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Orel Durden (Créateur du site ,rédacteur en chef) Passionné ,cinéphile ,cinévore depuis petit ma passion pour le cinéma est immense mon réalisateur favori Steven Spielberg mon film culte de sa filmo E.T je ne m’en lasse pas ainsi que Jaws .Mon film culte préféré Fight Club de Fincher mon deuxuième réalisateur favori ,dont Zodiac s’ajoute a mes favoris de sa filmographie .Les films comme Alien de Ridley Scott ,Elephant de Gus Van Sant ,Into the Wild de Sean Penn ou encore Requiem for a dream de Aronofsky sont les oeuvres auquel je ne me lasse pas .Sinon si je devais ,dire deux film de Hitchcock ça serait « Psychose »et « les oiseaux » tout simplement des chef d’oeuvres .J’espère que ce site vous satisfait ,merci a vous et vive le cinéma .

Le Live des Critiques Ciné [17] Le Live de la Fraîcheur

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Bonsoir dans cette période de forte chaleur, quoi de mieux qu’on bon Live ?

L’équipe du coin des critiques ciné, vous propose un programme bien rempli dans un Live de 3h30 ou vous ne verrez pas les heures, un Live plein de joie ou la fraîcheur sera de la partie, j’espère que vous avez ce qu’il faut ? Comme c’est un Live de la fraîcheur il vous faudra : des boissons fraîche, un ventilateur ou un climatiseur ou même un brumisateur enfin tout ce qui fini par « eur » attention de ne pas prendre n’importe quoi non plus … Ce soir nous débattons sur plusieurs films, dont Get Out, Psychose (choix des rédacteurs) ou encore Alien Covenant …

Un Live qui vous sera présenté par : Liam Debruel et Orel Durden

En juin sur Netflix

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Le mois de Mai fut assez pauvre sur Netflix, très peu d’ajouts et donc peu de choix. Ce mois-ci la plate-forme se rattrape avec un peu plus de choix. Il y’a toujours, plus que ce que nous vous informons, mais c’est pas non plus des ajouts de dingue. Ici des saisons des séries Netflix, mais aussi la saison 7 de Modern Family oui ce n’est pas une série Neflix mais cette nous nouvelle saison était attendu donc… Comme d’habitude voici les ajouts du mois en partie.

LES FILMS

La Mariée Du Diable le 01/06
Stuart Little le 01/06
The Water Horse : Legend Of The Deep le 01/06
Poltergeist III le 01/06
Kingdom Of Heaven le 01/06
Sept Ans Au Tibet le 01/06
Midnight Express le 01/06
Le Beau Gosse le 01/06
Stepmom le 01/06
Coup De Foudre A Manhattan le 01/06
About Last Night le 01/06
Lucid Dream (film original) le 02/06
Shimmer Lake (film original) le 09/06
Oh, Hello On Broadway (spectacle original) le 13/06
Counterpunch (documentaire original) le 16/06
Miss You Already le 16/06
Nobody Speak: Trials Of The Free Press (documentaire original) le 23/06
You Get Me (film original) le 23/06
Chris D’Elia: Man On Fire (spectacle original) le 27/06
Okja (film original) le 28/06

LES SERIES

Modern Family (saison 7) le 01/06
Iron Man: Armored Adventures (saison 2) le 01/06
Flaked (série originale, saison 2) le 02/06
My Only Love Song (série originale, saison 1) le 09/06
Orange Is The New Black (série originale, saison 5) le 09/06
Terrace House (série originale, saison 3) le 13/06
Toi Moi Et Elle (série originale, saison 2) le 15/06
Queen Of The South (saison 1) le 15/06
The Ranch (série originale, Part 3) le 16/06
El Chapo (série originale, saison 1) le 16/06
World Of Winx (série originale pour enfants, saison 2) le 16/06
Glow (série originale, saison 1) le 23/06
Free Rein (série originale pour enfants, saison 1) le 23/06
Gypsy (série originale, saison 1) le 30/06
Little Witch Academia (série originale pour enfants, saison 1) le 30/06

Lovely Bones de Peter Jackson

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Date de sortie 10 février 2010 (2h 08min)
De Peter Jackson
Avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Rachel Weisz, Susan Sarandon, Rose McIver, Christian Thomas Ashdale, Reece Ritchie …
Genres Drame, Fantastique
Nationalités Américain, Britannique, Néo-Zélandais
Musique : Brian Eno

Une jeune fille au paradis

Synopsis

L’histoire d’une jeune fille assassinée qui, depuis l’au-delà, observe sa famille sous le choc de sa disparition et surveille son meurtrier, ainsi que la progression de l’enquête…

