affiche knockRésumé du film

Evan Webber est un architecte vivant avec sa famille dans un quartier résidentiel. Heureux père, heureux mari, il mène une vie confortable. Ses enfants et sa femme partant à la plage pour le weekend, Evan se retrouve seul chez lui. Un soir de plein orage, alors qu’il travaillait sur un de ses nouveaux projets, on frappe à la porte. Deux jeunes femmes jeunes et sexy se présentent prétextant avoir perdu leur chemin pour aller à une fête. Par générosité, Evan accepte de leur venir en aide. Mais petit à petit, les jeunes femmes vont s’imposer, l’aguicher, tenter de le pousser à la faute et lui faire vivre un véritable enfer.

Infos sur le film

Réalisé par Eli Roth
Avec Keanu Reeves, Ana De Armas, Lorenza Izzo
Genre : Thriller
Nationalité : Américain
Durée du film : 1h40 environ
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Les premières minutes
knock femme
Evan « Keanu Reeves » et Karen  » Ignacia Allamand » , couple rêvé, aussi parfait que leur maison.

Notre film débute sur un plan du panneau d’Hollywood puis, la caméra parcourt en hauteur un quartier résidentiel très chic le tout sur une musique à la fois intrigante et mystérieuse. Nous arrivons ensuite dans une immense maison et entrons à l’intérieur grâce à la caméra. Il ne semble pas y avoir de personnes mais nous visitons quand même son intérieur. Tout parfaitement à sa place, des sculptures abondent dans la maison, tout comme de nombreuses photos des propriétaires de la maison qui occupent les murs. Sur ces photos, nous voyons cette famille heureuse, épanouie, la joie se lie sur le visage de chacun. Le réalisateur met d’ailleurs une forte accentuation sur ça car, par la suite, nous faisons enfin la connaissance de cette famille modèle. Evan, le père (interprété par Keanu Reeves), sa femme Karen (interprété par Ignacia Allamand que vous verrez très prochainement dans un autre projet d’Eli Roth, The Green Inferno). Couple rêvé, aussi parfait que leur maison qui aimerait avoir leur petit moment d’intimité mais, fête des pères oblige, les enfants ne tardent pas à faire irruption dans la chambre. Même si Evan ne manque pas d’être quelque peu frustré, on le voit très proche de ses enfants avec qu’il enchaine grimaces et autres petits jeux. Cette famille est heureuse. Cette scène, bien qu’un peu cliché de la famille américaine de rêve, est le moment le plus joyeux et mignon de notre film. Profitez bien de cette scène agréable et paisible, vous ne reverrez pas Keanu Reeves sourire de sitôt. Après ce petit passage, Karen et ses enfants doivent partir en weekend à la plage. Parce qu’il a eu un petit accident à l’épaule et qu’il doit absolument terminer son projet, Evan, lui, reste seul avec son chien (Monkey, un petit bouledogue adorable).

knock porte
Au premier abord, on a envie de dire: Pas si menaçantes que ça. Attendez la suite.

Le soir même, Evan travaille dans son bureau sur ses plans, musique rock à fond. Dehors, le ciel dégagé a laissé place à une forte pluie et l’orage, qui gronde. Il est 2heures du matin, on frappe à la porte. C’est à ce moment que le sous titres vu sur l’affiche du film « Surtout, n’ouvrez pas la porte » prend tout son sens. Evan ouvre la porte. Devant lui, deux jeunes femmes, trempées, qui désirent se rendre à une soirée mais se sont trompées d’adresse. Evan, généreux, les faits entrés et leur proposent son aide. Au fur et à mesure, les deux jeunes femmes, gênées, prennent rapidement leur aise dans la maison et ne manquent pas de charmer et séduire leur hôte qui résiste. Elles le pousse à bout afin qu’il fasse une faute, elles le forcent. C’est alors qu’Evan, presque violé, se laisse faire. A partir de là, il vivra un véritable enfer.

Après ça, deux choix s’offrent à vous :

Choix numéro 1 : Vous pouvez quitter la salle et reprendre une activité normale.

Ou choix numéro 2 : Continuer la projection à vos risques et périls.

Comme vous avez déboursé une certaine somme et que vous n’avez vu que trente minutes de film, je peux comprendre votre envie et votre curiosité de voir la suite. Le choix numéro 1 concerne ceux qui, comme moi, ont la carte illimitée. Pour les autres, je vous aurais prévenu.

Le saviez-vous ?

