Calibre 32 – Alfonso Brescia
Date de sortie : 1967 (1h34)
Réalisateur : Alfonso Brescia
Casting : Peter Lee Lawrence, Agnès Spaak, Massimo Righi, …
Genre : Western
Nationalité : Italie
Synopsis: Une association de banquiers et notables d’une petite ville de l’Ouest se font régulièrement piller par des bandits sans scrupules. Ils font appel à un pistolero pour s’en débarrasser : l’élégant Silver, joueur de poker et coureur de femmes.
Critique : Le pouvoir d’évocation du western est tel qu’il suffit parfois d’un rien pour pouvoir développer un bon titre du genre. On imagine ainsi une silhouette taiseuse ou presque, au charisme froid résonnant avec la chaleur austère des décors. Si vous fermez les yeux, vous pouvez observer le décor aux bruits reconnaissables avant que le bruit des balles ne vienne briser ce faux silence. Ce « Calibre 32 » se situe évidemment dans toutes les cases que l’on pourrait cocher en la matière mais cela n’empêche guère le film d’Alfonso Brescia de fonctionner, bien au contraire tant on ne s’ennuie pas durant l’heure 34 de ce long-métrage.
Peter Lee Lawrence arrive par exemple à bien jouer de son héros plus archétypal que caricatural. La froideur quasi déshumanisée qui se ressent dans son regard permet de bien appuyer l’ancrage du protagoniste. Il se crée alors un intérêt non feint malgré un scénario classique par la construction plutôt solide de l’ensemble. Dès l’ouverture, l’atmosphère est posée par une séquence d’iconisation puis une autre de crime se terminant dans le sang. Si ce dernier est plutôt peu présent, il en reste une ambiance marquée qui rend le visionnage plus qu’appréciable. Alfonso Brescia y apporte un soin visuel, disposant de quelques idées mais cherchant surtout une rigueur qui ne fait que renforcer le capital sympathique de ce western spaghetti sur le fil du cliché.
Si l’on rajoute en plus que le film se trouve dans une bien belle édition combo Blu-Ray/DVD, on doit admettre avoir été agréablement charmé par ce « Calibre 32 ». Bien ancré dans les codes du western spaghetti, le film d’Alfonso Brescia se révèle soigné dans ses apports tout en déroulant les attentes de son audience qui en sort peu surprise mais grandement divertie. Voilà un long-métrage qui donne envie de se refaire un marathon de westerns à défaut de se retrouver dans des duels sous le soleil typique du Far West avant de partir vers le soleil couchant….