Synopsis

Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire

 

Une avant première c’est toujours un moment de partage unique pour moi. Un moment ou je vais pouvoir vraiment me rendre compte de l’importance du projet pour les acteurs et le réalisateur, avoir des anecdotes inédites et rencontrer des gens pour qui j’ai énormément d’admiration. Je prépare toujours un dossier en avance, ou je parle de mon amour pour le cinéma depuis toujours, des scénarios que j’écris, de mon envie de faire partie moi aussi de cette grande famille du cinéma et de peut être un jour les revoir si un de mes tournages ou s’ils m’appellent sur l’un des leurs. Se fut le cas avec mes rencontres avec Dany Boon, José Garcia, le Palmashow, l’équipe de Babysitting, Alain Chabat.. Des rencontres que je ne suis pas prêt d’oublier.

J’ai toujours eu un profond respect pour l’acteur réalisateur Albert Dupontel car je trouve que c’est un acteur qui a une patte, un univers et qui s’y tient. Il se fait rare et quand il est en scène, le rôle est toujours parfait pour lui. Je m’étais personnellement régalé en le voyant incarner dans Le bruit des glaçons, le cancer de Jean Dujardin. Le duo était exceptionnel et si je devais retenir un rôle de lui jusqu’ici pour moi se serait celui ci. En tant que réalisateur Albert Dupontel a réalisé Bernie, Le créateur, Président, 9 mois ferme, Enfermés dehors.. Des films qui sont provocateurs et totalement décalés. Il ose, pour moi ça compte beaucoup et ça mérite le respect. Tous ses films ont beau avoir un univers très particulier, ils restent profondément humains. En tant qu’acteur sur d’autres films je vous dirai simplement de voir Deux jours à tuer pour vous rendre compte que le comédien est absolument incroyable. Un acteur rare, exigeant, qui aime les rôles torturés et complexes. Vous pouvez également voir sa première reconnaissance du métier dans Un héros très discret, puis par la suite dans des films comme Le convoyeur, Un long dimanche de fiançailles, Fauteuil d’orchestre, Le grand soir.. Alors que vaut ce Au revoir là haut ?.

Avant de commencer à dire quoi que ce soit j’aimerai remercier ma directrice pour m’avoir parlé du livre j’aurai vu l’adaptation sans connaître le roman autrement et j’aurai loupé quelque chose car j’incite vraiment à mon tour, tous ceux que le film pourrait intéresser et d’autres à lire Au revoir là haut qui est magnifiquement écrit par Pierre Lemaître et se lit sans aucune difficulté, c’est bien le contraire on le dévore très rapidement.

On ne va pas se mentir j’ai énormément aimé ce film mais il n’égale à aucun moment la subtilité de l’écrivain. Ayant fini le livre à peine quelques heures avant de voir le film, j’avais donc une idée bien précise de ce que j’espérais soit le film. En cela, que la lecture du livre soit si fraîche a peut être était un défaut pour moi car je n’ai pas pu prendre le recul nécessaire pour apprécier les modifications faîtes. L’acteur réalisateur nous a dit que l’écriture du scénario lui avait prit tout au moins 3 semaines alors que pour ses films plus personnels il fallait plus d’un an d’écriture pour être satisfait. Il n’a eu qu’à prendre dans le roman ce qui lui paraissait essentiel et ce qu’il pensait pouvoir se passer. Le film dure 1h50 mais pour vous expliquer assez rapidement, des événements qui viennent à arriver à la 300 ème pages du livre arrive au bout de 20 minutes dans le film. Il se passe énormément de choses et le réalisateur n’a pas le temps de s’attarder, on sent à l’écriture du scénario qu’il est allé à l’essentiel. C’est le cas de bien des livres on ne peut pas les respecter à la lettre. Albert Dupontel avait envie de parler de cette histoire car elle reflète notre époque. Le salaud de l’histoire qui exploite les honnêtes gens lui fait penser à nos politiques d’aujourd’hui. Et son personnage c’est lui, c’est nous. Ceux qui en pâtissent.

