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Jeremie ziza

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Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

Spotlight, de Tom McCarthy

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spotlight afficheRésumé du film

En 2001, dans la ville de Boston, le nouveau rédacteur en chef du Boston Globe vient perturber la routine de la salle de rédaction. Il mobilise une équipe spéciale de journalistes attirée par des dossiers pointus afin d’enquêter sur un curé accusé de pédophilie. Au fur et à mesure de l’enquête, l’équipe se rend compte que les autorités religieuses ont cachées de nombreuses affaires d’agressions sexuelles commises par certains membres de l’église. Cette enquête causera une onde de choc dans le milieu religieux et public. Comment l’archidiocèse de la ville de Boston pourra-t-il gérer ce scandale qu’il cherche à étouffer depuis des années ?

Infos sur le film

Réalisé par Tom McCarthy
Avec Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams
Genre : Thriller, Drame
Film Américain
Durée du film : 2h10 environ

Anecdotes

-Le tournage de notre film a été fait à Boston ainsi qu’à Hamilton, dans l’Ontario. L’équipe du film a pu tourner dans les véritables bureaux du Boston Globe dans le quartier de Dochester. La salle de réunion du journal a quant à elle été recréée et tournée en studio.

Liev Shreiber et Marty Baron
Liev Shreiber aux cotés de Mart Baron, ancien rédacteur en chef du Boston Globe.

-La vraie équipe de journalistes de Sptolight a aidée l’équipe du film afin de donner leur accord sur les costumes, scénario, décors, et donner des conseils aux acteurs et actrices.

Michael Keaton et Walter V.Robinson
Liev Shreiber aux cotés de Mart Baron, ancien rédacteur en chef du Boston Globe.

-Après avoir accepté le rôle de Walter V.Robinson, l’acteur Michael Keaton a déménagé juste à coté de chez lui sans le connaitre, afin de suivre ses traces, mieux se mettre dans la peau du personnage. L’acteur et le journaliste sont devenus de vrais amis. Keaton a étudié sa gestuelle mais aussi sa voix afin qu’elle colle parfaitement au vrai journaliste.

rachel mcadams et sacha pfeiffer
Liev Shreiber aux cotés de Mart Baron, ancien rédacteur en chef du Boston Globe.

-Le réalisateur Tom McCarthy ne rigolait pas sur le tournage. Même s’il fallait recommencer 100 fois une prise, il fallait impérativement que les acteurs jouent à la perfection.

spotlight équipe
-Les cinéphiles remarqueront très vite la référence et filiation au film Les hommes du président avec Dustin Hoffman et Robert Redford « film qui sera d’ailleurs parodié dans La classe Américaine ». Les hommes du président contait l’histoire de deux journalistes enquêtant sur le scandale du Watergate »affaire d’espionnage politique ». Malgré tout, le réalisateur de Spotlight a bien tenu a clarifier les choses en expliquant que son film a été conçut dans le plus profond respect vis-à-vis de l’histoire exacte s’étant déroulée en 2002.

mark rufallo et Michael Rezendes
Liev Shreiber aux cotés de Mart Baron, ancien rédacteur en chef du Boston Globe.

-Mark Ruffalo, qui incarne le journaliste Michael Rezendes à l’écran et Michael Rezendes lui-même partagent tout deux un point commun : ils ont reçus une éducation catholique et ont quittés l’église par manque de cohérence entre leur éducation à l’église et l’image public qu’elle affichait.

En 2002, un réseau pédophile est découvert dans une église catholique de la ville de Boston. Une équipe de journalistes regroupés dans l’équipe de journaliste spéciaux « Spotlight » décident de mener leur propre enquête et d’aller jusqu’au bout afin d’informer les lecteurs et catholiques. Spotlight s’inspire de faits réels. Un film hommage à une presse indépendante en voie d’extinction aux États Unis. Dans Spotlight, pas un héros crevant l’écran mais tout une équipe parfaite incluant les bluffants Michael Keaton, Rachel McAdams, Mark Ruffalo, Brian D’Arcy James, John Slattery, sous le commandement de Liev Shreiber. Après Les hommes du président, un nouveau thriller, une nouvelle enquête captivante et palpitante tirée d’une histoire vraie, sort sur nos écrans.

Une enquête passionnante à ne pas louper

Quand une histoire est bien racontée et bien interprétée, ça captive. Quand ce n’est pas le cas, on décroche. Le cinéma a été conçu pour divertir, pour vous montrer à l’écran ce qui n’existe qu’en rêve. Mais, il peut aussi servir à autre chose : nous en apprendre plus sur le monde qui nous entoure, nous éclairer sur les problématiques et dangers qui nous entoure. Ces travers, ce qu’on ne voit pas, les secrets, les affaires très importantes que l’on nous cache. Ici, il est question pour notre film de traiter de la pédophilie au sein de l’église catholique. Lieu et dirigeants qui ne devraient pourtant pas se servir de leur statut pour faire le mal.

spotlight 1
Là, c’est le choc. Comment croire dans un lieu pourtant saint, lieu pourtant pacifiste, refusant de faire le mal, que quelque chose de terrible y est dissimulé ? Ce film nous montre que le mal est partout même là où on ne l’attendait pas, où il ne devrait pas avoir sa place. Même ceux ayant donné leur vie pour servir dieu peuvent être de mauvaises personnes et se servir de la religion pour faire le mal ou bien déformer ce qui est écrit dans la bible. Certes il ne faut pas généraliser, le monde n’est pas que ténèbres. La lumière, bien que faible est là. Il ne tient qu’à nous de continuer à la faire briller et de ne pas se laisser tenter par le mal. Attention, il ne sera en aucune façon question de critiquer le catholicisme mais plutôt certains de ses dirigeants. Vous le verrez, ça sera un autre choc, les dirigeants de l’église catholique ont une influence considérable, un pouvoir immense sur tout et tout le monde. Comment la vérité peut-être dévoilée ? Est-il possible de punir les accusés ? Un sujet très sensible, il était plus que judicieux de le traiter de façon sérieuse en faisant main basse sur l’ambiance Hollywoodienne du cinéma Américain.
Pendant les 2heures de film, on se sent aussi investis que les acteurs s’impliquant dans cette histoire jusqu’au bout. On est captivé par cette enquête brillamment développée et en constante évolution, tout comme ses protagonistes. Il est quand même question de parler de prêtres pédophiles dans un pays très religieux. Il fallait avoir le culot et le courage de parler de cette affaire au monde à travers ce film où la tension s’installera petit à petit dans cette histoire racontée de façon sérieuse sans aucune touche d’humour.

Hommage à la liberté de la presse

Dans Spotlight, il sera question d’établir une vérité importante, touchant de nombreuses personnes, les catholiques. Encore une fois, il n’est en aucun cas question de critiquer la religion en elle-même mais de souligner le fait que dans cette religion, certains dirigeants, criminels, essayent de dissimuler des actes pédophiles tout en ayant comme justification de leur acte le fait qu’ils sont serviteurs de dieu.

spotlight 2
On ne s’acharnera pas contre les hommes et femmes qui ont la foi, on ne les encouragera jamais à la perdre. Il sera plutôt important de les faire se questionner. A travers notre film, le réalisateur nous fait vivre de l’intérieur de manière authentique et presque documentaire, la longue enquête des journalistes sur les prêtres pédophiles. Du coté de la musique, elle sera très discrète mais bien présente et sous la direction du compositeur Howard Shore « Le seigneur des anneaux, Madame Doubtfire » toujours autant inspiré. Réalisateur très bien documenté, scénario intelligent et ambitieux s’appuyant sur la vraie expérience vécue par les journalistes du Boston Globe.

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On vous touche en plein cœur avec grande force à coup de dialogues francs, directs, rien n’est laissé au hasard, surtout pas les faits qui seront détaillés. Ici, on laisse la parole à tous les parties. Avocats, prêtres, accusés, victimes, politiciens. Tout est important car on se rendra vite compte que beaucoup ont subis des pressions afin que cette sombre affaire, ce véritable scandale soit étouffé. Même du coté des journalismes la pression était bien là. Entre les victimes qui avaient peut de témoigner et les accusés qui faisaient mine que rien ne c’était passé, toute l’équipe de Spotlight avaient bien du mal à avoir une vie privée. On nous le montre très bien dans le film d’ailleurs. Le film nous démontre que les journalistes sont encore utiles. Pire, on pourrait même dire d’eux que ce sont des justiciers mais sans le costume de super héros. Des hommes et des femmes dont le métier est de dévoiler la vérité au monde.

Pour conclure

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Une pure réussite sur tous les plans. Un film sobre, sincère, honnête, une mise en scène détaillée au millimètre, un film à grand suspense qui ne lésine pas sur les rebondissements choc, du journalisme à l’ancienne porté par de brillants acteurs complètement imprégnés et habités par leurs personnages. Comme pour d’autres thrillers, Spotlight captive, accumule les révélations choc comme une vraie enquête policière. Une enquête ne faiblissant jamais et permettant de voir ses spectateurs eux aussi impliqués dans un film presque immersif. Ne manque plus qu’à nous trouver une chaise et nous installer dans la salle de rédaction. Nous vivons l’enquête en même temps que nos protagonistes, éprouvons de l’empathie pour leur courage, leur volonté, mais aussi le profond respect qu’ils auront face aux victimes ayant vécues l’enfer. Un film loin d’être compliqué et plutôt clair dans ses dialogues et dans son intrigue que l’on suit avec grande attention. Comme le disait si bien la bande annonce, Spotlight est un film à la fois nécessaire et passionnant. Un film méritant d’être vu et méritant ses nombreuses récompenses. Que vous soyez pratiquant ou non, il sera très dur de ne pas avoir se sentiment de malaise à la fin du long métrage et éprouver une réelle admiration pour ses journalistes en quête de la vérité. Un film qui rend justice à cette profession et qui deviendra sans aucun doute un classique.

Jane got a gun, de Gavin O’Connor

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jane got a gun afficheRésumé du film

Jane est une jeune femme mariée à Bill, l’un des bandits de la pire espèce. Lorsque celui-ci décide de leur tourner le dos, les frères Bishop décident de l’abattre. Parvenant à s’échapper, Bill rentre chez lui, agonisant à cause des balles prises dans le dos. Décidant de ne pas se laisser faire et empêcher les Bishop de finir le travail, Jane troque sa robe contre un pantalon et un revolver. Seule, la jeune femme n’a aucune chance et décide de demander de l’aide à son ancien amant, Dan dont la jalousie, la haine et la colère envers Bill ne seront pas d’une grande aide pour Jane. Seulement, l’amour que Dan porte à Jane est toujours là, plus fort que la jalousie. Ensembles, Jane et Dan élaborent des pièges disposés tout autour de la maison de la jeune femme afin d’attirer et se débarrasser une bonne fois pour toute des frères Bishop et leur bande.

Infos sur le film

Réalisé par Gavin O’Connor

Avec Nathalie Portman, Ewan McGregor, Joel Edgerton

Genre : Western, Drame

Film Américain

Durée du film : 1h38 environ

Avertissement : Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

 

La jolie Nathalie Portman revient dans un genre où l’on ne l’avait jamais vue, le Western. Dans Jane got a gun, l’actrice incarne Jane, mère de famille déterminée à sauver son hors-la-loi de mari pourchassé par des bandits avec à sa tête, un Ewan McGregor méconnaissable. Quelques semaines après le nouveau Tarantino, Les huit salopards, un autre Western, Jane got a gun tente de ramener dans nos salles de cinéma ce bon vieux Western qui est toujours agréable à voir. Après Warrior, le réalisateur Gavin O’Connor revient avec un western qui sent bon le féminisme.

 

 

Deuxième Western de ce mois de Janvier

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Jane got a gun aura connu une production tournant au chaos. Casting remanié sans cesse passant du rôle de Dan Frost, de Michael Fassbender à Jude Law qui intervertira son rôle avec celui de Joel Edgerton jouant au départ le rôle de Colin McCann « qui sera interprété finalement par Ewan McGregor ». Puis, pendant le tournage, la réalisatrice d’origine Lynne Ramsay ne sait pas présentée pendant le premier jour de tournage et fut donc remplacée par Gavin O’Connor. Jude Law décide de lâcher lui aussi le projet ayant signé à la base pour un film réalisé par Ramsay. Pour remplacer Jude Law, beaucoup de noms circulent, Tobey Maguire, Jeff Bridges , Jake Gyllenhaal. C’est finalement Bradley Cooper qui aura le rôle mais, au dernier moment, on apprend qu’il quittera le projet, laissant sa place à Ewan McGregor qui retrouvera Nathalie Portman qu’il avait déjà rencontré sur les plateaux de la prélogie de Star Wars. Le projet continuera à enchainer les problèmes avec le tournage au Nouveau Mexique qui sera reporté de quelques semaines suite au départ de Lynne Ramsay. Les producteurs engageront même des poursuites envers la réalisatrice ne se présentant pas le jour du tournage. Son comportement vis-à-vis de l’équipe du film a également été visé par la production. Fraude, rupture de contrat, sous influence d’alcool, il sera demandé à Ramsay de rembourser son salaire et payer les dommages et intérêts. Suite aux attentats du 13 Novembre en France, la sortie du film sera décalée d’un mois. Le 27 Janvier, notre film sort donc sur nos écrans. Après tout ces chamboulements, le film est-il de qualité ?

