ARTHUR LA GUERRE DES DEUX MONDES
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Réalisation : Luc Besson
Scénario : Luc Besson d’après une idée originale de Céline Garcia, d’après l’œuvre de Luc Besson
Photographie : Thierry Arbogast
Direction artistique : Patrice Garcia – Philippe Rouchier
Effets visuels : BUF Compagnie
Musique : Éric Serra
Décors : Hugues Tissandier
Costumes : Olivier Bériot
Production : Emmanuel Prévost, Luc Besson
Sociétés de production : EuropaCorp
Société de distribution : EuropaCorp Distribution
Durée : 100 minutes
Dates de sortie : 13 Octobre 2010
Distribution : Freddie Highmore : Arthur, Mia Farrow : Daisy, la grand-mère d’Arthur, Robert Stanton : Armand, le père d’Arthur, Penny Balfour : Rose, la mère d’Arthur, Ron Crawford : Archibald, le grand-père d’Arthur, Lee Delong : Mme Karman, Antony Hickling : Douglas, Jean Betote Njamba : Chef Bogos, Steve Routman : Dr. Stitch, David Gasman : le garagiste, Selena Gomez, Iggy Pop, Lou Reed, Jimmy Fallon
Maltazard a réussi à se hisser parmi les hommes. Son but est clair : former une armée de séides géants pour imposer son règne à l’univers.

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Seul Arthur semble en mesure de le contrer… à condition qu’il parvienne à regagner sa chambre et à reprendre sa taille habituelle ! Bloqué à l’état de Minimoy, il peut évidemment compter sur l’aide de Sélénia et Bétamèche, mais aussi – surprise ! – sur le soutien de Darkos, le propre fils de Maltazard, qui semble vouloir changer de camp.
A pied, à vélo, en voiture et en Harley Davidson, la petite troupe est prête à tout pour mener le combat final contre Maltazard. Allumez le feu !

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Les gamins ont moyennement apprécié la fin ouverte du deuxième volet des aventures d’Arthur, La revanche de Maltazard. Celle-ci annonçait clairement l’arrivée imminente d’un troisième opus, laissant en suspens l’action et les tensions dramatiques, tout en frustrant les fans de la série en écartant le personnage de la princesse Sélénia.

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L’ultime épisode vient donc à point regagner son audience en lui offrant à peu près tout ce qu’elle vient chercher, à commencer par un meilleur équilibre entre les personnages. Les enfants adorent Arthur et ses aventures chez les Minimoys. Il n’y a qu’à voir leur réaction lors des projections (le film a été vu et apprécié avec le public) et ici le personnage, tantôt animé tantôt humain saura regagner leur coeur. Il est omniprésent, jeune incarnation du courage et des valeurs écologiques chères Luc Besson. Son combat est collectif et il ne vient pas faire de l’ombre aux personnages annexes qui abondent et se préparent à un affrontement final épique dans le monde des humains et à taille d’homme, s’il vous plaît !

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Aussi Sélénia, toujours doublée avec second degré par Mylène Farmer, espiègle et un tantinet irascible, est régulièrement de l’aventure, en compagnie du malin Bétamèche. Ce dernier a toujours une invention cocasse dans la poche. Ils font face au désormais gigantesque Maltazard qui prend le contrôle d’une petite ville en semant la terreur grâce à des moustiques géants ! Le grand méchant n’a jamais autant ressemblé à un drag queen et ses péripéties chez les humains sont souvent drôles, y compris pour l’adulte. Son fils, Darkos, qui se retrouve aussi souvent présent à l’écran, offre au film l’une de ses meilleures scènes, en se retrouvant déguisé en Dark Vador. La parodie de Star Wars fait mouche !

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Le monde fantastique des Minimoys s’agrémente toujours d’une exploitation flamboyante des merveilles de la nature. Une cavalcade en cloporte, une incursion au coeur d’un nid d’abeilles… les effets spéciaux brillent et se mélangent rigoureusement au monde des humains qui sert de toile de fond centrale au récit. Besson scénariste emprunte régulièrement des « guests » des anciens volets qui font ici une réapparition. C’est le cas d’une abeille ou d’une fourmi, vue précédemment.

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Exit l’infiniment petit, ce dernier épisode de la saga se déroule chez les grands de ce monde et donc en toute logique, les acteurs faits de chair et d’os jouent un rôle prépondérant, notamment le grand-père du jeune blondinet. Ce qui, a priori, n’est pas forcément une bonne nouvelle puisque le point faible de toute la saga réside justement dans ces séquences live, pour la plupart au ton artificiel embué de mièvrerie, dont la seule fantaisie semble se concentrer sur le surjeu médiocre des comédiens (cf. les parents d’Arthur).

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Pourtant, est-ce par habitude et capitulation face à une trilogie cohérente (sacré Luc et ses Macdo !), les humains ne sabordent pas totalement cet épisode. L’intrigue est suffisamment dynamique et les ressorts comiques efficaces pour satisfaire pleinement le public. En tout cas, la salle, elle, riait ! Gage de succès pour le réalisateur dans son approche plus commerciale qu’artistique, il est vrai.

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A la fin du deuxième épisode, le spectateur était laissé en plan sur l’arrivée de Maltazard (le grand méchant de la série) qui s’affranchit de sa petite taille et met les pieds dans la cour des grands alors qu’Arthur est toujours haut de trois millimètres. Après un bref résumé de la situation pour les néophytes, Arthur 3 reprend l’action exactement là où on l’avait laissé. Il s’agira pour Arthur d’arrêter son rival par tous les moyens possibles, à commencer d’abord par regagner une taille décente! Quant à lui, Maltazard s’amuse à mettre le monde à feu et à sang, après avoir convoqué son armée.

