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Nicolas Leduc

Nicolas Leduc
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Hellraiser 2 les écorchés de Tony Randel

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Realisateur : Tony Randel
Genre : Horreur

Duree : 97 minutes
Origine : Royaume Uni, États Unis
Date de sortie : 1988
Distribution : Ashley Laurence, Clare Higgins, Kenneth Cranham, Imogen Boorman…

Alors que le premier film n’était pas encore sorti, les producteurs, pressentants à juste titre que celui-ci allait cartonner, ont réclamés une suite à l’ami Clive Barker. Celui-ci ne souhaitant pas embrayer avec un autre tournage, fut remplacé par Tony Randel, monteur sur le premier film, et principalement connu pour avoir fait Hellraiser 2 (et aussi le film Ken le survivant… Regardez le et osez critiquer Dragon Ball Évolution).

 

Reprenant directement à la fin du premier film, on retrouve notre brave Kristy dans un centre psychiatrique, dirigé par le professeur Channard. Celui-ci, connaît l’existence de la boîte de Lemarchand, et aimerait bien ouvrir la porte aux Cénobites, sans subir le désagrément des tortures éternelles. Ayant ressuscité Julia, il demande à Tiffany, une jeune autiste surdouée et particulièrement habile avec des puzzles, d’ouvrir la boîte… Elle y arrive sans trop de soucis, mais plonge de ce fait nos protagonistes dans l’enfer des Cénobites, gouverné par une entité du nom de Léviathan…

 

Disons le d’entrée de jeu : le film est bon. Très bon même, et est même considéré comme supérieur à l’original par beaucoup. Ce n’est pas mon cas, mais je comprends totalement.

Cependant, ce film ne plaira pas à tout le monde pour une raison très simple : l’histoire n’y est que très secondaire.

Attention. Il y a un vrai scénario, de vraies idées (très bonne en plus), mais on sent bien que le film se sert de cette histoire comme d’un prétexte.

Le but du film est moins de raconter la suite des aventures de Kristy que d’élargir la mythologie établie dans le premier.

Dans ce film on en apprend plus sur les règles régissant le monde des Cénobites, on voit même comment ils se transforment, on a la vision de l’univers et pour toutes ces raisons le film est passionnant…

Mais passionnant pour qui s’intéresse aux à côté, plutôt qu’à une vraie histoire.

En soit, les personnages sont plutôt sacrifiés, comme Kristy qui n’a aucun arc ni aucune évolution. Ou Tiffany qui ne sert vraiment pas à grand-chose. Seuls, le docteur Channard, Pinhead et Julia ont un réel développement (ce qui n’est pas un mal), mais leur développement ne sert qu’à enrichir le lore.

On se retrouve donc avec un film hybride. Extrêmement intéressant, mais également assez confus.

Cela reste toutefois, le très haut du panier pour cette saga, qui commencera sa longue descente dans le médiocre dès l’opus suivant, proposant de rares sursauts, mais glissant inexorablement vers le nanar…

Hellraiser de Clive Barker

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Réalisation : Clive Barker
Genre : Horreur
Date de sortie : 1987
Duree : 94 Minutes
Origines : Royaume Unis
Distribution : Andrew Robinson, Clare Higgins, Ashley Laurence, Doug Bradley, Sean Chapman…

« J’ai vu l’avenir de l’horreur et son nom est Clive Barker »                                                                                                                          Stephen King

 

En 1986, échaudé par les adaptations de ses écrits au cinéma, Clive Barker, jeune prodige de la littérature horrifique britannique, décide de mettre en image lui-même son roman The Hellbound Heart.

Dans ce film on suit la famille Cotton, Larry, sa fille Kirsty et sa femme Julia. Ils emménagent dans la maison familiale, sans savoir que le frère de Larry, Franck, personnage trouble et en recherche perpétuelle d’excès, y a fait un pacte avec des créatures démoniaques, les Cénobites. Pacte pendant lequel il a été traîné en enfer et mis en pièces pour subir une éternité de torture.

Cependant, une parcelle de son âme subsiste dans la maison et une goutte de sang va lui permettre de revenir à la vie.

Aidé par Julia, avec qui il a eu une liaison aussi intense que brève, qu’elle n’a jamais pu oublier, les deux amants commencent une série de meurtres dans l’espoir de reformer le corps supplicié de Franck.