-Knock Knock est le remake du film Death game ou The Seducers, sortit en 1977, réalisé par Peter S. Traynor « qui travaillera aussi sur le remake en tant que producteur exécutif » et nous racontant l’histoire d’un père de famille et homme d’affaires dont la famille est absente le jour de son anniversaire. L’homme va malencontreusement inviter deux jeunes femmes qui vont s’avérer aussi séduisantes que cruelles.

-Knock Knock marque le retour à la réalisation d’Eli Roth que l’on n’avait pas vu depuis Hostel 2 sortit en 2007.

– Pour ce film, Eli Roth c’est inspiré des films d’Alfred Hitchcock et de David Lynch.
– Le réalisateur est un habitué des films violents et gore. Pour Knock Knock, il décide d’évoluer. Plus de sang, plus de violence physique mais plutôt de la violence psychologique. Knock Knock se tourne vers le thriller psychologique et érotique. Dans la lignée du film Basic Instinct avec Sharon Stone et Michael Douglas.

– Le réalisateur a toujours été fasciné par cette thématique : le désir de l’être humain à vouloir quitter son environnement sécurisé pour affronter les dangers de l’extérieur ( Hostel par exemple ). Pour Knock Knock, il inverse la tendance. Et si le danger frappait à votre porte et s’invitait dans votre environnement familier ? Et si tout ce que vous aviez mis longtemps à construire et fortifié se mettait à s’écrouler ? Et si l’espace le plus sur où vous vous sentiez en sécurité devenait le lieu le plus dangereux ? Questions qui amèneront des réponses dans ce long métrage qui vous montrera qu’une fois qu’on décide d’ouvrir sans le savoir la boite de pandore, des conséquences terribles peuvent arriver.

Une vraie torture psychologique
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On apprivoise la future victime, on l’aguiche, on tient des propos élogieux à son égard, on essaye d’en apprendre plus sur lui, on s’intéresse à sa vie, on rit, on a des gestes tendres. En gros, on essaye de crever l’abcès.

Un début de film très calme, une ambiance agréable. La suite, elle, le sera beaucoup moins. Ceux qui ont tendance à être vite sur les nerfs, comme dirait Gandalf : fuyez pauvres fous ! L’atmosphère, l’ambiance de notre film s’assombrit. J’en rassure certaines et certains, non, le film n’est pas sanglant et violent. Une autre forme de torture vous sera montrée : la torture psychologique. Torture qui sera poussée jusqu’au bout et qui risque, pour certaines personnes sensibles de provoquer en elles de l’anxiété, de la colère, un sentiment d’injustice. Knock Knock ne fait pas peur : il énerve. Nous retrouvons donc ces deux jeunes femmes, prétextant avoir perdues leur chemin pour aller à une fête « déjà à l’intonation qu’elles prennent pour le dire, on sent le mensonge à plein nez » et demandant de l’aide à cet homme, qui voulait simplement les aider. Deux jeunes filles juvéniles, timides qui vont très rapidement, montrer un tout autre visage. Ça commence avec les gestes, ce jeu de séduction, ça continue avec des sous entendus sexuels, de l’humour pour décoincer leur hôte qui résiste, essaye tant bien que mal de leur montrer qu’il est fidèle à sa femme. On le sent très vite : elles veulent le piéger avec ce ( moment d’égarement ) pour faire de lui se qu’elles veulent. Le jeu de Keanu Reeves est d’ailleurs excellent. Un homme qui perd ses moyens, tente de résister en se mettant à l’ opposer de ses jeunes femmes qui le séduisent. A force de le pousser, de se mettre carrément nues devant lui en s’engouffrant dans des endroits intimes du personnage, Evan cède à cette pulsion que tout homme peut avoir à force d’être un peu trop asticoté. Ce ne sera là que les prémices d’une torture pour notre protagoniste. Le lendemain, Evan se sent très mal, a honte de ce qu’il a fait et pense surtout à sa famille. Mais il est déjà trop tard. Les deux jeunes femmes ont bien pris leurs aises dans la maison et se servent de la faute d’Evan pour lui faire vivre le pire enfer qu’un père de famille voir un homme peut avoir. Le pire c’est que cette situation peut arriver à n’importe qui. Tout être humain qui se respecte ne saurait refuser l’aide d’une personne qui est en détresse. Mais que ce passe t-il quand cette personne a de mauvaises intentions ?

Un film qui n’a aucun sens
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Les « petits anges » deviennent de vrais démons mais on l’avait vu venir à des kilomètres. Sauf notre héros un peu à la ramasse pour le coup.