Rien de nouveau à l’horizon

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Après Les huit salopards, il était très difficile à un autre film du genre Western de passer derrière. Jane got a gun a de très bonnes idées mais au final, on s’aperçoit que c’est trop classique avec une mise en scène très paresseuse. On essayera de moderniser le film en y incrustant par ci par là des flashbacks racontant le passé de nos protagonistes mais le problème c’est qu’ils n’apporteront pas grand-chose à l’histoire. Pendant plus d’une heure, le film traine. Même s’il y aura quelques scènes d’action pour dynamiser un peu la lenteur, il faudra attendre une bonne heure avant d’avoir des séquences de gunfights et un scénario relevant un peu la barre. Pourtant, on nous sort un casting très bon. Nathalie Portman qui adopte dans ce film un rôle de femme forte qui devra prendre les armes et se faire justice dans un monde sans lois. L’actrice a un jeu juste et vous prendra au cœur dans quelques scènes mais malheureusement, la magie n’opèrera pas comme elle l’aurait dû. On sent de la retenue dans certaines scènes qu’elle partage avec Joel Edgerton. Pourtant, l’alchimie entre les deux est bonne. De son coté, Joel Edgerton qui joue le rôle de l’ex fiancé de Jane, Dan Frost, joue le rôle d’un homme qui a perdu l’amour de sa vie, Jane. Jeu correct même si l’acteur manque d’expressions. Il aura néanmoins des séquences chargées en émotions du coté de certaines scènes dramatiques. Des années plus tard, la jeune femme est mariée et a eu un enfant avec un autre homme, Bill Hammond « joué par Noah Emmerich », un ancien bandit repenti. Seulement, ses anciens partenaires sont bien décidés à le retrouver et le tuer. Notre film commencera donc avec un Bill, criblé de balles dans le dos, retrouvé par sa femme tentant de soigner ses blessures. Elle devra troquer sa robe contre un pantalon et sortir les armes pour stopper les bandits. Mais elle ne pourra pas le faire seule et décidera de faire appel à son ancien amour pour l’aider. Beaucoup de tensions et d’incompréhension seront à prévoir entre les deux anciens amants avec à leur centre, Bill.

Pour Nathalie Portman et rien d’autre

5jane

Film crépusculaire, sombre, violent, mélancolique, Jane got a gun brise de nouveau le cliché de la femme faible en faisant de notre héroïne une femme brave, courageuse, bien décidée à dégainer plus vite que ce monde dominé par les hommes. Ici, il sera question dans notre histoire de sacrifice et de souffrance. Beaucoup de romance sans basculer dans le mièvre mais même si les acteurs jouent correctement, on ne les sent pas impliqués dans ces scènes devant apporter une grosse touche d’émotion. Le début se concentrera donc sur les rapports entre les deux hommes de sa vie : Bill, son mari actuel qui l’a aidée par le passé et Dan, son ancien fiancé qu’elle croyait mort à la guerre. Nous jouerons donc sur ce triangle amoureux pour enfin se tourner vers ce que l’on attendait depuis le début : une grosse et bonne scène de fusillade. Des scènes de discussions, on en aura, peut être un peu trop et se trainant en longueur. Entre les aller et venue passé et présent, le sentiment de film décomposé se fait ressentir. Les conversations, elles, se succèdent à chaque changement de lieux. Comme pour une pièce de théâtre. Du coup, que reste-t-il d’intéressant dans ce film ? Le jeu excellent de Nathalie Portman d’abord « qui porte magnifiquement la tenue de cow boy », le fait de la voir prendre les armes et se battre avec hargne, l’esthétisme du film bien que classique mais se rapprochant beaucoup d’un film de Western sale avec des décors usés et poussiéreux. Nous sommes face à un Western à l’ambiance sombre et réaliste. Coté musiques, on reste dans le ton du Western avec sa petite touche de drame. Du coté de la narration il y a du bon comme il y a du mauvais. L’idée de flashbacks n’est en soi pas mauvaise, mais ses scènes sont semées un peu partout dans le film où l’on a l’impression qu’elles ont servie de rajout. Ajoutons à cela un Ewan McGregor méconnaissable en brun moustachu et chef d’une bande de bandit qui manque un chouia de charisme et méritait une plus grande présence dans le film.

Une femme seule dans un monde dominé par les hommes

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Ce qui restera le plus intéressant c’est de voir de nouveau une femme en premier plan. Après Mad Max Fury road, Mission impossible Rogue nation, Star wars VII, Jane got a gun rentre au club des films où la femme est l’héroïne d’un film d’action. Dans notre film, Jane est une mère de famille qui décide de venger son mari blessé par des hors-la-loi et échange sa robe contre un pantalon et un revolver. Il sera surtout important au film de souligner l’évolution de notre héroïne qui découvrira la force qu’elle a en elle et qu’elle est capable de réussir à s’en sortir sans le soutient d’un homme pour survivre. Car même si elle demandera de l’aider à son ancien amant, vous pourrez voir qu’elle se débrouille bien mieux seule. Notre héroïne en a bavé et nous le verrons dans les diverses flashback nous contant son passé. Mais, même dans le présent, la jeune femme continue de souffrir malgré sa vie paisible. Vie paisible qui tournera rapidement au cauchemar. Jane got a gun essayera tant bien que mal de trouver l’équilibre entre le Western et le mélodramatique. Malheureusement, l’équilibre a du mal à se trouver et on se retrouve entre deux chaises en ayant devant nous une mise en scène sentant la panne d’inspiration. Les plans ne changent pas vraiment, seule la scène de fusillade en huit clos vaut tout son pesant d’or. Petit problème : ça a déjà été vu dans le récent Western, les Huit salopards. On lorgne de plus à certains moments romantiques vers de l’opéra « franchement la scène de flashback où Jane coure au crépuscule dans un champ de blé avec son ancien amant est un peu dépassée et kitsch au possible ».

Pour conclure

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Au final, Jane got a gun déçoit par son coté trop classique et son scénario paresseux et bien trop simpliste. Les acteurs sont certes excellents mais ce casting quatre étoiles ne suffit pas à nous captiver. Les scènes présent et passé sont trop nombreuses et n’apportent finalement pas grand-chose au film, la mise en scène n’est pas assez bien travaillée « même si certains jeux de lumières sont très bons » tant et si bien que parfois, on sent le coté un peu trop théâtral prendre forme. Pour le reste, le film devrait plaire aux fans de la magnifique, la rayonnante, la sublime Nathalie Portman mais aussi au Western soft contrairement à la boucherie qu’est Les huit salopards. Les quelques séquences de gunfight sont assez réussies. Le changement du coté de la réalisation et de la mise en scène pendant le film se fait ressentir très souvent et risque de bloquer le spectateur. Pas assez de prise de risques, trop timide, du bon voir du mauvais, tantôt intime, tantôt grondant presque comme un blockbuster, Jane got a gun est vraiment ce qu’on appelle un film maudit. Pourtant, ce n’est pas du Terry Gilliam !

 

The boy, de William Brent Bell

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the boy afficheRésumé du film

Greta, une jeune Américaine se fait engager comme nourrice dans un manoir perdu dans la campagne en Angleterre. Arrivée là bas, elle rencontre les parents de l’enfant, les Heelshire, un couple de retraités bourgeois. Elle s’attendait à s’occuper d’un petit garçon de huit ans en chair et en os mais, contre toute attente, c’est une poupée en porcelaine grandeur nature qui est considérée comme le fils des Heelshire. Brahms, est un petit garçon ne ressemblant pas aux autres enfants. Les Heelshire ont donnés des règles que Greta devra respecter à la lettre. Seule dans le manoir, loin de toute civilisation, Greta assiste de jours en jours à d’étranges évènements lui donnant l’impression que la poupée se déplace lorsqu’elle a le dos tourné.

Infos sur le film

Réalisé par William Brent Bell
Avec Lauren Cohan, Rupert Evans, Ben Robson
Genre : Épouvante, Horreur
Film Américain
Durée du film : 1h38 environ
Interdit aux moins de 12 ans

Quand elle ne zigouille pas du zombie avec Rick Grimes et sa bande dans la série Walking dead, Lauren Cohan joue les babysitter dans un manoir isolé en Angleterre pour s’occuper d’une poupée dans The Boy. Depuis Annabelle, les poupées maléfiques sont revenues à la mode. The boy fait donc son entrée parmi Chucky, Billy « Dead silence », Annabelle, le clown dans Poltergeist et bien d’autres. Une nouvelle poupée va donc mener la vie dure à une jeune femme seule dans un grand manoir éloigné de tout. Les critiques presses ont-elles raison, The boy est-il aussi flippant qu’Annabelle ?

Règle n°1 : Ne jamais le laisser seul

Notre intrigue commence calmement tout en faisant défiler devant nous des images de jouets afin de nous montrer qu’il s’agira d’enfant dans notre histoire. Le début de notre film posera donc les bases en nous présentant le lieu, un manoir isolé dans une campagne en Angleterre. Notre héroïne, Greta arrive sur les lieux et fera la connaissance de Malcolm, le livreur personnel de la famille et les propriétaires et résidents de la maison, les Heelshire. Très vite on remarque que Madame Heelshire est très « étrange » et maniérée en faisant quelques réflexions sur le comportement pourtant très respectueux de Greta. Le couple va donc faire les présentations avec le petit garçon que Greta devra garder : Brahms. Ce petit garçon, Greta l’a vu aux cotés de ses parents, peint sur un tableau ornant les escaliers du manoir.

début the boy
On garde le suspense jusqu’au bout en faisant en sorte que le couple cache le petit garçon assis sur un fauteuil et on nous le présente enfin. Deux choix s’offrent à vous à ce moment là : rire aux éclats ou bien être intrigués. Brahms n’est pas un petit garçon en chair et en os, c’est une poupée en porcelaine ressemblant à Brahms. Comme nous, comme pour être connecté à nous, Greta est à la fois choquée et hilare. Est-ce une blague ? Apparemment pas puisque le vieux couple l’a regarde d’un air surpris. Cette présentation, ses diverses séquences courtes où nous verrons Madame Heelshire énumérer les règles à respecter par rapport à l’enfant mais aussi le comportement et le programme qu’elle doit adopter avec lui.

début the boy 2

Oui, on continuera à vous faire rire lors de ses séquences en vous montrant, comme si aux yeux des Heelshire, Brahms était encore en vie. Brahms aime la musique classique, Brahms est un petit garçon timide, Brahms aime qu’on lui raconte une histoire avant de dormir, aime qu’on l’embrasse sur le front avant qu’il s’endorme. Ca fait rire, mais petit à petit, on éprouve une réelle empathie pour les parents qui ont donc perdus leur fils mort dans un incendie, mais aussi du coté de la poupée. Le sentiment qu’on éprouve en regardant l’expression sur son visage fait qu’on a l’impression qu’il est en vie. On le voit, les Heelshire n’ont pas fait le deuil de leur fils. Cette poupée est donc là pour les rassurer, donner ce sentiment que leur fils est toujours présent. Du coup, le film voguera entre le touchant, le mystère et l’effrayant.

Règle n°2 : N’inviter personne

Oui, l’intrigue fait irrémédiablement mourir de rire, oui, tout comme le personnage principal, Greta « Lauren Cohan », on peut se dire dès le début du film que les parents du petit « garçon » Brahms, sont complètement dingues. L’intrigue autour de cette poupée est floue. Poupée possédée par l’esprit du défunt petit garçon ? Machination des parents autour de la poupée ? Ou bien du coté du livreur ressemblant étrangement à Brahms en plus âgé ? Brahms prisonnier dans la poupée ? On ne sait pas, et c’est finalement ce qui marche dans le film puisque l’on va jouer avec vous, vous mettre sur certaines pistes, vous faire croire certaines choses pour enfin à la fin du film, lever le voile. Tout comme le personnage de Greta, on patauge, persuadé d’avoir nous aussi des hallucinations comme elle.

THE BOY
Comment une poupée pourrait se déplacer, ressentir les choses ? Comme pour Greta, on finit par se demander si nous aussi nous ne commençons pas à délirer. Et au final on finit par se dire : et si tout était vrai ? Et si la poupée était consciente ? Le film jouera sur le lieu de notre intrigue, un grand manoir. De l’extérieur, le manoir a un aspect crédible et ressemblant beaucoup au film The conjuring, mais de l’intérieur, on sent que la décoration vieillot et disposition des meubles fait un peu trop propre mais qu’importe, le réalisateur utilisera ce décor pour provoquer des sueurs froides aux spectateurs et protagonistes. Un huit clos s’installe, le malaise fait son entrée pendant presque la totalité du film. On ne sait pas ce qui va arriver à notre héroïne, ni même à nous, mais on continue à rester jusqu’au bout, toujours captivé par cette histoire mystérieuse.