Après la trilogie du Seigneur des anneaux et King-Kong, Peter Jackson fait une pause côté blockbusters pour livrer un film plus intimiste avec Lovely Bones, assez inattendu de la part du réalisateur, mais qui a le mérite d’attirer ses fans. Forcément avec ce film, on est loin de ce que nous avait offert Jackson dans ses gros films précédents, mais il prouve que le bonhomme peut vraiment tout faire. Lovely Bones est un film sur la mort, mais aussi sur la vie si on y voit un peu plus loin. Le film est tiré de l’oeuvre d’Alice Sebold : Jackson aime porter des oeuvres littéraires à l’écran et le fait bien, preuve en est avec sa trilogie du Seigneur des anneaux. C’est vrai que dès qu’on parle de Jackson, on ne peut s’empêcher de penser à sa trilogie : elle est culte, car avoir retranscrit l’oeuvre de Tolkien sur grand écran est un exploit, et n’était pas chose facile. Lovely Bones est l’après Seigneur des anneaux, même si King-kong est venu entre eux. Lovely Bones est l’histoire d’une jeune ado qui se fait assassiné par son voisin d’en face. Susie est dans un « lentre-deux mondes » situé entre le paradis et le monde des vivants, et elle y observe sa famille qui est sous le choc de sa disparition, ainsi que l’enquête sur la recherche de son meurtrier. Le film se situe dans les années 70, et les décors nous immergent parfaitement. Un film dramatico-fantastique que Peter Jackson rend somptueux.

Susie Salomon est une ado des années 70, qui vit heureuse avec sa famille. Comme beaucoup d’ados de son âge, elle a le béguin pour un garçon de son lycée. Susie raconte sa vie avant sa mort, puis après sa mort. Seulement, elle ignore que le voisin qui réside en face de chez eux, en apparence normal, est en réalité un tueur qui a le projet de tuer Susie. Alors qu’un soir Susie rentre de l’école, elle traverse, comme tous les soirs, un champ. La nuit tombe et son voisin se trouve au milieu du champ : il propose à Susie de lui faire visiter la cabane qu’il a construite pour les jeunes sous-terre. Susie le suit avec confiance, ses parents ayant une bonne entente avec lui. Elle descend avec lui dans cette cabane qu’il à aménagé sous-terre, et offre une boisson a Susie qui semble de moins en moins à l’aise. Ses parents commencent à s’inquiéter, car Susie aurait dû rentrer depuis un bon moment. George Harvey (le voisin) devient de plus en plus bizarre, Susie tente de s’échapper mais il est déjà trop tard.
La jeune fille se retrouve dans un autre monde, celui de « l’entre-deux », pensant avoir échappé à George Harvey. Mais il n’en est rien : ce dernier a réussi à la tuer. L’entre-deux est un monde qui se trouve entre le monde des vivants et le paradis, ça ressemble à son monde sauf qu’elle est seule et qu’il y fait très sombre. Elle peut observer les vivants de l’autre côté, comme son père et son meurtrier dans sa baignoire en train de retirer le sang de sa victime et de se détendre. Du côté du monde des vivants, une enquête est en cours sur la disparition de Susie : les parents sont anéanti en apprenant qu’une quantité de sang importante de Susie est retrouvée dans le champ. George Harvey ne s’inquiète pas et se sent à l’abri. Alors que les policiers enquêtent auprès des voisins, dont George, ils ne se doutent pas une seconde de qui est le coupable.
De son côté, Susie continue d’observer avec une grande tristesse le monde des vivants et ses parents anéantis par sa disparition. Tandis qu’on lui dit qu’il faut qu’elle avance, elle sait qu’elle n’en a pas fini et qu’il faut qu’elle guide son père vers le meurtrier. Au paradis, elle fait la rencontre des nombreuses victimes de George, car elle n’est pas la première : beaucoup son mortes avant elle et tous sont des enfants. Tandis que le temps passe, son père, toujours aussi détruit par la mort de sa fille ne lâche rien, sa deuxième fille l’aide et a des soupçons sur George.
Le film nous montre durant plus de deux heures Susie, de son côté dans l’entre-deux et le paradis, ayant du mal à réaliser qu’elle est morte si jeune, et sa famille anéantie qui, malgré le temps qui passe, cherche encore le meurtrier.
Dans son film, Peter Jackson n’oublie pas de faire un petit clin d’œil au Seigneur des anneaux dans un scène à la librairie : on voit une pancarte qui vend la trilogie avec le nom de Tolkien qui apparaît. Comme tous ses films, le réalisateur fait un caméo : cette fois-ci, il apparaît en client chez un photographe où il semble observer un appareil photo. On le voit sur plusieurs plans du film, il est dans le champs de la caméra pendant quelques minutes ou même secondes.