Dans le film, Evan est pointé du doigt par ses deux jeunes filles. A leurs yeux, c’est un monstre. Un monstre qu’il faut punir pour ses actes. On pourrait voir en Evan la même chose qu’elles. Et pourtant, la manière dont la chose est arrivée de fait que placer plutôt notre personnage dans le rôle de la victime. Se faire autant « allumer » par deux femmes qui en viennent à presque violer notre personnage. Comment pouvait-il se défendre autrement qu’en cédant ? Et qu’elle est cette stupide morale ? Parce qu’on a trompé sa femme, on doit être non seulement puni mais punir en même temps tout le reste de la famille ? Je ne cautionne pas l’infidélité mais là, notre homme a été forcé, poussé jusqu’à ses limites pendant plusieurs minutes. Nous sommes des êtres humains, nous avons des pulsions, des moments où notre corps est incontrôlable. Cela aurait pu arriver à n’importe qui, même le plus fidèle de tous. A partir de là, ce film n’a aucun sens, une morale faussée. Quand on en vient à faire fuir certains spectateurs de la salle, on comprend rapidement pourquoi. Je ne parlerais même pas de ce spectateur totalement hilare pendant la moitié du film et qui prenait presque du plaisir à voir ce père de famille voir sa vie tomber en morceaux. N’étant pas du genre à juger le film pour seulement quelques éléments, je suis resté jusqu’à la fin. C’est à ce moment là que je ne me rendais pas compte de l’erreur que j’avais commise. La suite de l’intrigue allait s’engouffrer dans quelque chose de tellement injuste, tellement sadique, tellement malsain, tordu, vulgaire, qu’elle provoquait en moi un sentiment de malaise que je n’avais jamais ressentis aussi fortement. Si notre personnage principal ne c’était pas si rapidement remis en question, je n’aurai eu aucune empathie pour lui mais là, c’est tout le contraire. Avec des films pareils, il ne faut pas s’étonner de voir notre monde qui ne sait plus dissocier le bien du mal. J’estime que l’on voit suffisamment d’horreur dans ce monde pour en plus payer pour voir un film qui nous montre un homme innocent être torturé aussi violemment. Par contre, nous montrer et surtout nous alarmer sur les réseaux sociaux et internet qui peuvent détruire votre vie en seulement quelques secondes peut surement bouger un peu les choses et faire prendre conscience aux gens du danger auquel ils sont exposés.

En conclusion
kean
knock actricesEvan va passer la pire nuit de sa vie. Une vie détruite en l’espace de quelques heures. Après le film John Wick, qui voyait le personnage interprété par Keanu Reeves perdre sa femme et son chien, le voila dans Knock Knock, martyrisé par deux jeunes femmes. Sale temps pour notre acteur!

Une bande annonce furtive d’une durée d’une minute trente, rien de vraiment montré mais l’intrigue éveillait suffisamment la curiosité du spectateur pour lui donner l’envie d’ en savoir plus et attendre avec impatience la sortie du film. Il n’en fallait pas plus pour le faire tomber comme notre héros dans le piège. Certains qualifient se film de jouissif, d’autres de réussite. Tout ça ne fait qu’appuyer le fait que certaines personnes ne se rendent même plus compte que faire le mal n’a rien de fun. Ce que je ne peux nier, c’est la qualité du jeu des acteurs. Keanu Reeves est vraiment excellent dans son rôle d’homme qui voit son monde de rêve devenir un cauchemar et se faire martyriser. Pour nos deux autres protagonistes, les actrices Ana De Armas et Lorenza Izzo en jeune femme psychopathes et sadiques c’est aussi un excellent jeu auquel nous assistons. Détestables à souhait, elles remplient parfaitement leur rôle et arrivent à s’imprégner de leurs personnages très vite. Un climat malsain qui fait trembler et ce ne sera pas non plus la musique du film qui accentuera cette ambiance aussi mystérieuse qu’angoissante qui nous prouvera le contraire. Presque oser dire que l’adultère est un crime est un peu trop gros et à partir de ce constat, il sera très dur au spectateur d’avoir de la sympathie pour ce film et de lui accorder de la crédibilité. Un huit clos à ne pas recommander aux claustrophobes. Même si le sang ne gicle pas, Knock Knock n’est pas à recommander aux personnes sensibles. Pervers, malsain, vulgaire, sadique, à la limite de la pornographie « en plus soft quand même, Knock Knock n’est clairement pas le genre de film à voir au cinéma. Qu’est ce qui a bien pu passer par la tête à Keanu Reeves pour jouer dans un film pareil après sa renaissance dans l’excellent John Wick ?

https://www.youtube.com/watch?v=tknIHfLgvEY


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Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

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