Résumé du film
Dans un futur proche, la police est devenue presque entièrement robotisée afin d’éradiquer l’épidémie de délinquances et de criminalités. Deon, l’inventeur de ses robots « les scouts », travaille en parallèle sur un nouveau projet : celui de donner une conscience à l’un d’eux. C’est alors qu’un robot défectueux est reprogrammé et utlisé par Deon. La reprogrammation est un succès mais Deon et son robot « Chappie » sont capturés par des gangsters qui veulent faire de Chappie une arme qui leur permettra d’être riches. Mais Chappie qui devient le premier robot à penser et ressentir les choses, est comme un bébé en phase d’apprentissage. Entre son créateur qui veut le ramener avec lui, les gangsters devenus ses parents adoptifs qui ont une influence négative sur lui et les forces de l’ordre qui le considère comme un danger pour l’humanité, Chappie va se battre pour exister.
Infos sur le film
Réalisé par Neill Blomkamp
Avec Sharlto Copley, Hugh Jackman, Dev Patel, Yo-Landi Visser
Genre: Science fiction, Fantastique, Action
Nationalité: Américain, Mexicain
Durée du film: 1h55 environ
Attention, certains propos, scènes ou images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Anecdotes :
-Chappie est né d’un court métrage intitulé Tetra Vaal et créé en 2003. Court métrage déjà réalisé par Neill Blomkamp qui nous contait l’histoire d’un robot policier en Afrique du Sud. Le film reprendra donc les bases et l’idée de base à savoir « la machine qui ressent des émotions ». Pour les curieux, voici la vidéo :
-Chappie est le nom d’une célèbre marque de chewing gum qui existe en Afrique du Sud.
-Le tournage n’a pas été de tout repos pour l’équipe du film en raison du comportement ingérable « Ninja et Yolandi Visser » des deux membres du groupe Die Antwoord. Ce groupe de musique trash et dérangeant fut vivre un véritable enfer à l’équipe du film pendant le tournage. Faisant des demandes extravagantes, un comportement déplacé de la part du chanteur Ninja qui faisait des avances aux femmes de l’équipe du film, refusant de manger à la cantine avec l’équipe de tournage. Un comportement tellement déplaisant que le réalisateur décida de réécrire son script afin de raccourcir les jours de tournage du groupe de chanteurs.
Chappie, le robot qui avait des émotions
Un robot peut il apprendre à aimer ? Un robot peut-il ressentir des émotions ? Des questions auxquelles ont répondu bon nombres de films « Terminator 2, Wall-e, Short circuit, Robocop, L’homme bicentenaire, I robot ». Le tout avec une approche différente pour chaque film. Réalisé par Neill Blomkamp « Discrit 9, Elysium », Chappie tente lui aussi une nouvelle approche. Et si finalement, les robots pouvaient être plus humains que nous ? Sujet qui mérite réflexion. Avant d’allé voir le film, il faut avant tout prendre le film comme il est : un conte de fée dans le monde cruel et hostile de l’humanité.
Je suis Chappie
Nous sommes dans la ville de Johannesburg, ville de prédilection du réalisateur. Dans un futur proche, la police a trouvée la solution pour baisser le taux élevé de criminalité en créant des robots policiers qui seront leur auxiliaire. Le créateur et génie des robots, Deon veut pousser son génie encore plus loin en comptant créer un robot capable de ressentir les émotions humaines. C’est alors qu’il s’empare d’un robot défectueux. Mais au moment où il l’emmène chez lui, il est kidnappé par une bande de gangster qui veut se servir de son intelligence et de son robot pour en faire une arme surpuissante qui leur fera gagner de l’argent. Au lieu d’être élevé par des hommes bons, notre robot qui ressent maintenant les choses va devoir choisir et dissocier le bien du mal en étant éduqué par des gangsters. Fort heureusement, dans cette bande, il y a Yo-Landi « la chanteuse du groupe Die Antwoord » qui accorde une grande importance au robot. Elle devient dès le début, sa mère adoptive. Une complicité mère/ fils s’installe entre Yo-Landi et Chappie. Chappie n’est au début qu’au stade du bébé qui ne sait pas encore prononcer un mot, mais, il assimile tout très vite. Cette partie d’apprentissage est l’une des parties les plus intéressante et touchante du film. Ca respire la sincérité, c’est adorable, c’est émouvant mais surtout très drôle « Chappie regardant par exemple un épisode du dessin animé les Maitres de l’univers et se mettant à imiter le héros qui brandit son épée ». Mais rode aussi Ninja, le chef de la bande et petit ami de Yo-Landi qui veut à tout prix faire de Chappie une arme de guerre lui permettant de faire des casses et gagner suffisamment d’argent pour rembourser les dettes qu’il doit au chef d’une bande rivale. Nous avons aussi Deon qui a « le droit de visite » et qui vient régulièrement voir Chappie pour continuer l’apprentissage du robot et lui apprendre ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Chappie, va être très tourmenté. Saura t-il faire le bon choix ?
