Dix ans ont passé depuis « Le Jugement dernier ». Désormais âgé de 22 ans, John Connor vit dans l’ombre, sans foyer, sans travail, sans identité. Mais les machines de Skynet parviennent à retrouver sa trace.
Ils envoient alors vers le passé la T-X, un nouvel androïde nouvelle génération quasi-invulnérable programmée pour éliminer les lieutenants de celui qui deviendra le futur leader de la résistance humaine mais également Kate Brewster, une jeune vétérinaire.
Un autre Terminator, le T-101, a été lui aussi envoyé dans le temps et a été programmé pour protéger la vie de John Connor. Ensemble, l’homme et la machine vont mener une lutte acharnée contre la T-X. De l’issue de cette lutte dépendra le futur de l’humanité.
Infos sur le film
Réalisé par Jonathan Mostow
Avec Arnold Schwarzenegger, Nick Stahl, Kristanna Loken, Claire Danes
Genre: Action, Fantastique, Science fiction
Nationalité: Américain
Durée du film : 1h50 environ
Introduction
Ce n’était pas évident de reprendre le flambeau et faire une suite au chef d’œuvre de James Cameron et pourtant, Jonathan Mostow c’est plutôt bien débrouillé du coté de la mise en scène et des scènes d’action. Même s’il ne vaut pas le deuxième volet qui est un chef d’œuvre du genre, ce film est très spectaculaire. Le terminator revient tout beau tout neuf et encore plus baraqué pour une nouvelle mission.
On prend les mêmes et on recommence ?
Étant un très grand fan depuis l’âge de 6ans de l’acteur Arnold Schwarzenegger ainsi que de la trilogie Terminator je me suis précipité en salle dès sa sortie. J’ai gardé un excellent souvenir de la phase qui a précédée la sortie du film. L’engouement en voyant les premiers teaser, les affiches promo. Je l’ai vécu cette sortie. Puis vint la date fatidique. 11ans d’attente pour se film qui était sans cesse repoussé voir même annulé mais ho grand miracle il a pu voir le jour. A l’age de 18 ans, je n’avais pas vraiment d’opinion objective et j’avais trouvé le film très bon. Dès années plus tard, en toute objectivité cette fois et en mettant de coté le fan groupie que je suis, je peux le dire, le film est très moyen et a surtout beaucoup de lacunes. On commence déjà par la volonté du réalisateur d’ auto parodier le personnage du Terminator. Nous avons frôlés la blasphémation Terminatoresque. Le Terminator qui arrive dans notre époque, nu et qui doit se trouver des vêtements. Il débarque dans le désert et parvient à trouver un bar pour y subtiliser des vêtements comme il avait l’habitude de faire. Vint alors le moment où il met les classiques lunettes de soleil mais, comme les vêtements qu’il porte sont ceux d’un stripteaseur, ce sont des lunettes étoilées qu’il porte alors. Fort heureusement il s’en débarrasse très vite. En une simple scène et en quelques secondes, le réalisateur a faillit ruiner un film. Pourquoi avoir osé cette scène ? Nous n’aurons jamais la réponse mais la suite est tout autant blessante envers les fans. On continue l’histoire et on s’aperçoit que le Terminator est devenu un robot obsolète « et ayant pour programme secondaire la psychologie de base » qui ne tient pas plus d’une minute au combat au corps à corps contre son nouvel ennemi. Schwarzy est au final le personnage qui ne change pas hormis les quelques méchancetés que le réalisateur a osé lui faire. Tant mieux nous n’attendions rien de plus mais l’auto parodie du personnage n’était pas nécessaire.