Le film est somptueux dans ses décors, que ce soit dans le monde de l’entre-deux ou le paradis : les détails de chaque plan sont soignés. Le film est aussi original dans sa vision du paradis, avec de magnifiques couleurs et de vaste espaces splendide. Peter Jackson, brille donc essentiellement dans sa mise en scène de toute beauté. Il aborde intelligemment le thème du deuil, sans en faire trop. Beaucoup d’émotions, sans tomber dans le mièvre et le cliché : ça reste très émouvant voire dur par moments, surtout quand on sait comment la jeune fille est morte. On a beaucoup de compassion pour cette famille, et on s’attache à eux car ce qu’ils traversent est dramatique : on a envie que ce tueur d’enfants paye. Peter Jackson livre un film passionnant, après des blockbusters il est capable de nous pondre un film à plus petit budget, avec une belle histoire. Le scénario est adapté d’une oeuvre d’Alice Sebold : Peter Jackson en signe le scénario avec Frances Walsh et Philippa Boyens. Une écriture qui nous permet de suivre très distinctement Susie et l’enquête menée par la police et les parents pour retrouver le meurtrier. Tout est parfaitement retranscrit à l’écran, la tristesse ou encore la peur quand le meurtrier apparaît.également, le traitement des personnages est appliqué, Jack Salmon le père de Susie est touchant et convaincant tout en n’abandonnant pas les recherches, Abigail Salmon la mère de Suzie apporte sa touche de personnalité, très touchante et qui a du mal à faire le deuil (ce qui est normal). Stanley Tucci en tueur est saisissant et vraiment inquiétant. Il dégage une inquiétude à chacune de ses apparitions. Saoirse Ronan est parfaite dans le rôle de Susie, on a énormément d’empathie pour son personnage tué si jeune et si injustement. Un casting très bon pour des prestations convaincantes. La musique de Brian Eno est splendide et colle parfaitement à l’ambiance générale du film. Avec Lovely Jones, Peter Jackson renoue avec un cinéma plus intimiste et livre un film très artistique, sans faire dans lr grand spectacle. C’est fabuleux, touchant et extraordinaire.

Relecture : David

Bande annonce

Festival de Cannes 2017 : Le Palmarès

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(From L) Best Actor prize laureate US actor Joaquin Phoenix, Best Screenplay co-laureates British director Lynne Ramsay and Greek director Yorgos Lanthimos, Palme d'Or laureate Swedish director Ruben Ostlund, Best Actress Prize laureate German actress Diane Kruger, French actress and President of the Camera d'Or jury Sandrine Kiberlain, Camera d'Or laureate French director Leonor Serraille and French actress Laetiti Dosch pose on stage on May 28, 2017 at the end of the closing ceremony of the 70th edition of the Cannes Film Festival in Cannes, southern France. / AFP PHOTO / Alberto PIZZOLI

Le Festival de Cannes c’est fini, retransmis en direct sur Canal + en direct comme chaque année. Nicole Kidman remporte, prix du 70éme anniversaire. Sofia Coppola elle remporte, le prix de la mise en scène pour Les Proies. Un festival comme chaque année, ou les choix sont toujours difficile. Voici ci-dessous le palmarès complet.

Palme d’or : The Square de Ruben Östlund.

Grand prix : 120 Battements par minute du Français Robin Campillo.

Prix d’interprétation féminine : Diane Kruger dans In the Fade.

Prix d’interprétation masculine : Joaquin Phoenix dans You Were Never Really Here.

Prix de la mise en scène
: Les Proies de Sofia Coppola.

Prix du jury : Faute d’amour de Andreï Zviaguintsev.

Prix du scénario ex aequo : Mise à mort du cerf sacré de Yórgos Lánthimos et You Were Never Really Here de Lynne Ramsay.

Prix spécial du 70e anniversaire : Nicole Kidman.

Festival de Cannes 2017 : Point sur la 11éme journée

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11ème et ultime journée à Cannes. Voici ce qu’il faut retenir de cette dernière journée Cannoise! La dernière journée du 70e Festival de Cannes avant l’annonce du palmarès voyait Lynne Ramsay dévoiler « You Were Never Really Here », tandis que Roman Polanski présentait un thriller troublant sur fond de crise existentielle, intitulé « D’après une histoire vraie ».

