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L’adaptation de Mel Stuart

Date de sortie : 30 juin 1971 (États-Unis),
15 septembre 1971 (France)

Réalisateur : Mel Stuart
Acteurs principaux : Gene Wilder, Jack Albertson, Peter Ostrum, Julie Dawn Cole, Roy Kinnear, Denise Nickerson, Günter Meisner
Genre : Fantastique, musical
Nationalité : Américain
Compositeurs : Leslie Bricusse et Anthony Newley
Scénaristes : Roald Dahl et David Seltzer
Société de production : Paramount Pictures
Budget : 2,9
millions de dollars

Le graal à portée de main !

Adaptation du roman éponyme de Roald Dahl par Mel Stuart, Charlie et la Chocolaterie place le jeune Peter Ostrum (dont il s’agit du seul rôle au cinéma) dans la peau de Charlie Bucket, garçon de huit ans issu d’une famille modeste ayant l’opportunité de visiter la fabrique de chocolats du légendaire Willy Wonka, interprété par Gene Wilder (Bonnie and Clyde, Les Producteurs, Le Shérif est en Prison). Ce dernier avait en effet caché cinq tickets d’or dans des tablettes du monde entier pour permettre à autant d’enfants d’obtenir du chocolat à vie.

De très jolis décors.
Des enfants au comportement variable.

Accompagné par son grand-père Joe qui marque le dernier rôle de Jack Albertson, il retrouve quatre autres enfants dans une usine surréaliste pouvant rappeler Alice au Pays des Merveilles pour son univers coloré, ses formes qui défient la logique et la mise à l’épreuve qu’il propose. Du haut de ses décors composés de sucreries façon Hansel et Gretel, le film jouit d’une mise en scène agréablement rythmée par son humour et ses chansons proches des productions Disney de la même époque.

Un mème devenu iconique !
L’enfant roi dans toute sa splendeur !

Bien que n’ayant pas plu à l’auteur du roman, le film a su inspirer des artistes comme Marilyn Manson et est inscrit depuis 2014 au National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès de Washington. Le visage de Willy Wonka fait quant à lui partie de ces icones réutilisées comme mèmes moqueurs sur Internet. Film phare du début des années 1970, Charlie et la Chocolaterie reste un film plaisant ayant obtenu une deuxième version par Tim Burton en 2005.

 

L’adaptation de Tim Burton

Date de sortie : 13 juillet 2005 (1h 55min)
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs principaux : Johnny Depp, Freddie Highmore, David Kelly, AnnaSophia Robb, Elena Bonham Carter, Christopher Lee
Genre : Fantastique, musical
Nationalité : Américain
Compositeur : Danny Elfman
Scénariste : John August
Sociétés de production : Warner Bros., Village Roadshow Pictures et Plan B Entertainment
Budget : 150
millions de dollars

Des décors bien plus burtoniens.

Plus de trente ans après Mel Stuart, c’est Tim Burton (Pee-Wee’s Big Adventure, Beetlejuice, Batman) qui reprend les rênes pour une deuxième adaptation de Charlie et la Chocolaterie marquant sa quatrième collaboration avec Johnny Depp après Edward aux Mains d’Argent, Ed Wood et Sleepy Hollow, ce dernier incarnant à son tour l’iconique Willy Wonka. On retrouve le jeune Charlie sous les traits de Freddie Highmore (Neverland, Arthur et les Minimoys, Les Chroniques de Spiderwick) tandis que son grand-papa Joe, présenté comme un ancien employé de l’usine de Wonka, est joué par David Kelly (Pirates, Carton Rouge, Stardust Le Mystère de l’Étoile).

L’emblématique ticket d’or !
Un rôle qui sied parfaitement à Johnny Depp !

