creed afficheRésumé du film

Adonis ( interprété par Michael B.Jordan ) est un jeune homme en quête d’identité. Il n’a pas connu son père décédé avant sa naissance et sa mère, décédée quelques temps plus tard, ont fait que le jeune homme a été baladé dans des foyers. Perdu, bagarreur, terminant toujours en maison de corrections, notre intrigue fait un petit retour en arrière, en 1998, moment où ne faisons la connaissance d’Adonis, ici âgé à cette époque de 10ans. Il fera la connaissance de Mary Anne ( interprété par Phylicia Rashad de la série culte Cosby Show ), amante d’Apollo qui décidera d’adopter le garçon et de l’élever comme si il était son fils. Les années passent, le jeune homme a un emploi stable dans le domaine de la finance, a même droit à une promotion mais décide de l’abandonné, voulant se consacré à sa passion : la boxe. Jusque là, Adonis l’a toujours joué cavalier seul en n’ayant aucun manager et s’entrainant seul. Mais il sait que s’il veut aller plus loin dans sa carrière, il devra être entrainé par le meilleur. C’est alors qu’il part pour Philadelphie afin de demander à Rocky Balboa ( Sylvester Stallone ), ancien ami de son père, de devenir son coach.

Infos sur le film

Réalisé par Ryan Coogler
Avec Michael B.Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson
Genre : Drame
Film Américain
Durée du film : 2h15 environ

 

En 1976, Rocky Balboa, un homme d’une trentaine d’année, boxeur local et homme de main d’un usurier combattait Apollo Creed, champion du monde poids lourd lui laissant sa chance. De cet affrontement naissait un nouveau champion dans un match revanche, puis, contre toute attente, une amitié, un profond respect et une fraternité se créa entre les deux hommes. Quarante ans plus tard, Rocky Balboa, le héros qui incarne le rêve américain, celui qui a apprit à chacun que ce n’est pas d’être un bon cogneur qui compte, ce qui compte c’est de se faire cogner, d’aller quand même de l’avant, de pouvoir encaisser sans jamais flancher, est de retour. Son histoire est terminée, mais celle d’Adonis, fils d’Apollo Creed, elle, ne fait que commencer. Alors, spin off opportuniste ou digne successeur de la saga Rocky ? Nous sommes en 2016, Creed, nouvelle trilogie ou peut être même une nouvelle saga fait son entrée sur grand écran.

Bouleversement dans les habitudes Hollywoodienne

Dès l’annonce du projet, comme à son habitude, les fans de la première heure ont peur. Et on ne peut pas leur en vouloir. Remake, reboot, sont à la mode depuis quelques temps. Si certains réussissent haut la main à s’en sortir avec les honneurs ( Star Wars Le réveil de la force, Mad Max Fury road ), d’autres s’avèrent être moyen ( Jurassic World ). Sort en ce début d’année Creed, spin off (dérivé) de la saga Rocky. Même si le nom du personnage principal change, l’ombre de notre héros d’antant, Rocky Balboa, plane au dessus du film tel un spectre du passé, un sage venant offrir son savoir à la nouvelle génération. Là où Rocky 5 c’était terriblement ramassé de par cette tentative de relève, Creed, lui, réussit à faire aussi bien sinon que meilleur à renouveler son histoire.

Tout comme Star Wars, Le réveil de la force, le réalisateur en charge du film, Ryan Coogler , réinvente une franchise, créé du neuf en prenant l’ancienne saga comme base. Il ne sera pas question de faire de la redites, encore moins de truffé le film de références et clin d’œil à la saga originelle, mais bien de se réinventer en gardant l’essence même de ce qui faisait le charme des Rocky.

debut creed

Changement d’ambiance, changement de personnages, petits éléments permettant aux fans de Rocky de naviguer en terrain connu et on est parti pour une toute nouvelle franchise complètement stupéfiante. La bande annonce faisait peur. Adonis, fils d’Apollo Creed nous montrait dans ses quelques images et son ambiance, que le spectateur allait être face à une sorte de héros, né dans le ghetto et évoluant comme Rocky Balboa mais sous une ambiance hip hop. Une fois de plus, le montage et la musique étaient trompeurs. Lors de la scène d’introduction du film, le constat est sans appel : Adonis n’a rien du jeune banlieusard et encore moins la personnalité de Rocky. Tout comme pour Star Wars 7, on sent cette volonté du réalisateur de faire d’abord plaisir aux fans, aux inconditionnels de Rocky, mais aussi de faire venir une nouvelle génération, celle qui vient de découvrir la saga.