En parallèle, Kirsty trouve une étrange boîte, un puzzle dont s’est servi Franck pour ouvrir une porte vers les enfers…

Hellraiser, pour un premier film est une master classe. S’il faut reconnaître que certains effets ont assez mal vieilli, et que le jeu d’acteurs tombe parfois dans le théâtrale, force est d’admettre que dans un genre aussi codifié que l’était le cinéma d’horreur, Clive Barker nous offre un classique instantané.

Déjà, l’ami Clive s’est très bien entouré, par des techniciens parfaitement talentueux et qui ont mis tout leur talent pour aider Clive Barker à mettre en scène sa vision (l’écrivain est réputé pour sa gentillesse et son humilité)

Ensuite, le scénario est un petit bijou d’écriture, tout en subtilité.

Et surtout, le film est entré de plein pied dans la légende grâce à son bestiaire, les fameux Cénobites, avec en tête Pinhead. Si les créatures sont d’une complexité folle (elles ne viennent que si on les appelle, et ne sont finalement ni bonnes ni mauvaises), leur design les ont fait entrer directement au panthéon des plus grands boogeymen du cinéma.

Pinhead peut sans soucis se tenir à la table des Freddy, Jason et Michael Myers, tout en étant un personnage bien plus complexe et étonnamment ne provenant pas d’un slasher.

Je pourrais parler des heures durant de ce film, mais je risquerais de spoiler inutilement.

Hellraiser est un classique de l’épouvante et se doit d’être vu.

Les démons du Maïs édition Blu Ray

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Format : Blu Ray
Genre : horreur
Edition : Rimini
Date de sortie : de 84 à 95
Origine : États Unis
D’apres une nouvelle de Stephen King
Distribution : Linda Hamilton, Daniel Cerny, Terrence Knox…

À l’approche d’Halloween, les excellentes éditions Rimini ont eu la bonne idée de rééditer, le 16 Octobre 2025, pour la première fois en Blu Ray, les trois premiers volets des Démons du Maïs, films d’horreur culte fleurant bon les années 80.

L’édition est plutôt jolie, mais un peu chiche.  Chaque volet à sa propre boîte, le tout dans un coffret cartonné. À cela s’ajoute un livret de 52 pages, bourré d’anecdotes et vraiment intéressant, mais qui aurait gagné à moins ressembler à un prospectus… Et c’est tout… Niveau bonus, l’amateur restera sur sa faim. Par contre, l’image et le son sont vraiment qualitatifs et permettent de revoir les films dans les meilleures conditions possibles.

Et les films, parlons-en !

Comme je l’ai dit, Les démons du Maïs constituent une saga culte, débutée en 1984 et qui se poursuit encore maintenant, le dernier film datant de 2020, et montant le compteur à 11 films, ce qui, mine de rien, en fait l’une des plus grandes sagas horrifiques.

Mais la qualité vaut elle la quantité ? Franchement non ! Et ça ne va pas en s’arrangeant !

Heureusement, les trois premiers films proposés dans cette édition conservent des qualités avant que celles-ci ne fondent comme neige au soleil.

 

À la base, Les démons du maïs est l’adaptation d’une nouvelle de notre maître à tous, le génial Stephen King. Parue dans le recueil Danse macabre sous le titre Les enfants du maïs, elle nous raconte comment un couple arrivent dans une petite ville perdue et se retrouvent confrontés aux enfants, ayant tués tous les adultes et vouant un culte à une entité vivant dans les champs de maïs.

Et le premier film reprend assez fidèlement cette histoire, rajoutant des personnages notamment Isaac et Malachi, les leaders de la secte et un frère protégeant sa jeune sœur médium. Il change aussi la fin, la rendant plus optimiste que dans la nouvelle. Ceci étant, ça reste une adaptation très fidèle. Le couple est interprété par Peter Horton et Linda Hamilton.

Le film a vieilli, notamment au niveau des effets spéciaux, très moches, et déjà datés en 84. Et les réactions des personnages sont très intrigantes (dans le sens où ils cumulent conneries sur conneries et qu’ils ne semblent pas affectés plus de deux minutes montre en main). Nonobstant, le film se suit quand même sans déplaisir, au contraire. L’intrigue est prenante et révèle des moments de flippe vraiment efficace. Le jeu d’acteur est inégal mais globalement correct et la musique est vraiment bonne.