Changement coté casting
Du coté des acteurs et actrices, c’est là que ca pèche le plus. Il y a du bon mais il y aussi du très mauvais qui nui gravement au film en plus de reprendre quasiment le même scénario et les mêmes scènes de son prédécesseur. Si l’actrice Kristanna Loken « interprète du T-X » est terrifiante et encore plus puissante que l’était le T 1000 s’en sort plutôt bien « elle a en plus pris 15 kilos de muscles pour ce film » ce n’est pas le cas de Nick Stahl qui a la lourde tache de reprendre le rôle de John Connor tenu quelques années avant par Edward Furlong dont je ne me lasse pas non plus. L’acteur n’a pas les épaules pour incarner le futur leader de la résistance. Pire, Edward Furlong le surpasse du coté du charisme et du jeu d’acteur « et pourtant il y a un grand écart entre le jeune homme de 13 ans de Terminator 2 et celui d’une vingtaine d’années de ce nouvel opus ». L’acteur ose même reprendre les répliques cultes de celles dites par Furlong. Et ca ne colle pas. Notre personnage est faible, pas combattif pour un sous, son coté débrouillard a disparu et presque dépressif. Alors oui, son passé est tragique mais ca aurait du l’endurcir encore plus. Pourquoi en avoir fait un lâche suicidaire ? Claire Danes interprète la petite nouvelle qui a un rôle très important dans cette suite. Elle incarne Katerine Brewster, une jeune vétérinaire sur le point de se marier et qui n’imagine pas que son rôle dans la future guerre contre la machine sera très important. Elle ne sait pas non plus que son père Robert Brewster, militaire travaille sur le logiciel Skynet chargé de protéger notre planète. L’actrice en fait des tonnes. Cris, répliques stupides, caractère plus qu’exécrable, tête à claque « et pourtant j’aime beaucoup l’actrice ». Le personnage est agaçant au possible. Entre elle et Nick Stahl, c’est la totale. C’est là que l’absence de la présence de l’actrice Linda Hamilton « Sarah Connor » se fait ressentir. Reste notre bon vieux Schwarzy qui fait ce qu’on lui a demandé de faire : protéger nos deux personnages et combattre la T-X.
He’s back
Seul rescapé de la saga Terminator, son interprète principal et irremplaçable Arnold Schwarzenegger est de retour une troisième fois. Que dire ? Encore plus imposant que dans le deuxième Terminator et au mieux de sa forme. 58ans à l’époque quand même et toujours en forme. Aucuns trucages, pas de maquillage « sauf lorsqu’il est endommagé par les armes de la T-X » contrairement à se que pense ou disent certaines personnes. Peu nombreux sont les acteurs âgés et qui arrive malgré leur âge a avoir une forme aussi impressionnante « mise à part Sylvester Stallone dans les derniers Rocky et Rambo ». Des exercices en salle de musculation 6h par jour pendant 6 Mois pour notre ancien Gouverneur. D’ailleurs, Terminator 3 a été la dernière apparition de l’acteur avant qu’il ne commence ses deux mandats de gouverneur de Californie. L’acteur fait ce qu’on lui dit et n’en fait pas des caisses mais malheureusement cette envie stupide du réalisateur d’avoir voulu plus ou moins parodier notre personnage n’est pas très plaisante. Autant certains gags passent, autant d’autres ne passent pas du tout. Il est loin le temps du premier Terminator. Heureusement l’acteur arrive à garder son sérieux et la pseudo parodie de son personnage n’est présente qu’en début de film. Nous retrouvons après notre bon vieux Terminator adepte du maniement d’armes à feu et de l’esquintage de véhicules. N’oublions pas le retour de la célèbre réplique « I’ll be back » et marque de fabrique de Schwarzy.