Règle n°3 : Lui souhaiter bonne nuit

Comme d’habitude, si vous êtes des habitués des films d’horreur, vaccinés contre tous les clichés et surtout jump-scare, vous ne courrez aucun risque. Les autres, attention aux sursauts « dans la salle de cinéma, ils étaient légion ». Même si les inconditionnels de ce genre n’auront pas de sursauts, ils apprécieront le traitement et l’acheminement de notre histoire ainsi que l’interprétation solide et crédible d’une Lauren Cohan plus propre et sang une goutte de sang sur le visage contrairement à la série Walking dead. On est loin du film d’horreur dont les adolescents raffolent. Bien que l’ambiance soit classique, il y a un très bon travail sur le suspense et ce final grandiose. Les scènes de frissons sont faciles mais au final plaisantes et permettant ainsi aux spectateurs sensibles de pouvoirs regarder le film sans grand problème.

THE BOY
On jouera surtout sur l’émotion et le drame bien que le coté terrifiant aura sa place pendant la première demie heure du film. Pour les dernières minutes, on se tournera dans du bon gros slasher movie qui ne contiendra pratiquement aucune gouttes de sang mais l’ambiance de ces films, elle, glauque et sale, sera bel et bien présente. On sera captivé par l’investigation menée par Greta qui, comme le couple Heelshire, va petit à petit se perdre elle-même ouvrant presque la porte de la folie. L’esthétisme, le jeu des lumières, de la caméra, des ombres, des bruitages, le sentiment de présence dans le manoir, auront une grande importance dans notre film et contribueront à sa qualité.

Règle n°4 : Ne jamais lui couvrir le visage

Dans The boy, votre petit cœur va être un peu malmené. On essaye de jouer avec l’angoisse. Travaillant beaucoup sur l’invisible et le mystère entourant la poupée et son regard aussi émouvant que glaçant. Les portes qui grincent et s’ouvrent toutes seuls, le grenier sombre où il y a toujours un bruit qui s’y produit la nuit, les longs plans des couloirs vides, les silhouettes sous la porte, les bruits de pas, les petits cris et voix d’enfant, les objets qui disparaissent, la poupée qui change de place, bref, ça perturbe.

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La première partie est assez lente mais l’ambiance longuet était importante afin de poser les bases et imprégner notre histoire de tout se mystère. Même du coté de la musique, le mystère, l’interrogation sont là. The boy respecte à la lettre, voir peut être trop, les codes des films d’horreur : manoir isolé, héroïne qui essaye d’échapper à son passé, phénomènes surnaturels, secrets cachés planant autour du film. Le jeu impeccable et crédible de Lauren Cohan fait que The boy se démarque des autres films du même genre. Quand on sait que c’est le tout premier rôle principal de l’actrice, on ne peut qu’applaudir son talent. Bien sur on espère voir en son personnage les mêmes traits de caractères que ceux de Maggie dans Walking dead.
Là, notre personnage est beaucoup plus fragile, plus vulnérable bien qu’ayant quand même un caractère fort. Notre jeune femme aura beaucoup d’interactions avec Malcolm, le livreur, qui lui jouera un petit rôle de séduction amusant. Les interactions, Greta en aura surtout avec la poupée qui jouera un rôle primordial dans notre film. Au début, Greta ne respectera pas les règles données par les Heelshire préférant couvrir cette poupée qui lui fait peur. Mais au fur et à mesure de l’histoire, quelque chose évoluera à cause des phénomènes qui se produiront surtout la nuit « comme d’habitude ».

Règle n°5 : Ranger les objets dangereux

Le réalisateur réalise une chose : maintenir notre attention sur la poupée et son visage d’ange. On sait que quelque chose cloche avec elle. Pourquoi toutes ses règles ? Mais il y autre chose, d’après Madame Heelshire, Brahms a choisit Greta comme nourrice. Greta est aussi un personnage mystérieux qui semble fuir quelque chose ou quelqu’un. Il sera intéressant d’en apprendre plus sur le passé de la jeune femme. On se posera aussi la question de savoir si son passé et ce qu’il se passe dans le manoir ne sont pas liés ? Avec The boy, toutes les pistes sur lesquelles on nous met nous permettent à nous aussi de faire une investigation, d’avoir des hypothèses sur ce qu’il se passe dans cette maison.

THE BOY
On sait dès le départ que quelque ne tourne pas rond du coté du comportement des parents de Brahms et du décès de ce dernier. Seul Malcolm, le livreur, est la seule personne vraiment honnête sur sa nature et ses actes. Nous essayerons de comprendre pourquoi les Heelshire s’occupent de cette poupée comme si il s’agissait d’un petit garçon fait de chaire et d’os.

On rira jaune en voyant Greta préparer à manger à une poupée qui n’entamera même pas son assiette, mais on gardera toujours une petite part d’empathie vis-à-vis des parents qui n’ont jamais réussi à faire le deuil de leur enfant. Greta devra donc jouer le jeu même si la poupée lui fera peur et que le comportement qu’elle devra adopter vis-à-vis d’elle n’est pas normal. On aura beaucoup de mal à prendre tout ça au sérieux mais les révélations, changeront totalement notre opinion sur cette histoire. Les images, l’ambiance, la peur qui grandira petit à petit seront bien menés. Les souvenirs de notre propre enfance, là où nous étions terrorisés par les poupées maléfiques « Chucky » ressurgiront.

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Qu’on ne me dise pas encore que j’y suis pour quelque chose dans cette histoire !
Règle n°6 : Ne jamais le quitter des yeux

Au final The boy n’est pas parfait, est plutôt classique mais l’ambiance elle, est plutôt originale. Le film tient en haleine jusqu’au bout et même si le début paraitra peut être long du coté de certaines personnes, le réalisateur accélèrera la cadence jusqu’à sa scène finale stupéfiante. L’ambiance manoir hanté au look gothique est très bien respectée, le jeu d’acteurs solide et crédible, l’humour est présent, des personnages suscitant vite de l’empathie et de l’attachement, le mystère entourant notre intrigue bien mené et captivant, la musique sombre et angoissante parfaite, la photographie, décors et objets soignés, le coté psychologique est constant, The boy est une surprise. On applaudira de plus le design de la poupée ainsi que ses nombreux détails « les cheveux, le choix des vêtements, le visage ». Loin d’aller dans le mauvais sens comme Annabelle, loin de nous décevoir comme ce dernier, le réalisateur William Brent Bell, à qui l’on doit Devil Inside ou bien le slasher Stay Alive, nous offre un film intime à l’ambiance sombre et mélancolique.

La malédiction de Chucky, de Don Manccini

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20160127_153242Résumé du film

Nica, une jeune femme paraplégique depuis sa naissance, vit avec sa mère dans un grand manoir. Un jour, sa mère reçoit un étrange colis contenant une poupée brave gars. Quelques temps plus tard, Nica retrouve sa mère morte. Contrainte de passer le week end avec sa famille pour l’enterrement, elle ne sait pas que le coupable du meurtre est dans la maison.

Infos sur le film

Réalisé par Don Manccini

Avec Brad Dourif, Fiona Dourif, Danielle Bisutti

Genre : Épouvante, Horreur

Film Américain

Durée du film : 1h35 environ

Film interdit aux moins de 12 ans

 

Bonus du Blu-ray

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Scènes coupées. 6minutes de scènes n’apportant pas grand-chose de plus mais toujours plaisant à voir.
Bêtisier. 1min d’un bêtisier absolument pas drôle, ni amusant et ne comportant aucune images de Chucky sauf de son doubleur, Brad Dourif. On s’attendait à mieux.
« Jouer à la poupée » : making of. Making of s’orientant du coté de la promotion du film avec cependant une dernière partie consacrée aux trucages.
« Poupée vivante » : 9min. Donner vie à Chucky. Making of très intéressant nous permettant de voir le travail colossal qu’à demandé l’animatronic, les marionnettistes maniant Chucky. De son moulage à la fabrication des vêtements faits mains au mécanisme permettant de rendre la poupée expressive. Vous pourrez par la même occasion revoir l’actrice Debbie Lee Carrington qui jouait le rôle de Chucky dans les plans vu de dessus avant de rendre la poupée encore plus réaliste.

« Poupée vaudou » : 7min. l’héritage de Chucky. L’histoire de la saga Chucky avec des interviews intéressantes sur les acteurs ayant participés au film et donnant leur opinion de l’impact qu’a eu cette saga dans le monde du cinéma d’horreur.

Storyboards comparés : 25min. 4 séquences montrées en version storyboards. Pour les passionnés.

 

Après un 5ème épisode très décevant, se tournant trop vers la parodie horrifique, il était temps pour Chucky de faire un retour aux sources et retrouver sa saveur d’antan. Ainsi, en 2013, la poupée fait son grand retour. Malheureusement sorti directement en dvd et bluray, le film est cependant remarquable d’un point de vu technique avec une mise en scène nous rappelant l’ambiance terrifiante des premiers films. Cette fois, notre intrigue se passera exclusivement dans une grande maison, ascenseur inclue. De quoi jouer une fois encore avec l’angoisse, la terreur, les jeux de lumières et d’ombres, les silhouettes et cette tension, omniprésente. Exit Andy, exit Tiffany et son fils Glen, Chucky joue de nouveau en solo, toujours aussi machiavélique, démoniaque et adepte du franc parlé. La poupée politiquement incorrecte fait son retour dans La malédiction de Chucky. Préparez-vous pour un huit clos en compagnie d’un tueur dont l’âme c’est logée dans le cœur d’une poupée.

 

Retour aux sources pour Chucky

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Une fois encore, on sait pertinemment que la poupée est facilement maitrisable mais à chaque fois, le réalisateur trouve le moyen de coller des adversaires à sa taille : des enfants. Cette fois, il fait encore mieux en nous mettant comme personnage principale, une jeune paraplégique. Jeune femme envers qui on éprouvera de l’empathie du début jusqu’à la fin. Ce qu’elle a vécue par le passé, ce qu’elle vivra dans le présent. Une jeune femme à hauteur de la poupée. De quoi équilibrer les choses. Seulement Nica n’est pas du genre à se laisser faire. Digne successeur d’Andy, Chucky va en baver autant que la jeune femme. Notre intrigue se passe quatre ans après Le fils de Chucky.

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Chucky traine toujours n’importe où.

Notre poupée préférée arrive mystérieusement chez une jeune paraplégique, Nica pierce, jeune femme paraplégique vivant avec sa mère, Sarah. Sarah ne sachant pas qui a envoyé cette poupée, Chucky termine encore…à la poubelle. La nuit même, Nica entends les cris de sa mère et lorsqu’elle la retrouve, sa mère git sur le sol, une paire de ciseaux logée dans le cœur, comme si elle ce l’était elle-même infligée. Le lendemain, Nica est terriblement abattus suite au décès de sa mère. Elle reçoit la visite de sa sœur, Barb, ainsi que son beau frère Ian, sa nièce Alice avec sa baby-sitter Alice, et le père Frank, tous présents pour épauler la jeune femme. En allant dans la salle de bain, Alice tombe nez à nez devant la poupée Chucky. Sous le charme, la petite fille l’emporte avec elle. Mais comment a-t-elle bien pu sortir de la poubelle et retourner dans la maison ? Pendant cette nuit, lentement mais surement, la poupée prend vie et décide de terroriser et décimer la famille endeuillée.

Un huit clos avec Chucky

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Petit ingrédient spécial de Chucky pour relever le gout de vos aliments.

La malédiction de Chucky n’est pas un remake, encore moins un reboot mais une suite s’installant dans la continuité du Fils de Chucky même si nous n’entendrons plus parler de sa femme Tiffany et de son fils Glen. Cette fois, notre intrigue ce passe dans une grande maison à l’apparence très gothique, où la nuit tombera très vite après avoir posé les bases. Dehors l’orage gronde, permettant de donner une ambiance de film d’épouvante. De quoi nous plonger tout de suite dans une ambiance bien différente de celle des autres films « hormis le premier Chucky ». Sans le savoir, la petite famille est en danger. Chucky a élu domicile dans cette maison. On comprendra très vite pourquoi en apprenant petit à petit qu’un lien semble lier la poupée et le personnage de Nica. A travers cette nuit, de la tension, la peur de l’inconnu, cette vue à la troisième personne comme pour nous montrer que quelqu’un de petite taille autre qu’Alice est dans la maison, la gestion de la lumière, la silhouette de la poupée et toujours cette interrogation : la poupée est-elle vivante ? Même si le film mettra du temps avant de vraiment démarrer on verra qu’au fur et à mesure, le climat se dégrade à partir du moment où la famille de Nica débarquera.