Parmi les enfants se trouve AnnaSophia Robb (Leslie dans Le Secret de Terabithia) dans le rôle de Violet Beauregard alors que les acteurs connus se multiplient avec Elena Bonham Carter (La Planète des Singes, Big Fish, Les Noces Funèbres) qui interprète la mère de Charlie et Christopher Lee (Le Seigneur des Anneaux Les Deux Tours, Les Rivières Pourpres 2, Star Wars La Revanche des Sith) qui incarne Wilbur Wonka. Une partie de l’enfance de ce dernier est en effet révélée par des flashbacks opposant son attrait pour les sucreries et les interdictions de son père dentiste pour leurs effets néfastes avant de touchantes retrouvailles.

Une très jolie retranscription.
Des flashbacks qui font leur effet !

Assez proche du film de 1971, cette version de Tim Burton s’en démarque toutefois par sa direction artistique, à commencer par la ville enneigée dans laquelle se trouve la maison de travers et délabrée de Charlie. La visite de la fabrique se veut moins surréaliste mais les décors y sont beaucoup plus éclatants malgré un fond vert facilement décelable. Si les musiques de Danny Elfman apportent une touche fantastique appréciable, les chansons des Oompa Loompas se veulent moralisatrices envers les autres enfants mais leurs chorégraphies axées années 2000 provoquent un décalage à la pertinence discutable. Outre des références au Magicien d’Oz, L’Homme au Masque de Cire ou encore au Cousin Machin de La Famille Addams, cette adaptation de Charlie et la Chocolaterie se veut tout à fait plaisante.

 

Wonka

Date de sortie : 6 décembre 2023 (Espagne),
13 décembre 2023 (France)

Réalisateur : Paul King
Acteurs principaux : Thimothée Chalamet, Calah Lane, Keegan-Michael Key, Olivia Colman, Tom Davis, Hugh Grant, Rowan Atkinson
Genre : Fantastique, musical
Nationalité : Américain
Compositeur : Joby Talbot
Scénaristes : Simon Farnaby, Simon Rich et Paul King
Sociétés de production : Heyday Films et Warner Bros.
Budget : 125
millions de dollars

Un établissement qui transpire la confiance !

Préquel racontant la jeunesse du célèbre chocolatier dix-huit ans après le Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton, Wonka met en scène le jeune Timothée Chalamet (Les Filles du Docteur March, Don’t Look Up Déni Cosmique, Dune) arrivé en Europe pour commencer à établir sa boutique. À la recherche d’un logement bon marché, il se rabat sur les tarifs attrayants de l’hôtel de Judy Scrubitt, interprétée par Olivia Colman (Le Crime de l’Orient-Express, Scrooge Un (Mé)chant de Noël, Empire of Light), qui arnaque les gens fauchés avec un complice dont le faciès a pourtant tout ce qu’il y a de plus rassurant.

Toute ressemblance avec le lobbying de la société actuelle serait purement fortuite.
Des chansons entraînantes.

Analphabète, Willy Wonka signe un contrat le plaçant dans l’incapacité de payer ses frais, ce qui le contraint aux travaux forcés dans la laverie aux côtés de cinq autres prisonniers, dont la petite orpheline Noodle. Durant ses pérégrinations, il rencontre un premier Oompa Loompa joué par Hugh Grant (The Gentlemen, Opération Fortune Ruse de Guerre, Donjons & Dragons L’Honneur des Voleurs) et doit faire face au cartel du chocolat, dont le repaire se situe sous une cathédrale gardée par le père Julius, sous les traits de l’imposant Rowan Atkinson (Mr Bean, Johnny English, Love Actually).

Le tout premier Oompa Lumpa !
Rowan Atkinson, jamais loin quand il s’agit de faire le pitre.

Réalisé par Paul King (déjà derrière le diptyque Paddington), Wonka se tient tout à fait dans l’esprit de ses prédécesseurs avec son univers fantastique coloré et ses chocolats aux effets surréalistes, pouvant par exemple faire planer ceux qui se risquent à les goûter. La beauté de la mise en scène se remarque notamment lors des chansons, dont la qualité rappelle la légèreté de l’adaptation de Mel Stuart. Thimothée Chalamet porte efficacement le personnage de Wonka tandis que Calah Lane insuffle une certaine émotion à Noodle, qui a droit à une fin particulièrement heureuse. Un préquel de grande qualité !


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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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