13 Reasons Why saison 2

1 an après la très bonne surprise, qu’était la saison 1, 13 reasons Why nous reviens avec une 2ème saison. Si la 1ère saison, n’appelé par forcément à une suite, c’est avec une certaine curiosité que j’attendais cette 2ème saison.

13 reasons Why saison 2, se situe 5 mois après le suicide d’Hannah Baker. La famille Baker poursuit le lycée de Liberty en justice, tandis que Clay tente d’oublier Hannath. Cette 2ème saison est malheureusement, en dessous de sa grande sœur, mais sans être de mauvaise qualité. Bien au contraire.

Les intrigues qui y sont montrées, y sont vraiment intéressantes. Tout a tour, nous voyons les personnages venir témoigner. Toutes et tous, ont leurs mots à dire. En plus d’être captivants à regarder, ces témoignages nous permettent d’en apprendre un peu plus sur les différentes personnes qui sont amenées à témoigner.

L’une des grandes forces de la saison 1, était les thèmes abordés. On nous parle, toujours de la solitude, du harcèlement, du regret et du viol. Toujours de manière assez juste, mais très brute à la fois. La série, nous fait voir certains personnages sous un autre jour, on a vraiment l’impression de redécouvrir certains protagonistes, surtout Zach et Hannath.

Autre grande force de la saison précédente, c’était bien entendu son casting. Encore une fois, les acteurs et actrices sont vraiment très justes dans leur jeu. On retiendra surtout, Dylan Minnete (Clay), Justin Prentice (Bryce), Ross Butler (Zach), Katherine Langford (Hannah) et Miles Heize (Alex).

Cette 2ème saison, n’est pas avare en scènes fortes. En démontre cette fameuse scène du dernier épisode avant le bal. Elle est assez violente et crue, mais elle permet de nous attacher au personnage qui subit cette séquence, car jusqu’à ici, on ne s’était pas trop attaché à lui.

Alors bien sûr, tout n’est pas parfait. l‘intrigue met (beaucoup trop) de temps à démarrer, certains personnages sont vraiment sous exploités (on pense notamment à des personnages comme Ryan, Courtney, Andy Baker ou encore Scott Reed), la mise en scène n’est pas sensationnelle (même si les mouvements de caméra qui permettaient de changer de temporalité sont toujours aussi bien fait), la photographie somme toute classique. Mais dans son ensemble, cette 2ème saison est vraiment de qualité et il serait difficile de s’en passer.

Alors que la première saison s’est imposée comme le véritable phénomène Netflix de printemps 2017, nul besoin de préciser que sa suite se faisait attendre avec beaucoup d’incertitude mais surtout d’excitation. Excités – c’est le mot – nous fûmes face à cette narration s’immisçant subrepticement dans les dédales d’un passé-présent plus que jamais explicite et faisant grief à ceux qui l’ont construit, l’ont vécu et le vivent encore. Ces adolescents ne peuvent l’effacer ni matériellement, ni spirituellement et n’auront d’autre alternative que de s’interroger sur celui-ci avec amertume, langueur parfois, et constater sa funeste puissance, tout en essayant de le rendre moins obscur. Déjà poursuivie de quelques poncifs et travers habituels du « teenage artwork », la première saison avait néanmoins le mérite de susciter l’empathie des mélancolies effusives et de portraiturer l’adolescence dans sa pluridimensionnalité. C’est dans cet empressement mais aussi profonde durée symbiotique que nous avons appris à découvrir et suivre ces archétypes agréables et universellement proches qu’en sont les protagonistes.

La seconde saison marque symboliquement la lisière temporelle : il n’est plus question de revivre le passé par procuration, mais de vivre le présent empreint du passé. Il ne s’agit plus d’un passé-présent passif, mais d’un passé-présent actif où de nouvelles perspectives, certes parfois maussades, s’offrent aux personnages, desquels ils devront réagir, faire des choix : choisir ou non d’accepter ses séquelles, de les maximiser, de dépérir avec le passé ou de renaître à partir de celui-ci. Ce dilemme intérieur se retrouve matérialiser narrativement par des artefacts : un fantôme qui gangrène l’esprit de Clay, les reliques qui s’installent dans l’environnement de Mrs. Baker, les représentations collectées par témoignage… Néanmoins, au-delà de ces quelques satisfactions formelles, la saison déçoit par ses balbutiements répétés, la construction hasardeuse et redondante de ses personnages centraux, l’inanité de sa cinématographie. Nous retiendrons cinq personnages qui contrastent avec les autres : Justin, Zach, Mrs. Baker, Bryce et Tyler. Ce quintette concentre à lui-seul l’ensemble des modiques saillies intellectuelles de la saison : la saisie du rôle prégnant qu’occupent le déterminisme social et les fragmentations géoéconomies, celui du patriarcat et de ses conséquences sur le regard, mais aussi le problème de la responsabilité. À l’aune de Clay qui trouve son relief dans le passé-présent passif à l’écoute abrupte et solennelle du morceau de Lord Huron, la saison aurait gagné par l’activité d’un présent libéré de ses vanités passéistes.


 


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Bonjour je me présente, je m'appelle Valentin, je suis co-rédacteur en chef sur ce site. Je suis un fan de cinéma de SF et de films de super héros. Ces deux genres ont bercé mon enfance. Avec des longs-métrages tels que les Spiderman de Sam Raimi, les X-Men de Bryan Singer, les Matrix des Wachowski et les Retour vers le futur de Zemeciks. Avant, je ne prenais le cinéma que pour me divertir, mais depuis quelques années, je me rend compte qu'il peut nous divertir autant qu'il peut nous faire réfléchir. C'est pour cela, peu importe le type de film que je regarde, j'essaye de voir si le rélisateur veut nous dire quelque chose à nous spectateur.

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