Date de sortie : 20 novembre 2019 (1h 44min)
Réalisateurs : Jennifer Lee et Chris Buck
Doubleurs principaux : Charlotte Hervieux, Emmylou Homs, Donald Reignoux, Dany Boon
Genre : Animation
Nationalité : Américain
Compositeurs : Christophe Beck, Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez
Six ans après la déferlante de La Reine des Neiges, une suite voit le jour sous l’objectif des mêmes réalisateurs dans un scénario qui tente de s’émanciper encore plus du conte d’origine en mettant en opposition deux royaumes ; difficile de ne pas y voir un rapprochement avec le diptyque Maléfique, dont le deuxième épisode sortait un mois plus tôt. De nouveaux éléments de scénario mettent en lumière le passé d’Arendelle durant l’introduction, pendant laquelle le père d’Elsa et d’Anna mentionne un barrage établi par leur grand-père entre leur royaume et la forêt enchantée de Northuldra. Une séparation qui avait réveillé la colère des quatre esprits élémentaires et provoqué leur courroux.
Le présent prend place à l’arrivée de l’automne alors qu’Elsa est appelée par une étrange voix qu’elle ne peut s’empêcher de suivre, ce qui provoque une nouvelle fois la colère des esprits et oblige les habitants à évacuer. On retrouve ainsi Anna, Olaf, Kristoff, Sven et Pabbie dans une nouvelle aventure qui doit amener les deux sœurs à réparer les blessures du passé en découvrant ses secrets et l’origine des pouvoirs d’Elsa. Mais comme pour le premier film, la narration est vraiment trop classique et quelques éléments prévisibles entachent le scénario, sans parler des demandes en mariage de Kristoff envers Anna qui peuvent agacer tellement l’évidence de leur déroulement manque de subtilité.
Le scénario ne manque toutefois pas de qualité dans sa tentative d’enrichir l’univers, à commencer par l’identité propre à chaque élément et la qualité de leur animation. Les chansons restent trop concentrées durant les premières minutes et peinent à réellement se démarquer même si les interprètes sont plus variés que dans le premier film. Charlotte Hervieux ne parvient pas à faire aussi fort avec sa chanson « Dans un autre monde » qu’Anaïs Delva et son célèbre « Libérée, délivrée ». C’est à la limite Dany Boon qui reste assez touchant dans son doublage d’Olaf et le plus efficace dans sa chanson « Quand je serai plus grand » et ses cris effarants. Un film animé plaisant mais Disney nous avait habitué à tellement mieux.