Les besoins nous animent.
Il y a la fougue de l’adolescence, quand c’est nouveau, que l’on se rencontre et que ça virevolte.
Ces moments où l’on a besoin de tester ses limites comme foncer tête baissée à la perpendiculaire d’un trafic lapidaire.
Besoin de montrer qu’il est un vrai bonhomme au milieu des copains ?

Besoin de rien envie de toi

Il y a des besoins non assouvis que l’on reporte sur les autres…
Comme le « daron de Jojo » qui a besoin de faire de son rejeton un champion du toujours plus.
Peut-être pour compenser toutes ses déconvenues passées : on transfère sur son enfant tout ce que l’on n’a pas réussi à faire soi-même.

Artus n’est pas du tout drôle dans ce film : avait-il besoin, envie de jouer un rôle de taiseux à contre-emploi ?
Un type qui oscille entre le besoin de fonder une famille avec sa chère et tendre et le besoin de vivre la passion cachée avec son jeune protégé.
Mais qui n’assume pas ses besoins risque de finir dans le ravin !

Il y a Marina, qui a besoin de quitter sa ruralité pour aller à la ville, et qui n’a pas besoin de contrer les rumeurs qui circulent sur son dos, voire un peu plus bas.

Et puis il y a Willy qui sonde les besoins de son cœur au milieu de cette société et de ses injonctions virilistes.

« Tu seras viril, mon kid… ! »

De ceux qui font vrombir le moteur de leur moto-cross !
Une amitié, si forte, une amitié si pure… le sang !
Il se cherche avec cette maman qui lui rappelle l’importance du lycée et blablabla
Et ce beau-père qui ne viendra pas remplacer son feu-père.

La vie avance, il y a des besoins qui évoluent…
On a besoin de partir, de faire reset, comme la daronne à Willy pour une nouvelle vie.
Certains restent en boucle sur le même besoin inassouvi, par orgueil ou par manque de recul, du genre à transférer sur Willy ce qui n’est plus possible avec Jojo…

Parce que Jojo lui, il n’a pas su s’écarter des besoins de son papa. Pardon Papa…

Mais on est tous las de ce retour au même schéma !

Et puis il y a les héros, ceux qui savent à un moment donné dire stop et lever le pied, pour ne pas être le toutou des besoins des autres.
Assumer ses propres besoins,
Guidé, suivant le modèle de cette artiste
Celle qui fait ces petites boites,

Une miniature dans laquelle il y a tout, c’est-à-dire l’essentiel.
De celles qui nous écartent de (la tapisserie) de l’Apocalypse.

 


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Marcel Duchamp
Marcel Duchamp, du Nord de la France. Slameur et cinéphile éclectique qui peut alterner entre blockbusters, films d’auteur, films français, américains, petits films étrangers, classiques du cinéma. J’aime quand les films ont de la matière : matière à discussion, à interprétation, à observation, à réflexion… Quelques films que j’adore pour cerner un peu mes goûts : Matrix, Mommy, Timbuktu, la Cité de la Peur, Mission Cléopâtre, Enemy, Seven, Fight Club, Usual Suspect, Truman Show, Demain, Big fish, La Haine, La Vie est belle, Django, Rubber, Shutter Island...

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