Des effets spéciaux qui ont bien évolués
Là où le film se débrouille brillamment, c’est en ce qui concerne les scènes d’action incroyables qui écrasent largement tout ce qui a été vu. Quand un Terminator débarque à Los Angeles, il a beaucoup de casse. Les effets digitaux atteignent la perfection et si le TX n’est pas aussi révolutionnaire et intimidant que ne l’était le T1000, les T1 armés de miniguns et la course poursuite entre le Terminator à moto et la T-X en camion-grue de 200 tonnes dégommant tout sur son passage valent vraiment le détour. Quant au combat entre le Terminator et la T-X, que dire de cette scène. Incroyable, bourrin, violent. C’est en regardant le making off que j’ai pu constater que les effets spéciaux pour cette scène étaient magnifiques. Plus détaillé tu meurs. Ce n’est pas les seules scènes spectaculaires que vous pourrez voir. Terminator oblige, ca explose de partout s’en se soucier des dégâts des villes. L’addition doit être très salée à la fin de la journée. Du coté du maquillage, on a fait de grands progrès. Entre la reconstitution de la T-X qui subit encore plus de dégâts que le T1000 ou bien le Terminator qui fini pratiquement sans tissus humains à la fin du film, les heures de maquillages ont été laborieux mais au final du plus bel effet. Nous avons aussi droit en début de film à un petit passage de la guerre contre les machines. Scène pas assez exploitée mais évoluée en termes d’effets spéciaux.
Pas assez d’émotion
L’humour, qui était un des éléments que j’avais adoré dans Terminator 2, a été renforcé. C’est aussi bon que mauvais pour le film. Ce qui faisait le charme des Terminator c’était le coté tragique et sérieux de l’histoire. Mettez trop d’humour et le film perd toute crédibilité. C’est drôle, c’est un fait mais trop d’humour tue l’humour. La musique est très bonne mais bien moins intense que l’était celle des deux premiers. Nous avons le droit quand même à des répliques savoureuses (« Parle à ma main, ou relax ») et des tas de clins d’œil au précédent film. Terminator 3, lorgne plus vers l’hommage plutôt qu’à une vraie suite de Terminator 2. Un autre point positif c’est la réussite du réalisateur à faire dans l’originalité du coté de la fin du film. Une fin en apothéose et une absence de happy end. Surprenant. Un très bon point pour le film. Autre faute impardonnable, l’absence de sentiments du Terminator vis à vis de John Connor. Voir même absence de sentiments dans le film. C’est froid. Comment les personnages peuvent-ils rester plus ou moins de marbre devant la tragédie à laquelle ils font face ? Seul le personnage de Katerine Brewster semble ressentir les choses. Le réalisateur ne s’y est pas attardé et c’est un gros point négatif. C’était ce que j’avais aimé dans Terminator 2 et ce qui faisait que ce film était bien plus profond que le film d’action fantastique de base. Le Terminator était une machine à tuer programmée juste pour protéger John. Petit à petit la machine commençait à apprendre à aimer créant l’image du père parfait toujours là pour protéger son fils. Dans cette suite, tout a été jeté aux oubliettes. J’aurai aimé que se soit développé dans le film même si le Terminator de cet épisode est un nouveau modèle.
Conclusion
Pour conclure, Terminator 3 Le soulèvement des machines est un peu ce qu’a été le film Superman Returns : un hommage à ces prédécesseurs. On reprend plus ou moins les mêmes codes que les films précédents, on les parodie pour certains, on reprend le même style de scènes d’action en y ajoutant sa petite touche perso et on laisse le spectateur admirer le travail. Oui mais non. Le spectateur aime retrouver les personnages mais aime aussi voir de la nouveauté. L’intrigue du film est pratiquement la même que celle du deuxième et on a le sentiment d’avoir été trompé. Oui il y a des petites nouveautés, oui les effets spéciaux sont fabuleux et les scènes spectaculaires, oui c’est un plaisir de retrouver le Terminator mais est-ce suffisant ? Reste la fin du film qui est effectivement grandiose, et fait même froid dans le dos. Pas vraiment une réelle suite et surtout pas vraiment utile à la saga. Pour les plus curieux et surtout les gamers, une version rallongée du film existe sous forme de jeu « Terminator 3 : The Rédemption » où nous voguons du futur au passé avec des affrontements dantesque. La guerre contre les machines est bien présente et notre Schwarzy en Terminator affrontant d’autres Terminator et aidant la résistance aussi. Pourquoi ne pas avoir repris tout ca dans la version ciné ? Après avoir vu le film, on est en droit de se demander si un jour, la réalité ne dépassera pas la fiction. L’humanité détruite par les armes qu’elle a créé et qui était sensées les protéger.