Dernière candidate à passer au crible du jury de la compétition du Festival de Cannes 2017, la chantre des histoires troubles et étouffantes Lynne Ramsay revient avec You Were Never Really Here . Adapté d’une nouvelle éponyme de Jonathan Ames (l’écrivain et créateur de la série HBO Bored to death, annulée en cours de route), il suit le destin d’un ancien Marine essayant de sauver une jeune fille d’un réseau de prostitution. Le casting – Joaquin Phoenix, Alessandro Nivola… -, déjà, participe à lui seul d’une rhétorique ambigüe, à la frontière de la folie. Très esthétisant, à la limite même du formalisme, You Were Never Really Here glisse vers l’exercice de style. Entre Refn, Psychose et Taxi Driver, le film s’appuie sur une violence frontale en guise d’exorcisme. Un parcours déconcertant, mais assez virtuose.
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L’autre moment fort de la onzième journée du 70e Festival de Cannes, ce fut la projection hors-compétition du film D’après une histoire vraie , de Roman Polanski. Dans une certaine mesure, ce vingt-deuxième long-métrage de Polanski distille via la trajectoire de sa protagoniste principale comme une mise en abyme des incertitudes et angoisses du cinéaste, lui aussi écorché par les accusations comme son héroïne. À noter que de Macbeth, présenté hors-compétition en 1972 à D’après une Histoire Vraie dans la même section en 2017, le réalisateur polonais aura présenté douze films à Cannes, dont quatre où il n’apparaissait qu’en tant qu’interprète. Admirable parcours, bien qu’égayé par une seule récompense remarquable : la Palme d’or, pour Le Pianiste, en 2012. D’après une histoire vraie, nouvelle variation subtile et sexy sur le thème du créateur et de ses muses, aurait tout bonnement pu figurer en compétition officielle…

Prix du jury œcuménique : Naomi Kawase déjà récompensée avant le grand jour…

Vers la lumière (Hikari en VO), de la réalisatrice japonaise Naomi Kawase, remporte son premier prix à Cannes, grâce au jury indépendant œcuménique.
Cette histoire d’amour autour du thème de la lumière, celle qui s’efface pour un photographe qui perd la vue, et celle qu’une jeune femme ravive, grâce à son talent de reconstitution – elle est audiodescriptrice et s’acharne à reconstruire pour les autres la vision de la vie-, a été sans nul doute l’un des points forts d’une compétition riche en déceptions.
Haut et Court distribuera le film en France le 20 septembre 2017.
En 2016, Xavier Dolan avait obtenu ce prix symbolique pour Juste la fin du monde.

Un Certain Regard dévoile un palmarès

Il fallait bien le charme de Uma Thurman, présidente du Jury de la sélection officielle Un Certain Regard, pour faire monter un peu plus la chaleur d’une journée de palmarès qui a donné des sueurs froides, notamment au favori, Tesnota – Une vie étroite, film russe acclamé par tous, que ARP sortira en salle.

18 films en compète.

Le jury présidé par Uma Thurman et constitué de Mohamed Diab (réalisateur égyptien), Reda Kateb, Joachim Lafosse (cinéaste belge) et Karel Och (directeur artistique du Festival International de Karlovy Vary), a fait son choix et vient de trouver l’heureux successeur de Olli Mäki, de Juho Kuos¬ma¬nen, distribué en France en octobre dernier. Ce n’est pas le film russe TesnotaUne vie étroite, grande sensation de la sélection, qui est, curieusement, totalement absent.

Prix Un Certain Regard :

Un homme intègre (Lerd), de Mohammad Rasoulof (Iran).
Reza, installé en pleine nature avec sa femme et son fils, mène une vie retirée et se consacre à l’élevage de poissons d’eau douce.
Une compagnie privée qui a des visées sur son terrain est prête à tout pour le contraindre à vendre.
Mais peut-on lutter contre la corruption sans se salir les mains ?
ARP est le distributeur français du film. La date de sortie n’a pas encore été communiquée.


Prix du Jury :

Les Filles d’Avril (Las Hijas de Abril, de Michel Franco (Mexique)
Valeria est enceinte, et amoureuse. A seulement 17 ans, elle a décidé avec son petit ami de garder l’enfant. Très vite dépassée par ses nouvelles responsabilités, elle appelle à l’aide sa mère Avril, installée loin d’elle et sa sœur. À son arrivée, Avril prend les choses en mains, et remplace progressivement sa fille dans son quotidien… Jusqu’à franchir la limite.
Version Originale/ Condor a opté pour une distribution estivale du film, dès les le 26 juillet 2017.

Prix de la mise en scène :

Wind River, de Taylor Sheridan (Américain)
Cory Lambert (Jeremy Renner) est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue (Elizabeth Olsen) élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…
Metropolitan FilmExport proposera le premier long du scénariste de Sicario dans les salles le 30 août.

Prix du Jury transformé en Prix d’interprétation féminine :.
Jasmine Trinca, pour son rôle dans Fortunata, de Sergio Castellitto. Distribué par PanaMe Distribution.

Prix Spécial de la poésie au cinéma :

Barbara, de Mathieu Amalric. Le faux biopic sera distribué par Gaumont, à la rentrée, le 6 septembre 2017 en salles. N’oubliez pas de lire notre critique

Les Prix Fipresci de la critique :

Au tour de la Critique Internationale, et de son jury d’attribuer les Prix pour cette édition. Un avant-goût de Palmarès officiel ? En 2016, Toni Erdman était consacré du Prix Fripesci. Un grand film, malheureusement reparti bredouille le lendemain, lors de la remise du Palmarès officiel.

