Liam se réveilla dans une salle blanche. Pas celle où il avait discuté avec Morman Freegan après la critique d’Amusement, mais une pièce presque entièrement vide. En effet, le seul meuble que l’on pouvait y trouver était une télévision qui passait en boucle le même film : « Gamer ».

Il fallait que cela arrive. Après quatre films américains aux budgets variables, il était évident que notre critique allait devoir faire face à l’une de ces créatures immondes ayant pris place dans le cinéma européen actuel : les Grosses comédies françaises. Alors attention, il faut bien faire la différence en utilisant ce terme. Il y a de bonnes comédies françaises, de très bonnes même. Ici, on va parler de celles aux blagues lourdes, à l’ambiance aussi hilarante qu’un camp de concentration (et hop, un cookie Godwyn !) et à l’interprétation embarrassante des acteurs. Ces dernières années, ce type de film a proliféré avec (souvent) un succès public assez déconcertant. Les titres sont nombreux : « Pourquoi j’ai pas mangé mon père », « Les nouvelles aventures d’Aladin », « Les visiteurs 3 », … Il est également à noter qu’elles déchaînent souvent les passions, surtout dans ces milieux si démocratiques et respectueux de toutes les opinions que sont les commentaires Facebook et YouTube.

C’était donc à l’un des rejetons de ce genre que notre critique allait devoir faire face.Et encore, ce dernier rentre dans un autre genre effrayant.En effet, « Gamer » parle de jeux vidéos. Vous voyez comme le sujet est actuellement propice aux débordements en tout genres dans certains médias?Imaginez vous maintenant en 2001. Oui, c’était vraiment la merde pour notre critique. Allait-il survivre à cette séance de torture ? Était-ce réellement utile d’en parler après que Karim Debbache l’ait fait dans « Crossed » ? Est-ce que cette Sinistre Purge sera publiée à une date correcte ? Pourquoi est-ce que l’ornithorynque est considéré comme un mammifère alors qu’il pond des œufs ? Toutes les réponses dans cette critique !

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Après un générique des plus … déconcertant (pas aidé par une musique faisant partie haut la main des pires rythmes techno du début des années 2000), nous faisons connaissance avec notre héros Tony, incarné par Said Taghmaoui. Alors qu’il joue à un jeu de combat sur arcade (la belle époque), il s’énerve contre la machine en l’accusant de sa défaite. Bref, il a la haine (tam tam tsouin). Arrive alors un loubard (oui, j’ai utilisé ce mot) qui veut l’affronter devant les yeux de son ami Rico, incarné par Bruno Salomone. L’avantage de son rôle dans ce film est qu’après ça, même son interprétation dans « Brice 3 » devient presque plus supportable. C’est d’ailleurs lui qui se moque de l’énergumène s’attaquant à son ami par un sigle sur son blouson : « Pit ? C’est pour Brad Pitt ?? ».

Oui, nous sommes dans ce genre de comédie. Bref, passons, il y a d’autres « blagues » pas drôles à aborder. C’est comme marcher sur de la lave en fusion : si on avance vite, on risque peut-être de survivre.

Donc, schéma habituel : ils s’affrontent sur le jeu et Tony, pour prouver la dévotion qu’il a pour les jeux, va finalement gagner ce com… Ah ben non, il le perd. D’accord, cette scène était très utile. En sortant déçus de l’établissement (oui, ils ont la hai… D’accord, je me tais), ils croisent Momo, jeune homme au look particulier (chemise rose, bob, tu as le look Coco ! Ah non, ça c’est une autre comédie française foirée). Ils vont le voir pour récupérer l’argent qu’ils lui avaient prêté quand il parle de son nouveau filon : les sani crottes, un lange pour chien afin qu’ils… ne fassent pas…caca dans la rue. Bon, depuis combien de temps j’ai commencé ? Cinq minutes ? Ok, ça va être long.

