Terminator

 

Date de sortie : 26 octobre 1984 (Canada),
24 avril 1985 (France)

Réalisateur : James Cameron
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Michael Biehn, Paul Winfield, Lance Henriksen
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Brad Fiedel
Scénaristes : James Cameron et Gale Anne Hurd
Sociétés de production : Hemdale Film Corporation, Pacific Western Productions, Euro Film Funding et Cinema 84
Budget : 6,4 millions de dollars

« Belle soirée pour une balade. »

Grand classique de la science-fiction des années 1980, Terminator constitue le premier film majeur de James Cameron (Piranha 2, True Lies, Titanic), une œuvre ayant marqué son époque pour ses thématiques du voyage dans le temps et du danger des robots créés grâce aux progrès de l’intelligence artificielle. Prenant place à Los Angeles en 1984, il met en scène un cyborg, le Terminator, venu de l’an 2029 pour tuer Sarah Connor, jeune femme dont l’enfant à naître John Connor est sur le point de sauver l’humanité dans le futur. Brillamment interprété par Arnold Schwarzenegger (Hercule à New York, Conan le Barbare, Batman & Robin), ce modèle de robot bien difficile à différencier des humains cherche à supprimer une par une les trois Sarah Connor de l’annuaire pour être sûr d’accomplir sa mission. Afin de contrer cette dangereuse menace, Kyle Reese, un résistant humain joué par Michael Biehn (Aliens Le Retour, Abyss), est envoyé à la même époque par John Connor lui-même pour protéger sa mère et trouver un moyen d’anéantir le robot.

« Sarah Connor !? »
Une tension de tous les instants.

Proposant une vision des robots plus imposante et agressive que dans des classiques comme Star Wars, Alien et Blade Runner, Terminator alterne efficacement les scènes posées et les séquences d’action le long d’un scénario assez poussé dont l’intrigue dévoile les enjeux petit à petit. Les courses poursuites sont bien rythmées et Schwarzenegger incarne particulièrement bien le cyborg sans pitié prêt à tout pour arriver à ses fins, les explosions et les effets spéciaux à la pointe des années 1980 offrant un cachet particulier à la réalisation. Si Kyle Reese arbore un certain charisme au point d’avoir inspiré Solid Snake sur la jaquette du premier Metal Gear, Sarah Connor s’impose comme une héroïne emblématique de l’histoire du cinéma grâce à l’interprétation de Linda Hamilton (Sans Issue, Haute Trahison, Le Pic de Dante), ses péripéties et sa romance inscrites dans le futur s’avérant très convaincantes. Si Lance Henriksen (L’Étoffe des Héros, Mort ou Vif, Scream 3) et Bill Paxton (Un Flic à Chicago, Predator 2, Un Plan Simple) effectuent une courte apparition, Brian Thompson (Vampire vous avez dit Vampire, Full Contact, Mortal Kombat Destruction Finale) y concrétise son premier rôle au cinéma.

« Suis-moi si tu ne veux pas mourir ! »

Ill Be Back GIFs | TenorLe film propose notamment une évolution du robot des plus pertinentes : apparaissant d’abord comme s’il venait tout juste d’être créé, il se déplace et parle d’abord de manière très hachée et apprend à utiliser intelligemment le langage entre son imitation de voix, l’insulte qu’il répond à l’agent d’entretien et son instant d’humour avec l’iconique « Je reviendrai ! ». Le soin apporté à l’évolution de son apparence à la suite des dégâts qu’il subit est également à souligner. D’abord légèrement brûlé, son visage paraît écrasé avant que son œil bionique ne ressorte : un style qui a inspiré le personnage de Kano dans le jeu vidéo Mortal Kombat, jusqu’à sa fatalité où il arrache le cœur de son adversaire. Sa manière de surgir des flammes alors qu’il se retrouve entièrement robotique relève aussi d’une mise en scène impressionnante.

Un maquillage du plus bel effet !
Badass jusqu’au bout !

Le Terminator a en effet su inspirer de nombreuses œuvres, allant jusqu’à des séries animées comme Dragon Ball pour son sergent métallique, mais aussi Batman où l’homme chauve-souris est amené à affronter des androïdes similaires dans le double épisode « Cœur d’Acier », ainsi que son propre double dans l’épisode « Une Âme de Silicone ». Outre son influence pour plusieurs films des années 1980 à commencer par RoboCop, il donne également son nom à un des derniers ennemis rencontrés dans le jeu vidéo Secret of Mana. Assez ambitieux pour son époque, Terminator marque le meilleur rôle de la carrière d’Arnold Schwarzenegger et s’impose comme un incontournable du genre.