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Tension entre Nica et sa sœur Bard, tension entre Bar et son mari Ian, tension entre Nica et la babysitter. Remarquez que la botoxée Bard est l’élément perturbateur de la famille. Une fois encore, il fallait bien un enfant dans le groupe. Enfant qui adoptera très vite la poupée Chucky toujours aussi manipulatrice mais toujours aussi vulgaire même si de ce coté là, il y aura un peu plus de réserve. On jouera donc avec les conversations secrètes entre Alice et sa poupée, Chucky cherchant à décimer furtivement les membres de la famille, Nica cherchant des informations sur cette poupée dont le colis dans lequel elle était provient d’un bureau de pièces à convictions. Il y a aussi cet homme visible sur de vieilles vidéos de famille. Qui est-il ? Tous ces petits éléments, ces interrogations permettant à notre film d’avoir un ton plus sérieux et bourré de rebondissements créant la stupéfaction du spectateur.

Un Chucky un peu plus bavard

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Les effets de lumières et jeux d’ombres sont de toute beauté.

Brad Dourif est de retour pour interpréter la voix de Chucky. Une fois encore on prend plaisir à voir la poupée en action. Nouveau look pour la poupée qui retrouve sa « beauté » d’antan avec de se retrouver complètement défiguré. L’animation de Chucky est tout simplement bluffante. De l’animatronic plus sophistiqué avec des mécanismes permettant à la poupée de paraitre encore plus réelle. Les expressions faciale, la gestuelle, les déplacements, on en prend plein la vue et même si l’équipe du film aura certaines fois besoin d’utiliser une doublure de petite taille pour la poupée afin de réussir à la faire se déplacer de manière plus crédible, même si le film bénéficiera de certains effets spéciaux, voir cette poupée prendre vie vous laissera bouche bée. Même si le film aura un ton bien plus sérieux que ces prédécesseurs, Chucky ne perd en rien de sa superbe, toujours la réplique pour vous faire rire, son rire sadique à souhait et son cri terrifiant. Une fois encore c’est l’humour noir qui prévaudra dans notre film. La poupée psychopathe est bel et bien de retour. Un film plus destiné aux fans de la première heure qu’aux autres. Nul besoin d’avoir vu les 5 premiers films pour regarder celui-ci. Tout est expliqué petit à petit.

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Coté scénario, c’est de la simplicité avant tout. On veut surtout vous faire peur et vous servir des meurtres originaux et sanglants « bien qu’on est eu pire dans tous les autres films ». Un Chucky un peu plus soft donc et misant plus sur son ambiance que sur sa violence. Même du coté des dialogues, on s’apercevra que nous sommes face à un film bien plus décent que la grossièreté des autres films. On reprend ce qui faisait le charme du premier Chucky avec de belles références aux autres films et en filmant tout en suggestion histoire de miser sur la tension « et nous faire rire quelques fois » en ne se précipitant pas sur la chose que le spectateur attend : voir la poupée s’animer. Ainsi, voir la petite Alice dormir avec la poupée, faire des gros plans sur son visage tout en sachant qu’elle pourrait enfin prendre vie est amusant. On regrettera deux choses, Chucky est devenu encore pus bavard « dommage compte tenu des efforts sur le coté sérieux et l’ambiance terrifiante du film » et les meurtres sont moins impressionnants que par le passé. Le réalisateur aurait-il utilisé toutes ses cartes ?

Pour conclure

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Au final, La malédiction de Chucky est un film divertissant au scénario simpliste mais à l’esthétisme et à l’ambiance exceptionnels. On est prit très vite dans cette histoire qui mets du temps à démarrer mais nous permet de prendre nos marques dans cette nouvelle aventure. Du coté des acteurs, ils font le minimum requis même si du coté de Fiona Dourif « oui c’est la fille de Brad Dourif » joue merveilleusement bien et se trouve encore plus attachante que l’avait été le personnage d’Andy. Les rebondissements permettront de renouveler la franchise, permettant du coup d’offrir au spectateur des nombreuses surprises. L’humour noir est toujours présent bien qu’un peu timide, les meurtres sont tantôt choquants « juste pour un », tantôt classiques, la musique dans le ton du film « au revoir la musique rock », on appréciera aussi le passé de notre personnage principal et la tension familiale régnant dans la maison, ainsi que le coté second degré laissant place à une ambiance plus sérieuse. Restera cette fin, plutôt ses 3 fins « oui, le scénariste ayant eu du mal à se décider, il préféra les ajouter de bout en bout » surprenantes et à l’idée aussi intéressante que celle des films Marvel ajoutant des scènes post générique.

 

Cendrillon, de Wilfred Jackson, Hamilton Luske et Clyde Geromini

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cendrillon afficheRésumé du film

Après la mort de son père, Cendrillon, une jeune fille, devient la servante de sa belle mère et de ses deux demi-sœurs. Condamnée à s’habiller de haillons et s’occuper de toutes les taches ménagères de la maison, elle garde cependant l’espoir qu’un jour, ses rêves d’amour se réaliseront. Pendant ce temps, au château, le roi est en colère contre son fils, le Prince, qui n’a toujours pas trouvé l’amour. Le roi souhaitant le voir fonder une famille et ainsi, avoir des petits enfants. Pour le retour de voyage du Prince, afin de forcer le destin, il organise un grand bal et invite toutes les jeunes filles du royaume dans l’espoir que son fils trouve le grand amour.

Infos sur le film

Réalisé par Wilfred Jackson, Hamilton Luske, Clyde Geromini
Genre : Animation, Romance, Musical, Fantastique, Famille
Film Américain
Durée du film : 1h15 environ

Anecdotes

-Le film a été nominé 3 fois aux oscars. Meilleur mixage, Meilleure chanson pour Bibbidi-Bobbidi-Boo et Meilleures musiques. Il remportera néanmoins une victoire au Festival de Berlin, l’ours d’or pour le Best Musical et le prix spécial de la Mostra de Venise.
-L’actrice Américaine Helen Stanley a servi de modèle pour concevoir le personnage de Cendrillon.
-Plus de 750 dont 300 dessinateurs ont participés à la conception du film. Sans eux, le film aurait mit une cinquantaine d’années à voir le jour.
-Toutes les séquences où apparaissent les humains ont été tournées par de vrais acteurs et ont ainsi servis de modèle pour la gestuelle de nos personnages. Technique qui permettra par la même occasion de rendre ses personnages plus expressifs et dégageant encore plus d’émotions.
-Pour les paysages et décors, on utilisera la technique de la copie de prises de vue réelle permettant de tester de nouveaux angles et mouvements de caméra et rendant les décors plus réels sans passer par le dessin animé.

1950 marquera le retour du studio Disney dans la production de longs métrages après huit ans de tensions du coté des employés Disney qui se faisaient de plus en plus nombreux ainsi que la période délicate que fut la seconde guerre mondiale. Du coup, seulement des productions »moins couteuses » de films compilations comme Saludos Amigos et La Mélodie du sud. La période de 1950 à 1973 a été surnommée L’âge d’or pour le studio qui aura lancé beaucoup de productions. Les films Disney reviennent donc avec Cendrillon, film inspiré du conte de Charles Perrault : Cendrillon ou la pantoufle de verre. Même si Cendrillon empruntera beaucoup d’éléments à un autre film sorti quelques années auparavant, Blanche Neige et les sept nains, le film n’en sera pas moins une réussite. Scénario simpliste une fois de plus mais une nouvelle fois, de l’émotion, du rire, des personnages attendrissants, d’autres aussi horribles que l’avait été La Reine dans Blanche Neige, du romantisme, de la tendresse, des chansons envoutantes, une héroïne blonde aux yeux bleus et au teint délicat, un prince charmant « même si une fois encore on ne le verra que très peu suite aux dessinateurs ayant bien du mal à rendre un personnage masculin crédible », des petits animaux mignons tout plein et cette injustice, élément important tout Disney confondu. Les différences avec Blanche Neige et les sept nains, il y en aura, ce qui fera de Cendrillon un film qui parlera à un plus large public.

Le début de notre histoire

Il était une fois, dans un pays lointain, un royaume paisible et prospère qui baignait dans le romantisme et les traditions. Vivait là, dans un château majestueux, un gentilhomme veuf et sa petite fille Cendrillon. Bien qu’étant un père attentionné, donnant à son enfant bien aimé, la tendresse qu’il convenait, il pensait néanmoins que l’amour d’une mère lui était indispensable. Ainsi décida-t-il de se remarier, choisissant pour seconde épouse, une femme de sa condition ayant elle-même deux filles de l’âge de Cendrillon. Ce n’est qu’au décès prématuré de ce brave homme que la véritable nature de son épouse se révéla. C’était une femme froide, cruelle, follement jalouse du charme et de la beauté de Cendrillon et surtout bien décidée à faire prévaloir les intérêts de ses abominables filles. Au fil des années, le château tomba en ruine et la fortune de la famille fut dilapidée pour satisfaire les caprices des deux jeunes filles, pendant que Cendrillon, trompée et humiliée se retrouvait reléguée au rôle de servante dans sa propre maison. Malgré cela, Cendrillon demeurait douce et charmante car chaque matin, elle gardait l’espoir qu’un jour ses rêves de bonheur finissent par se réaliser.

Cendrillon Vs Blanche Neige

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On le remarque très vite dans Cendrillon, tous les éléments du conte de Princesse sont présents. Une jeune fille à la beauté éclatante perds ses parents et se retrouve à vivre avec une belle mère jalouse de sa beauté, une jeune femme troquant ses beaux vêtements en haillon, devenant la servante de la maison, n’ayant jamais le droit de quitter la maison et ayant pour seul ami des animaux auprès de qui elle peut se confier mais cet espoir, toujours présent.

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Cette fois, la méchante de notre film, la belle mère, ne sera pas seule puisque ses deux filles l’accompagnent ainsi que l’animal de compagnie de la petite famille : Lucifer, un gros chat ayant la cruauté de la belle mère, aussi vaniteux que sa maitresse.

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Contrairement à Blanche Neige, Cendrillon est un personnage moins mièvre que cette dernière. La jeune femme a de plus une gestuelle de femme ordinaire et des expressions franches ainsi qu’une attitude moins théâtrale. Certes nous sommes une fois de plus face à une jeune orpheline n’ayant que pour seul amis des animaux, mais cette fois, les animaux lui parlent vraiment. Cendrillon est une jeune fille charmante, à la beauté éclatante. Soumise, exploitée et humiliée par sa belle mère et ses demi sœurs « même l’horloge s’y met », elle garde cependant secret son rêve de vie heureuse et de trouver le grand amour. Elle s’est liée d’amitié avec une bande de souris menée par Jaq, le chef de la bande qui sera assisté par Gus, une souris grassouillette et gourmande. Souris dont elle a même confectionné des vêtements. Elle peut compter sur elles pour l’aider dans ses taches quotidiennes. Les souris ne seront d’ailleurs pas les seuls animaux à donner un peu de joie et de compagnie à Cendrillon. Pataud, un chien de la race des Limier, loyal mais paresseux, Major, un cheval gris, côtoient la jeune fille depuis qu’elle est enfant. Il y a aussi des petits oiseaux, réveillant délicatement chaque matin Cendrillon et l’aide à prendre sa toilette et faire son lit. Là où on peut aussi noter une différence avec Blanche Neige c’est du coté de l’élément perturbateur « plutôt LES » de notre histoire qui s’acharneront constamment contre notre héroïne:
vlcsnap-2016-01-26-15h37m47s747La belle mère, cruelle, injuste, égoïste et dangereuse » dépourvue de pouvoirs magiques, elle est cependant d’une cruauté sans pareille. Un personnage calculateur d’une grande hypocrisie, le rendant aussi dangereux qu’un autre vilain de l’univers Disney. Avec ses traits, expressions et regard froid, le personnage est crédible aux yeux du spectateur qui peut très bien l’identifié avec un membre de son entourage, qu’il soit personnel ou professionnel. La belle mère et Cendrillon sont les seuls personnages à avoir des traits et un design aussi sérieux.
vlcsnap-2016-01-26-15h37m03s948Javotte et Anastasie, les deux demi-sœurs plus bêtes que méchantes. Deux personnages aux traits de dessins différents de ceux de la belle mère. Le design des deux jeunes filles les fait du coup passer pour comiques. Javotte est maladroite et gâtée par sa mère, passant son temps à harceler et humilier avec sa sœur la pauvre Cendrillon. Anastasie est comme sa sœur avec en plus une haute estime d’elle-même, étant persuadée qu’elle serait l’épouse idéale pour le Prince. L’entendre chanter risquera de vous faire grincer des dents.
vlcsnap-2016-01-26-15h45m04s943Lucifer, le chat de compagnie, fourbe, paresseux, hypocrite, qui passe son temps à dormir, terroriser les souris, provoquer le chien Pataud ou Cendrillon. On remarque physiquement que Lucifer ressemble beaucoup au chat du Cheshire dans Alice aux pays des merveilles. Lucifer contribuera lui aussi aux nombreuses scènes comiques de notre film.
Quand Cendrillon recevra une invitation la convient à un bal donné en l’honneur du Prince, elle saute sur l’occasion dans l’espoir de sortir de son calvaire quotidien et peut être de rencontrer l’amour. Ce ne sera pas aux gouts de la marâtre et de ses deux filles qui feront tout pour que Cendrillon n’aille pas au bal. Mais la visite de sa marraine la bonne fée pourrait changer son destin.

