Le Septième Fils est un film américain réalisé par Sergey Bodrov et Gerri L. Cawford. Nous y retrouvons entre autre Jeff Bridges (Comancheria), Ben Barnes (Le Monde de Narnia 2 & 3) ou encore Julianne Moore (Carrie la vengeance). Sorti en France en décembre 2014, le film dure 1h42. Il est librement – mais alors très librement – inspiré de la saga L’Epouvanteur de Joseph Delaney. Alors, que vaut ce film ?

De quoi ça parle ?

Tom Wards est un septième fils, appelé par Gregory, épouvanteur de son état. Ensemble, ils vont tenter de mettre hors d’état de nuire la sorcière Malkin qui veut conquérir le monde.

Et ça vaut quoi?

On va pas se mentir, ce film n’est vraiment, vraiment, mais alors vraiment pas bon. Objectivement, subjectivement, peu importe, ce film n’est tout simplement pas un bon film. Ni une bonne adaptation d’une oeuvre littéraire. Et, je vous le dis, j’ai eu énormément de mal à ne pas couper le film avant la fin, et ai lutté contre l’envie de m’endormir après la première heure. Bref, vous l’aurez compris, j’ai détesté ce film, mais ai quand même tenté de trouver quelques – petites – qualités au long-métrage. Je vais donc décomposer cette critique en deux partie : une sur le long-métrage en tant que film, et l’autre sur Le Septième Fils comme adaptation de la saga à succès de L’Epouvanteur. C’est partie !

D’abord, parlons du film en tant que long-métrage, tout simplement. L’un de ses principaux défauts est certainement le mauvais traitement des personnages : on ne s’attache à aucun d’eux, tous sont à un moment ou à un autre « tête à claque », et finalement toute identification entre le spectateur et le personnage devient impossible. Bien que le film soit servi par un très bon casting d’acteurs (Julianne Moore, Ben Barnes, Jeff Bridges, et même Kit Harington pour un court moment) – exact, il s’agit d’un point positif. Mais une bonne distribution ne fait pas tout : il faut bien s’en servir, et ce n’est pas le cas ici. Le personnages sont mal développés, mal écrits. De plus, pour un film récent, les effets-spéciaux sont relativement mauvais et invraisemblables. Enfin, un autre gros point négatif du film, c’est bel et bien l’histoire : mal amenée et mal écrite, elle n’a pas d’intérêt, semble insipide et sans charme. Mais je vais y revenir tout de suite.

Parlons maintenant du film comme une adaptation. Car oui, le film se vend comme étant l’adaptation cinématographique de la saga L’Epouvanteur, chose dont ils se vantent même sur l’affiche. Mon sang ne fait qu’un tour, je suis choqué, dégoûté de la manière dont cette géniale saga littéraire a pu être dénaturée. Je ne comprends pas : les romans de Joseph Delaney auraient pu faire une super saga cinématographique, au même titre que l’oeuvre de Rowling. Il suffisait simplement, pour cela, accepter de rester fidèle aux livres. Mais non, l’histoire perd ici toute sa saveur, et l’on nous sert une nouvelle intrigue, navrante, basée sur les personnages de l’oeuvre originale. Enfin, à peu près, car Tom Ward, adolescent de 13 ans, devient un jeune homme cinématographiquement beau gosse ; Gregory devient un vieillard aigri et cruel ; la Mère Malkin sous les trains de Julianne Moore perd toute sa laideur de vieille sorcière ; etc. La liste est longue. Toute l’oeuvre de Delaney est dénaturée, et ça, je ne le pardonne pas ! Bon, si je dois trouvé UN seul point positif à l’oeuvre comme adaptation, ce serait sans aucun doute la représentation physique de Maître Gregory, notamment dans ses costumes.

Avec Le Septième Fils, l’on nous sert une adaptation navrante d’une géniale saga littéraire. Mise à part un bon casting, rien d’autre ne va dans ce triste long-métrage. Qu’on veuille l’étudier en tant que film ou en tant qu’adaptation, ce film est navrant. Triste à pleurer.


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