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Tony va ensuite rencontrer une jolie fille dans un centre de sport. Enfin, il la stalke plutôt avec son ami, et ils parlent d’elle alors qu’elle est en plein activité physique juste à côté. Ce qui l’empêche de les entendre ? Mouais, il vaut mieux quand même vu les remarques subtiles de Rico. La réponse de Tony à sa « blague » résume mon avis sur l’humour du film « Tu sais quoi ? Tu me fais de la peine ». S’ensuit le schéma habituel du « Je te drague mais je suis un peu maladroit quand même, ça fait partie de mon charme » (pures sensations de déjà vu garanties !). Arrive alors le patron de Tony. Notre héros est en fait un petit malfrat commettant des larcins pour une figure patriarcale manipulatrice.. Et un autre schéma déjà vu et revu du « Hey, je suis un petit bandit mais au fond de moi bat un joli cœur tout rose pompant des licornes et des paillettes ». Afin de récupérer un coup foiré, Tony et Rico vont cambrioler la maison du créateur de Wipeout (hmmm, cette bonne odeur des pépites vidéoludiques de l’époque Playstation 2… Aucune ironie là-dedans, c’était une période sympa). Malheureusement, le monsieur arrive plus tôt que d’habitude, ce qui oblige nos héros à le menacer, affublés de masques dont un de Dark Vador (ce qui me rappelle que je ne me suis pas encore infligé le remake de Point Break, n’hésitez pas à me dire dans les commentaires à quel point il est mauvais). Mais alors qu’ils ont réussi à se dépêtrer de cette situation fort embarrassante, Tony décide de courser des policiers en mode Wipeo… Oh putain, non. Non, non, non, non, non, non, non. Film, tu ne détruiras pas mon opinion sur un super jeu comme cela ! Pour ceux qui ne comprennent pas (oh, bande de veinards chanceux, jouez au lotto et profitez de votre jeunesse et insouciance tant que vous le pouvez), sachez que la scène de poursuite qui suit a été refaite en animation Playstation 2. Alors certes, peut-être que c’est pour montrer à quel point le fait que Tony ait joué à ce jeu avant d’aller dans sa voiture l’a rendu dangereux (ce qui est un beau message de merde qui pourrait être démonté par de nombreux psychologues) mais mon humble avis est que le réalisateur a voulu faire ça pour être cool. D’ailleurs, je n’ai pas noté le nom du réalisateur dans cette chronique, attendez, il s’appelle… Zak Fishman. Zak Fishman. D’accord, laissez-moi deux secondes pour pleurer de rire.

Bon alors, avant que je ne reprenne ma pénétration oculaire sans lubrifiant, laissez-moi trente secondes pour vous parler de ce monsieur Fishman. En réalité, Zakouille la fripouille n’existe pas. Son vrai nom est … Patrick Levy ! Et là, cher/chère lecteur ou lectrice, tu dois te dire (tout haut si ça te chante, ce n’est pas moi qui vais juger) : « Mais Liam, pourquoi ne pas avoir gardé son véritable nom et avoir usé à la place de ce ridicule pseudonyme ? ». Eh bien je te répondrai que je n’en sais strictement rien. Réellement. La réponse doit traîner sur Internet mais supporter ce film est déjà trop pour moi.

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Bon, reprenons la séquence en graphismes PS2 dégueulasses. La course poursuite se termine, Rico s’enfuit et Tony est capturé et emmené en prison. En plus de se rappeler de ne pas laisser tomber la savonnette, il profitera de son temps pour travailler sur un projet de jeu vidéo, qu’il tentera bien évidemment de monter avec difficulté, sachant qu’il n’est soutenu par personne et qu’il compte en profiter pour arrêter les petits larcins. Pas de quoi plaire à son boss et à son ami Rico qui préfère draguer les demoiselles en pleine rue en leur proposant de leur payer … un… Twix. Non mais qui a écrit ce scénario en croyant que c’était drôle ? Laissez-moi chercher le nom des scénaristes. Alors, on a Patrick Levy (pardon, Zak Fishman), Fabien Suarez et … Oh.Oh. Oooooh. Daive Cohen. Pour ceux qui n’ont pas compris, c’est le responsable des « Nouvelles aventures d’Aladin ». Bon, ben, ce film avait tous les signes avant-coureurs de la comédie pas drôle. Bref, retour au navet. Tony décide de se rendre à une convention de jeux vidéo accompagné par son love interest, Nadia (aka la fille stalkée tantôt). Il fait tous les stands jusqu’à rencontrer une légende du milieu incarnée par Arielle Dombasle. Je passe vite sur ce fait vu que tout le monde en rit encore. Notre héros décide alors de lui présenter son concept dans une scène accélérée. Bon, ce n’est pas drôle mais j’accepte cette idée de mise en scène juste parce que cela fait moins de temps à passer devant cet étron. La conceptrice de jeux vidéo lui dit qu’elle le fera signer seulement s’il lui remet une démo de son jeu. Le nouveau but de Tony est donc de se trouver une fine équipe pour l’aider à cela. Bref, un escadron suicide (tiens, ça me rappelle un film de super-héros, ça…). Alors pendant que Rico pousse Tony à la luxure dans une salle de sport, notre héros (gardez bien cet adjectif en tête) retrouve par hasard un ancien camarade de classe à qui il piquait tous ses jeux quand il était gamin. Va-t-il le convaincre de le rejoindre en jouant sur l’amitié ? Oui, avant de jouer la carte du chantage en le piégeant à forcer une jeune femme pour les photographier et menacer d’envoyer la dite photo à sa femme. Mesdames et messieurs, un héros de film français ! Et d’une comédie censée être tout public en plus ! Merci cinéma français de nous offrir d’aussi bons modèles pour nos jeunes <3