Dans l’ensemble, ça reste un film vraiment sympa et tout à fait recommandable pour une soirée horreur.

Les démons du maïs 2 Le sacrifice final, continue sur cette bonne lancée. On y suit un journaliste qui neuf ans après, les événements du premier film, retourne dans la ville du massacre, avec son fils pour enquêter. Mais les enfants survivants (oui, après neuf ans) se regroupent autour d’un nouveau gourou et reprennent les meurtres d’adultes.

Si on oublie l’aberration totale du scénario et de son pitch de départ (d’où il y a encore des enfants ? À quel moment tu vas enquêter dans une ville fantôme avec ton gosse ?) bah, force est d’admettre que le film est plutôt sympa et bien troussé. Le film se suit bien, offre des moments encore une fois assez flippant et se trouve être au final assez original. Bref, on n’est pas sur du chef d’œuvre, mais ça reste fun.

Ça se gâte déjà plus avec Les démons du maïs 3 Les moissons de la terreur. Deux frères, Eli et Joshua, sont placés dans une famille d’accueil à Chicago après le meurtre de leur père. Sauf que le père a été tué par Eli. Qui décide de remonter la secte à Chicago. Où c’est bien connu, les champs de maïs pullulent… C’est jamais une bonne idée de délocaliser l’action surtout quand la menace est liée à un lieu… Du coup le film, bien que pas désagréable, se regarde avec un œil sur la montre, tant la tension en prend un coup.  Pas une horreur mais pas passionnant non plus, c’est clairement le plus faible de cette fournée.

 

En résumé, on se retrouve là avec des films inégaux, mais restants plaisants à voir et peuvent constituer une bonne découverte pour Halloween.

Orca de Michael Anderson

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Réalisation : Michael Anderson
Sortie : 1977
Genre : Drame, thriller
Origine : Royaume Uni, Italie
Duree : 92 minutes
Distribution : Richard Harris, Charlotte Rampling, Will Sampson, Bo Derek…


Les dents de la mer, chef d’œuvre absolu du film d’attaque animale, à donner naissance à nombre de films voulant surfer sur la vague.

Si la plupart de ses héritiers sont souvent très médiocres, sympathique dans le meilleur des cas (et complètement pourri dans le cas inverse), l’un d’eux, étonnamment se révèle être excellent.

Pourtant, bien que maintenant le film ait acquis un statut culte, à sa sortie, celui-ci fut lynché par la critique et le public, n’y voyant qu’un autre plagiat du chef d’œuvre de Spielberg.

Et pourtant, bien que le film ait un thème vaguement similaire, à savoir une créature marine qui croque des gens (en simplifiant beaucoup), Orca, offre bien plus que ce qu’on est en droit d’attendre d’un film voulant sa part de miettes laissé par Les dents de la mer.

Déjà, le casting offre d’excellents acteurs, tels que Richard Harris, Charlotte Rampling ou Bo Derek.

À la réalisation, on retrouve Michael Anderson, un artisan plus que compétent.

Et à la musique, nul autre que l’immense Ennio Morricone, qui offre ici une partition magnifiquement douce, et malheureusement occultée de son œuvre.

Ensuite l’histoire…

Le film ne nous montre pas une machine à tuer, ce qui, bien que faux dans les faits, est plus facile à montrer avec un poisson ou un saurien. Il nous montre un orque. Et ça change tout.

Le film nous propose un animal capable de réflexion, d’empathie et de sentiments. Et malheureusement c’est cela qui provoquera son ire, quand le capitaine Nolan, décidera de capturer un orque, en l’occurrence une femelle enceinte, ce qui provoquera la mort de celle-ci et de son bébé. L’orque voudra ainsi venger sa famille, tuant et mutilant sur son passage, tous les proches de Nolan, pour le pousser à venir l’affronter sur l’océan.

Et si on peut comprendre les motivations de l’orque, Nolan, dépeint comme un opportuniste assez désagréable au début, va petit à petit s’ouvrir, notamment dans un monologue poignant, et nous être présenté de manière plus humaine.

Au milieu de ce combat sans issue positive, Rachel, biologiste marine, témoin innocent, comprenant les deux parties, ne voulant la mort d’aucun des deux…

 

Film un peu oublié, Orca est ressorti récemment dans une édition blu Ray à l’image sublime.