 

Terminator 2
Le Jugement Dernier

 

Date de sortie : 3 juillet 1991 (Amérique du Nord), 16 octobre 1991 (France)
Réalisateur : James Cameron
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Edward Furlong, Robert Patrick, Linda Hamilton, Joe Morton, Earl Boen
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Brad Fiedel
Scénaristes : James Cameron et William Wisher Jr.
Sociétés de production : Carolco Pictures, Studiocanal, Lightstorm Entertainment et Pacific Western
Budget : 102 millions de dollars

Un jeune héros plein de ressources !

Il aura fallu plus de six ans à James Cameron pour recueillir le budget le plus élevé jamais utilisé dans l’industrie cinématographique en 1991 pour élaborer une suite d’envergure à son Terminator. Se déroulant onze ans après ce dernier, Terminator 2 met en scène Edward Furlong (Simetierre 2, Brainscan, American History X), qui signe son premier rôle au cinéma dans la peau d’un John Connor livré à lui-même à la suite de l’internement de sa mère pour ses propos sur les dangers futurs. Arnold Schwarzenegger y reprend son rôle du T-800 avec une entrée fracassante dans un bar où une bagarre éclate pour obtenir les vêtements et la moto d’un des caïds. Sa sortie badass armé d’un fusil sous l’indémodable « Bad To The Bone » de George Thorogood, déjà utilisée dans des films comme Christine et Junior le Terrible, annonce d’emblée l’atmosphère plus décomplexée de la narration.

« Baaaaad to the bone ! »
De loin le meilleur rôle de la carrière de Robert Patrick.

Moins sombre que son prédécesseur, Terminator 2 oppose alors le T-800 à un modèle de robot bien plus avancé baptisé T-1000, interprété par l’imposant Robert Patrick (Die Hard 2, Double Dragon, Copland). Le casting est bien sûr complété par Linda Hamilton, qui gagne fortement en charisme en incarnant une Sarah Connor désormais entraînée au combat et dont le style plus agressif semble avoir inspiré Sonya Blade de Mortal Kombat. Pourvu d’une réalisation toujours aussi maîtrisée, le film réinvente partiellement le scénario du premier volet avec un protagoniste à la fois traqué et protégé par deux personnages venus du futur. Le scénario joue alors habilement avec les préjugés du spectateur grâce à une mise en scène laissant croire que le T-800 veut tuer John tandis que la tenue policière du T-1000 suppose sa protection, jusqu’à leur arrivée simultanée qui dévoile habilement la supercherie.

Une Sarah Connor métamorphosée.
« Tes parents adoptifs sont morts. »

Bien plus porté sur l’action tout en approfondissant les liens entre les personnages, le film alterne les combats et les courses poursuites avec la relation entre John et le T-800, qui exécute ses ordres tout en apprenant à comprendre voire à ressentir le comportement humain. Quatre ans après RoboCop, le traitement de l’humanisation de l’androïde passe alors par le ressenti des sentiments avec des larmes qui coulent, mais aussi par une utilisation comique du langage des jeunes avec l’emblématique « Hasta la vista, baby ! ». Il est également amusant de voir que c’est cette fois-ci le T-800 qui lance la réplique « Viens avec moi si tu veux vivre ! » à Sarah Connor. En outre, le scénario est enrichi par la recherche du futur concepteur de Skynet afin d’empêcher l’anéantissement de l’humanité par le jugement dernier prévu en 1997, notamment avec la conviction qui l’emporte sur la force grâce aux restes du Terminator de 1984.

Un style ayant potentiellement inspiré Lara Croft.
T1000 GIFs | Tenor
Un adversaire des plus charismatiques.

