Date de sortie : 15 avril 1995 (original), 6 novembre 1995 (Ultimate), 10 octobre 1996 (Trilogy)
Développeur : Midway
Concepteurs : Ed Boon et John Tobias
Genre : Versus Fighting

Nationalité : Américain
Compositeur : Dan Forden
Support d’origine : Arcade

 

À mon super pote Éric Perez, grand fan de la saga qui un jour découvrira l’excellence de la trilogie fondatrice et ne pourra plus s’en passer !

Nous fêtons aujourd’hui les 25 ans de la première version de ce qui est sans doute le tout meilleur épisode de la saga de versus fighting développée par Ed Boon et John Tobias. Sorti le 15 avril 1995 sur borne d’arcade puis rapidement porté sur Super Nintendo, Mega Drive et même PlayStation, Mortal Kombat 3 se distingue fortement de son illustre prédécesseur par une digitalisation bien plus affinée des personnages, désormais capables de courir et d’effectuer de redoutables combos inspirés de Killer Instinct (qui lui-même s’était inspiré de Mortal Kombat pour son univers). De nouveaux types de fatalités apparaissaient même en ce sens : les brutalités, qui consistent à éclater un adversaire en morceaux à force de le rouer de coups, ainsi que les animalités, histoire d’achever l’ennemi de manière plus ou moins inspirée en incarnant un animal.

Un casting étonnant pour une première version à laquelle les personnages emblématiques manquent cruellement.

Mais ce qui choque le plus d’emblée, c’est bel et bien le casting qui subit un chamboulement un peu trop déroutant, notamment à cause du licenciement de l’acteur David Pesina, qui servait de modèle pour Johnny Cage ainsi que pour tous les ninjas masqués, tout comme son frère Carlos qui incarnait le Dieu du Tonnerre. Adieu Johnny Cage, Raiden, Scorpion, Sub-Zero, Reptile, de même que Kitana, Mileena et Baraka ; seuls Liu Kang, Kung Lao, Jax et Shang Tsung sont conservés, absolument impensable. Mais si Sonya et Kano effectuent leur retour parmi la liste des personnages jouables, d’autres la complètent fort heureusement, à commencer par le frère cadet de Sub-Zero, reconnaissable à la cicatrice sur son œil gauche et à sa faculté d’envoyer de la glace dans les airs pour qu’elle retombe sur son adversaire. Même si scénaristiquement parlant, Kuai Liang de son prénom se cachait déjà sous le masque du Sub-Zero de Mortal Kombat II.

Le casting arcade, Saturn et DS d’Ultimate Mortal Kombat III, dans lequel Mileena, Ermac et Sub-Zero classique apparaissent cachés.

D’autres ninjas de couleurs apparaissent sous forme de robots : Cyrax, Sektor, et même Smoke moyennant un code. Les autres nouveaux étant Stryker, un policier qui ne compte pas laisser Shao Kahn envahir la Terre ; Kabal, un ancien homme de main de Kano au visage défiguré ; Sindel, la maléfique mère de Kitana ; Nightwolf, un chaman amérindien ; Sheeva, nouvelle représentante des Shokan après Goro et Kintaro. Ce dernier ayant été vaincu dans Mortal Kombat II, il est d’ailleurs remplacé par Motaro, un puissant centaure insensible à de nombreux coups spéciaux, Shao Kahn restant le boss final. En outre, le jeu met en place des codes à rentrer durant l’écran versus apportant des effets durant les combats, ainsi que d’autres codes permettant notamment de provoquer une fatalité à la fin de chaque round en appuyant sur un seul bouton, d’incarner Motaro et Shao Kahn en versus, ou encore de jouer au vieux classique du shoot’em up Galaga, coédité par Midway.

Un casting étoffé pour les portages Super Nintendo, Mega Drive et Game Boy Advance, mais auquel Sheeva a été retirée.

La fin de cette même année, Midway se la joue Capcom avec une grosse mise à jour de son nouveau bébé. Intitulée Ultimate Mortal Kombat III, cette dernière renoue avec un casting fort, faisant réapparaître la plupart des anciens personnages retirés de Mortal Kombat II (Sub-Zero classique et Mileena via un code), Johnny Cage, Raiden et Baraka manquant toujours à l’appel. Jade et Noob Saibot, adversaires cachés du jeu précité, y sont même désormais jouables (uniquement sur Super Nintendo et Mega Drive pour ce deuxième), ainsi que la version humaine de Smoke via un code. S’ajoutent à eux un nouveau ninja de couleur rouge, Ermac (issu de la célèbre « Error Macro »), ainsi qu’un ninja violet dénommé Rain (exclusif aux deux consoles précitées). Les portages sur cartouches blindant ces dernières avec tout ce nouveau contenu, de nombreuses arènes sautent en même temps que la voix off, ainsi que le personnage de Sheeva. Elles intègrent cependant bien les nouveaux coups spéciaux ajoutés aux personnages.

Casting au grand complet pour Mortal Kombat Trilogy, une véritable orgie pour les fans de la saga !

L’année 1996 se veut véritablement orgasmique avec l’arrivée de Mortal Kombat Trilogy, version ultime sortie sur Saturn, PlayStation et Nintendo 64 sans passer par l’arcade, réintégrant l’ensemble des personnages jouables depuis le tout début de la série, y compris les légendaires Goro et Kintaro. Le plaisir d’enfin rejouer avec Johnny Cage, Raiden et Baraka est alors immense, en plus des versions MKI de Kano et Raiden, et des versions MKII de Jax et Kung Lao. Avec un code similaire à celui d’Human Smoke dans la précédente version, il est possible de jouer avec Chameleon, un ninja transparent qui navigue aléatoirement entre les différents ninjas masculins de la saga. Sur Nintendo 64, une variante nommée Khameleon permet quant à elle de naviguer entre les différents ninjas féminins. Seul point noir par rapport à Ultimate Mortal Kombat III : la possibilité d’effectuer une fatalité à la fin de chaque round n’est plus permise par le code, et les temps de chargement cassent quelque peu le rythme du jeu. Ces écueils de côté, il s’agit sans aucun doute du Mortal Kombat ultime, fier d’un âge d’or durant lequel les jeux en deux dimensions se défendaient encore superbement face aux productions 3D.

Les deux principaux films Mortal Kombat.

Cette même année 1995, Mortal Kombat se voit adapté au cinéma dans un très bon film de Paul W.S. Anderson, qui reprend brillamment le scénario et les personnages du premier volet avec un profond respect de l’univers, là où le film Street Fighter avait fait le choix d’une adaptation bien plus militaire et réaliste. Deux ans plus tard, la suite du scénario arrive avec le prolifique Mortal Kombat Destruction Finale, dans lequel Liu Kang et ses alliés se retrouvent confrontés à l’Empereur Shao Kahn. Aussi sympathique soit-il, il reçoit des critiques beaucoup plus mitigées à cause d’une réalisation beaucoup moins soignée ainsi que d’une exploitation très inégale des personnages, bien trop nombreux pour être traités à leur juste valeur dans un film d’à peine plus d’une heure et demi.

Parce que Mortal Kombat, c’est aussi la grand classe de la pose de victoire !

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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

2 COMMENTAIRES

    • Bâclé je n’irais pas jusque là, mais ils ont clairement voulu mettre trop de personnages d’un coup pour que ce soit bien équilibré. On sent aussi la réalisation rapide et les effets spéciaux au rabais. Mais à côté de ça j’ai toujours aimé ce film, fidèle au jeu vidéo et comportant de bons passages malgré la grosse série B.

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