Je ne saurais trop vous conseiller de le voir, si cela n’est déjà fait.

Killer game de Patrick Brice

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Realisateur : Patrick Brice
Genre : Horreur, nanar
Date de sortie : 2021
Plateforme : Netflix
Durée : 96 minutes
Origine : Amérique du Nord
Distribution : Sydney Park, Théodore Pellerin, Asjha Cooper, Jesse LaTourette, Diego Josef, Dale Whibley…

 

 

Parfois, on tombe par hasard sur une pépite.

C’est totalement fortuitement, alors que je glandais sur Netflix à la recherche d’un film d’horreur, que je suis par hasard tombé sur Killer Game.

Don’t you, Forget about me…

Alléché par le résumé prometteur, j’ai lancé le film, m’attendant à voir un petit film sympathique…

Quelle erreur ! Ce film est bien plus que ça. C’est un diamant brut. Une petite merveille de…

Non, j’arrête je déconne.

Killer game est un film d’une nullité crasse, mais, et c’est à mettre à son crédit, ce n’est pas un pur navet mais un nanar pur jus.

Un nanar dans lequel on s’enfonce, crescendo, un sourcil levé devant l’absurdité des situations.

Pourtant, le pitch de base est intéressant : un tueur tue des personnes portant un secret, et révèle ceux-ci aux yeux de communauté.

Pas original, certes, mais interessant. D’autant que le tueur porte à chaque fois un masque représentant sa victime (masque très moche d’ailleurs).

Et il faut admettre que le début fait illusion. Au moins pendant six ou sept minutes. Après… ça devient n’importe quoi.

Le film réussit l’exploit de vouloir paraître marginal, et pourtant accumule tous les clichés possibles, à l’image de son groupe de héros qui se veut progressiste et inclusif mais qui au final ressemble juste à une déclinaison navrante d’un énièmes Breakfast club du pauvre : une personne non binaire, deux femmes noires, dont l’une, l’héroïne, cache un horrible mais pas tant que ça, secret, un homosexuel et un portoricain. Et un blanc, riche et antipathique.

À votre avis qui qui c’est le tueur ? Hein, qui qui c’est ?

Avec un groupe comme ça, les anti woke hurleront à la propagande, mais vu comment celui-ci est traité…

D’ailleurs tout est traité à l’avenant. Le fameux tueur qui révèle les secrets… Ce fameux mobile qui le défini et qui met en danger l’héroïne…

Bah oubliez toute la tension promise, ça s’arrête dès le deuxième meurtre.

Parce que si les secrets des deux premières victimes sont effectivement atroces (l’un, le quaterback ultra populaire, a tabassé un élève par homophobie, et la deuxième, la cheerleader ultra populaire, tient un blog anonyme dans lequel elle fait de la propagande nazi) et qui justifierai leur chute sociale, bah le troisième c’est le portoricain, absolument impopulaire, et dont l’horrible secret consiste à, tenez vous bien, prendre des anti dépresseurs.

Je ne rigole même pas…

Bref, ce film est une merde, mais une merde vraiment drôle tant tout ce qu’elle entreprend rate systématiquement sa cible.

Et même si sa nullité fait rire, elle fait également un peu de peine, parce qu’on sent une réelle  bonne volonté derrière… mais malheureusement ça ne fait pas tout et dans le cas présent, ça ne fait même rien du tout.

 

Freddy sort de la nuit de Wes Craven

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Realisateur : Wes Craven
Genre : Horreur métaphysique
Duree : 112 minutes
Origines : États Unis
Date de sortie : 14 Octobre 1994
Distribution : Heather Langenkamp, Robert Englund, Miko Hughes, Wes Craven, Tracy Middendorf, John Saxon…

Freddy est devenu un personnage de la pop culture incontournable. Wes Craven réalise un nouveau film sur sa création . Pour cela, il fait appel à Robert Englund, Heather Langenkamp, John Saxon… pour reprendre leur rôle respectif. Mais tous les participants au projet semblent obsédés par le croque-mitaine. Rêve, dessins… Mais la créature fictive s’invite dans le monde réel et traque toutes personnes ayant contribué à sa renommée, principalement Heather Langenkamp et son personnage de Nancy, véritable Némésis de Kruger…

Après des épisodes au mieux moyens, au pire nul, Wes Craven revient aux affaires avec le dernier film du canon principal (Freddy reviendra dans un remake atrocement pourri et dans le sympathique Freddy vs Jason). Et disons le tout net, ce film est déroutant. Mais probablement l’un, si ce n’est le, des meilleurs de la saga.