120 battements par Minute, de Robin Campillo
Prix Fipresci de la compétition officielle :
120 battements par minutes, de Robin Campillo (France).
Le film sortira le 23 août 2017. C’est LA Palme du cœur d’Avoir-aLire cette année.
Prix Fipresci pour la section Un certain regard
Une vie à l’étroit (Tesnota), de Kantemir Balagov (Russie)
Prix Fipresci des Sections parallèles :
L’usine de rien (A Fabrica de Nada), de Pedro Pinho (Portugal)
Le film était présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Il sera distribué par Météore Films le 13 décembre 2017. Il succède à Grave, de Julia Ducournau

La Semaine de la Critique : le film français Makala Grand Prix Nespresso

Le réalisateur d’Aquarius consacre un documentaire français très attendu, comme Grand Prix Nespresso, celui-même pour lequel un certain Grave en 2016.

Le jury présidé par Kleber Mendonça Fiho (Aquarius), consacre Makala, le nouveau documentaire du réalisateur de Bovines, ou la vraie vie des vaches.

Grand Prix Nespresso

Makala, d’Emmanielle Gras (France)
Au Congo, un jeune villageois espère offrir un avenir meilleur à sa famille.
Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.
Makala sera distribué en France par les Films du Losange. Aucune date de sortie n’a encore été fixée à ce jour.

Prix de la Révélation France 4

Gabriel et la Montagne, de Felipe Gamarano Barbosa (Brésil)


Prix Découverte Leica Ciné du court métrage :

Los Desheredados, de Laura Ferrés

Prix de la SACD :

Ava, Léa Mysius (France)

Prix Canal + du Court Métrage :

Najpiękniejsze fajerwerki ever de Aleksandra Terpińska.
En 2016, Mimosas, la voie de l’Atlas était l’heureux gagnant du Grand Prix Nespresso. Album de famille était le Prix de la Révélation France 4.

Palmarès de Pierre – Festival de Cannes 2017 : PALME D’OR : 120 battements par minute, de Robin CAMPILLO

GRAND PRIX : Rodin, de Jacques DOILLON
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE : Faute d’amour, d’Andreï ZVIAGUINTSEV
PRIX DU SCÉNARIO : Kornel Mundruzco et Kata Wéber pour La Lune de Jupiter
PRIX DU JURY (ex-æquo) : Le Redoutable, de Michel HAZANAVICIUS ; Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos LANTHIMOS
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE : Joaquin Phoenix, dans You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay et Nahuel Pérez Biscayart, dans 120 battements par minute, de Robin Campillo.
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE : Diane Kruger, dans In the Fade, de Fatih Akin
PALME DU FILM LE PLUS RATÉ : WONDERSTRUCK, de Todd Haynes
PIRE ACTEUR : Terry Notary, dans The Square, de Ruben Östlund
PIRE ACTRICE : Jennifer Jason Leigh, dans Good Time, de Ben & Joshua Safdie et Nicole Kidman, dans Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos.

Pour finir voici mes pronostiques pour la cérémonie de clôture du Festival de Cannes (de 19h10 à 20h15 (en clair sur Canal+).


PALME D’OR
: Vers la lumière, de Naomi Kawase ou 120 battements par minute, de Robin CAMPILLO.
GRAND PRIX : Good Time, de Ben & Joshua Safdie
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE : Mise à mort du cerf sacré, de Yorgos Lanthimos
PRIX DU SCÉNARIO : Faute d’amour, d’Andreï Zviaguintsev
PRIX DU JURY : Le Jour d’après, de Hong Sang-soo
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE : Hae-Hyo Kwon, pour son rôle dans Le Jour d’après, d’Hong Sang-Soo
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE : Diane Kruger, pour son rôle dans In the Fade, de Fatih Akin
PRIX DU SCÉNARIO : Faute d’amour, d’Andreï Zviaguintsev
PRIX DU JURY : Le Jour d’après, de Hong Sang-soo
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE : Hae-Hyo Kwon, pour son rôle dans Le Jour d’après, d’Hong Sang-Soo
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE : Diane Kruger, pour son rôle dans In the Fade, de Fatih Akin

