Alien
Le Huitième Passager
Date de sortie : 28 mai 1979 (URSS),
12 septembre 1979 (France)
Réalisateur : Ridley Scott
Acteurs principaux : Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Yaphet Kotto, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm
Genre : Science-fiction, épouvante
Nationalité : Américano-britannique
Compositeur : Jerry Goldsmith
Scénariste : Dan O’Bannon
Sociétés de production : Brandywine Productions, Twentieth Century Fox Film Corporation, Pinewood Studios et Scott Free Productions
Budget : 11 millions de dollars
Film de science-fiction horrifique mettant en scène l’iconique créature imaginée et créée par le plasticien Hans Ruedi Giger, Alien Le Huitième Passager constitue le deuxième film de Ridley Scott (Robin des Bois, House of Gucci, Napoléon), sorti deux ans après Les Duellistes. Écrit par Dan O’Bannon, dont le scénario s’inspire en partie de Dark Star, tout premier film de John Carpenter, il suit la dérive de l’équipage d’un cargo spatial appelé le Nostromo en 2122, dont les membres sont tirés de leur léthargie plus tôt que prévu par l’ordinateur de bord pour vérifier si une planète voisine n’abriterait pas une vie extraterrestre.
Interprété par John Hurt (Midnight Express, Elephant Man, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal), l’officier Kane se fait rapidement attaquer par une créature arachnide sortie d’un œuf avant d’être transpercé de l’intérieur par un jeune alien, qui devient la principale menace à bord. Concrétisant un huis clos particulièrement anxiogène, le réalisateur met en place une intrigue qui sait prendre son temps pour instaurer une ambiance sombre et mystérieuse à travers de superbes décors et les compositions de Jerry Goldsmith (Rambo, Basic Instinct, Malice), l’alien n’apparaissant qu’au beau milieu du film. La présence d’un androïde sous les traits d’Ian Holm (La Rose et la Flèche, Brazil, Frankenstein) permet en outre d’agrémenter le lore en vue des futures suites de la licence.
Contribuant à faire connaître Ridley Scott au grand public, Alien lance également la carrière de Sigourney Weaver (SOS Fantômes, 1492 Christophe Colomb, La Jeune Fille et la Mort), qui devient une des premières actrices à incarner une héroïne marquante au cinéma, aux côtés de Linda Hamilton dans la saga Terminator. Le reste du casting comporte d’ailleurs plus d’une tête connue avec Tom Skerritt (MASH, Dead Zone, Top Gun), Yaphet Kotto (L’Affaire Thomas Crown, Vivre et Laisser Mourir, Running Man), Veronica Cartwright (Les Oiseaux, L’Étoffe des Héros, Les Sorcières d’Eastwick) et Harry Dean Stanton (Le Parrain II, New York 1997, Christine).
Véritable prouesse pour son époque, Alien Le Huitième Passager provoque une forte influence dans la pop culture, à commencer par le cinéma lui-même avec des films comme The Thing, John Carpenter s’inspirant du réalisateur qui s’était lui-même inspiré de son premier film. Une transition opère également du côté des jeux vidéo avec des sagas comme Contra et R-Type, mais surtout Metroid, qui met en scène une héroïne en armure face à des créatures spatiales naissant dans des œufs et dont l’ennemi principal porte le nom de Ridley. Le début d’une saga lourde de sens sur la société de la seconde moitié du XXème siècle, complétée par quatre suites, deux préquels et plusieurs jeux vidéo, dont le suffocant Alien Isolation.
Alien Romulus
Date de sortie : 14 août 2024 (1h 59min)
Réalisateur : Fede Alvarez
Acteurs principaux : Cailee Spaeny, David Jonsson, Isabela Merced, Archie Renaux, Spike Fearn, Aileen Wu
Genre : Science-fiction, épouvante
Nationalité : Américano-britannique
Compositeur : Benjamin Wallfisch
Scénaristes : Fede Alvarez et Rodo Sayagues
Sociétés de production : 20th Century Studios et Scott Free Productions
Budget : 80 millions de dollars
Pour les quarante-cinq ans de la saga, Alien effectue de nouveau son retour dans un interquel réalisé par Fede Alvarez (Evil Dead, Don’t Breathe, Millénium Ce qui ne me tue pas). Se déroulant une vingtaine d’années après Alien Huitième Passager et vingt ans avant Aliens Le Retour, Alien Romulus cherche à renouer avec les deux œuvres originales en alliant une atmosphère angoissante en huis clos à des scènes d’action hollywoodiennes. À la manière du Scream de 2022, le réalisateur modernise également la franchise avec un casting de jeunes acteurs comprenant Cailee Spaeny (Pacific Rim Uprising, Priscilla, Civil War) et Isabela Merced (Sicario, Dora et la Cité Perdue, Madame Web).
L’intrigue suit en effet une bande de jeunes souhaitant quitter la colonie spatiale qui les exploitent en dérobant un vaisseau qu’ils croient abandonné en vue d’une autre planète. Manque de chance, ce dernier s’avère être infesté de facehuggers particulièrement agressifs donnant lieu à d’intenses courses poursuites. Accompagnés de l’androïde Andy interprété par David Jonsson dont le comportement évolue à la suite de mises à jour, les héros font également connaissance avec Rook, un androïde endommagé ayant le visage d’Ian Holm pour mieux rappeler Ash du premier film.
Faisant directement allusion à la jeunesse du XXIème siècle qui aspire à une vie meilleure, le film s’inspire également de la mythologie romaine avec la station Romulus, les laboratoires Romulus et Rémus, mais aussi de la mythologie grecque avec le gène Prométhée censé faire prospérer l’humanité. Ne lésinant pas sur le gore, Alien Romulus effectue aussi de nombreux clins d’œil à plusieurs films de la franchise, qu’il s’agisse de la réplique « Ne la touche pas, sale pu** ! », du gros plan montrant l’alien qui se rapproche du visage effrayé de l’héroïne ou encore de la créature mi-humaine mi-alien, rappelant immanquablement l’alien de chair et de sang d’Alien La Résurrection. Un film correct et intéressant pour ses thématiques !