Date de sortie : 16 octobre 2019 (1h 59min)
Réalisateur : Joachim Rønning
Acteurs principaux : Angelina Jolie, Elle Fanning, Harris Dickinson, Michelle Pfeiffer
Genre : Fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Geoff Zanelli

« Les histoires d’amour finissent toujours mal, Mocheté… »

Trois années après Alice de l’Autre Côté du Miroir, c’est au tour de Maléfique d’obtenir une suite avec un scénario cette fois-ci totalement nouveau. Alors que la princesse Aurore règne sur la Lande, le prince Philippe ressurgit afin de lui demander sa main, espérant ainsi unifier leurs deux royaumes. Si la Belle au Bois Dormant est toujours jouée par Elle Fanning (The Neon Demon, Les Proies), Brenton Thwaites laisse le rôle du prince à Harris Dickinson. Alors qu’un mariage est organisé au château du royaume de Philippe, Maléfique et Aurore sont amenés à rencontrer le bon roi John et la pernicieuse reine Ingrith, brillamment interprétée par Michelle Pfeiffer (Dark Shadows, Mother, Le Crime de l’Orient-Express). Comme la scène d’introduction le suggère, on découvre également que Maléfique fait partie d’un peuple de Fées Noires, qui vont rapidement de sentir menacées face aux humains qui avaient déjà décimées une partie de leurs semblables.

La belle-mère et la bru, une grande histoire d’amour.

Plus encore que le premier volet, Maléfique Le Pouvoir du Mal traite de l’ambition de conquête démesurée des hommes face aux peuples dits moins civilisés, avec la perduration de la légende comme quoi Maléfique est dangereuse malgré la bonté qui l’anime. La scène du repas a de quoi provoquer la malaise tellement la rigidité des traditions transparaît dans les manières et les paroles des personnages, sans parler des consignes données aux soldats par le général (« Le premier qui quitte son poste sera pendu. »). Angelina Jolie assure toujours en jouant une Maléfique qui marque une fois de plus le coup en assombrissant la séquence par sa magie et sa colère face aux provocations de la reine Ingrith, les effets spéciaux se montrant toujours aussi impressionnants. Les relations entre Aurore et celle qu’elle considère comme sa mère se complexifient tandis que la guerre est intérieurement déclarée entre les deux royaumes, la communication extérieure laissant croire aux fées que le mariage aura bien lieu.

« Vous êtes allée à l’encontre de votre nature avec une force admirable pour élever cette enfant. »
Une opposition déchirante entre les deux héroïnes.

La trahison de la reine Ingrith dévoile un arrière du décor somptueux avec un passage secret morbide à son image menant à un sous-sol où les soldats préparaient déjà les armes. L’idée de la réutilisation du maléfice par le fuseau est bonne mais sa mise en place aurait mérité une conséquence moins prévisible. L’ingénieure exécutrice Gerda, jouée par la brillante Jenn Murray (Dorothy, Les Animaux Fantastiques), est un personnage très réussi dans son comportement psychotique aussi bien à l’arbalète que lorsqu’elle joue de l’orgue avec une mise en scène tout aussi dérangeante. Le scénario orienté vers la guerre laisse place à des plans aériens efficaces et met très en avant le peuple des Fées Noires, notamment le leader Conall sous les traits de Chiwetel Ejiofor (American Gangster, Doctor Strange, Le Roi Lion), et le guerrier Borra interprété par Ed Skrein (Le Transporteur Héritage, Deadpool Alita Battle Angel), leur maquillage et leur jeu n’étant pas sans rappeler Le Dernier des Mohicans.

Bras droit de la reine, la psychotique Gerda symbolise fortement le cynisme de l’esprit guerrier du royaume.
« Vous avez passé des années à chérir un humain : il est temps de penser à votre peuple ! »

Très classique dans le fond, Maléfique Le Pouvoir du Mal est tout aussi réussi que son aîné grâce à des situations variées et à des décors fantastiques de toute beauté. Aurore est cette fois-ci bien plus mise en avant tandis que les antagonistes sont clairement identifiables pour un affrontement d’anthologie. Le serviteur Diaval y a également un rôle plus important, sa forme humaine lui permettant une courte séquence d’infiltration tandis que la magie n’opère plus. Le background des fées prend une nouvelle dimension avec ce peuple inattendu et la renaissance en Phénix prend tout son sens étant donné l’origine des pouvoirs de Maléfique. La réalisation de ce passage est d’ailleurs magnifique, entre la désintégration en cendres et la violence portée par la poudre rouge. Une belle suite qui fait honneur au genre du film fantastique !


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

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