Article par Pierre Bryant a Cannes

Festival de Cannes 2017 : Point sur la 10éme journée

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Dixième journée de compétition et le Festival de Cannes, sans non plus bousculer son programme fade, nous livre quelques pièces respectables. Après « Good Time » jeudi, c’était aujourd’hui le tour de François Ozon avec « L’Amant double », et de Fatih Akin avec « In the Fade », de remuer la Croisette.
À défaut d’un véritable revirement qualitatif, la dixième journée de compétition du Festival de Cannes a suscité davantage d’engouement que nombre des précédentes. D’abord parce que L’Amant double, de François Ozon, a su synthétiser quelques-uns des motifs dont les De Palma et Cronenberg sont particulièrement friands, de l’autre parce qu’In the Fade, de Fatih Akin, pourrait bien receler le Prix d’interprétation féminine – que beaucoup veulent déjà accorder à Diane Kruger.
À noter qu’avait par ailleurs lieu ce jour la remise de la Palme Dog, qui récompense chaque année le meilleur chien présent dans un des films de la sélection officielle. Cette année, le prix a été décerné à Bruno (nommé ainsi d’après le Stroszek de Herzog) dans The Meyerowitz Stories. L’on ajouterait volontiers une mention honorable pour les chiens de la police du festival.

Retour de Fatih Akin en compétition :
Dix années se sont écoulées depuis le premier passage de Fatih Akin en compétition avec De l’autre côté (2007), qui lui avait valu le Prix du scénario. Pour autant, le cinéaste avait trouvé sa place au menu du Festival de Cannes dès 2005 hors compétition avec le documentaire Crossing the bridge : the sound of Istanbul, et en 2012 avec Polluting Paradise en Séances spéciales. Celui qui depuis ses débuts digresse sur la notion de déracinement, multiplie les portraits croisés entre Allemagne et Turquie, développe cette fois avec In the Fade un revenge movie politique au sein de la communauté turque-allemande. En découle un thriller maîtrisé sur fond de néo-nazisme, où Diane Kruger s’impose notamment comme la candidate idéale pour le Prix d’interprétation féminine.


Retour à la provocation chez Ozon :
Du côté de François Ozon, c’est sur le terrain du thriller érotique que le français nous invitait avec L’Amant double . Avec en ligne de mire un hommage aux thrillers psychologiques des années 80-90, période dominée par De Palma, Lynch, Cronenberg ou encore Polanski. Comme si le Français avait voulu contrebalancer la posture académique adoptée par Frantz, stupre, érotisme et ténèbres viennent ici fissurer la bien-pensance. Un choix délibérément clivant, mais qui séduira les aficionados des œuvres les plus déroutantes et dérangeantes d’Ozon.
À noter que le cinéaste ouvre les portes de la Croisette à Marine Vacth pour la deuxième fois : en 2013 avec Jeune et jolie, il la propulsait déjà en compétition. Jérémie Renier, quant à lui, s’était illustré à plusieurs reprises dans des films en lice pour le palmarès : en 2005 dans L’Enfant, deuxième Palme d’or des frères Dardenne, en 2010 dans Le Gamin au vélo, autre Dardenne récompensé par le Grand Prix, et en 2014 dans le rôle de Pierre Bergé dans Saint-Laurent de Bertrand Bonello.

Samedi 27 mai, ultime journée de compétition avant l’annonce du Palmarès du 70e, seront présentés You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay, et hors-compétition D’après une histoire vraie, de Roman Polanski.

Festival de Cannes 2017 : Point sur la 9éme journée

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Neuvième journée de compétition du Festival de Cannes et la sélection tarde encore à dévoiler le film qui mettra tout le monde d’accord. En attendant, Sergei Loznitsa a présenté « Une Femme Douce », librement adapté de Dostoïevski, et les Frères Safdie leur film de braquage « Good Time ». Tandis que Lynch réalisait un autre hold-up avec le début magique de sa saison 3 de « Twin Peaks ».
Plus les jours de compétition passent, et plus il apparaît difficile de ne pas confronter la sélection 2017 avec la cuvée 2016. D’un côté une masse a priori prestigieuse mais en définitive plutôt informe, de l’autre des joyaux qui brillent toujours avec incandescence – quid en comparaison l’an passé de Ma Loute, Aquarius, Rester Vertical, Julieta ? Pire : même les films les plus faibles de l’an passé détrônent la plupart des moins ratés de la 70e édition. L’on avait tendance ces dernières années à reprocher la piètre qualité des sélections de la Mostra ou de la Berlinale. Fort est de constater que Cannes, à son tour, ne fait pas vraiment mieux. Est-ce à dire que la qualité générale du cinéma tend à baisser ? Difficile de se prononcer, mais il est certain que le politique ou la satire sociale n’ont depuis longtemps pas trouvé d’illustrations aussi complaisantes. Voir pour s’en convaincre les Lanthimos, Mundruzco, Haneke… cinéastes pourtant attendus au tournant.