Dans le livre le personnage joué par l’un de mes acteurs fétiches français Laurent Laffite est une pourriture sans nom appelé le Lieutenant Pradelle, un homme qui peuple les cauchemars de nos héros principaux, omniprésent. Imbu de sa personne, l’homme aime paraître distinguer et veut retrouver un nom, il se fou pas mal de la morale. Dans le livre il est mon personnage préféré. L’écriture est telle qu’on aime le détester autant que l’aimer. L’humour noir du livre ajoute beaucoup de charme au personnage. Dans le film l’acteur y est saisissant, le réalisateur allant expliquer que tous les matins il cirait ses chaussures, soignait au millimètre ses cheveux et sa moustache prenant un réel plaisir à camper un tel ordure. Malheureusement toutes les facettes de la personnalité de Pradelle ne sont pas mis en avant dans le film, il est beaucoup plus direct. L’humour beaucoup moins présent mais une fois  encore et ça vaudra pour tout, si on voit l’adaptation sans lire le livre on appréciera pleinement ce que l’on vivra à l’écran. Je n’ai pas trouvé de photos des actrices donc mention spéciale à elles, qui sont très impliquées je parle de Mélanie Thierry ( A perfect day)et de Emilie Dequenne (Mobius).

Le casting est excellent il faut le souligner mais j’ai trouvé l’incarnation de Niel Arrestrup en le père Péricourt remarquable, Celui qui m’a vraiment le plus marqué pour ma part, bien que sa relation avec son fils n’est pas été assez exploité pour faire monter pleinement l’émotion toujours en comparant l’adaptation au livre. Sinon on comprend très bien qu’ils ont eu des différents qui ne s’effaceront jamais.

Ma grande surprise réside dans son final totalement différent du livre et que j’ai pour ma part préféré pour nos héros, la fin de Pradelle étant pour moi plus discutable, bien qu’ayant beaucoup de sens. Oui j’aime beaucoup ce final c’est vrai. La réalisation est soignée, magnifique, les plans séquences pendant les scènes de guerre sont extrêmement bien travaillés et amplifient les conditions de vie, l’horreur de la guerre. La photographie est belle, tout est parfaitement bien retransmit et les masques dont le dernier, s’avère magnifique. Pour conclure Albert Dupontel décide de donner sa vision de cette histoire, franc et honnête il se permet même de finir de la façon qu’il considère la plus belle, le traitement des personnages trouvent moins d’ampleur dans cette version que dans le livre ou ils nous surprennent sans cesse mais qu’importe, le film est très bon, Il faudrait que je le revois à sa sortie pour pleinement savourer le moment. Il sort en Octobre je vous invite vraiment à le découvrir.

 

 

 

 


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Une passion depuis tout petit, qui a grandi avec les films de De Funès et Bourvil que ma grand-mère me faisait découvrir. J’ai toujours aimé cet univers... Leonardo Dicaprio ou Tom Hanks ont contribué à me faire rêver année après année. J’ai écrit au lycée un court-métrage dans le cadre de l'option "audio-visuel", puis on s’est attelé à le réaliser. Je suis passé par la caméra - devant ou derrière, du casque-son à la perche. Toutes les étapes étaient plaisantes à faire et cela a confirmé que je voulais continuer dans cet univers car c’est le mien tout simplement, c’est la ou je me sens bien. Le futur je ne le vois que dans le cinéma. J’ai toujours voulu être acteur, quand je vois un film, il y a toujours un rôle ou je me dis : "tiens, j’aurais aimé être ce personnage !" Ce sont bizarrement rarement les 1er rôles que je trouve les plus intéressants. J’ai écris un scénario pour un jour, si je perce, pouvoir le réaliser... après avoir passé quelques années à apprendre avant bien évidement ! J'ai tourné dans un court métrage du réalisateur Florian Hessique qui avait pour titre "je ne dirai plus jamais je t'aime" dont la photo est d'ailleurs tirée. J'ai figuré dans la web série"Germains germaines" dont les réalisateurs sont maintenant des amis... Et je suis preneur de tous projets ! Le cinéma, il n’y a pas une journée sans que j’en parle ; ça fait tout simplement partie de moi ! une citation de Marin Scorcese m'aide à avancer chaque jour "Je faisais mon chemin mais le cinéma était une obsession".

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