrelson et Kathy Bates
Genre : Drame Policier
Nationalité : Américain
Compositeurs : Thomas Newman
Vivez l’histoire de ceux qui ont stoppé Bonnie and Clyde.
Netflix continue l’enrichissement de son catalogue de films originaux portés par des grands noms du cinéma. Ici c’est au tour de Kevin Costner ( Les Incorruptibles) et de Woody Harrelson (Proposition indécente) de porter le dernier bébé de Netlfix dans ce film racontant la traque de Bonnie Parker et Clyde Barrow par les deux enquêteurs légendaires Frank Hamer et Maney Gault. Devant l’impuissance des techniques d’enquête de l’époque et du FBI, les deux Texas Rangers sortent de leur retraite et s’en remettent à leur instinct et leurs méthodes traditionnelles pour arrêter les criminels les plus recherchés d’Amérique. Si les hors-la-loi ont fait les gros titres, les hommes de loi sont entrés dans l’Histoire. C’est justement sur ce point que le film arrive à être original. Au lieu de narrer l’histoire du point de vue des amants maudits, le film a la brillante idée de se placer du coté de la loi et de nous faire vivre cette aventure aux cotés de ces deux légendes de l’ouest méconnues en Europe que sont Hamer et Gauld. Le film prenant alors parfois des allures de films à caractère social, essayant de montrer la complexité du basculement qui s’est opéré á l’époque. Nous suivons ainsi la trajectoire de deux vieux loup se retrouvant au milieu d’un affrontement entre deux mondes, le vieux far-west et le monde dit civilisé oú tout ne se règle pas comme avant,
John Lee Hancock avait proposé récemment les excellents Dans l’ombre de Mary et Le Fondateur, déjà deux films abordant des personnages américains forts, et c’est presque en toute logique qu’il s’attaque ici au mythe de Bonnie & Clyde. Lee Hancock a la malice de présenter ces personnages cultes sous un œil nouveau, à savoir, d’aborder leur côté gangster, quasi terroriste, par des faits plutôt que de compter une histoire d’amour qui fait fantasmer les ménagères de plus de cinquante ans. The Highwaymen se veut ainsi une sorte de road trip mêlant intrigue policière et drame dans une Amérique sujette à de nombreux bouleversements sociaux et avancées technologiques. A bien des égards le film prend parfois l’allure d’un Western crépusculaire grâce aux deux protagonistes qui semblent parfois réellement débarquer d’une autre époque qui sent bon le grand ouest américain. Ce film arrive a poser le fait que l’age d’or du Far West et de tous les fantasmes qui en découlent n’est pas si éloigné pour nos deux protagonistes. Le fresques consacrées à l’ouest américain ont le vent en poupe ces dernières années, comme en témoigne des oeuvres aussi magnifiques et diverse que Django Unchained, Les 8 Salopards, Hostiles ou le tout récent Red Dead Redemption 2 sur console de salon. Pour peu que l’on ait une affection particulière pour ce contexte historique il est impossible de ne pas ressentir une certaines mélancolie devant le décalage parfois palpable entre nos deux héros d’un autre temps et l’époque dans laquelle ils doivent mener leur mission.
Le metteur en scène américain propose ici encore une histoire vraie passionnante mais qui manque sévèrement d’un savoir-faire nécessaire pour faire du film une œuvre marquante. Pourtant original car se plaçant du point de vue de la loi plutôt que sur les deux légendes du crime, le long-métrage joue également sur la relation complexe entre ses deux protagonistes principaux, l’un étant aussi bougon que mystérieux, l’autre étant un alcoolique désemparé prêt à renouer avec sa vigueur d’antan. Bien exploitée mais hélas pas très mémorable, la complicité entre les deux héros n’est jamais prégnante, la faute à une mise en scène formelle qui peine à donner du relief à ses personnages. on ressent bien les deux heures et quart de film… Quelques moments de latence, des dialogues qui s’éternisent, des scènes d’action qui se font attendre, et ça y est, on a décroché. On pourrait également reprocher une mise en scène beaucoup trop académique et qui ne s’envole jamais vraiment. Le scène d’action sont molles et ne comportent aucune envolée visuelle et ont également du mal a dissimuler l’âge avancé de Kevin Costner qui fait parfois peine á voir lorsqu’il doit courir après un délinquant. Le réalisateur ne peut rien faire contre la vieillesse des acteurs mais il aurait pu, il aurait dû, penser à une mise en scène plus ingénieuse pour masquer ce genre de détails qui peuvent parfois prêter à sourire. Cependant nous sommes loin du ridicule que l’on peut ressentir en voyant Harrisson Ford courir dans le Réveil de la Force. Toutefois rendons à Caesar ce qui est à Caesar, les deux acteurs nous livrent une prestation exemplaire et sont véritablement habités par leur personnage respectif. Kevin Costner à du mal à courir mais son jeu d’acteur n’est pas en manque de ressources.
Certains plans sont toutefois là, épurés, magnifiques, parfois poétiques, et certaines séquences de dialogues apportent un plus au film, en témoignent la rencontre entre Hamer et le père de Clyde ou l’inévitable souvenir d’une ancienne mission aussi glorieuse que sordide. Esthétiquement impeccable, au ton juste et au scénario prenant en dépit de nombreuses longueurs, The Highwaymen n’est pas un film à oscar mais reste des rares films Netflix à sortir agréablement du lot. The Highwaymen est une oeuvre à l’ancienne, parfois trop old school et à la fois moderne. D’une certaine façon on pourrait parler d’une oeuvre parfois hors du temps, à l’image de ses deux protagonistes. La ballade vaut le détour.