De belles chansons et des personnages hauts en couleurs

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Du coté de la musique mais aussi des chansons, nous avons une fois de plus de quoi vivre 1h15 de joie avec un large choix de chanteurs. Cendrillon et sa très belle chanson Tendre rêve, Javotte et sa chanson Doux rossignol « on ne pourra pas en dire autant de la voix de la jeune femme », La marraine et son célèbre Bibbidi-Bobbidi-Boo, une soliste accompagnée d’un chœur pour le thème de Cendrillon, mais aussi plusieurs paroles chantées par la bande de souris. Dynamisme, romance et humour seront au rendez-vous.

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Vous le verrez, l’atout de charme pour notre film n’est pas vraiment Cendrillon même s’il est bien question de son histoire. L’atout de charme n’est autre que les souris qui auront une place très importante dans notre film et volant presque la vedette à notre héroïne. La bande de Jaq apporte au film une grosse touche d’humour et de légèreté permettant au film de ne pas basculer vers le drame même si, bien entendu, nous y aurons quand même le droit. Ces petits rongeurs nous permettent d’avoir un monde séparé : le monde des humains et le monde des animaux. Jaq et son acolyte Gus donnent une grosse sympathie et du peps à notre film. Évidemment, nos deux souris auront un adversaire en la personne de Lucifer, chat obèse, vicieux, repoussant, ayant les mêmes traits de caractères que sa maitresse. Ses personnages permettent au film d’avoir des scènes drôles et des gags se rapprochant d’un cartoon. De plus, le dialecte des souris, aussi compréhensible que des fois incompréhensible est hilarant « dont le célèbre Zouk Zouk ».
Nos souris sont attachantes et seront, tout comme Cendrillon exposées à pas mal de danger même si elles s’en sortiront toujours. Jaq et sa bande apporte aussi des moments de tendresses e de franche solidarité en s’aidant mutuellement mais aidant aussi Cendrillon dont ils souhaitent que ses rêves se réalisent. L’animation, l’expression et la gestuelle des souris ainsi que du chat Lucifer sont bluffantes. On y croit.

Pour conclure

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Treize ans après Blanche Neige et les sept nains, une autre Princesse fait son entrée dans la famille de Disney : Cendrillon. Une héroïne à la fois touchante et attachante, une belle mère cruelle ne pensant qu’à servir les intérêts de ses deux filles, deux filles bêtes comme leurs pieds, un chat vicieux, une bande de souris sympathiques, un roi colérique, capricieux et énergique mais terriblement drôle, un Prince charmant, une bonne fée bienveillante, un grand Duc bras droit du roi apportant avec de dernier une autre touche d’humour, Cendrillon peut compter sur un nombres impressionnants de personnages principaux ou secondaires permettant au film d’avoir un gros point positif. Du coté des chansons, des musiques, c’est de la féérie et magie absolue comme Disney sait si bien faire. De l’humour, de l’injustice, de l’action, de la romance, de la tendresse viennent parfaire notre film. Le plus beau des contes de fées, une histoire envoutante et passionnante agrémentée d’une splendide animation, des scènes et répliques cultes, un chef d’œuvre, un classique Disney à voir, revoir ou qui sait, découvrir. Une fois de plus, un film qui nous montre que tous les rêves sont réalisables, il suffit simplement d’y croire.

Rain man, de Barry Levinson

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rain man afficheRésumé du film

Charlie Babbit, auto-entrepreneur dans la vente de voitures de sport à Los Angeles, vient de perdre son père qu’il n’a pas vu depuis qu’il a quitté le domicile familial lorsqu’il était encore très jeune. Le lendemain de l’enterrement, il apprend que la fortune de son père a été léguée à une personne anonyme dont le nom figurant sur le testament ne peut lui être dévoilé. Furieux, Charlie trouve le moyen de trouver le lieu où se trouve le bénéficiaire qui vit dans une pension psychiatrique à Cincinnati, dans l’Ohio. Il découvre l’heureux bénéficiaire, Raymond, un savant autiste qui n’est autre que le frère ainé de Charlie. Afin de récupérer la part de l’héritage qu’il considère lui revenir, Charlie enlève contre Raymond. Débute alors un long voyage à travers les Etats Unis pour les deux hommes qui apprendront à se connaitre.

 

Infos sur le film

Réalisé par Barry Levinson

Avec Tom Cruise, Dustin Hoffman, Valeria Golino

Genre : Comédie dramatique

Film Américain

Durée du film : 2h15 environ

 

Avant de commencer à vous parler du film, il était important de vous parler de l’autisme, maladie dont souffre l’un de nos protagonistes, Raymond.

Le mot « autiste » est utilisé pour décrire certains troubles du comportement. L’autisme n’est pas une maladie psychiatrique mais neurobiologique. Ce trouble altère les capacités de reconnaissance des expressions, génère une hypersensibilité émotionnelle, empêche la personne souffrant de ce trouble d’avoir des rapports sociaux et affectifs avec autrui. En somme, une personne atteinte d’autisme est enfermée dans une bulle, se créant son propre monde, ayant des comportements répétitifs « presque des tocs ». Le cas de Raymond est un peu différent, l’homme souffre d’un syndrome un peu plus rare, on appelle ca : le syndrome du savant. Certains autistes sont considérés comme des savants car ils ont des facultés mentales dépassant celles d’un génie. Vous le verrez avec le personnage de Raymond dans le film, les autistes savants sont capables de réaliser de tête des opérations mathématiques très complexes ou compter en un seul coup d’œil un grand nombre d’objets, une mémoire époustouflante. A l’origine, on les appelait « crétins savants ». Cependant, la moitié des personnes souffrant de ce syndrome souffrent aussi d’autisme alors que d’autres, peuvent développer un retard mental, voir une maladie cérébrale. L’autisme touche 4 à 5 personnes sur 100 000. Les hommes sont bien souvent les plus touchés que les femmes.

 

Le 16 Décembre 1988, sortait au cinéma Rain man, road movie traitant la relation entre deux frères, un normal, un autre souffrant d’autisme. Encensé par la critique, recevant quatre Oscars pour le Meilleur film, Meilleur acteur « Dustin Hoffman », Meilleur réalisateur, Meilleur scénario original mais aussi 2 Golden Globes du Meilleur film dramatique et Meilleur acteur pour un film dramatique pour Dustin Hoffman. Rain man est une véritable expérience cinématographique mémorable, porté par un duo d’acteurs exemplaires, vrais, touchants. Rain man ce n’est pas seulement l’histoire de deux frères apprenant à se connaitre, Rain man c’est aussi plusieurs thèmes : la découverte, le changement, la patience, la tolérance, l’amour, le deuil, la maladie, les conflits familiaux. Le tout amené de façon touchante, jamais mélodramatique, se permettant souvent de basculer vers la comédie tout en étant respectueux et vous faisant voyager à travers les Etats Unis, le tout accompagné par une bande originale captivante, brillante et dynamique. Préparez-vous à faire face à un film mémorable et culte.

 

Le début de notre histoire

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On commence fort notre film avec une musique, Iko Iko de The Belle Stars, donnant déjà le tempo à notre film. Nous faisons la connaissance de Charlie Babbit, revendeur de voitures de sport à Los Angeles, véritable travailleur acharné qui possède sa propre boite mais qui connait de graves problèmes financiers le mettant au bord de la faillite. Alors qu’il partait en week end avec sa petite amie Susanna, Charlie reçoit l’appel d’un de ses employés : le père de Charlie est décédé. Suite à un différent lorsqu’il était adolescent, Charlie avait décidé de couper les ponts avec son père qu’il méprisait. Le jour de l’enterrement, alors qu’il espérait toucher un bel héritage lui permettant de rembourser ses dettes, il apprend par l’avocat de son père que sa fortune a été léguée à un bénéficiaire anonyme. En colère, Charlie fait des pieds et des mains pour trouver son identité et réussi à retrouver son lieu de résidence : une pension psychiatrique. Il découvre là bas que le bénéficiaire n’est autre que son frère, Raymond, souffrant d’autisme. Par égoïsme, par inconscience, par vengeance contre son père, Charlie décide d’enlever Raymond contre son gré. Il ne le rendra à la pension qu’à une seule condition : qu’il est sa part de l’héritage. Décidant de repartir avec Raymond, tout en prétextant à Susanna que le médecin en charge de Raymond a accepté qu’il passe quelques jours de vacances avec son frère, Charlie repart pour Los Angeles. Un voyage débute alors de l’Ohio, en passant par le Kentucky, en direction de la Californie. Pendant ce long voyage, la vie de Charlie sera bouleversée. Un voyage lui permettant de changer, de découvrir un frère qu’il n’a pas connu, d’apprendre et de comprendre la maladie dont Raymond souffre.

rain man rencontre raymond

Un voyage vers l’amour fraternel et la compréhension mutuelle

Rain man peut autant vous prendre autant qu’il peut vous faire rire. Le but n’est pas de ce moqué du personnage de Raymond, le but est plutôt de vous montrer ses petites manies « on ne sort pas quand il pleut, manger 3 bouts de fromages par jours, ne jamais louper l’émission Le juge Wapner », manies agaçant au plus haut point Charlie qui piquera lui aussi pas mal de crises pendant le voyage. En vue du début de notre film et de son acheminement, on pourrait clairement ce dire qu’il se focalisera sur le personnage de Raymond. Mais, au fur et à mesure, on voit qu’il se tourne plutôt vers Charlie. Charlie est un homme égoïste, manipulateur afin d’obtenir ce qu’il veut, menteur. Lorsqu’on fait sa connaissance en début de film, on cerne très vite le personnage. Un homme détestable se livrant à toutes sortes de combines afin de ne pas voir son entreprise faire faillite. Arrogant, égocentrique, il essaye à tout prix d’avoir le contrôle sur sa vie mais aussi sur celle des autres. Le clou du spectacle sera le moment où son père décèdera et où il ira jusqu’à enlever son propre frère, seul bénéficiaire de l’héritage.

Rain Man

Pendant le long voyage qui l’attend, d’un homme impatient, Charlie deviendra patient, d’un homme intolérant deviendra un homme tolérant, d’un homme égoïste deviendra un homme généreux. Vous verrez que même si Raymond est dérouté par se brusque changement de vie et a du mal à communiquer avec son frère, et inversement, il lui enseignera beaucoup de choses lui permettant de faire peau neuve. Les moments de colères en début de film feront places à des moments remplis de tendresses. Voir la transformation de Charlie qui évoluera pas à pas, piliers par piliers, devenir un être humain qui se tournera cette fois vers les autres et abandonnera son ancienne nature sera d’une importance majeur dans notre film. Après avoir détesté le personnage de Charlie qui refuse d’aimer ceux qui l’aime « sa petite amie par exemple », on finit par être admiratif de sa transformation. Toute la question est de savoir comment se changement s’opèrera.

Face à l’autisme

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Au cours du voyage, Charlie sera confronté à des crises d’angoisse que Raymond fera lorsqu’il sera amené à avoir un lourd stress ou forcé de faire quelque chose qui lui fait peur « il a par exemple la phobie de prendre l’avion ». Mais, il sera aussi question d’une autre évolution du coté d’un autre personnage. On pensait qu’il n’y avait aucun espoir, aucun changement. Serait-il possible que le comportement de Raymond change lui aussi ? Serait-il possible qu’il parvienne à entrer en contact avec une personne ? Vous verrez que Raymond a des comportements répétitifs avec une vie réglée à la minute près sans quoi, il pourrait faire une crise. Du coté de son vocabulaire, il est assez limité. Raymond répète les mêmes histoires « dont un sketch humoristique », les mêmes mots et ne peut faire que des phrases simples. Cependant, il excelle dans certains domaines : capable de retenir tous les noms et numéros de téléphone en lisant une fois un annuaire, connait avec précision les dates et compagnies d’avions accidentés, compter les cartes au Black Jack. En revanche, il n’arrive pas à résoudre des calculs simples. En revanche il est impossible de rentrer en contact physiquement avec lui de peur qu’il n’est une autre crise. Les crises de Raymond donnent toujours un coup au cœur et les réactions de son frère n’en sont pas moins très importantes.

Une ode à la vie

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Rain man fait parti de ces films vous apprenant les valeurs de la vie humaine, vous enseignant des leçons sur la vie. Avec sa superbe mise en scène, ses paysages et sa musique, il en serait presque poétique. C’est un film qui traitera du lien très fort qui réunira deux frères qui ne se connaissaient pas, deux frères partageant les souvenirs douloureux d’un père, deux frères qui se reconstruiront, deux frères qui envisageront un avenir meilleur. Sans Dustin Hoffman bluffant dans le rôle de Raymond, sans le coté tête à claque et détestable au départ de Tom Cruise, le film n’aura pas autant d’intensité, perdrait de son charme, de sa superbe. Car même si la photographie de notre film, digne de figurer dans une grande exposition, même si cette musique qui nous transporte et nous submerge d’émotion, même si les décors lumineux vous donnent envie de partir en voyage aux Etats Unis, Rain man doit son succès à notre duo d’acteurs. Nous sommes là face à deux acteurs qui ne jouent pas, ils sont imprégnés par les personnages, ne formant plus qu’un avec eux. C’est vrai, d’une sincérité qu’il est très rare de voir dans un film « il y a toujours un moment où un acteur fait un faux pas ». Là, aucune erreur de la part de nos protagonistes.