La relève est assurée

C’est en regardant des films de ce genre que je comprends pourquoi j’aime autant le cinéma. Comme dans la vie, on peut avoir de grosses surprises et une bouffée d’émotion indescriptible mais vous faisant un bien fou. Avec Creed, on ressort de la séance changé, grandit, un sentiment qu’on ne peut décrire. C’est plus fort que de la joie. On sent dans le film un profond respect. Que ce soit du respect vis-à-vis des fans, respect des films d’origine, respect mutuel entre l’ancienne et la nouvelle génération, le réalisateur ne se moque pas de nous.

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Il y a aussi cette petite touche personnelle permettant de nous montrer qu’il ne veut pas copier ce qui a été fait. Il n’essayera pas de s’éloigner de ce qui faisait la force des Rocky mais en gardera sa force et surtout ses valeurs. Car une fois encore, Creed, tout comme Rocky autrefois, veut vous encourager, veut vous inculquer ce pourquoi un boxeur boxe.
Car la boxe, ce n’est finalement dans un Rocky qu’une métaphore : celle d’un homme se battant contre lui-même, se battant contre la vie.
Dans Creed, Adonis ne sera pas le seul à se battre. En effet, Rocky, usé par le temps, usé par toutes les pertes qu’il a pu avoir dans sa vie, devra livrer le plus terrible des combats : se battre contre la maladie. La même qui a terrassée sa femme Adrian dans Rocky Balboa. Du coup, les deux protagonistes ont un combat à mener, vont apprendre à se faire confiance, mais surtout, se soutenir l’un et l’autre.

Un casting bouleversant de sincérité

Creed, c’est aussi un casting, casting sans qui le film n’aura pas autant cette sincérité, autant cette splendeur. Michael B.Jordan, nouvelle figure montante à Hollywood, chausse les gants et le short que portait Carl Weathers lorsqu’il était Apollo Creed, et fait son entrée. Une fois de plus, Jordan est bluffant. Une authenticité d’une rareté remarquable. Adonis est un personnage se faisant appeler Johnson au lieu de Creed. Il ne veut pas être reconnu pour le nom de son père mais parce ce qu’il est lui. Un jeune homme rempli de doutes, ne sachant pas s’il aura la force de supporter l’héritage de son père s’il était amené à dévoiler son identité. Hormis ce doute, Adonis a une hargne et un courage le rendant forcément attachant. Sa rencontre avec Rocky mais aussi avec Bianca, une jeune femme dont il tombera éperdument amoureux bouleverseront sa vie.

bianca adonis
Bianca, le rôle féminin du film, sera en quelque sorte une pseudo réincarnation d’Adrian. Même si les caractères sont différents avec une Bianca une jeune chanteuse sûr d’elle, au caractère fort, on est loin de la timide Adrian. Il fallait malgré tout que notre héros principal est une femme dans sa vie, celle qui l’épaulera et encouragera. Il y a d’ailleurs un très bon travail sur leur relation basée sur un petit mensonge : le vrai nom de famille d’Adonis. L’alchimie entre les deux jeunes gens est parfaite. Mignons à souhait, on retrouve plus ou moins ce qui faisait le charme entre Rocky et Adrian. La différence c’est que le réalisateur y apporte une petite touche de modernité tout en gardant à l’esprit que ça doit être romantique. Même si ces deux acteurs se débrouillent parfaitement, on ne peut pas oublier le maillon fort du film : Sylvester Stallone. L’acteur aura le rôle de second rôle, mais tiendra une place importante dans ce film.

Un Sylvester Stallone stupéfiant

Je comprends pourquoi Sylvester Stallone a obtenu enfin une récompense pour son interprétation en tant que Rocky, je comprends pourquoi l’acteur pourrait avoir aussi toutes ses chances d’obtenir enfin un oscar pour celui qui a fait son succès. Le visage marqué par les blessures du passé, touchant, cet air de chien battu, se sourire tellement sincère et cette gentillesse terriblement irrésistible, l’acteur reprend le rôle qui l’a rendu célèbre. Notre héros gagne en sagesse. On connaissait Rocky tombant mais se relevant toujours. Cette fois, c’est une autre facette du personnage que nous allons voir. Faible, endommagé, Rocky est pour la première fois de toute son histoire, fragilisé, encore plus vulnérable qu’il ne l’avait été. On n’attendait absolument de voir notre Rocky si affaiblit. Jamais on n’aurait imaginé le voir baisser les bras. Et pourtant, dès sa première apparition, on voit la différence entre ce qu’il était et ce qu’il est maintenant. Rocky a tout perdu, sa femme, son fils a déménagé et Paulie, son seul ami, celui qui a toujours été auprès de lui est lui aussi décédé. Rocky n’a plus personne mais continue de travailler dans son restaurant.