Impressionnants de bout en bout, les pouvoirs du T-1000 rappellent fortement ceux de Gueule d’Argile dans l’univers de Batman. Prouesse technique impressionnante utilisant à la fois la technique du morphing et de l’animation en trois dimensions, le T-1000 peut en effet se glisser n’importe où sous forme liquide, prendre l’apparence d’une personne et l’imiter après être rentré en contact avec elle. Il peut également modeler ses mains pour les utiliser comme des armes blanches métalliques, résister à de puissantes explosions et se reconstituer comme le feraient Cell et Boubou dans Dragon Ball Z. Un juste retour des choses si on constate qu’Akira Toriyama a lui-même mis en scène des cyborgs dans un arc scénaristique à base de voyages dans le temps. Fort de ses inspirations et de son scénario mémorable, Terminator 2 s’impose aisément comme un des films hollywoodiens les plus aboutis de l’histoire du cinéma.

« Si une machine, un Terminator, a pu découvrir la valeur de la vie, peut-être le pouvons-nous aussi. »

 

Terminator 3
Le Soulèvement des Machines

 

Date de sortie : 2 juillet 2003 (Amérique du Nord), 6 août 2003 (France)
Réalisateur : Jonathan Mostow
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Nick Stahl, Claire Danes, Kristanna Loken, David Andrews
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Marco Beltrami
Scénaristes : John D. Brancato et Michael Ferris
Sociétés de production : C-2 Pictures, Intermedia Films, Mostow/Lieberman Productions et IMF Internationale Medien und Film GmbH & Co. 3. Produktions KG
Budget : 200 millions de dollars

Un héros qui tourne mal.

Douze ans après un Terminator 2 mémorable, James Cameron laisse sa place à Jonathan Mostow pour la réalisation d’un troisième film à la suite de négociations non concluantes. Terminator 3 met alors en scène un John Connor de vingt-deux ans tourmenté sous les traits de Nick Stahl (L’Homme Sans Visage, La Ligne Rouge, Sin City), qui refuse son destin et fuit constamment depuis le décès de sa mère. Bien que le jugement dernier ait été empêché, John sombre dans la drogue mais s’allie rapidement avec une jeune vétérinaire nommée Kate, interprétée par Claire Danes (Roméo + Juliette, U-Turn, Les Misérables), qu’il avait un peu connue au collège. Comme dans le précédent film, deux robots sont envoyés dans le passé : l’androïde T-X incarnée par Kristanna Loken (Taja de la série Mortal Kombat Conquest, BloodRayne) chargée d’éliminer les lieutenants de John Connor car ce dernier est introuvable, et le T-850 incarné par l’increvable Arnold Schwarzenegger.

Une antagoniste redoutable.
Schwarzy porteur funéraire !

Terminator 3 propose un scénario intéressant grâce à une traque oppressante et un trio qui se démarque de celui de son prédécesseur. Comme l’atteste la longue course poursuite au montage perfectible, la réalisation reste toutefois en deçà tandis que les personnages arborent un caractère plus convenu, la relation entre John et Kate manquant de subtilité. La T-X tire quant à elle son épingle du jeu avec de nouvelles capacités comme la connexion aux réseaux informatiques, l’analyse biochimique, la prise de contrôle de machines à distance et la customisation de son bras droit en lance-flammes ou en canon à plasma. Le T-850 est également bien exploité dans sa désobéissance à John, le fait que ce dernier le prenne pour celui de Terminator 2 et que ce soit lui qui le tue dans le futur après l’activation de Skynet.

Un visage non sans rappeler Double Face !
Une confrontation inévitable.

Le film alterne efficacement les scènes d’action et les dialogues sans lésiner sur l’humour entre le T-850 qui se retrouve avec des lunettes de soleil étoilées, ce dernier qui porte le cercueil de Sarah Connor rempli d’armes et les seins de la T-X qui peuvent gonfler pour amadouer les hommes. Alors que le jugement dernier s’avère finalement inévitable, les querelles entre Kate et John cessent et le désespoir du héros évolue en une prise de confiance allant de pair avec un final qualitativement surprenant qui mène vers la préparation de la résistance. Bien que moins réussi que ses prédécesseurs, Terminator 3 apporte une conclusion honorable à la trilogie d’origine, qui aurait tout à fait pu se suffire à elle-même.