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Mais ce n’est pas tout, en plus de la découverte ou redécouverte de tubes de l’époque « dont du rock’n’roll », Rain man surprend par sa musique instrumentale, orchestrée par un Hans Zimmer toujours autant inspiré. Musique remplie de douceur, remplie d’émotion, touchant autant que les dialogues ou le jeu des acteurs, une musique qui vous submerge du début jusqu’à la fin. Malgré les années, le film n’a pas pris une ride, l’image, les décors et l’ambiance resplendissent toujours autant. Un film que j’ai découvert seulement âgé d’une dizaine d’années mais qui m’avait déjà surpris par toute cette sincérité et cette émotion. Qu’importe le nombre de visions de ce film, 3 voir 4 fois par ans, on ne s’en lasse pas. Il y a quelque chose d’envoutant dans ce film dont l’acheminement évolue, tout comme ses personnages, sa dynamique. On peut passer d’un moment calme à un moment plus énergique « il n’y a qu’à voir la séquence se déroulant à las Vegas ». Rain man nous fait voyager en nous faisant découvrir des lieux qu’on ne connaissait pas. D’ailleurs, pourquoi ce titre ? Pourquoi Rain man ? Vous aurez la réponse en découvrant le film.

Pour conclure

rain man  charlie raymond
L’un des meilleurs souvenirs de cinéma que j’ai pu avoir. A voir, à découvrir, à revoir, un film remplit d’émotion. Rain Man bénéficie de plus d’une bande son extraordinaire nous permettant en même temps de suivre la ballade en voiture de deux frères, tout en contemplant la beauté des paysages de l’ouest américain notamment lors de leur escale à Las Vegas, la ville lumière. Dustin Hoffman et Tom Cruise forment un duo légendaire et jouent extraordinairement bien. Un scénario taillé sur mesure pour des acteurs fabuleux, Dustin Hoffman brille de par la justesse de son interprétation, tandis que Tom Cruise lui a un personnage qui, tout son long, fera avancer l’histoire à lui tout seul tout en changeant de comportement. On rit beaucoup, on est ému, certaines scènes, certains lieux, certains dialogues et certaines musiques ne s’oublient pas. Un pur chef d’œuvre.

https://www.youtube.com/watch?v=DBODeBRjAmM

Creed, de Ryan Coogler

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creed afficheRésumé du film

Adonis ( interprété par Michael B.Jordan ) est un jeune homme en quête d’identité. Il n’a pas connu son père décédé avant sa naissance et sa mère, décédée quelques temps plus tard, ont fait que le jeune homme a été baladé dans des foyers. Perdu, bagarreur, terminant toujours en maison de corrections, notre intrigue fait un petit retour en arrière, en 1998, moment où ne faisons la connaissance d’Adonis, ici âgé à cette époque de 10ans. Il fera la connaissance de Mary Anne ( interprété par Phylicia Rashad de la série culte Cosby Show ), amante d’Apollo qui décidera d’adopter le garçon et de l’élever comme si il était son fils. Les années passent, le jeune homme a un emploi stable dans le domaine de la finance, a même droit à une promotion mais décide de l’abandonné, voulant se consacré à sa passion : la boxe. Jusque là, Adonis l’a toujours joué cavalier seul en n’ayant aucun manager et s’entrainant seul. Mais il sait que s’il veut aller plus loin dans sa carrière, il devra être entrainé par le meilleur. C’est alors qu’il part pour Philadelphie afin de demander à Rocky Balboa ( Sylvester Stallone ), ancien ami de son père, de devenir son coach.

Infos sur le film

Réalisé par Ryan Coogler
Avec Michael B.Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson
Genre : Drame
Film Américain
Durée du film : 2h15 environ

 

En 1976, Rocky Balboa, un homme d’une trentaine d’année, boxeur local et homme de main d’un usurier combattait Apollo Creed, champion du monde poids lourd lui laissant sa chance. De cet affrontement naissait un nouveau champion dans un match revanche, puis, contre toute attente, une amitié, un profond respect et une fraternité se créa entre les deux hommes. Quarante ans plus tard, Rocky Balboa, le héros qui incarne le rêve américain, celui qui a apprit à chacun que ce n’est pas d’être un bon cogneur qui compte, ce qui compte c’est de se faire cogner, d’aller quand même de l’avant, de pouvoir encaisser sans jamais flancher, est de retour. Son histoire est terminée, mais celle d’Adonis, fils d’Apollo Creed, elle, ne fait que commencer. Alors, spin off opportuniste ou digne successeur de la saga Rocky ? Nous sommes en 2016, Creed, nouvelle trilogie ou peut être même une nouvelle saga fait son entrée sur grand écran.

Bouleversement dans les habitudes Hollywoodienne

Dès l’annonce du projet, comme à son habitude, les fans de la première heure ont peur. Et on ne peut pas leur en vouloir. Remake, reboot, sont à la mode depuis quelques temps. Si certains réussissent haut la main à s’en sortir avec les honneurs ( Star Wars Le réveil de la force, Mad Max Fury road ), d’autres s’avèrent être moyen ( Jurassic World ). Sort en ce début d’année Creed, spin off (dérivé) de la saga Rocky. Même si le nom du personnage principal change, l’ombre de notre héros d’antant, Rocky Balboa, plane au dessus du film tel un spectre du passé, un sage venant offrir son savoir à la nouvelle génération. Là où Rocky 5 c’était terriblement ramassé de par cette tentative de relève, Creed, lui, réussit à faire aussi bien sinon que meilleur à renouveler son histoire.

Tout comme Star Wars, Le réveil de la force, le réalisateur en charge du film, Ryan Coogler , réinvente une franchise, créé du neuf en prenant l’ancienne saga comme base. Il ne sera pas question de faire de la redites, encore moins de truffé le film de références et clin d’œil à la saga originelle, mais bien de se réinventer en gardant l’essence même de ce qui faisait le charme des Rocky.

debut creed

Changement d’ambiance, changement de personnages, petits éléments permettant aux fans de Rocky de naviguer en terrain connu et on est parti pour une toute nouvelle franchise complètement stupéfiante. La bande annonce faisait peur. Adonis, fils d’Apollo Creed nous montrait dans ses quelques images et son ambiance, que le spectateur allait être face à une sorte de héros, né dans le ghetto et évoluant comme Rocky Balboa mais sous une ambiance hip hop. Une fois de plus, le montage et la musique étaient trompeurs. Lors de la scène d’introduction du film, le constat est sans appel : Adonis n’a rien du jeune banlieusard et encore moins la personnalité de Rocky. Tout comme pour Star Wars 7, on sent cette volonté du réalisateur de faire d’abord plaisir aux fans, aux inconditionnels de Rocky, mais aussi de faire venir une nouvelle génération, celle qui vient de découvrir la saga.

La relève est assurée

C’est en regardant des films de ce genre que je comprends pourquoi j’aime autant le cinéma. Comme dans la vie, on peut avoir de grosses surprises et une bouffée d’émotion indescriptible mais vous faisant un bien fou. Avec Creed, on ressort de la séance changé, grandit, un sentiment qu’on ne peut décrire. C’est plus fort que de la joie. On sent dans le film un profond respect. Que ce soit du respect vis-à-vis des fans, respect des films d’origine, respect mutuel entre l’ancienne et la nouvelle génération, le réalisateur ne se moque pas de nous.

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Il y a aussi cette petite touche personnelle permettant de nous montrer qu’il ne veut pas copier ce qui a été fait. Il n’essayera pas de s’éloigner de ce qui faisait la force des Rocky mais en gardera sa force et surtout ses valeurs. Car une fois encore, Creed, tout comme Rocky autrefois, veut vous encourager, veut vous inculquer ce pourquoi un boxeur boxe.
Car la boxe, ce n’est finalement dans un Rocky qu’une métaphore : celle d’un homme se battant contre lui-même, se battant contre la vie.
Dans Creed, Adonis ne sera pas le seul à se battre. En effet, Rocky, usé par le temps, usé par toutes les pertes qu’il a pu avoir dans sa vie, devra livrer le plus terrible des combats : se battre contre la maladie. La même qui a terrassée sa femme Adrian dans Rocky Balboa. Du coup, les deux protagonistes ont un combat à mener, vont apprendre à se faire confiance, mais surtout, se soutenir l’un et l’autre.

Un casting bouleversant de sincérité

Creed, c’est aussi un casting, casting sans qui le film n’aura pas autant cette sincérité, autant cette splendeur. Michael B.Jordan, nouvelle figure montante à Hollywood, chausse les gants et le short que portait Carl Weathers lorsqu’il était Apollo Creed, et fait son entrée. Une fois de plus, Jordan est bluffant. Une authenticité d’une rareté remarquable. Adonis est un personnage se faisant appeler Johnson au lieu de Creed. Il ne veut pas être reconnu pour le nom de son père mais parce ce qu’il est lui. Un jeune homme rempli de doutes, ne sachant pas s’il aura la force de supporter l’héritage de son père s’il était amené à dévoiler son identité. Hormis ce doute, Adonis a une hargne et un courage le rendant forcément attachant. Sa rencontre avec Rocky mais aussi avec Bianca, une jeune femme dont il tombera éperdument amoureux bouleverseront sa vie.

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Bianca, le rôle féminin du film, sera en quelque sorte une pseudo réincarnation d’Adrian. Même si les caractères sont différents avec une Bianca une jeune chanteuse sûr d’elle, au caractère fort, on est loin de la timide Adrian. Il fallait malgré tout que notre héros principal est une femme dans sa vie, celle qui l’épaulera et encouragera. Il y a d’ailleurs un très bon travail sur leur relation basée sur un petit mensonge : le vrai nom de famille d’Adonis. L’alchimie entre les deux jeunes gens est parfaite. Mignons à souhait, on retrouve plus ou moins ce qui faisait le charme entre Rocky et Adrian. La différence c’est que le réalisateur y apporte une petite touche de modernité tout en gardant à l’esprit que ça doit être romantique. Même si ces deux acteurs se débrouillent parfaitement, on ne peut pas oublier le maillon fort du film : Sylvester Stallone. L’acteur aura le rôle de second rôle, mais tiendra une place importante dans ce film.

Un Sylvester Stallone stupéfiant

Je comprends pourquoi Sylvester Stallone a obtenu enfin une récompense pour son interprétation en tant que Rocky, je comprends pourquoi l’acteur pourrait avoir aussi toutes ses chances d’obtenir enfin un oscar pour celui qui a fait son succès. Le visage marqué par les blessures du passé, touchant, cet air de chien battu, se sourire tellement sincère et cette gentillesse terriblement irrésistible, l’acteur reprend le rôle qui l’a rendu célèbre. Notre héros gagne en sagesse. On connaissait Rocky tombant mais se relevant toujours. Cette fois, c’est une autre facette du personnage que nous allons voir. Faible, endommagé, Rocky est pour la première fois de toute son histoire, fragilisé, encore plus vulnérable qu’il ne l’avait été. On n’attendait absolument de voir notre Rocky si affaiblit. Jamais on n’aurait imaginé le voir baisser les bras. Et pourtant, dès sa première apparition, on voit la différence entre ce qu’il était et ce qu’il est maintenant. Rocky a tout perdu, sa femme, son fils a déménagé et Paulie, son seul ami, celui qui a toujours été auprès de lui est lui aussi décédé. Rocky n’a plus personne mais continue de travailler dans son restaurant.

creed critique
C’est à ce moment que nous nous rappelons de cette réplique dite dans Rocky 5 par Mickey, l’entraineur de Rocky. Il lui disait très bien à l’époque : Petit à petit, dans la vie, on perd tout ceux qu’on aime et au final, on perd sa raison de vivre. Mais avec l’arrivée de Rocky dans la vie de Mickey, le vieil homme avait enfin envie de s’accrocher à la vie de nouveau. Du coup, l’arrivée d’Adonis dans la vie de Rocky va reproduire le même schéma qu’il était arrivé à Mickey des années avant. Rocky va être une sorte d’oncle pour Adonis. D’ailleurs, il surnommera Rocky « tonton ». Rocky est la famille d’Adonis et Adonis est la famille de Rocky. Il sera touchant de voir comment naitra cette poignante relation entre les deux hommes mais aussi très intéressant de savoir pour quelle raison Rocky se décidera à devenir l’entraineur d’Adonis. Le trio Adonis/ Rocky et Bianca sera magique. Une sorte de famille recomposée.