On a tendance à dire que Wes Craven a mis un coup de pied dans la fourmilière du genre horrifique avec Scream… Certes, mais TOUTES les bases de Scream se trouvent déjà dans ce Freddy sort de la nuit.

C’est probablement le film le plus meta de l’histoire (ex æquo avec Gremlins 2), défonçant les barrières de la fiction, mêlant le réel et le fictif avec une osmose particulièrement maîtrisée.

2 ans avant Scream, Wes Craven nous faisait déjà le parallèle avec Stab, la fiction dans la fiction, mais poussé alors à un tout autre niveau, puisque ce ne sont plus les personnages de l’œuvres qui sont en danger mais bel et bien les « vraies » personnes : le réalisateur Wes Craven, l’actrice Heather Langenkamp, et même le propre interprète de Freddy, Robert Englund. Ce qui est toujours un plaisir de retrouver sur grand écran.

Il est dommage, extrêmement dommage, que ce film n’ait pas eu le succès qu’il méritait, le personnage de Freddy arrivant gentiment en bout de course, et le propos amoindri par l’arrivée fracassante de Scream (avouons le, plus digeste).

Des défauts, le film en a, notamment un rythme inégal et des maladresses d’écritures, mais ce serait vraiment pinailler que de se focaliser là-dessus, quand le film nous offre une magistrale claque meta comme jamais.

La saga s’achève donc sur un épisode vraiment excellent, plus inquiétant, avec quelques morts sympas, et surtout une épatante analyse de notre rapport à la fiction.

Et pour conclure, une petite anecdote : Wes Craven voulait pour son film reprendre toutes les grandes figures du premier film. Mais il n’osa pas contacter Johnny Deep, alors à son prime, pensant que celui-ci refuserait de faire une apparition. Mais Johnny Deep avoua plus tard qu’il avait été triste de ne pas être contacté et qu’il serait venu avec plaisir.

L’anecdote est connue mais je l’aime bien, et me rend la saga d’autant plus sympathique.

La fin de Freddy : l’ultime cauchemar de Rachel Talalay

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Realisation : Rachel Talalay
Genre : Comédie ?
Sortie : 1991
Origine : États Unis
Duree : 89 minutes
Distribution : Robert Englund, Lisa Zane, Shon Greenblatt, Yaphet Kotto, Leslie Deana…

La saga Freddy n’ayant eut de cesse de s’enfoncer au fil des épisodes, il faut reconnaître à leur décharge, que les opus conservaient, malgré tout, une certaine aura de sympathie. Et, malgré tout le mal que j’en pense… celui-ci aussi.

La fin de Freddy ou Freddy 6 ou Freddy 3D est un film absolument atroce à regarder. Et pourtant, bien qu’il soit mauvais comme jamais, il reste attachant. Probablement grâce au personnage éponyme, toujours interprété par Robert Englund qui donne tout ce qu’il a. Et grâce à quelques surprises (Johnny Depp en cameo) qui prouvent malgré tout un certain amour de la franchise… mais c’est tout, et c’est bien peu.

Le film ne manque pas d’idées. De mauvaises surtout. Et les morts sont absolument toutes ratées. Et ça, c’est impardonnable.

Bon… Là, on y est, le film a totalement renoncé à être catégorisé en horreur et préfère l’étiquette comédie. Mais dans les deux cas, c’est raté. Le film n’est ni horrifique, ni drôle.

 

Pour résumer (ça va spoiler, mais tant pis) … Freddy a gagner (plus ou moins) il a tué tous les adolescents de Springwood. À part un qui a réussi à s’échapper, John. Mais qui fini amnésique. Sa psy, Maggie, décidant de lui faire retrouver la mémoire, pense que la meilleure manière serait de retourner à Springwood. Là bas, ils trouvent une ville sans jeunesse (forcément) et en proie à la psychose. À force d’enquêtes, ils s’aperçoivent que Freddy a eu un enfant de son vivant… Freddy tue trois personnes, l’un avec un problème auditif de manière nulle, l’un avec un jeu vidéo de manière nulle (avec moult références à Nintendo et au power glove) et le dernier John en lui faisant le coup du saut en parachute sans parachute… John comprend dans un dernier effort que l’enfant de Freddy est Maggie, la psy. Celle-ci a des flashbacks de son enfance, et se rappelle notamment le meurtre de sa mère par son père. Elle comprend aussi que son père a fait un pacte avec les démons du rêve. Et elle finit par le ramener dans le monde réel et le tue. Fin.