Adapté librement de la nouvelle « La Douce » de Fiodor Dostoïevski, Une femme douce convoque fallacieusement l’héritage du film éponyme réalisé par Robert Bresson en 1969 avec Dominique Sanda – la reprise du titre n’est d’ailleurs pas un hasard – pour mieux s’en détourner radicalement. Jusqu’ici, son réalisateur Sergei Loznitsa avait à travers ses scénarios surtout su créer une tension à partir de dilemmes moraux, mais sans pour autant introduire la rupture de ton à même de susciter la surprise. À ce petit jeu, Une Femme Douce accomplit quelques prouesses que le film s’empresse dans le final de saborder. Entre Kafka et Dosto, cette réussite formelle se noie ainsi dans une lourdeur de scénario étrange.

La hype plutôt légitime suscitée par Mad Love in New York aura sans doute permis d’imposer Ben et Josh Safdie parmi les cinéastes US indépendants les plus audacieux du moment. L’arrivée du duo en compétition du 70e Festival de Cannes fait à ce titre figure de continuité. D’autant que les deux hommes avaient déjà arpenté la Croisette deux fois : une première en 2008 pour dévoiler The Pleasure of Being Robbed à la Quinzaine des Réalisateurs, et une seconde en 2009 dans la même section pour la première de Lenny and the Kids. Avec son grain d’image baveux et ses cadrages volontairement imprécis, Good Time ne déroge pas à leur esthétique, bien que la formule arty soit cette fois assortie d’une tonalité de série B avec son braquage et ses poursuites – on pense à un faut buddy-movie rentré en collision avec le genre du mélodrame. Bien que plus lisse qu’à l’accoutumée, le film semble en bonne voie de devenir l’un des meilleurs des frères réalisateurs, avec en guest Jennifer Jason Leigh – également présente dans le sidérant Twin Peaks saison 3.


Lynch et sa « contre-soirée », évènement à lui tout seul

Si les premiers épisodes de la saison 3 de Twin Peaks n’étaient projetés qu’en guise d’évènement du 70e Festival de Cannes, ces derniers ont largement occupé l’espace laissé vacant par le manque d’aspérité de la compétition. Aussi, David Lynch a récemment affirmé au Sydney Morning Herald – avec un sens du timing il est vrai un peu trop étudié – qu’il ne reviendrait plus jamais au cinéma. Pas grave : son œuvre regorge d’une part de films toujours entrelacés dans son réseau d’images, et mieux encore sa troisième saison de Twin Peaks se présage comme un film de 18h. Comme si Inland Empire n’avait jamais été qu’une ébauche exempte de prises de risque. Dale, Laura, Leland, la Red Room, le Géant… tout le monde est de la partie, avec en sus de nouveaux arcs narratifs et personnages complètement barrés et jouissifs. Le territoire de Twin Peaks pourrait n’avoir jamais été aussi vaste et inextricable. On en redemande de toute urgence.

Vendredi 26 mai, pour la dixième journée de compétition, seront présentés L’Amant Double, de François Ozon, et In the Fade de Fatih Akin.

[Sortie Blu-Ray] La la land de Damien Chazelle

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Synopsis

Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions.
De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance.
Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…
Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ?

Détails du Blu-Ray

Acteurs : Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend, J.K. Simmons, Rosemarie DeWitt
Réalisateurs : Damien Chazelle
Audio : Anglais (DTS 5.1), Anglais (DTS-HD 2.0), Français (DTS 5.1), Français (DTS-HD 2.0)
Audio description : Français
Sous-titres : Français
Sous-titres pour sourds et malentendants : Français
Région : Toutes les régions
Rapport de forme : 2.55:1
Nombre de disques : 1
Studio : M6 Vidéo
Date de sortie du DVD : 25 mai 2017
Durée : 128 minutes

Le dossier sur le film

Festival de Cannes 2017 : Point sur la 8éme journée

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À trois jours seulement de la fin de la compétition, le 70e Festival de Cannes livre quelques-unes de ses dernières salves attendues au tournant : « Rodin », de Jacques Doillon, et « Les Proies », de Sofia Coppola. Quelques réussites, à défaut de fulgurances.
Alors que le Festival de Cannes tenait hier sur le tapis rouge la minute de silence dédiée aux victimes de l’attentat de Manchester, la sécurité au Palais des Festivals, derechef, augmente ce mercredi d’un cran. Comme s’il s’agissait de conjurer la spirale, Jacques Doillon et Sofia Coppola s’en remettaient aujourd’hui au désir – sous couvert d’une ligne claire exigeante et abyssale chez le Français, en une sorte d’infusion bio pas totalement inutile du film Les Proies (1971) de Don Siegel chez l’Américaine.

