Date de sortie : 10 mars 1982 (1h 35min)
Réalisateur : Claude Zidi
Acteurs principaux : Daniel Auteuil, Guy Marchand, Grace de Capitani, Charlotte de Turckheim
Genre : Comédie, romance
Nationalité : Français
Compositeur : Vladimir Cosma
Désespoir, je vois tout en noir, il va pleuvoir

Deux ans après le succès des Sous-Doués, Claude Zidi remet le couvert en imaginant les vacances de la bande à Bébel suite à leur obtention du baccalauréat. Le film se veut d’emblée bien plus musical avec une introduction rappée racontant ce qui attend les personnages. Et les gags ne se font pas attendre alors que Bébel se fait larguer à l’aéroport par sa dernière conquête, avec qui il était censé partir en voyage. Daniel Auteuil est rapidement rejoint au casting par Grace de Capitani, qui débute sa carrière d’actrice dans le rôle de Claudine, une jeune femme dont le copain est parti aux Seychelles avec sa sœur jumelle qui s’est fait passer pour elle à force de se faire railler. Jouée par Charlotte de Turckheim (La Nuit de la mort, Le Maître d’école, Les Babas cool), son amie Pétronille va alors la mettre en contact avec Paul Memphis, savoureusement interprété par le chanteur Guy Marchand (Cousin Cousine, Garde à vue, Coup de torchon).
Sur la plage, j’irai te chercher des coquillages

Grand séducteur qui passe son temps à se marier puis à divorcer avant de conquérir à nouveau, il a engagé un concepteur sous les traits de Jean Paul Farré (Les Bidasses s’en vont en guerre, Les Ringards, Le Roi des cons), qui a mis au point un love computer mettant en avant le potentiel amoureux entre deux personnes via des câbles reliés à la tête. Bébel et Claudine tombent évidemment ensemble lors d’une danse prévue à cet effet et avec un résultat plus que prometteur. L’essentiel du comique repose alors sur les actions de Memphis afin de retourner Bébel contre Claudine et ainsi mieux s’accaparer cette dernière. De nombreux gags viennent surenchérir l’action, comme une diva qui parle systématiquement en se croyant à l’opéra, un faux requin mis en scène semblant parodier Les Dents de la Mer, ou encore Hubert Deschamps de retour dans le rôle d’un chirurgien encore moins doué que l’enseignant qu’il était dans le premier film.
Destinée, on était tous les deux destinés

L’animateur de radio Jacques Rouland et le chanteur Gérard Lenorman apparaissent même lors d’une séquence, Dominique Hulin servant de garde du corps à ce dernier. Mais si le film est porté par la musique, il l’est surtout par la mémorable chanson « Destinée », dont la mélodie est fredonnée plusieurs fois pour ponctuer le film. Composée par Vladimir Cosma en reprenant à l’envers les notes de « L’Été Indien » de Joe Dassin, elle est directement interprétée par Guy Marchand, qui pensait ringardiser le style avec une chanson à contre-courant des slows des années 80. S’en dégage au final une musique certes autodérisoire mais également touchante, offrant un certain cachet à la romance du film. Sa popularité est telle qu’elle fut réutilisée la même année dans Le Père Noël est une Ordure lors d’une scène de slow entre Thierry Lhermitte et Christian Clavier. Sans doute moins culte et mémorable que son prédécesseur, Les Sous-Doués en Vacances s’en démarque tout de même largement grâce à sa musicalité, ainsi qu’à son rythme et à son montage de meilleure facture.