Une réalisation et ambiance frissonnante

Ryan Coogler, contrairement à tous ses collègues du cinéma, a décidé de filmer à l’ancienne. Résultat : les combats de boxe ont des plans longs afin de nous montrer la puissance des coups de poings atteignant l’adversaire. C’est réaliste, violent, on se croirait sur un ring. D’ailleurs, les coups paraissaient tellement vrais que pendant le tournage, Michael B.Jordan a vraiment été KO en prenant un vrai coup par son adversaire. De quoi rendre le combat authentique. Mais ce ne sera pas tout, on soulignera le combat final par un grand plan séquence rendant cette scène aussi captivante que les combats que nous a offert Rocky.

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Comme pour Star Wars, les références aux films originaux sont bien placées « la montée des escaliers de Philadelphie, l’entrainement loufoque où il sera question d’attraper un poulet, la statue de Rocky » permettant aux fans de se sentir chez eux. On est heureux de retrouver ce qui faisait le charme des Rocky tout en suivant une histoire différente.
Comme pour les autres films, Creed est un film à prendre au sérieux même si l’humour de Rocky et ses sempiternelles maladresses seront encore là. Pas de vulgarité, rien de mauvais gout . Là où le film réussira peut être à vous faire frissonner, ce sera du coté de la musique. Quelles voix ! Quelle intensité au niveau des instruments ! Il y avait longtemps que je n’avais pas été autant émeut en écoutant la musique d’un film. Même si nous aurons droit à quelques morceaux de hip hop, ce sera surtout les musiques instrumentales, accompagnées pour le thème principal d’un chœur et ressemblant presque au thème de Rocky, qui vous mettront KO. Une musique qui arrive à vous faire pleurer de joie voir même, vous donner un élan de courage l’espace de quelques instants. On retrouve une musique made in eighties, presque héroïque, avec une touche de modernité. C’est beau, vraiment très beau.

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Attention à une surprise de taille du coté de la musique. Une ola est vivement recommandée pour le travail du compositeur, Ludwig Goransson qui reprend l’essence même de la musique de Rocky mais puissance 1000. Une vague d’émotion vous submerge, les larmes montent, votre gorge se noue, des frissons glissent le long de votre corps, c’est une première, j’ai eu mon premier vrai « frisson musical ».

Pour conclure

rocky adonis
La claque de ce début d’année 2016. Un grand moment de cinéma. Je m’attendais à un film d’une grande qualité mais il est encore mieux que ca. Attention aux larmes, aux surprises, ne vous attendez pas à voir un copier coller des Rocky, ca n’en est pas un. Il est presque obligatoire d’avoir vu la saga Rocky avant ce film, sans quoi, il perdra toute sa saveur. Immense mention à la bande originale où je m’attendais n’y entendre que des morceaux de rap avec un personnage principal sorti tout droit du ghetto. J’avais tord. Longtemps que je n’avais pas autant eu des frissons à en avoir les larmes aux yeux en écoutant une musique. Musique à vous faire vibrer votre cœur tellement elle est grandissante. Et encore, le mot est faible. Digne successeur du thème de Rocky. Ne reste plus qu’à applaudir Michael B. Jordan prenant la relève de Carl Weathers et d’applaudir grandement Sylvester Stallone juste sublime. Il l’a amplement mérité son Golden Globe. Le même schéma narratif est presque similaire à un Rocky mais avec des petites différences histoire que l’impression de redites ou de copier-coller ne se fasse pas ressentir. Niveau combats, il y en a suffisamment pour vous mettre dans l’ambiance avec une fois de plus, quelque chose de très impressionnant. Creed c’est surtout de l’émotion et un message encore une fois important à transmettre aux spectateurs qui sera le plus mis en avant. Attendez-vous à être secoué, surtout si vous connaissez par cœur les autres films. J’ai l’impression d’être complètement sonné. Une nouvelle leçon de vie vous attend.

Rocky Balboa, de Sylvester Stallone

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L’histoire

Rocky Balboa,  ancien boxeur et légende parmi tous les plus grands, a depuis longtemps quitté le ring. Il ne reste de son succès que des anecdotes qu’il raconte aux clients de son restaurant, le Adrians. La mort de son épouse Adrian lui pèse chaque jour et son fils est distant, ayant le sentiment de  vivre dans l’ombre de son père.
Alors que les promoteurs  cherchent désespérément un adversaire à la taille de Mason Dixon le nouveau champion de boxe, la légende de Rocky refait surface. L’idée d’opposer deux boxeurs de deux époques différentes enchante tout le monde. Pour Rocky, c’est l’occasion de ranimer  la flamme  qui ne l’a jamais quitté, de vider une bonne fois pour toute le sac qui lui pèse depuis sa retraite anticipée. Le come-back de Rocky Balboa se transforme alors en véritable phénomène médiatique où les gens se demandent s’il sera de taille en vu de son age.

Rocky V, de John G.Avildsen

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rocky 5 afficheRésumé du film

Suite à son dernier combat contre Ivan Drago, des séquelles physiques irréversibles obligent Rocky Balboa à prendre sa retraite. Ruiné, il repart pour Philadelphie, ville même où tout avait commencé pour lui. En quête d’un nouveau sens à sa vie, il retrouve le salut en faisant la connaissance de Tommy Gunn, un jeune boxeur qui souhaiterait que Rocky prenne sous son aile. Seulement, à force d’accorder tout son temps à Tommy, Rocky néglige sa famille et surtout son fils.

Infos sur le film

Réalisé par John G. Avildsen

Avec Sylvester Stallone, Talia shire, Sage stallone, Burt young…

Genre : Action, Drame

Film Américain

Durée : 1h 45 environ
Année de production : 1990

Surnommé le vilain petit canard de la saga, voici un Rocky très différent des premiers opus. On laisse plus ou moins tomber la boxe pour voir un film plus axé sur le coté dramatique. Rocky est obligé d’abandonné le métier de boxeur dû à des lésions cérébrales. Pour couronner le tout, à cause d’une grosse bourde signée Paulie, le voila ruiné et obligé de retourner dans les quartiers pauvres de Philadelphie. Le coté positif du film, parce qu’il y en a un, c’est qu’on explore encore plus le coté émotionnel de notre héros et de son histoire. Contrairement aux 4 premiers films, il est temps de développer et de faire évoluer nos personnages principaux qui feront marche arrière dans leur vie.

Un nouveau départ

Un cinquième film qui met de coté la boxe pour se consacrer à la psychologie des personnages. Nous aurons du coup l’occasion d’explorer un personnage qui faisait plus de la figuration depuis sa naissance : Rocky Junior, interprété par Sage Stallone, défunt fils de Sylvester. Même si notre film comportera des combats de boxe, il ne sera pas question d’y voir notre Rocky mais plutôt, un nouveau personnage faisant son entrée : Tommy Gunn. Le manque de voir notre Rocky sur le ring est vraiment là mais une petite surprise vous attend vers la fin du film. Rocky 5 c’est une nouvelle leçon : Quand la vie vous reprend ce que vous avez mis du temps à avoir, qu’il est impossible de revenir en arrière, impossible de refaire ce pour quoi vous étiez l’homme comme vous êtes aujourd’hui, une autre perspective peut prendre forme. Rocky 5 sera donc un retour aux sources, une nouvelle quête pour Rocky qui devra retrouver un nouveau sens à sa vie et de ce qui arrive suite à un désastre. Autant dire que si vous vouliez une nouvelle fois voir Rocky monter de nouveau sur le ring c’est raté. D’où le fait que beaucoup de personnes n’ont pas apprécié ce film et aussi le fait qu’il est fait un bide. D’accord Rocky ne remonte pas sur le ring, d’accord Tommy Gunn n’a pas son charisme mais ce qu’il faut retenir de ce film c’est qu’un sportif ne dure jamais bien longtemps et qu’une fois qu’il perd ce qui lui permettait de gagner sa vie, donnait un sens à celle-ci, ne sait pas toujours quelle nouvelle voie prendre.

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Quand on vit avec quelqu’un, on vit avec lui, on vit pour lui, on ne joue pas avec sa vie

Notre film fait une nouvelle fois suite à la fin du précédent. Après le combat contre Ivan Drago, notre intrigue commence dans le vestiaire où Rocky prend sa douche. Quelque chose ne pas. Les mains de Rocky tremblent, il ne se sent pas bien. De retour aux Etats Unis, Rocky apprend qu’il est ruiné suite à la signature d’une procuration générale à un comptable signée maladroitement des mains de Paulie. Le sort s’acharnera encore plus contre Rocky lorsqu’il apprendra par la même occasion, qu’il est a de graves traumatismes cérébraux suite aux nombreux à la tête qu’il a subit lors de son combat contre Drago. Des effets irréversibles qui ne lui permettront plus d’avoir de licence pour exercer dans la boxe. Rocky, par amour pour sa femme, prend sa retraite. Obligé de revendre tous ses biens lors d’une vente aux enchères, Rocky et sa famille repartent dans le quartier de Philadelphie où tout a commencé. Rocky reprend le gymnase que lui a laissé Mickey.

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Nous aurons droit à avoir pas mal de références un clin d’œil aux filmes précédent, notamment cette séquence émouvante où Rocky remet ses anciennes affaires « son célèbre chapeau, son blouson en cuir ». L’ancien Rocky, celui qui était attachant, refait surface pour notre plus grand plaisir. Vivre à Philadelphie sera aussi l’occasion pour Rocky Junior d’aller dans une école publique. Rocky lui apprendra la loi des quartiers difficiles vu que celui-ci toujours eu la belle vie. Un jour, Rocky est accosté par un jeune boxeur, Tommy Gunn. Celui-ci, fan de l’ancien champion, souhaiterait lui montrer ses talents et lui demande d’être son manager. Après quelques réticences, Rocky accepte. Mais il devra faire face à plusieurs reprises à Duke, un prometteur dans le milieu de la boxe qui voit en Tommy, le digne successeur de Rocky. En parallèle, Rocky devra regagner la confiance de son fils qu’il néglige depuis l’arrivée de Tommy. On appréciera de retrouver aux commandes du film John G.Avildsen qui permettra à Stallone de retrouver l’essence même des deux premiers films. En quelques minutes, un nouveau rappel à l’ordre fait redescendre Rocky de son piédestal, permettant au spectateur de voir que la célébrité est éphémère.

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Le parcours semé d’embuches continue

Le coté chic depuis Rocky 3 prend fin, on retourne à l’esthétisme des deux premiers Rocky, permettant d’avoir un retour aux sources plus sincère, retrouvant l’essence même de Rocky. Un film du coup moins agaçant et surtout mélancolique. Car il sera bien question de cela dans Rocky 5. On retrouvera le personnage de Mickey dans un flashback nostalgique et dramatique, nous permettant de voir le personnage sous un jour nouveau. Nous nous apercevons que la relation entre Mickey et Rocky était bien plus forte que tout ce que nous avions pu voir dans les 3 premiers films. Une scène provoquant frissons et larmes aux yeux. Rocky 5 sera aussi l’occasion de voir le personnage d’Adrian tenir une place pour importante avec son lot de tensions envers son mari.

hey junior, j'espère que ton petit robinet fuit pas
Hey junior? J’espère que ton p’tit robinet fuit pas.

Tout comme Paulie qui continuera à nous faire rire avec son tact. Il sera beaucoup question de famille dans ce cinquième épisode. Depuis la naissance de son fils, Rocky a été souvent absent à cause de ses nombreux combats et voyages. Tant et si bien que Rocky Junior n’est jamais vraiment eu l’occasion de discuter et de partager des choses avec son père. Le jeune garçon sera complètement perdu lorsqu’il devra quitter ce monde de fortune, son confort dans lequel il se plaisait pour une vie plus difficile. Là encore il sera, en plus de voir sa relation avec son père se dégrader suite à l’arrivée de Tommy, de faire face à son petit défi : l’école, où il sera la cible d’une bande de jeunes garçons qui savent très bien qu’il est le fils de Rocky. Rocky Junior devra apprendre à se défendre et, tout comme son père, devenir courageux. Rocky 5 sera aussi l’occasion de voir un vrai requin, un vrai pourri qui lorgnera à plusieurs reprises sur Rocky et sur son nouveau poulain. Le vrai sosie de Don King, un promoteur de boxe professionnelle. Ici se sosie porte un nom : George Washington Duke, interprété par Richard Gant. Détestable à souhait. Il essayera d’appâter celui-ci avec une nouvelle voiture, un appartement de luxe, etc… . Tommy cèdera t-il a la tentation ?

Les points négatifs du film

On soulignera un petit défaut du coté de la chronologie du film. En effet, on s’aperçoit que le fils de Rocky et Adrian est bien plus âgé dans ce cinquième épisode que dans le 4. Pourtant, il ne s’écoule que quelques semaines entre les deux . Autre petit point négatif du film, même si Bill Conti est de retour à la composition de la musique, Rocky 5 est truffé de morceaux de rap dominant le long métrage. C’est déstabilisant, autant que de ne plus voir Rocky boxer. La séquence d’entraînement de Tommy est aussi moins intéressante que les entraînements de Rocky. Si en plus on nous rajoute comme accompagnement du rap en musique de fond, ca ne passe vraiment pas.