Ce n’est pas la première fois que Rodin capte le regard du cinéma : en 1949, le chef opérateur légendaire Henri Alekan lui avait consacré un court-métrage intitulé L’Enfer de Rodin, tandis que Ruedi Gerber avait filmé en 2016 les chorégraphies d’Anna Halprin composées à partir des sculptures de l’artiste dans Anna Halprin et Rodin – voyage vers la sensualité. De manière transversale, le cinéaste Bruno Nuytten avait lui aussi laissé une place importante à l’artiste dans son premier long-métrage, Camille Claudel (1988). Rodin était alors joué par Gérard Depardieu. Dans son Rodin, Jacques Doillon se penche, de son côté, davantage sur les tourments du statuaire, trouvant en sa quête éternelle du beau et de l’effet de réel, un réceptacle pour le drame amoureux. Vincent Lindon, regard perçant et stature impressionnante, n’a peut-être jamais été aussi stupéfiant.

Le film Les Proies, de Sofia Coppola – remake du long métrage éponyme de Don Siegel – reprend le chemin du drame historique de Marie Antoinette en l’adjoignant d’une dimension de suspense. Comme chez Siegel, le nouvel arrivant va symboliquement corrompre la quiétude du pensionnat et distiller un désir qui n’était jusqu’alors qu’abstraction. Les Proies reprend quelques-uns des codes habituels (dimension contemplative mâtinée de théorie plastique) de la cinéaste, en eplorant cependant une palette de couleurs cette fois plus distendue et sombre. Si l’ensemble, de bonne facture, convainc par sa direction artistique et son chapelet espiègle et polisson d’actrices, la comparaison avec le film de Siegel s’avère dommageable. Ne serait-ce que parce que Sofia Coppola choisit délibérément d’en atténuer toute la subversion.

Flashback : lundi 22 mai, un hommage consacré au cinéaste André Téchiné donnait l’occasion de visionner son nouveau film Nos Années Folles. Peu de vertiges dans cet opus un brin classique, mais une belle performance d’acteurs – merci Céline Sallette et Pierre Deladonchamps.

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Sont attendus Jeudi pour la neuvième journée de compétition les films Good Time, de Benny & Josh Safdie, Une Femme douce (nouvelle adaptation de Dosto après celle de Bresson), ou encore L’Amant double, de François Ozon.

Festival de Cannes 2017 : Point sur la 7éme journée

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En cette septième journée de compétition, Naomi Kawase a dévoilé son nouveau film « Vers la lumière ». Tandis que les deux premiers épisodes de la saison 2 de « Top of the Lake », de Jane Campion, s’offraient une présentation évènement organisée dans le cadre des 70 ans du Festival de Cannes.
Alors que la sélection officielle du 70e Festival de Cannes peine toujours à saisir ou ne serait-ce qu’à captiver de temps à autre, les occasions pour la compétition de redresser la barre semblent désormais assez minces, avec encore à l’horizon néanmoins les nouveaux films de Sofia Coppola, Jacques Doillon, ou encore celui des Frères Safdie (Good Time). Deux femmes venaient heureusement redonner des couleurs à la programmation du festival ce jour : Naomi Kawase et Jane Campion.

Présenté ce mardi, Vers la lumière ne vient pas tout à fait rebattre les cartes, mais ne démérite pas. L’on y suit d’un côté une jeune audio-descriptrice qui perd peu à peu pied dans l’existence, de l’autre un photographe dont la vue se dégrade définitivement. Comme souvent chez Naomi Kawase, cette structure complémentaire joue sur le lien unissant les personnages, eux-mêmes reliés à la nature dans leur perte d’acuité – motif primordial chez la cinéaste. L’occasion pour elle de renvoyer en creux le récit vers quelques légendes séculaires du Japon, qui n’en finissent jamais chez la réalisatrice d’irriguer le destin du monde contemporain. Il importe peu finalement que l’œuvre soit balisée ou assez prévisible, sa simplicité et son honnêteté la place aisément au-dessus de nombreux films de la compétition du Festival de Cannes 2017

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L’autre évènement marquant de la journée, c’était par ailleurs la présentation des deux premiers épisodes de la saison 2 – et la totalité pour les chanceux en compagnie de la cinéaste – de la série Top of the Lake, de Jane Campion. Pour rappel, la première saison prétextait la disparition inexpliquée d’une adolescente pour déconstruire un espace sclérosé à la Twin Peaks où femmes et hommes ne peuvent plus vivre en harmonie. L’atmosphère épineuse, les paysages ténébreux – passés de la campagne à la ville – et les protagonistes bigarrés figurent toujours au centre du système de la réalisatrice. Les territoires arpentés confinent autant au septième art qu’à la dilatation inhérente au médium sériel. Avec sa mise en scène méta, son étrangeté et ses figures féminines insolites et attachantes, ce Top of the Lake saison 2 est l’une des meilleures choses projetée depuis le début du 70e Festival de Cannes.

Article de Pierre Bryant rédacteur a Cannes