Ce film condense tous les défauts des films précédents sans en avoir récupéré les qualités. On est loin, très loin du 1 et du 3, mais bon, on s’en doutait un peu, mais on est aussi très loin du 2, du 4 et du 5 qui pourtant étaient bourrés de défauts et ne plaçaient pas la barre très haut.

La fin de Freddy a surtout un défaut que les autres n’avait pas : il est chiant. On s’ennuie devant lui. Et ça, c’est un comble. Pourtant… Le film reste malgré tout attachant.

 

L’enfant du cauchemar de Stephen Hopkins

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Realisation : Stephen Hopkins
Genre : Horreur a priori
Duree : 89 minutes
Date de sortie : 11 Août 1989
Origine : États Unis
Distribution : Lisa Wilcox, Robert Englund, Danny Hassel, Kelly Jo Minter, Erika Andersen…

C’est en 1989 que L’enfant du cauchemar, cinquième opus mettant en scène Freddy débarque… Considéré par beaucoup comme l’un des plus mauvais, critique comme spectateur, ce film réussit pourtant à proposer de vraies idées originales…

Mais mal exécutées.

Si il est infiniment supérieur à l’opus qui va suivre, L’enfant du cauchemar est effectivement l’une des plus grosses taches de la saga. Mais contrairement au 4 qui était assez convenu, le 5 propose une originalité bienvenue, ce qui rend le film beaucoup plus décevant au final.

Un an après les événements du Cauchemar de Freddy, nous retrouvons Alice, fraîchement diplômée et en couple avec Dan, vivant une vie des plus agréable… Jusqu’à ce qu’Alice commence à faire des rêves se passant dans un asile. Elle revit dans ses rêves la naissance de Freddy…

Réalisé par Stephen Hopkins, capable du moyen comme du pas mal, nous offre donc une vraie suite, avec des éléments intéressants, approfondissant encore la mythologie de Freddy, et avec une réalisation plutôt honnête.

Alors pourquoi le film est si raté  ?

Déjà, le film est décousu. Il part dans tout les sens, sans arriver nulle part. Le film se veut bien plus malin pour ce qu’il propose et la grosse bonne idée est mal, très mal exploitée. Pourtant il y avait un excellent potentiel : Alice est enceinte, et Freddy se matérialise dans les rêves de son fœtus. De cette idée, sur laquelle tout le film est basée, finalement ne reste pas grand-chose, si ce n’est de ridicules interactions entre Alice et son futur fils…

Ensuite les meurtres… Soyons honnêtes, c’est quand même le principal argument de vente quand on veut voir un slasher. Eh bien, les deux tiers des meurtres du films sont plutôt sympa… Sauf qu’il n’y en a que trois en tout et pour tout. C’est peu…

Alors certes la fusion mécanique tout droit sorti de Tetsuo est vraiment cool et graphique et le gavage façon oie m’a traumatisé, mais entre les deux, beaucoup de vide et de blabla… Et le troisième meurtre, lui, bien que plutôt original dans l’idée est traité de manière trop grotesque pour être appréciable.

Le casting est sympa, et ça fait plaisir de retrouver des acteurs des précédents films.

J’ai l’air sévère sur ce film. Mais il représente juste le dernier stade d’une saga mourante.

Ce film m’agace parce qu’il aurait pu être l’un des meilleurs et qu’au lieu de ça, il est l’un des pires.

Le cauchemar de Freddy de Renny Harlin

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Réalisateur : Renny Harlin
Genre : Horreur (lol)
Origine : États Unis
Duree : 93 minutes
Date de sortie : 1988
Distribution : Lisa Wilcox, Robert Englund, Tuesday Knight, Danny Hassel, Andras Jones, Brooke Theiss…

Ah… Le cauchemar de Freddy aka Freddy 4… Ou le début de la fin pour notre croque-mitaine. Certes, le premier clou dans le cercueil avait été planté dans le film précédent, mais Freddy conservait toujours, malgré tout, une aura menaçante.