creed critique
C’est à ce moment que nous nous rappelons de cette réplique dite dans Rocky 5 par Mickey, l’entraineur de Rocky. Il lui disait très bien à l’époque : Petit à petit, dans la vie, on perd tout ceux qu’on aime et au final, on perd sa raison de vivre. Mais avec l’arrivée de Rocky dans la vie de Mickey, le vieil homme avait enfin envie de s’accrocher à la vie de nouveau. Du coup, l’arrivée d’Adonis dans la vie de Rocky va reproduire le même schéma qu’il était arrivé à Mickey des années avant. Rocky va être une sorte d’oncle pour Adonis. D’ailleurs, il surnommera Rocky « tonton ». Rocky est la famille d’Adonis et Adonis est la famille de Rocky. Il sera touchant de voir comment naitra cette poignante relation entre les deux hommes mais aussi très intéressant de savoir pour quelle raison Rocky se décidera à devenir l’entraineur d’Adonis. Le trio Adonis/ Rocky et Bianca sera magique. Une sorte de famille recomposée.

Une réalisation et ambiance frissonnante

Ryan Coogler, contrairement à tous ses collègues du cinéma, a décidé de filmer à l’ancienne. Résultat : les combats de boxe ont des plans longs afin de nous montrer la puissance des coups de poings atteignant l’adversaire. C’est réaliste, violent, on se croirait sur un ring. D’ailleurs, les coups paraissaient tellement vrais que pendant le tournage, Michael B.Jordan a vraiment été KO en prenant un vrai coup par son adversaire. De quoi rendre le combat authentique. Mais ce ne sera pas tout, on soulignera le combat final par un grand plan séquence rendant cette scène aussi captivante que les combats que nous a offert Rocky.

adonis training
Comme pour Star Wars, les références aux films originaux sont bien placées « la montée des escaliers de Philadelphie, l’entrainement loufoque où il sera question d’attraper un poulet, la statue de Rocky » permettant aux fans de se sentir chez eux. On est heureux de retrouver ce qui faisait le charme des Rocky tout en suivant une histoire différente.
Comme pour les autres films, Creed est un film à prendre au sérieux même si l’humour de Rocky et ses sempiternelles maladresses seront encore là. Pas de vulgarité, rien de mauvais gout . Là où le film réussira peut être à vous faire frissonner, ce sera du coté de la musique. Quelles voix ! Quelle intensité au niveau des instruments ! Il y avait longtemps que je n’avais pas été autant émeut en écoutant la musique d’un film. Même si nous aurons droit à quelques morceaux de hip hop, ce sera surtout les musiques instrumentales, accompagnées pour le thème principal d’un chœur et ressemblant presque au thème de Rocky, qui vous mettront KO. Une musique qui arrive à vous faire pleurer de joie voir même, vous donner un élan de courage l’espace de quelques instants. On retrouve une musique made in eighties, presque héroïque, avec une touche de modernité. C’est beau, vraiment très beau.

adonis training 2
Attention à une surprise de taille du coté de la musique. Une ola est vivement recommandée pour le travail du compositeur, Ludwig Goransson qui reprend l’essence même de la musique de Rocky mais puissance 1000. Une vague d’émotion vous submerge, les larmes montent, votre gorge se noue, des frissons glissent le long de votre corps, c’est une première, j’ai eu mon premier vrai « frisson musical ».

Pour conclure

rocky adonis
La claque de ce début d’année 2016. Un grand moment de cinéma. Je m’attendais à un film d’une grande qualité mais il est encore mieux que ca. Attention aux larmes, aux surprises, ne vous attendez pas à voir un copier coller des Rocky, ca n’en est pas un. Il est presque obligatoire d’avoir vu la saga Rocky avant ce film, sans quoi, il perdra toute sa saveur. Immense mention à la bande originale où je m’attendais n’y entendre que des morceaux de rap avec un personnage principal sorti tout droit du ghetto. J’avais tord. Longtemps que je n’avais pas autant eu des frissons à en avoir les larmes aux yeux en écoutant une musique. Musique à vous faire vibrer votre cœur tellement elle est grandissante. Et encore, le mot est faible. Digne successeur du thème de Rocky. Ne reste plus qu’à applaudir Michael B. Jordan prenant la relève de Carl Weathers et d’applaudir grandement Sylvester Stallone juste sublime. Il l’a amplement mérité son Golden Globe. Le même schéma narratif est presque similaire à un Rocky mais avec des petites différences histoire que l’impression de redites ou de copier-coller ne se fasse pas ressentir. Niveau combats, il y en a suffisamment pour vous mettre dans l’ambiance avec une fois de plus, quelque chose de très impressionnant. Creed c’est surtout de l’émotion et un message encore une fois important à transmettre aux spectateurs qui sera le plus mis en avant. Attendez-vous à être secoué, surtout si vous connaissez par cœur les autres films. J’ai l’impression d’être complètement sonné. Une nouvelle leçon de vie vous attend.


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Jeremie ziza
Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

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