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Nouvel arrivant dans cette escouade, un autre ami du héros branché pornographie et proposant même des films zoophiles. Bon sang, que l’on ne vienne pas me dire après que tout ne tourne pas autour du cul… Bref, après tout cet humour à la grivoiserie des plus légères (ah, la finesse et la subtilité d’une blague de cul… c’est presque aussi doux et sensible qu’une diarrhée), la communauté de l’anal (vous voyez ?) décide de se lancer dans son projet insensé. Il ne manque plus qu’un acteur de motion capture. Heureusement, un grand expert américain dans le domaine travaille pas loin de nos héros. Enfin, aussi américain que le Hamburger (qui vient en fait de la ville allemande d’Hamburger. C’était l’information culturelle du jour.) étant donné que son accent des states part en couilles une scène sur deux. Enfin, à force de travail dans un local diffusant des films porno à longueur de journée (ah, l’époque où Internet n’avait pas encore démocratisé le travail manuel… Merci, Jacquie et Michel ! Ou pas en fait…), nos héros pondent la démo du siècle. Tony va alors livrer le disque à Valérie Fisher qui lui demande de patienter un peu. Le jeune homme attend donc en… se mettant en mode robot et en analysant une jeune femme et sa poitrine… Film, fais-tu exprès ou crois-tu vraiment que ce serait drôle de faire ça ? Parce que là, ça donne une image beauf du gamer et assez éloignée de la réalité. Mais surtout beauf. Le style à trouver Cyril Hanouna réellement drôle. Tony décide de confier ensuite le seul disque existant à Valérie Fisher, cette jeune femme qui ne s’annonce pas du tout méchante. Mais non, pas du tout, fais confiance à Arielle Dombasle qui cabotine. Tony va ensuite aller voir son ancien patron pour lui confier qu’il veut arrêter de bosser pour lui. Tentative d’humour avec un mec qui critique une femme sur son physique, dialogues tellement vus qu’ils sont déjà mâchés, bref, rien de nouveau. Face à cette situation, Nadia, devenue la copine de Tony, le réprimande en lui disant : « La vie, ce n’est pas un jeu vidéo. On n’est pas dans Tekken. ». Cette réplique arrive seconde dans mon classement de phrases de films pourris à mettre sur un t-shirt, derrière la dernière réplique du remake de « Ben Hur » (Vous ne l’avez pas vu ? Eh bien ce chef d’oeuvre du septième art sera proposé en dernière Sinistre Purge de l’année, votez pour lui !). Nadia décide de rappeler à Tony qu’ils ne sortent pas réellement ensemble bien qu’ils se soient embrassés, ce qui mène à une légère anicroche mais rien d’assez sérieux pour les empêcher de sortir ensemble dans les bras l’un de l’autre à une soirée où ils rencontrent Valérie Fisher. Nina regarde cette dernière avec jalousie et haine (enfin, c’est ce que je crois cerner dans le jeu d’acteur) avant de l’insulter une fois partie. Ils décident de repartir, drague lourde de la part de Tony, Nadia qui joue avec ses pieds (et avec ses cou… Non, là je deviens aussi vulgaire que ce film) et Momo, le mec au bob qui arrive juste pour empêcher Tony et Nadia de s’embrasser tout en essayant d’être drôle (spoiler : ça ne l’est toujours pas). S’ensuit la rencontre entre Tony et Valérie pour signer le contrat. Surprise : Fisher veut lui sauter dessus ! C’est sûr que lui avoir donné rendez-vous à 22 heures dans une robe des plus moulées n’était pas un signe avant-coureur de petite sauterie. Le tout sur la magnifique bande originale du film sur laquelle je ne reviendrai pas car, il faut être franc, ce serait terminer l’ambulance à coups de bâton après lui avoir tiré dessus avec un missile. Le pote de Tony surprend les deux alors qu’ils sont en train de « s’essayer à un nouveau jeu ». Et si vous n’êtes pas assis, je vous conseille de le faire et de préparer une main de libre pour vous gifler bien fort pour prouver que oui, ce dialogue a bel et bien eu lieu.