Là, non. Notre grand brûlé a définitivement renoncé à faire peur pour préparer visiblement son prochain one man show. Alors oui, hein, il continue de tuer, et certain de ses meurtres sont très imaginatif et sympa (d’autre beaucoup moins), mais il semble bien plus obnubilé par la vanne que par le sang…

 

Cette fois ci, le film est réalisé par Renny Harlin, réalisateur sympathique que j’aime beaucoup mais qui foire un film sur deux (et carrément un film sur un depuis le début des années 2000), et qui va nous raconter une autre résurrection de Freddy malgré sa mort a priori définitive dans l’opus précédent…

Donc, on prend (presque) les même et on recommence. Kristen (Tuesday Knight remplace ici Patricia Arquette), Joey et Kincaid, le reste des Dream Warriors, vivent une vie paisible après leur victoire contre Freddy. Mais Kristen recommence à faire des cauchemars mettant en scène l’enfoiré griffu.  Bien que ses amis ne veuillent pas la croire (bah non, hein, pourquoi ils croiraient la fille avec qui ils ont affronté et vaincu un être quasi omnipotent qui les a traumatisés ?), Kristen a pourtant raison et Freddy revient, en dégommant au passage les survivants du film précédent. Mais Kristen s’est fait plein d’autres amis, notamment Alice, et tous ensemble ils vont vaincre…

Non, en fait non. Ils vont tous crever les uns après les autres (sauf Alice, à qui Kristen va transmettre ses pouvoirs, ce qui est complètement inutile. Pourquoi sacrifier Kristen pour se retrouver avec quelqu’un qui est en tout point identique ? Bref…), jusqu’à la confrontation finale entre Alice et Freddy qui va voir le bien gagner contre le mal, Freddy explose, fin. Jusqu’au prochain évidemment…

 

Bon… On pourrait croire que je n’ai pas aimé ce film. C’est faux.

Alors, certes, ce n’est pas l’amour fou, mais j’aime bien Le cauchemar de Freddy (dont le titre me rappelle à chaque fois la parodie des Nuls). Même si le film essaie d’être une resucée des Griffes du cauchemar, il reste sympathoche à regarder. Déjà les nouveaux personnages sont assez attachants, surtout Alice. Robert Englund cabotine magistralement dans le rôle de Freddy et ça fait plaisir. De plus, qu’on aime ou pas, c’est dans ce film que Freddy va trouver sa personnalité que tout le monde lui associe : le tueur drôle qui fait vanne sur vanne.

Et puis il y a les morts. Comme je l’ai dit certaines sont vraiment cool (l’asthme, les insectes…) et d’autre bien pourries (le combat d’arts martiaux avec un Freddy invisible…).

Mais ce film m’a quand même agréablement surpris en le revoyant. Contrairement au 3 dont j’avais un très bon souvenir et qui en le revoyant m’a déçu, j’avais un souvenir assez osef du 4 et finalement j’ai passé un bon moment. Je ne sais pas si je peux vraiment recommander ce film hors saga, mais si vous voulez vous faire tous les Freddy, ce n’est clairement pas celui là qui vous fera passer un mauvais moment !

 

Les griffes du cauchemar de Chuck Russel

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Realisateur : Chuck Russel
Origine : États Unis
Date de sortie : 27 Février 1987
Genre : Horreur… Comédie
Duree : 96 min
Distribution : Heather Langenkamp, Patricia Arquette, Craig Wasson, Robert Englund, Jennifer Rubin, Laurence Fishburne…

 

 

Kristen, une jeune fille que sa mère pense suicidaire (en même temps, elle la surprend dans la salle de bain avec un rasoir et les veines tailladées, mettez vous à sa place !), l’envoie dans un institut psychiatrique, dans lequel est traité un groupe d’adolescents, victimes de troubles du sommeil. Et attention, je vais spoiler : les troubles du sommeil sont dû à ce bon vieux Freddy, qui malgré la fin du deuxième film, n’arrive toujours pas à rester mort. Et naturellement, tout le personnel de l’institut ne croit absolument pas le groupe d’ados. Évidemment. Sauf qu’une nouvelle aide soignante débarque et que cette aide soignante, c’est Nancy, héroïne du premier film, qui revient pour sauver les jeunes et casser encore une fois la gueule du grand brûlé…

Le film est sorti en 1987. Je vais spoiler tout du long. Vous êtes prévenus !