Les personnages du film
Hugh Jackman « avec une superbe coupe du mulet qui ferait pâlir MacGyver » change de registre et joue cette fois le grand méchant du film : Vincent, un ancien militaire travaillant dans la société de robot Tetravaal. Vincent n’est pas ce que l’on peut appeler un tendre et va très vite voir Chappie comme une menace. Il fera tout pour le retrouver et le détruire. En parallèle, il voulait récupérer la puce du robot afin de mettre en service un autre robot plus imposant et véritable machine de guerre. Un homme qui ne raisonne mais pas, qui est plutôt dans l’émotion présente. L’actrice Sigourney Weaver incarne quand à elle la PDG de la société de robot Tetravaal. Une femme sans cœur et qui voit d’un œil ignorant le nouveau projet de Deon. Du coté des gangsters, ils sont sales, affreux, violents, cruels mais certains ont une part bonne qui sera montrée petit à petit. Du coté de l’ambiance, nous sommes dans les quartiers défavorisés de la ville de Johannesburg. Là où la violence et la pauvreté sont omniprésentes. Dev Patel « Slumdog millionaire » incarne Deon, l’inventeur des robots policier et celui qui donnera une conscience à Chappie. Malgré son coté d’homme bon, le coté savant fou se prenant pour dieu est assez désagréable même s’il est voulu. Il ne se soucie pas vraiment de Chappie mais plus de SON invention. Yolandi Visser « chanteuse du groupe Die Antwoord » incarne Yo-Landi la mère adoptive de Chappie mais aussi fiancée de Ninja. Une femme très intelligente qui va très vite faire de Chappie son fils qu’elle protègera au péril de sa vie. Ninja « chanteur lui aussi du groupe Die Antwoord » incarne le leader de cette bande de gangster. Egoïste, violent, ne pensant qu’à sa survie, le personnage pourrait lentement mais surement se montrer bon. Que serait une bande de gangster sans son latino de service ? L’acteur Jose Pable Cantillo « qui a fait une apparition dans la série Walking Dead » incarne Yankie. Un adepte du franc et « tonton » parlé qui apprendra à « son neveu » Chappie à bouger et parler comme une vraie racaille. Un homme qui joue le dur à cuire mais qui montrera une autre facette de sa personnalité.
Petit deviendra grand
Chappie est au début comme un enfant de 5 ans. Il aime dessiner, écouter son histoire préférée racontée par sa maman et apprendre. C’est aussi un être très naïf et qui a beaucoup de mal à savoir ce qui est bon ou mauvais. Pourtant, il apprend vite et on remarque déjà une chose lorsqu’on le voit lors d’une scène apprendre à manier des armes à feu avec son père adoptif : il refuse d’assassiner qui que ce soit. Réussite aussi du coté des dialogues qui nous montrent toute la naïveté d’un enfant « Pourquoi les messieurs ont continués de me jeter des pierres alors que je leur avais dis arrêtez s’il vous plait ? ». Chappie nous offre aussi beaucoup de scènes amusantes comme lorsqu’il apprend à parler en verlan ou en prenant des postures de racaille. Il devient petit à petit un vrai robot des cités mais sa bonté est toujours présente. Les robots n’ayant une espérance de vie que de cinq jours avant que leurs batteries s’éteignent, on se pose la question de savoir si le créateur de Chappie parviendra à trouver une alternative pour empêcher cela. Car oui, Chappie découvre que tout être meurt. Le robot, déjà très apeuré en découvrant le monde dans lequel il vit, fera tout pour trouver lui aussi une solution pour que sa conscience ne disparaisse pas. Avec tout cela, nous sommes face à un film rappelant le poétique Wall-e ou bien encore Short Circuit.
Film bien exploité mais à la fin décevante
J’ai toujours été très friand des films sur la robotique. Autant dire que j’accordais une attention très particulière à Chappie de par son histoire mais aussi par son excellent réalisateur qui après l’excellent District 9, m’avait laissé un peu sur ma faim en allant voir Elysium. Bien que le film soit une vraie réussite tant sur le plan visuel que de la prouesse en motion capture de l’acteur Sharlto Copley à incarner le robot Chappie « Andy Serkis n’a qu’à bien se tenir », Chappie m’a laissé un gout amer et déprimant comme je l’avais déjà ressenti pour le très bon Transcendance avec Johnny Depp. Chappie se veut être réfléchi, philosophique et un brin moralisateur. Comment rester malgré tout de marbre devant se robot aussi innocent qu’un enfant « au début », naïf, attachant, drôle, émouvant ? Orienté action mais avec les sentiments en plus, les scènes sont dynamiques et d’autres plus posées. Reste la dernière partie du film qui tombe pendant quelques minutes dans l’action très sanglante. La mise en scène est soignée, le jeu d’acteur est bon, le design des robots et surtout leur gestuelle paraissent tellement réels qu’il est difficile de se demander ce qui est truqué et ce qui ne l’ai pas. Du coté de la musique du film c’est encore le compositeur Hans Zimmer qui est aux commandes en nous offrant cette fois-ci une musique électronique et dynamique. Mais, le spécialiste de l’émotion nous offrira aussi des musiques dramatiques et intenses. Le film exploite son sujet comme il faut mais quelques éléments auraient mérités que l’on s’y attarde plus. La faute à un film un peu trop court pour un sujet pareil« 1h55 ». Je n’ai pas trop aimé cette idée de faire des racailles, les héros du film. L’idée de retourner encore le film en Afrique du Sud commence à la longue à lasser « Disctrict 9 et Elysium étaient déjà tournés là bas ». Autant dire qu’on a fait très vite le tour du pays. On a aussi cette sensation par moment de tourner en rond. Et, il y a cette fin. Certains aimeront l’idée, d’autres comme moi détesterons. Le genre de fin qui ne plaira pas à tout le monde. Il y a une excellente réflexion sur l’intelligence artificielle qui mérite toute notre attention. Les robots pourront-ils un jour éprouver des sentiments ?