 

Terminator Renaissance

 

Date de sortie : 21 mai 2009 (Amérique du Nord), 3 juin 2009 (France)
Réalisateur : Joseph McGinty Nichol
Acteurs principaux : Christian Bale, Sam Worthington, Bryce Dallas Howard, Anton Yelchin, Moon Bloodgood, Roland Kickinger
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Danny Elfman
Scénaristes : John D. Brancato et Michael Ferris
Sociétés de production : The Halcyon Company, Columbia Pictures, Lin Pictures en association avec Wonderland Sound and Vision
Budget : 200 millions de dollars

Un rôle dans lequel on n’aurait jamais imaginé Christian Bale.

Six ans après un Terminator 3 au succès critique mitigé, un nouvel épisode tourné simultanément surgit en salle sous la réalisation de Joseph McGinty, déjà connu pour ses deux adaptations de la série télévisée Drôles de Dames. Intitulé Terminator Renaissance, il se déroule essentiellement dans un futur en guerre de 2018 avec un John Connor adulte interprété par Christian Bale (Batman Begins, Le Prestige, Public Enemies). L’intrigue se concentre notamment sur Marcus Wright, condamné à mort joué par Sam Worthington (Avatar, Le Choc des Titans, Horizon Une Saga Américaine), qui part à la recherche de John après avoir rejoint des membres de la résistance.

Un jeune Kyle Reese en grande forme !
Un rendu hybride particulièrement réussi !

Parmi les personnages se trouvent aussi la femme de John sous les traits de la talentueuse Bryce Dallas Howard (La Jeune Fille de l’Eau, Spider-Man 3, Rocketman), le général de l’armée incarné par Michael Ironside (Top Gun, Total Recall, Starship Troopers) et une psychiatre jouée par psychiatre interprétée par Helena Bonham Carter (Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd, Harry Potter et l’Ordre du Phénix). On a également la surprise de retrouver un Kyle Reese adolescent, qui assure un lien solide avec le premier film de la saga aux côtés d’autres clins d’œil, comme les répliques culte « Viens avec moi si tu veux vivre ! » et « Je reviendrai ! ».

« Toi et moi, nous sommes en guerre : nous nous affrontions déjà avant même notre naissance. »
Une révélation qui produit son effet !

Élu gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger n’apparaît quant à lui que sous la forme d’un T-800 ayant son visage récréé numériquement lors d’une séquence en laboratoire pouvant rappeler le combat final des deux premiers jeux Resident Evil. Terminator Renaissance tranche fortement avec ses prédécesseurs par ses scènes d’action effrénées et son univers postapocalyptique parsemé de drones et de robots qui guettent à chaque recoin. Très soigné au niveau de la réalisation et du rendu hybride des visages, le film vaut surtout pour l’intrigue autour de Marcus, dont la mission camouflée apporte une nouvelle réflexion sur la relation homme-machine. Un très bon film qui renouvelle efficacement la saga !

 

Terminator Genisys

 

Date de sortie : 24 juin 2015 (Indonésie),
1er juillet 2015 (France)

Réalisateur : Alan Taylor
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Emilia Clarke, Jason Clarke, Jai Courtney, J. K. Simmons, Lee Byung-hun, Matt Smith
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Lorne Balfe
Scénaristes : Laeta Kalogridis et Patrick Lussier
Sociétés de production : Paramount Pictures, Skydance Productions, Annapurna Pictures et CPTC
Budget : 155 millions de dollars

L’iconique John Connor envoie son père Kyle Reese dans le passé…

Alors que les difficultés de négociation et les batailles juridiques n’en finissent plus de décider de l’évolution de la saga Terminator, Arnold Schwarzenegger effectue son grand retour dans un semi-reboot intitulé Terminator Genisys sous l’objectif d’Alan Taylor, qui avait participé à la réalisation des deux premières saisons de Games of Thrones avant de s’attaquer à Thor Le Monde des Ténèbres. Le film se déroule en 2029 alors que John Connor, incarné par Jason Clarke (Gatsby le Magnifique, Enfant 44, Simetierre) et d’office présenté comme le robuste leader de la résistance, s’en va attaquer Skynet avec son bras droit Kyle Reese pour en découdre définitivement. Mais c’était sans compter les ressources de l’intelligence artificielle, qui avait déjà programmé l’envoi d’un Terminator dans le passé afin d’éliminer Sarah Connor à la manière du film de 1984.