Ah ! Les griffes du cauchemar ! Si on m’avait demandé mon avis il y a à peine un mois, j’aurais répondu que c’était le meilleur film de la saga… Plus maintenant !

Alors attention, le film est très sympa, il est tout de même dans le top 3, mais punaise… Qu’est ce qu’il a mal vieilli ! Qu’est ce qu’il est gnangnan ! Il est bien réalisé, il offre les morts les plus cools de la série (le marionnettiste, le show TV) les personnages sont attachants, l’histoire se suit facilement, mais bon sang ! Il y a des failles du scénario assez aberrantes, des deus ex qui popent tranquillement (la nonne, au hasard), une simili romance entre Nancy et le psychiatre en chef qui frôle la comédie involontaire tellement c’est naze et hors sujets… Et surtout, bah y a Freddy.

Freddy est toujours cool, toujours méchant… Mais ça y est ! Il ne fait plus peur : il fait rire. C’est vraiment à partir de ce film que Freddy a pris le tournant de l’humour qu’on connaît depuis…  Alors oui, il a toujours été cynique et avait toujours un bon mot de derrière les fagots, mais là, c’est un festival. Et bien que ça empire avec les suites, c’est bien ce film qui a  planté le premier clou dans le cercueil du boogeyman…

Mais comme je l’ai dit le film reste sympa à regarder, avec ce groupe de jeunes qui peuvent s’allier dans leur rêves grâce au pouvoir de Kristen. (Oui, c’est aussi dans celui là qu’on va introduire le concept de pouvoir pour personnes lambda. Parce que battre une entité omnipotente c’est compliqué !).

Kristen donc, à le pouvoir d’appeler qui elle veut dans ses rêves. Enfin, qui elle veut sous condition que la dite personne dorme aussi. Et ceux qu’elle appelle, soit Nancy et le reste du groupe, ont également des pouvoirs qui leur sont propre : y en a un ça devient un magicien surpuissant (le premier à se faire tuer, d’ailleurs !), y en a un il devient super fort, y en a une… elle a une coupe dégueulasse et deux petits couteau (on a les pouvoirs qu’on peut…), et tout ce petit monde décide d’aller défoncer notre brave Freddy, qui de son coté ne chôme pas non plus (Nancy dira même qu’il n’a jamais été aussi puissant… sachant que la seule fois où ils se sont vraiment affrontés s’était dans le monde réel, monde dans lequel Freddy se faisait avoir comme les casseurs flotteurs face à Kevin McAllister).

Mais comme notre brave équipe de bras cassés n’arrive pas à se dépêtrer de Freddy, le psychiatre aidé du père de Nancy (qui est devenu alcoolique pour l’occasion) et surtout de la bonne sœur, qui a lu le scénario, tente de leur côté de détruire Freddy pour de bon, (jusqu’au prochain film, quoi !) en allant brûler ses ossements dans le vrai monde de la réalité véritable.

Bon, le plan fonctionne, Freddy a le temps de faire un carnage quand même, les trois quart des ados meurent, Nancy meurt, son père meurt, mais Freddy meurt finalement, fin ou presque,  une dernière image nous fait comprendre qu’il va revenir incessamment.

Ah oui et la bonne sœur c’était la mère de Freddy.

 

Bon ! Réalisé par Chuck Russel, à qui on doit le remake du Blob et surtout The Mask, Les griffes du cauchemar essaie très, très fort de ramener une continuité avec le premier film, après un deuxième opus assez décevant. Et il y arrive le bougre. Le film reste vraiment plaisant à voir, étoffe la mythologie autour de Freddy, fait revenir les protagonistes du premier film… mais je suppose que comme pour moi, si le film reste autant aimé et souvent considéré comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, c’est grâce à certaines scènes qui restent marquantes. Parce que le film dans sa globalité est extrêmement confus. Il y a plein de bonnes idées, mais mis ensemble de manière assez foutraque…

Est-ce un bon Freddy ? Oui. Est-ce un bon film ? C’est plus discutable…