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Vous l’aurez sans doute compris, ce troisième épisode a pour ambition d’être le bouquet final de la série, avec une suite quasiment ininterrompue de scènes d’action. Et il faut bien avouer que, de ce côté là, c’est très réussi. Ca ne s’arrête jamais! Mais le mieux dans tout ça c’est que l’univers est respecté (au début du film surtout, avec la scène d’introduction qui rivalise d’ingéniosité avec les épisodes précédents), on retrouve avec plaisir des personnages avec qui on a vécu de nombreuses aventures. On se demande vraiment comment Arthur va réussir à renvoyer Maltazard parmi les petits êtres que son les Minimoys!

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Mais Arthur et les Minimoys ce n’est pas seulement un monde d’images de synthèse, c’est aussi un film habituel, avec des acteurs en chair et en os. Et, par son scénario, ce troisième épisode permet d’être plus présent dans le monde réel et donne lieu à de nombreuses scènes comiques, grâce aux personnages bien benêts des parents d’Arthur. Notons d’ailleurs le soin qui a été porté aux enchainements entre les scènes en image de synthèse et les scènes en live action. Si certains enchainements sont parfois tirés par les cheveux, il faut bien avouer que, dans l’ensemble, le film gagne grandement en fluidité grâce à ce procédé.

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Seul ombre au tableau, les gags qui sont utilisés et réutilisés jusqu’à ce que mort s’en suive. A force ça devient assez lourd, même si on comprend bien quel public était visé par ces gags. Le personnage de Darkos, qui devrait bientôt entrer dans le Panthéon des punching balls du cinéma, en devient presque un personnage de dessin animé auquel on fait subir toutes les plus grandes atrocités. Ca finit par lasser, surtout que certains de ces gags surviennent à des moments où le personnage est en pleine introspection. Du coup, ça gâche un peu l’effet.

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Finalement, Luc Besson se rattrape bien après un deuxième épisode qui se caractérisait par un trou béant en terme de scénario. Arthur et les Minimoys 3 : la guerre des deux mondes est tout ce que le deuxième épisode aurait dû être, à tel point qu’on se prend à imaginer telle scène du dernier épisode dans le deuxième et vice-versa. On comprendrait presque ce qui a motivé l’équipe dans le deuxième épisode pour réserver un véritable feu d’artifice pour clore la saga. Un film qu’il serait dommage de rater si vous avez aimé le premier épisode.

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Pierre Bryant
Cinéphile depuis mon plus jeune âge, c'est à 8 ans que je suis allé voir mon 1er film en salle : Titanic de James Cameron. Pas étonnant que je sois fan de Léo et Kate Winslet... Je concède ne pas avoir le temps de regarder les séries TV bonne jouer aux jeux vidéos ... Je vois en moyenne 3 films/jour et je dois avouer un penchant pour le cinéma d'auteur et celui que l'on nomme "d'art et essai"... Le Festival de Cannes est mon oxygène. Il m'alimente, me cultive, me passionne, m'émerveille, me fait voyager, pleurer, rire, sourire, frissonner, aimer, détester, adorer, me passionner pour la vie, les gens et les cultures qui y sont représentées que ce soit par le biais de la sélection officielle en compétition, hors compétition, la semaine de la critique, La Quinzaine des réalisateurs, la section Un certain regard, les séances spéciales et de minuit ... environ 200 chef-d'œuvres venant des 4 coins du monde pour combler tous nos sens durant 2 semaines... Pour ma part je suis un fan absolu de Woody Allen, Xavier Dolan ou Nicolas Winding Refn. J'avoue ne vouer aucun culte si ce n'est à Scorsese, Tarantino, Nolan, Kubrick, Spielberg, Fincher, Lynch, les Coen, les Dardennes, Jarmush, Von Trier, Van Sant, Farhadi, Chan-wook, Ritchie, Terrence Malick, Ridley Scott, Loach, Moretti, Sarentino, Villeneuve, Inaritu, Cameron, Coppola... et j'en passe et des meilleurs. Si vous me demandez quels sont les acteurs ou actrices que j'admire je vous répondrais simplement des "mecs" bien comme DiCaprio, Bale, Cooper, Cumberbacth, Fassbender, Hardy, Edgerton, Bridges, Gosling, Damon, Pitt, Clooney, Penn, Hanks, Dujardin, Cluzet, Schoenaerts, Kateb, Arestrup, Douglas, Firth, Day-Lewis, Denzel, Viggo, Goldman, Alan Arkins, Affleck, Withaker, Leto, Redford... .... Quant aux femmes j'admire la nouvelle génération comme Alicia Vikander, Brie Larson, Emma Stone, Jennifer Lawrence, Saoirse Ronan, Rooney Mara, Sara Forestier, Vimala Pons, Adèle Heanel... et la plus ancienne avec des Kate Winslet, Cate Blanchett, Marion' Cotillard, Juliette Binoche, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Meryl Streep, Amy Adams, Viola Davis, Octavia Spencer, Nathalie Portman, Julianne Moore, Naomi Watts... .... Voilà pour mes choix, mes envies, mes désirs, mes choix dans ce qui constitue plus d'un tiers de ma vie : le cinéma ❤️

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