Un martini sec avec une larme de vodka, mélangé selon votre goût et bien frappé

Tels étaient les mots adressés à James Bond dans Docteur No en 1962, premier rôle phare d’une longue lignée pour le légendaire Sean Connery, qui réinterprète l’agent dans Bons Baisers de Russie, Goldfinger, Opération Tonnerre et son remake non officiel Jamais Plus Jamais, On ne vit que Deux Fois et Les Diamants sont Éternels. Plus qu’un simple acteur qui ne se contente que des mêmes rôles, il joue en parallèle pour Hitchcock dans Pas de Printemps pour Marnie, le colonel Arbuthnot dans Le Crime de l’Orient-Express, obtient le premier rôle dans L’Homme qui voulut être Roi et Le Lion et le Vent, avant d’incarner Robin des Bois dans La Rose et la Flèche. Les années 1980 sont marquées par des rôles plus matures tels Guillaume de Baskerville dans Le Nom de la Rose, le formateur de Christophe Lambert dans Highlander, l’officier Jim Malone dans Les Incorruptibles aux côtés de Kevin Costner et d’Andy Garcia, ou encore le père d’Harrison Ford dans Indiana Jones et la Dernière Croisade.


L’homophonie de son patronyme avec le terme français « connerie » inspire alors une blague aux Inconnus lors de leur Télémagouille, tandis qu’Hideo Kojima utilise ses traits pour le personnage de Big Boss dans l’excellent Metal Gear 2 : Solid Snake. Durant les années 1990, il joue pour John McTiernan dans À la Poursuite d’Octobre Rouge et Medicine Man, incarne Richard Cœur de Lion lors du final de Robin des Bois Prince des Voleurs, revient pour la suite d’Highlander puis accompagne Ralph Fiennes et Uma Thurman dans l’adaptation cinématographique de la série Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Ayant pris sa retraite avec brio dans La Ligue de Gentlemen Extraordinaires en 2003 et une dernière incarnation de James Bond dans l’adaptation vidéoludique de Bons Baisers de Russie en 2005, nul doute que Sean Connery laisse un souvenir impérissable à l’histoire du cinéma.