Une impression de déjà-vu qui s’installe rapidement.
« Viens avec moi si tu veux vivre ! »

Kyle se porte alors volontaire pour la secourir et se retrouve propulsé quarante-cinq ans en arrière dans un passé alternatif mêlant des événements des deux premiers films de la franchise avec de sympathiques clins d’œil. Entre un T-800 au visage jeune qui agresse une bande de punks, Kyle qui demande quel jour on est à un policier, ce dernier qui s’avère être un T-1000 sous les traits de Byung-Hun Lee (Le Bon, la Brute et le Cinglé, Red 2, Les Sept Mercenaires) et un deuxième T-800 qui vient affronter le premier, Terminator Genisys  joue efficacement avec les connaissances du spectateur. Interprétée par Emilia Clarke (Game of Thrones, Solo A Star Wars Story), Sarah Connor apparaît quant à elle modernisée avec un tempérament plus rebelle tout en étant axée sur l’humour.

« Vieux, pas obsolète. »
Un trio d’anthologie.

De son côté, Jai Courtney (Jack Reacher, Die Hard Belle Journée pour Mourir, Suicide Squad) joue un Kyle Reese moins charismatique qui se méfie beaucoup du T-800 avant de finalement s’entendre avec lui. Le casting est enrichi par la présence de JK Simmons (la trilogie Spider-Man, Whiplash, La La Land) dans le rôle d’un officier ayant survécu au T-1000 et compte également Matt Smith (Doctor Who, Last Night in Soho, House of the Dragon), dont le personnage fait littéralement basculer le personnage principal. S’emmêlant les pinceaux avec de nouveaux voyages dans le temps dont un vers le futur, le scénario a toutefois de quoi surprendre en faisant de John Connor la principale menace de l’humanité, une idée bienvenue qui apporte un renouveau appréciable.

Un antagoniste inattendu parmi les plus dangereux de la saga.
Des effets spéciaux à la pointe.

Pourvu d’effets spéciaux de grande qualité, le film s’intensifie toujours plus dans une surenchère de scènes d’action mais n’en oublie pas le retour de ses répliques culte avec les classiques « Je reviendrai ! » et « Viens avec moi si tu veux vivre ! » dans des contextes différents, mais aussi des nouvelles comme « Tu avances et tu ne te retourne pas ! » et surtout « Vieux, pas obsolète. », qui prend à contrepied la réplique du T-850 de Terminator 3. Malgré ses qualités qui en font un film tout à fait agréable, Terminator Genisys voit ses projets de suites annulés tandis que James Cameron effectue son retour comme producteur d’un reboot faisant directement suite aux deux premiers films de la saga. Une catastrophe qui fera replonger la franchise dans l’oubli…

 

Terminator Dark Fate

 

Date de sortie : 23 octobre 2019 (2h 09min)
Réalisateur : Tim Miller
Acteurs principaux : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis, Gabriel Luna, Natalia Reyes
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américaine
Compositeur : Junkie XL
Scénaristes : David S. Goyer, Billy Ray et Justin Rhode
Sociétés de production : Paramount Pictures, Skydance Productions, Twentieth Century Fox, Lightstorm Entertainment et Mid Atlantic Films
Budget : 185 millions de dollars

Un personnage qui n’a plus rien à voir avec celui qu’on a connu.

Quatre ans après un Terminator Genisys mésestimé malgré sa proposition intéressante, James Cameron effectue son retour comme producteur pour tenter de créer un Terminator 3 plus proche des deux premiers épisodes, rayant d’office les autres films de la chronologie. Qu’à cela ne tienne, c’est Tim Miller (connu pour la première adaptation de Deadpool) qui est choisi pour réaliser cet opus de la dernière chance. L’action prend place à Mexico en 2020 où une jeune femme de vingt-et-un ans incarnée par Natalia Reyes se retrouve menacée par le Rev-9, un dangereux cyborg polymorphe joué par Gabriel Luna (Free Love, The Last of Us). Pour le contrer, elle est aidée par une soldate génétiquement modifiée, elle aussi venue du futur, interprétée par Mackenzie Davis (Et (beaucoup) Plus si Affinités, Blade Runner 2049, Tully).

Un jeu d’acteur qui ne fait pas vraiment honneur à la saga.
Une certaine classe dans le maniement des armes à feu.