Valérie Fisher, allongée sur Tony dans le canapé et en train de lui glisser la main sous le t-shirt : «  J’aimerais tester sur vous un nouveau concept de jeu. TSM !»

Tony, interloqué : « TSM ? »

Valérie Fisher : « Total Sex Machine »

Alors, vous vous êtes bien frappés ? Et oui, cette réplique est réelle. Si vous voulez le vérifier, cela commence à 49 minutes et 36 secondes. Oui, j’ai acheté le dvd de ce navet (pour un euro mais bon) pour pouvoir taper cette critique. De rien.

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Tony laisse alors la patronne jouer avec son joystick (tam tam tsouin) et passe au niveau 3 (soupir…). Il va rendre visite à Luc (mais si, son ami à qui il a fait subir un chantage pour travailler pour lui. Oui, c’est beau l’amitié). Le jeune homme tombe sur sa femme qui le drague (woauw, quel Don Juan !). Il rend alors à Luc la cassette compromettante tout en lui conseillant de rentrer plus tôt chez lui de temps en temps. Tony va rendre visite à la convention pour son jeu mais se rend compte que, oh surprise, Valérie Fisher l’a dupé (Diantre ! Sacrebleu! Mornebidouille !). S’ensuivent des noms d’oiseaux aussi doux que le lubrifiant qui devrait être filé à l’achat du dvd et en particulier, une autre réplique des plus exquises.

Tony : « Tu m’as bien niqué, petite salope »

Valérie : « Avoue que tu as aimé ça ».

Vous ne me croyez pas ? 53 minutes et 52 secondes. Je pense que le scénario du film a été banni des écoles de cinéma à cause des saignements d’yeux qu’il provoquait. Heureusement, cela ne dérange guère les journalistes présents parce que ça n’intéresse jamais un type qui hurle au scandale lors d’une conférence de presse officielle. Tony va se retrouver l’anus encore plus dilaté que celui de n’importe quelle personne ayant payé pour ce machin en voyant Nadia embrasser son pote pour le rendre jaloux. Son pote la repousse en lui demandant ce qu’elle fout et Tony, bien évidemment rendu confus par les événements pourtant aussi limpides que l’eau minérale, décide de le frapper. Nadia le gifle et lui demande si elle lui a fait mal. Bon, ben, … Non. Une bonne gifle par jour rend le cœur moins lourd. Seigneur dieu, je vais arrêter de me pincer pour vérifier la vraisemblance de ces répliques, j’ai le bras aussi rouge que du Argento.

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Pendant ce temps, notre cher Luc rentre plus tôt chez lui et surprise, surprend sa femme en train de fouetter son patron. Ce dernier, aussi doué dans la communication que moi au saxophone, lui demande ce qu’il fait là parce que bon, il est seize heures, il devait terminer à dix-huit heures, c’est sa faute quoi. Réponse de l’intéressé : un coup de genou dans les heures supplémentaires du patron, une gifle à sa femme et des coups de club de golf dans la voiture du fouetté. Il cherche alors à casser la gueule de Tony, qui a eu le malheur de lui montrer l’extérieur de la caverne dans laquelle il s’emmurait (oui, j’ai placé Platon dans cette critique. Cela reste moins absurde que ce film) mais décide de changer d’idée en voyant son magnifique œil au beurre noir. Ils partent retrouver Marcus Lambert, l’acteur de motion capture, qui refuse. Mais finalement non apparemment. Vive la magie du hors champ. Nos bras cassés vont donc décider de travailler sur une démo pour pouvoir la sortir en même temps que l’œuvre volée par Fisher. Ils se rendent malheureusement compte qu’ils sont aussi pauvres que les producteurs de « Foodfight ». Luc propose alors un rendez-vous avec l’un de ses anciens clients plein aux as. Ils partent donc diner chez lui accompagnés d’… actrices pornographiques. Mais quelle excellente idée ! Cela ne va pas du tout partir en sucette (enfin, pas ce type-là, calmez vos hormones). Le client les accueille chez lui avec sa femme et leur fils, au visage aimanté pour s’attirer des claques. Tony vend la quête en mode racaille, Luc de manière diplomate, le client « adore ». Mais, provoqué par le gendre extrêmement sympathique, Tony l’affronte dans un jeu de foot dont nous ne nommerons pas le nom, EA ne nous ayant pas donné tous ses versements. Pour consoler le rejeton qui a perdu, l’une des dames de joie décide de l’aguicher et de lui… sauter… dessus. Une comédie pour toute la famille, messieurs dames ! Malheureusement, la mère les surprend et prend alors un faciès des plus terrifiants pour crier. Mais tout n’est pas perdu : le gamin décide de les financer avec ses réserves et le fric de son père. Brave gamin.