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Quelque chose cloche aussi du coté du poulain de Rocky qui commence à prendre un peu trop ses aises au sein de la famille Balboa. Ce qui vaudra un changement de caractère du coté du fils de Rocky qui devient jaloux du fait que son père s’occupe plus de Tommy que de lui. On est agacé mais compréhensif puisque Rocky se retrouve en quelque sorte en Tommy. Tommy boxe mais c’est comme si c’était Rocky qui était à sa place. D’ailleurs, en parlant de ce personnage interprété par l’acteur Tommy Morrison, on note un jeu d’acteur très faible. L’acteur ne joue pas juste. Même si l’acteur est dans la vie réelle un vrai boxeur, on regrettera son manque de charisme et son coté un peu trop agaçant qui sera le point faible du film.

Pour conclure

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En conclusion un très bon film pour ma part même si il est cependant différent des autres. Un film nécessaire traitant de façon sombre la descente aux enfers d’un grand boxeur qui avait la belle vie. Un Rocky 5 qui n’est pas parfait mais ce veut intéressant de par le travail acharné sur ces protagonistes. Une émotion forte se dégage toujours autant, voir peut être même un peu trop. Même si le film comportera très peu d’action, il n’en demeure pas moins encore plus touchant que ces prédécesseurs. Le spectacle laisse place à du drame, une œuvre vraie et sincère. Stallone montre encore une fois son talent d’acteur et explore un peu plus son personnage dans un registre plus dramatique. Un retour aux sources nostalgique, mélancolique, se terminant d’une façon poignante avec un générique de fin faisant une rétrospective de tous les films. Le tout, accompagné par une musique d’Elton John : The measure of a man « la grandeur d’un homme » dont les paroles et les images correspondent parfaitement au thème de notre film.

https://www.youtube.com/watch?v=aiuL-qi_jnE

 

 

Rocky IV, De Sylvester Stallone

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rocky 4 afficheRésumé du film

Ivan Drago, un boxeur originaire de l’URSS, débarque aux États unis dans le but de défier le champion du monde de poids lourd, Rocky Balboa. Seulement, agacé par l’arrogance de ce boxeur Russe, c’est Apollo Creed qui le défie. Malgré les réticences de Rocky et de sa propre femme, Apollo combat donc Ivan Drago dans un match d’exhibition. Une tragédie a lieu pendant le match, Apollo est tué par Drago suite à de trop gros coups puissants du Russe. Se reprochant de ne pas avoir pu sauver son ami, Rocky demande à affronter Drago mais cette fois, sur le territoire Russe.

Infos sur le film

Réalisé par Sylvester Stallone

Avec Sylvester Stallone, Burt Young , Talia Shire, Dolph Lundgren

Genre : Drame, Action

Film Américain

Durée : 1h 30 environ

Année de production : 1985

Anecdotes sur le film

-Arnold Schwarzenegger et Lou Ferrigno avaient été pressentis pour jouer Ivan Drago

-Rocky 4 est le tout premier film dans lequel joue Dolph Lundgren « si on ne compte pas son rôle en tant que figurant dans le James Bond : Dangereusement votre ».

-Le compositeur Bill Conti qui s’occupait de la bande originale de Rocky depuis le début laisse sa place à Vince DiCola.

-La dernière image du film servira d’arrière plan à l’affiche du prochain Rocky : Rocky 5.

-Pas de bobos pour Sylvester Stallone lors de ces combats contre Carl Weathers « Apollo Creed » pour les 2 premiers Rocky mais pour ce quatrième opus, Stallone a dût être hospitalisé. Quatre jours et demi d’hôpital. Pendant le tournage du combat final qui opposait Rocky à Drago, Dolph a frappé si fort dans la poitrine de Stallone que lorsque l’acteur à rouvert ses yeux, il était dans un vol en basse altitude, direction les soins intensifs.

Après 3 premiers opus d’excellente qualité, Sylvester Stallone enchaîne avec un quatrième opus tout aussi excellent que les autres. Un quatrième opus placé une fois de plus sous le signe de la tragédie et de la revanche. Rappelez-vous, dans Rocky 3, nous assistions à une véritable tragédie : la mort de Mickey Goldmill, l’entraineur de Rocky. Pour ce quatrième film, une autre tragédie va avoir lieu : la mort, sur le ring, d’Apollo Creed. Laissé pour mort suite à de nombreux coups puissants causés par Ivan Drago, boxeur Russe, Apollo disparait subitement. Un nouveau choc et bouleversement dans la vie de Rocky, tout comme pour la famille de Creed. N’ayant pas pu sauver celui qui était devenu son ami, Rocky décide d’affronter Drago malgré les réticences de sa femme Adrian. Rocky est-il capable d’affronter ce colosse, cette machine encore plus puissante que ne l’était Clubber Lang ? Apollo terrassé en 2round, peut on espérer que Rocky ne subisse pas le même sort ?

début rocky 4
L’introduction fait terriblement kitsch mais ne change en rien l’efficacité et la qualité du film

Changement de décors

Avec le premier, celui-ci est l’un des meilleurs Rocky. La différence avec Rocky 4 c’est le changement de ton. D’abord, changement de décors. On quitte Philadelphie pour la Russie. Au programme, froid glacial et hostilité Russe. Il faut dire que le film a marqué les esprits en faisant passer un message aux résidus de tension entre l’ Amérique et la Russie du temps de la guerre froide. Au départ, la Russie est pointée du doit comme le vilain de l’histoire. Finalement, il y aura à la fin de notre film est joli message d’espoir. On nous montrera aussi dans le film que la politique est un parasite dans le milieu du sport. On est clairement dans un film de propagande sur la guerre froide mais il était important de nous montrer ca et de nous faire prendre conscience de la chose. Certains le verront, d’autres n’y prêterons pas attention. Peut importe, le but est quand même de nous divertir et de se servir de cette querelle pour donner naissance à cette intrigue de combat entre l’Amérique et la Russie.

rocky drago conférence

Stallone comme d’habitude, voulant se renouveler, la réalisation change encore. Même si une séquence a bien du mal à passer et nous donnes cette impression d’assisté à un clip vidéo sentant le placement de produit à plein nez, Rocky 4 renouvelle son esthétisme et continue à faire évoluer nos personnages principaux. Une fois encore, se Rocky se montre sincère, forçant le respect. L’émotion, hormis le décès d’Apollo montrera moins le bout de son nez. Stallone préférant surtout privilégier l’action, l’humour, tout en nous montrant un nouveau paysage plus enneigé. Adrian aura un temps de présence plus minime comparé aux autres Rocky. Cette fois, c’est le personnage de Duke, l’entraineur d’Apollo qui sera le nouvel entraineur de Rocky et aura, dans notre film, une place plus importante.

« Eh Rocky, tu te rappelles quand j’ai dit que j’aurais voulu être toi ? – Ouais. – Ben j’veux plus… »

Un quatrième opus réussi

Les autres points positifs qui font de se film une franche réussite c’est aussi ces séquences d’entrainements. Cette fois, Stallone veut accentuer la différence de classe et de moyens lorsque les deux adversaires s’entrainent. Un peu comme pour Rocky 3. Pendant que Rocky escalade un montage, court dans la neige et coupe du bois, Drago, lui, utilise des technologies ultra perfectionnées et se dope afin d’améliorer ses performances. C’est inhumain, Drago ressemble plus à un robot qu’à un homme. Ces séquences seront ponctuées par deux thème : le thème instrumental « Training Montage » et le vocal « Heart on fire » par John Cafferty. Deux thèmes et séquences toujours aussi motivants et inspirants. Deux thèmes très réussis qui seront les points forts du film. Bill Conti n’étant plus là, les morceaux instrumentaux qui faisaient le charme de la saga seront peu nombreux en privilégiant cette fois de la musique pop.

apollo james
Comme d’habitude, Apollo Creed fera son show off mais, cette fois, il sera accompagné par un grand de la chanson, le Godfather of  soul: James Brown.

Rocky 4 sera aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir le tube « Living in america » de James Brown, qui fera une apparition remarquable. Le tube « No easy way out », celui même qui nous fait penser à une publicité pour une voiture où l’on assistera à un flash-back retraçant les Rocky. Paulie quant à lui, toujours égal à lui-même, permettra au film d’avoir une plus grande touche humoristique que ces prédécesseurs.

paulie

Comme vous le savez, Paulie n’est pas franchement agréable. Si en plus, vous l’envoyez avec son beau frère dans une cabane reculée de toute civilisation, sans télé et dans un pays froid, les ronchonnades et plaintes seront nombreuses. Du coup, répliques et situations hilarantes à prévoir. Et c’est qu’on aime dans ce film. Rajoutons à cela des combats toujours aussi réalistes « surtout l’affrontement final qui a vu Stallone faire un tour à l’hôpital », dynamiques et filmés des mains de maitre, du grand spectacle avec une ambiance digne des plus grands matchs de boxe de l’histoire.

« Comme vous pouvez le constater Drago a une puissance de frappe de 900 kilos de pression ! – Et qu’est-ce que cela implique ? – Ce que son poing rencontre est détruit ! »

Le casting

On continuera à nous montrer un Rocky travaillant dur pour arriver à ses fins, se battre contre son destin maudit. Le personnage garde son bon cœur, son courage, sa combattivité. Le personnage a gagné en sagesse et en maturité. Oui il veut se venger de la mort de son ami en affrontant celui qui l’a tué mais qui n’aurait pas fait la même chose ? Son combat face à l’indestructible Ivan Drago sera le combat qui marquera le plus les esprits des fans. En effet, voir Rocky s’attaquer à ce colosse en apparence indestructible permettra de faire vivre ce match de manière terriblement intense. La bravoure que fera preuve notre héros sera bel et bien là.

rocky apollo

Vous remarquerez que dans cette suite, Adrian sera moins présente que d’habitude. Mais il y a une raison à ca. Elle qui a assistée au combat contre Apollo et Drago a été choquée de voir la puissance du Russe. Lorsqu’elle apprend de par son mari qu’il veut à son tour le combattre, Adrian refuse pour la première fois que Rocky fasse ce combat. Pour elle, c’est du suicide et Rocky est battu d’avance. Le couple ne se séparera pas pour autant mais la tension sera présente pour une fois. Comment Rocky peut il s’en sortir sans l’appui et les encouragements de sa femme ?

apollo

On retrouve avec grand plaisir Carl Weathers alias Apollo Creed. On appréciera voir sa relation avec Rocky bien plus fraternelle qu’elle ne l’avait été par le passé. Les deux boxeurs sont devenus amis. Apollo sortira de sa retraite pour remonter sur le ring et affronter la brute Russe : Ivan Drago. Apollo veut prouver au monde qu’il est toujours aussi fort. L’ancien boxeur ayant un égo démesuré, il lui en faudra peu pour défier Drago. Mais, pendant le match, Apollo est malmené dès le premier round. Dans le deuxième, il s’effondre, mort par les coups de son adversaire. Un combat court mais violent. On sent dès le début l’incroyable puissance de Drago. Juste terrifiant. Apollo est d’ailleurs un personnage très métaphorique : l’arrogant américain, trop confiant. Personnage qui sera donc sacrifié et laissera sa place à un homme plus humble : Rocky. On est du coup à égalité du coté Amérique et Etats Unis, on peut de nouveau faire passer la Russie pour les grands méchants de l’histoire « même si on ne dira pas vraiment le contraire dans le film».

drago

Dolph Lundgren est la grande révélation de cet opus. Accompagné par sa femme Ludmilla « interprété par Brigitte Nielsen » dont il ne se sépare jamais. Pourtant, aucun moment de complicité entre les deux personnes. Physiquement, Drago est une montagne de muscle à la coupe en brosse et au physique très Soviétique. Aucune émotion, glacial, une ou 2 répliques donc quasi muet, une vraie machine à tuer. Il en impose physiquement et même mentalement. Bien plus impressionnant que ne l’était Clubber Lang. Une première pour un Rocky, pendant son combat qui l’opposera à Ivan Drago, l’Américain devra cette fois faire face à un boxeur qui est plus machine qu’humain, mais aussi à l’hostilité de la foule.

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On regrettera que le fils de Rocky et Adrian ne soit toujours pas mis un peu plus en avant. Heureusement, la suite, Rocky 5, permettra de rattraper cette erreur et de nous attarder et développer ce personnage qui aura un rôle important par la suite.

« Eh ! C’est quand même pas mon peuple qui a bâti le mur de Berlin ! – Mais qui êtes-vous monsieur ? – Je suis la majorité non silencieuse, Popov. »

 

Pour conclure

rocky drago

En conclusion, encore un Rocky réussi. Pourtant, on en est déjà au quatrième. Qu’importe le nombre de films, Stallone arrive toujours à nous raconter une histoire et à y placer un message important. Une très belle réalisation, de très bonnes idées, un excellent jeu d’acteurs même si certains personnages passent presque à la trappe « Adrian entre autre », toujours aussi charmant, toujours aussi brutal, mais surtout : toujours à vouloir délivrer un message de paix. Rocky représente en quelque sorte le héros américain, celui qui représente toujours la bonne parole. Message de paix maladroit, peut être même naïf mais touchant. Un très bon spectacle et très bon divertissement.