La Sarah Connor d’origine effectue un retour (presque) tonitruant grâce au charisme de Linda Hamilton, ou plutôt ce qu’il en reste. Car si elle arbore une dégaine particulièrement badass, son jeu d’actrice est à peine supérieur à celui de ses pauvres collègues. Et l’enterrement de la saga Terminator surgit définitivement lors qu’ils retrouvent la trace d’un nouveau T-800 sous les traits d’Arnold Schwarzenegger, celui-là même qui assassine un John Connor vidé de toute fougue sous les yeux impuissants de sa mère dans la piètre scène d’introduction qui annonce d’emblée la couleur du scénario. Reconstitué en images de synthèse, l’Edward Furlong de Terminator 2 n’y effectue alors qu’une brève apparition.

Un concept de dédoublement qui avait de quoi faire mouche.
Un affrontement qui aurait pu être épique.

Et que dire du repentir ridicule de ce T-800, qui a acquis une conscience en menant une vie paisible entre deux couches à changer. Exploiter les sentiments du robot était pourtant la suite logique de Terminator 2, mais la mise en place subit une telle aseptisation à en faire pâlir les pires films Marvel que le personnage en devient navrant. On pourrait encore sauver les scènes d’action quelque peu agréables si elles n’étaient pas aussi répétitives et mal mises en scènes, avec des personnages lambda qui ne risquent pas de provoquer la moindre empathie tellement l’expression de leurs larmes est téléphonée. Pas si désagréable durant sa première heure, Terminator Dark Fate touche tellement le fond pendant la seconde que l’on ne peut espérer qu’une chose : l’oublier bien vite au profit des précédents.

 

Terminator Zero

 

Date de sortie : 29 août 2024 (8 épisodes)
Réalisateur : Masashi Kudo
Comédiens de doublage : Thierry Hancisse, Pierre Tessier, Thaïs Laurent, Kylian Rehlinger, Ingrid Donnadieu, Léovanie Raud, Isabelle Ganz, Cyril Mazzotti, Mathieu Buscatto
Genre : Animation, science-fiction
Nationalité : Américaino-japonais
Compositeurs : Michelle Birsky et Kevin Henthorn
Scénariste : Mattson Tomlin
Sociétés de production : Production IG, No Brakes, Skydance Television et Netflix Animation

Des personnages attachants grâce à leur écriture.

Alors que la saga semble au point mort depuis le (cala)miteux Dark Fate, Terminator effectue un retour inattendu dans une série animée venant s’inscrire comme une sorte de reboot du scénario. L’action prend place à Tokyo en 1997 en mettant en scène un certain Malcolm Lee, scientifique ayant développé son propre système d’intelligence artificielle. Nommée Kokoro, elle est conçue pour empêcher Skynet d’aboutir au jugement dernier, que Lee a vu dans ses cauchemars. Veuf et père de trois enfants, il est sans surprise poursuivi par un Terminator venu du futur tandis qu’Eiko, soldate de la résistance en 2022, est envoyée dans le passé pour le protéger et annuler le lancement de Kokoro, qui pourrait s’avérer incontrôlable.

Malcolm et les dangers de l’IA.
La voyage dans le temps comme thème central.

Pourvu d’une direction artistique léchée et d’une animation de qualité, Terminator Zero se pare d’un magnifique cadre japonais pour offrir une nouvelle dimension à la saga. Accompagnée de doublages français qualitatifs avec une écriture moderne (« Deux poids, deux mesures ! »), la série met en avant le thème de la négligence parentale, Malcolm étant tellement accaparé par son projet qu’il ne trouve que trop peu de temps pour s’occuper de ses enfants. Leur nourrice Misaki s’impose alors rapidement comme personnage clé qui les empêche d’être livrés à eux-mêmes dans une ville mise à feu et à sang.

Des images terrifiantes.
Un adversaire robuste.

/!\ SPOILERS /!\ Tandis que le chaos s’abat sur Tokyo, le scénario prend en effet une tournure dramatique tandis que les enfants voient leurs rapports se bousculer et Misaki apprend en même temps que le spectateur qu’elle est elle aussi une cyborg. Le rapport de l’homme à la machine reste alors au cœur du scénario, cette dernière n’étant pas toujours une menace. Utilisant les codes de l’animation avec beaucoup de justesse, Terminator Zero se démarque alors fortement des films par son esthétique particulièrement violente dans des scènes où le sang arrose les décors façon Mortal Kombat. Une série surprenante qui octroie une seconde jeunesse à la saga !


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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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