Le projet peut donc avancer tranquillement, entre farces amicales (ah, la cigarette versée dans la canette de boisson gazeuse à coloration rouge !) et musique foireuse. Tony en profite donc pour se rabibocher avec Nina. Ce qui fonctionne évidemment rapidement. C’est vrai qu’un mec qui trompe sa copine une fois, ce n’est rien. C’est tellement facile de passer là-dessus. D’ailleurs, c’est bien qu’il s’entende bien avec Nina, cela lui permettra de jouer l’héroïne du jeu. Enfin, pas totalement vu que sa poitrine est trop petite. Tiens, serait-ce du vomi que je viens de ravaler dans ma bouche ? Je me disais bien que ce film a des effets négatifs sur mon estomac. Sur mon être d’ailleurs, je crois. Est-ce que quelqu’un qui a vu ce film saurait me dire dans les commentaires s’il n’est jamais tombé malade ou quoi que ce soit ? Cela me rassurerait énormément, merci.

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C’est à ce moment-là que des bandits arrivent pour saccager les bureaux de nos héros. S’ensuit alors une nouvelle séquence d’action en (gloups) animation Playstation 2 dégueulasse. Permettez-moi quelques secondes pour me nettoyer les yeux à l’acide. Voilà, désormais, je dois dicter la critique à quelqu’un pour qu’il la tape. Il s’avère que tout cela a été perpétré par Rico, ce qui provoque la colère de Tony, lui qui le considère comme son meilleur ami. Mais Tony, n’est-ce pas toi qui a fait du chantage à ton « ami » Luc en manipulant une jeune femme mineure ? Décidément, les notions d’amitié fluctuent encore plus que les sondages des élections américaines (d’ailleurs, j’aimerais bien savoir qui a gagné, depuis le temps que je suis enfermé dans ma cellule. Cela me rassurerait de connaître par quelle apocalypse nous allons être réduit à néant). Les dégâts étant trop importants pour rattraper le retard, il est décidé de pirater GameStart. Oui, c’est du vol mais bon, est-ce que voler à un voleur est vraiment du vol ? Oui ? Bon, je peux renoncer à mon plan de cambrioler Nicolas Sarkozy…

Enfin, le jeu est prêt ! Tout est donc prêt pour aller présenter la démo à la convention de jeux vidéo ! Mais avant, il faut emmerder Valérie Fisher pour détourner l’attention des organisateurs et installer un stand à proximité. Nadia en profite pour dire à Tony qu’elle est étonnée de revenir à cette convention pour ados attardés (eh oui, vu que le public visé est celui des « gamers », elle insulte son public. Ah, ces films insultant ses spectateurs…). Notre bande en profite néanmoins pour pirater le jeu de Valérie Fisher et se venger ainsi de sa reprise de « Porque Te Vas ». La patronne présente donc le jeu devant une foule de trente personnes (je croyais les conventions plus remplies, surtout sur un stand d’un studio apparemment renommé) avec deux danseuses en tenues sexy, un sumo et elle-même en Valkyrie. Mais bien évidemment, le jeu plante, sous l’hilarité de ses spectateurs mais surtout de nos héroïques personnages. Tony et Valérie s’expliquent alors en public, alors que cette dernière déclare avoir volé son jeu. Malheureusement pour elle, elle ne se rend pas compte que déjà, c’est con de dire ça en public mais qu’en plus, elle a été filmée ! Ah, cette mentalité de méchants dans certains films français… Hitchcock a dit : « Un film n’est bon que si son méchant est bon ». Encore une preuve de la médiocrité de « Gamer ».

