L’Origine de la Violence est un film d’Elie Chouraqui, avec Richard Berry, Michel Bouquet, Stanley Weber, César Chouraqui, Mariam Stein, Catherine Samie, et sorti dans les salles le 25 Mai 2016.
De quoi parle L’Origine de la Violence ?
Nathan Fabre est un professeur exerçant dans un collège franco-allemand, et qui a en lui depuis toujours une violence qu’il n’arrive pas à canaliser et à expliquer. Un jour, lors d’une visite du camps de concentration de Buchenwald, il voit la photo d’un docteur allemand, le docteur Wagner, ayant causé la mort de nombreuses personnes. Mais ce qui le frappe, c’est le détenu se tenant derrière le docteur, et qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son père. De retour en France, Nathan va en parler à son père, mais ce dernier reste indifférent à cette nouvelle. Face à son mutisme, Nathan va se lancer seul sur les traces de cet homme, découvrant ainsi de nombreux secrets de famille enfouis. Arrivera-t-il à découvrir l’origine de sa violence?
Ce film est donc un quête, celle de Nathan qui tente de découvrir l’origine de sa violence, l’origine de sa famille. Et ce film se déroule comme une enquête. Nous suivons donc ce jeune professeur, qui au fil d’entretiens, de recherches, va avancer sur les traces de David, cet homme détenu sur la photo. Ainsi, à travers plusieurs flash-back (dont je parlerai dans la seconde partie), nous avançons avec lui dans la découverte de secrets de familles enfouis. Cette enquête de décompose en plusieurs parties, dans chaque entretiens Nathan découvre de plus en plus de choses. Cette enquête est également pleine de rebondissements, et d’émotion, et ce jusqu’à la fin du film.
Mais en plus d’être une quête existentielle, une enquête importante, ce film est avant tout un film émouvant, un film du souvenir. Gabi, compagne allemande de Nathan, dira une phrase qui résume en quelque sorte le film et ses enjeux : « Je suis l’héritière de cette culpabilité. Il ne faudra jamais oublier, mais il faut vivre. » En effet, cette enquête que j’ai évoquée nous emporte vers une partie sombre de l’histoire. Les flash-back sont pleins d’émotion : nous y retrouvons donc l’homme photographié, dénoncé, déporté. Nous retrouvons son quotidien dans le camps. Jamais je n’ai visionné un film montrant la vie dans les camps de cette manière. L’émotion est palpable durant 1h50.
Il y a dans ce film de nombreux thèmes et questionnements abordés, qui je vais un peu développer par points.
- La relation père/fils : Nous sommes dans ce film face à un fils se heurtant au mutisme de son père. Nous voyons leur relation évoluer, et surtout leur histoire se répéter : l’absence d’une mère mais également ce qui se passe au dénouement que je ne spoilerai pas.
- La quête des origines : Nous voyons donc comme je l’ai dit précédemment, dans ce film, un homme à la recherche de ses origines, pour enfin comprendre pourquoi il est tel qu’il est.
- La vision de la guerre : Nous retrouvons dans ce film : des français plus ou moins âgés, ayant connus ou non la guerre, des déportés à l’époque et après la guerre, des allemands ayant vécus la guerre, ou en ayant l’héritage. De multiples visions rendant ce film intéressant.
Ce film est tout simplement bouleversant, magnifique, émouvant, et nécessaire. Il peut ne pas forcément plaire en tous points, mais il est à mon sens parfait, et tout simplement unique. A ne pas manquer. Prévoyez les mouchoirs, ce film ferait pleurer le plus insensible des hommes. Bouleversant.
Ainsi, ma note est la suivante :