Période : jeux vidéo sortis entre le 1er janvier et le 31 décembre 1991
Développeurs : Nintendo, Sega, Squaresoft, SNK, Capcom, Konami
Concepteurs : Shigeru Miyamoto, Hironobu Sakaguchi, Yoshiki Okamoto, Koichi Ishii
Genres : Plates-formes, action aventure, RPG, beat’em up, combat, shoot’em up
Compositeurs : Koji Kondo, Nobuo Uematsu, Yoko Shimomura, Yuzo Koshiro
Supports : Super Nintendo, Mega Drive, PC Engine, Neo Geo AES, Game Boy, Game Gear, NES, Master System, Arcade
Il y a 30 ans, l’année 1991 marquait
le début d’une décennie exceptionnelle
pour l’histoire du jeu vidéo avec
l’émergence d’une concurrence explosive
entre les consoles de 4ème génération.
Sortie la fin de l’année précédente au Japon et arrivant en cours d’année en Amérique du Nord, la Super Nintendo commence à enchaîner les hits avec un Final Fantasy IV aux personnages bien plus marqués, un Super Castlevania IV qui dépoussière le premier épisode avec une plus grande accessibilité, un Super Ghouls’n Ghosts de très grande qualité et surtout The Legend of Zelda A Link to the Past qui fait définitivement entrer la saga dans la légende. D’autres titres viennent alimenter la ludothèque de la console comme les shoot’em up Super R-Type, Darius Twin et HyperZone, les jeux d’action aventure Goemon The Legend of the Mystical Ninja et Super Ninja Boy, sans oublier les simulations de sport Super Tennis et Super Soccer.
La Mega Drive contre-attaque
Pour contrer son grand rival, Sega peut enfin compter sur une mascotte efficace avec Sonic the Hedgehog, qui impressionne les joueurs pour sa vitesse de déplacement et l’immensité de ses niveaux. Outre un Golden Axe II exclusif à la Mega Drive, Streets of Rage devient la nouvelle référence du beat’em up urbain grâce à la qualité de son gameplay et à ses musiques composées par Yuzo Koshiro. Côté aventure, Shining in the Darkness marque les débuts de la saga Shining tandis que Wonder Boy in Monster World suit les traces de son aîné dans un jeu toutefois moins ouvert.
Alors que le shoot’em up Gynoug fait sensation, ToeJam & Earl se démarque des jeux de recherche habituels et les créateurs de Castle of Illusion livrent un superbe jeu de plates-formes pourvu d’une légère dimension aventure avec QuackShot, mettant en scène Donald Duck. De son côté, Mickey se retrouve piégé dans l’univers de Fantasia par Infogrames dans un platformer au game design largement perfectible.
Des consoles portables qui fusent
Du côté des consoles portables, la Game Boy continue d’agrémenter sa ludothèque avec plusieurs jeux d’action plates-formes comme le très réussi Castlevania Belmont’s Revenge, un Ninja Gaiden exclusif, deux Mega Man qui se démarquent de leurs homologues NES ainsi qu’un Dragon’s Lair The Legend bancal qui n’est en fait qu’un reskin de Roller Coaster. Contra s’adapte parfaitement au support avec Operation C tandis que les shoot’em up Nemesis et Choplifter trouvent tous les deux une suite.
C’est également le cas des Tortues Ninja avec Teenage Mutant Ninja Turtles Back from the Sewers et du jeu d’action aventure Ninja Boy. Deux licences Nintendo débutées sur NES cinq ans plus tôt s’émancipent alors sur Game Boy avec Metroid II Returns of Samus et Kid Icarus of Myths and Monsters. Outre un nouveau Battletoads exclusif à la machine, le genre du RPG se défend plus que bien avec le troisième épisode des SaGa, le tactical Game Boy Wars et surtout Mystic Quest, qui introduit la légendaire saga des Mana.
Sortie peu avant la Super Famicom, la Game Gear de Sega arrive en Occident et se défend tant bien que mal avec un petit panel de jeux intéressants. Parmi eux se trouvent un Ninja Gaiden et un Shinobi inédits, le jeu d’action aventure Ax Battler dérivé de Golden Axe, le shoot’em up Fantasy Zone Gear et le sympathique The Lucky Dime Caper, mettant en scène Donald dans un nouveau jeu de plates-formes.