Des compagnies de jeux vidéo arrivent alors près de Tony pour lui racheter son jeu sans avoir vu ne serait-ce qu’une seule image. Tiens, c’est peut-être ce qui est arrivé avec le scénario des « Nouvelles aventures d’Aladin ». Pas sûr cependant que l’histoire s’en rappelle. C’est finalement Marcus qui s’occupe de répondre aux journalistes avec une tentative d’accent américain aussi réussie que la mise en scène du film et aussi drôle que du Darren Aronofsky. Nous avons finalement droit à des images du jeu vidéo de Tony et oui, c’est du même niveau graphique que les autres scènes de ce style dans le film. C’est simple : c’est tellement hideux que l’on peut sérieusement se demander qui achèterait ce jeu à part les gamers atteint de cécité (faux, même un aveugle serait horrifié des graphismes de cette chose) et Générique, yeah !

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Morman Freegan arriva dans la salle.

« Alors Liam, qu’as tu pensé de ce film ? »

« Franchement ? Ce film est honteux ! Déjà, juste l’idée du réalisateur de changer son nom pour se donner une allure cool, c’est vraiment pathé… »

« Tu veux vraiment partir là dessus, Monsieur Popcorn ? »

« Bon, d’accord. Mais vraiment, ce film n’est pas drôle. C’est tellement peu comique que ça en devient tragique. Les blagues sont lourdes, la mise en scène est inexistante, les acteurs sont affreux et le pire, c’est que ça insulte son public de base en le rabaissant comme un beauf de première ou un asocial pitoyable. Pourquoi faire ça ? Les adeptes de jeux vidéo sont des personnes comme toutes les autres, putain de bordel de merde de sa mère la pute borgne en talons aiguilles kakis et en t-shirt blanc à deux cents euros car il a été acheté dans un magasin de luxe qui ne fait que vendre la même merde que les autres vingt fois plus cher juste parce que leur nom sonne cool alors que, crottin de chèvre stérilisée, c’est pas les marques de vêtements que nous portons qui doivent nous définir mais nos actes!Putain! »

Morman sourit de toutes ses dents aussi blanches qu’un suprémaciste du Ku Klux Klan.

« Alors, tu as retenu la leçon ? »

« De Piano ? »

« Non, de cette expérience ! »

« Interdite ?»

« Plus sérieusement. »

« Certaines comédies françaises sont tellement mauvaises qu’elles peuvent être facilement utilisées à Guantanamo pour faire parler un muet ? »

« Oui et ? »

« Je dois essayer de rendre les Sinistres Purges à temps car rester deux mois bloqué sur une oeuvre aussi catastrophique m’a rendu presqu’aussi sénile qu’un Charlie Sheen sous métamphétamine ?

« Exactement… »

« Et ensuite ? »

Liam était assis dans un bar, un verre d’amaretto à la main. Il était entouré de ses fidèles compagnons Alexis, Daniel et Valentin.

« . Je me suis ensuite réveillé dans une valise sur le toit d’un immeuble, j’ai mangé un poulpe vivant et ensuite, je me suis retrouvé ici et me voilà à en discuter avec vous. Je ne vais pas en dire plus, je ne sais pas annoncer le futur. »

Alexis lâcha : « Et maintenant, tu vas faire quoi ? »

« Bah, retrouver le train train quotidien, taper des critiques, tout ça. D’ailleurs, il y a bien des films foireux sortis cette année ? »

Valentin répondit : « Ah ça ! Encore plus que de personnes détestant Batman V Superman parce que ça ne ressemble pas à Marvel. Ou Suicide Squad parce que ça ressemble trop à Marvel. Ou les films Marvel car ils font toujours du Marvel ! ».

« D’accord, super ! Je vais m’atteler à ça !  Et sinon, niveau actualité, j’ai raté quoi ? »

Daniel lui dit, sur un ton hésitant : « Ehm…Plein de trucs. C’est un peu la merde en fait niveau actualité. »

Liam rit alors : « Tant que les États-Unis n’ont pas choisi comme président un homme d’affaires foireux ayant connu de nombreuses pertes financières, se jouant comme le candidat anti système alors qu’il est la représentation même de celui-ci et jouant autant sur la peur qu’un petit moustachu des années 30 (merci pour le cookie Godwyn ), ça va. ».

Le silence qui s’installa fut des plus lourds de sens.

« Et merde… »

FIN ?


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Liam Debruel
Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

2 COMMENTAIRES

    • Bonjour, puis-je savoir ce que j’aurais du comprendre au film afin de mieux l’apprécier? 🙂
      Je suis ouvert aux critiques sur mes écrits tant qu’elles sont constructives et qu’elles vont plus loin que me traiter de « nase » 😉

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