Une NES et une Master System
toujours en grande forme
Tandis que la Super Nintendo et la Mega Drive prennent une place de plus en plus importantes, les consoles de troisième génération continuent d’être exploitées pour le plus grand bonheur des joueurs. Sur Master System, on trouve notamment un jeu de plates-formes Astérix, l’Action-RPG Golden Axe Warrior, une version de Castle of Illusion très bien adaptée au support et même un Sonic the Hedgehog au game design le rapprochant davantage de Super Mario Bros.
Loin d’avoir dit son dernier mot, la NES ne manque pas de nouveaux jeux de qualité avec des jeux d’action plates-formes comme Ninja Gaiden III, Mega Man 4, le cross-over Konami Wai Wai World 2 et le jouissif Batman Return of the Joker. D’autres jeux obtiennent des suites avec les beat’em up Teenage Mutant Ninja Turtles The Manhattan Project et un Double Dragon III The Sacred Stone très différent de la version Arcade. Outre le sympathique TaleSpin de Capcom qui fait office de shoot’em up accessible, le genre du puzzle-game s’émancipe avec Mario & Yoshi et le tout premier Puyo Puyo.
D’autres jeux se démarquent davantage comme un Bomberman II bien moins répétitif que son prédécesseur et introduisant enfin le mode arène, NES Open Tournament Golf qui fait participer Mario et Luigi ainsi que le premier épisode de deux sagas : Micro Machines avec ses courses endiablées et l’abominable Battletoads, dont les défis peuvent réduire à néant les nerfs les plus solides.
L’Arcade en pleine révolution
N’oublions surtout pas le support de l’Arcade en pleine euphorie après le phénoménal Street Fighter II, qui révolutionne purement et simplement le jeu de combat avec huit personnages jouables et un gameplay d’une richesse encore jamais atteinte à l’époque. Rapidement suivi par l’anecdotique King of the Monsters, il est quelques mois plus tard concurrencé par SNK et son premier Fatal Fury, qui signe le début d’une longue bataille entre les deux firmes. Bataille qui s’exprime également par la sortie de nombreux beat’em up de qualité, notamment The King of Dragons, Captain Commando et Knights of the Rounds par Capcom.
Tandis que Konami contre-attaque avec le jouissif Teenage Mutant Ninja Turtles in Time, Vendetta et même un beat’em up adapté des Simpson, SNK n’est pas en reste avec le premier Sengoku et le sympathique Burning Fight. Irem s’y essaie également avec Blade Master ainsi que Data East avec Captain America and the Avengers. Alors que Capcom propose trois jeux de genres différents en un avec Three Wonders, Konami excelle avec Sunset Riders, un run’n gun très immersif jouable à quatre dans un superbe univers digne des meilleurs westerns. Outre le platformer Joe & Mac qui se déroule à la préhistoire et un Bomberman exclusif à l’Arcade, les shoot’em up sont représentés par Earth Defense Force, Ghosts Pilot, Alpha Mission 2 et After Burner III.
Des supports à ne pas négliger
Tandis que la PC Engine trouve de nouveaux titres comme PC Kid 2, Parasol Stars The Story of Bubble Bobble III, le shoot’em up Final Soldier et le très moyen TaleSpin de Radiance Software, de nouvelles consoles voient le jour à commencer par la Neo Geo AES, véritable rolls-royce accueillant de nombreux jeux déjà présents sur le système d’Arcade Neo Geo MVS. Le support CD commence également à faire son apparition sur console avec la sortie du Mega CD, périphérique de la Mega Drive permettant un son de meilleure qualité et certains effets graphiques. La fin d’année voit l’arrivée du Compact Disk Interactif, console née d’un projet avortée entre Philips et Nintendo.
Sur micro-ordinateurs, l’Amiga donne naissance aux saga Lemmings et Chuck Rock, Civilization voit le jour sur PC et le premier Duke Nukem en side scrolling fait démarrer la saga sur DOS. On trouve également Another World d’Éric Chahi, le deuxième épisode de la saga Monkey Island ainsi que le troisième Gauntlet.
Mon top 10 des meilleurs jeux de 1991
Compte-tenu des jeux que j’ai faits et préférés, voici mon top 10 des meilleurs de 1991 :
10ème : Sonic the Hedgehog (Master System)
9ème : Streets of Rage
8ème : QuackShot
7ème : Teenage Mutant Ninja Turtles Turtles in Time
6ème : Super Ghouls’n Ghosts
5ème : Mystic Quest
4ème : Final Fantasy IV
3ème : Street Fighter II
2ème : Sunset Riders
1er : The Legend of Zelda A Link to the Past
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