Home Auteurs Publication de Nicolas Leduc

Nicolas Leduc

Nicolas Leduc
82 PUBLICATION 0 COMMENTAIRES

Mean Creek, de Jacob Aaron Estes

0

 


Réalisateur : Jacob Aaron Estes
Duree : 89 minutes
Origine : États-Unis
Date de sortie : 20 Août 2004
Distribution : Rory Culkin, Trevor Morgan, Carly Schroeder, Josh Peck, Scott Mechlowicz, Ryan Kelley…

 

 

 

Georges est ce qu’on appelle un « bully ». Une petite brute qui terrorise tout le monde autour de lui. Son souffre douleur préféré, c’est Sam (incroyable Rory Culkin – Signes, Scream 4…). Celui-ci décide avec ses amis, son grand frère et Marty, le meilleur ami de son frère, de se venger. Pour cela, ils organisent une petite excursion en barque à l’occasion de l’anniversaire de Sam. Leur plan ? Une farce méchante envers Georges, pour l’humilier…

 

 

Bon, si vous avez le moral, et que vous voulez le conserver, ne regardez pas ce film. Attention, ce film est un bijou. Un diamant noir, brut et à titre personnel, dans le top 10 de mes films préférés.

Mais il n’en reste pas moins que ce film est aussi dans le top 10 des films les plus durs que j’ai vu. Un film sur la bêtise adolescente, filmé magnifiquement et joué à la perfection.

Le film ne fait aucune concession, et élimine très rapidement tout manichéisme. Les personnages deviennent quasi instantanément attachants. Même et surtout Georges. Loin d’être une simple brute, on a surtout affaire à un jeune garçon très seul et au physique disgracieux, qui peut se montrer charmant et vraiment heureux de passer cette journée avec Sam et ses amis. Et cette facette va petit à petit déteindre sur les autres adolescents, qui décide finalement de renoncer à leur funeste projet. Sauf Marty, un peu brute aussi à sa manière, qui à vraiment envie d’humilier Georges, malgré les demandes des autres… Mais Marty, non plus n’est pas un monstre. Juste un jeune homme malheureux…

Premier long métrage de Jacob Aaron Estes, ce film est un home run. Tout, de la distribution à la photographie, en passant par la musique, signée Tomandandy y est parfait. Et quand la perfection tend vers le but de vous faire sentir mal, croyez moi, elle y arrive…

 

Il y a des films, comme ça, où on sait pertinemment que ça va mal finir. Parfois, c’est évident : Titanic, Roméo et Juliette… Des fois c’est plus insidieux.  Et des fois, on a des films comme Mean Creek.

On espère pourtant, vraiment, que ça va bien se passer. Quitte à ce que le film se termine sur un happy end guimauve. On espère presque voir un navet mièvre, mais inoffensif, qu’un chef d’œuvre destructeur… et pourtant on l’a le chef d’œuvre destructeur…

Ce film est horrible au niveau ressenti. D’autant plus que le fiasco final est évitable un nombre incalculable de fois. Tous les protagonistes savent qu’ils vont au désastre, et le refusent, hormis Marty et au moment où celui-ci semble sur le point de fléchir, une petite vanne, innocente de Georges renvoie direct à la fatalité.

La bonne vieille loi empirique de Murphy, qui stipule que quand quelque chose doit mal se passer, non seulement ça ce passera mal, mais en plus de la pire façon possible.

Georges, même si ce n’est pas explicitement dit, doit souffrir de troubles bipolaires et forcément lâche le kraken en apprenant le but initial de la petite balade. Et Georges devient immonde, ne contrôle plus ce qu’il dit, insulte, tape là où ça fait mal, et il n’en faut pas plus pour que Marty finisse par le pousser par-dessus bord. Et le spectateur comme les adolescents regardent Georges se débattre, ne sachant pas nager. Quand les jeunes sortent de leur torpeur pour aller l’aider, il est trop tard. Ce qui commençait comme une farce cruelle, avait continué comme une chouette journée ensoleillée entre copains, fini en drame absolu. La prise de conscience de ce qu’ils ont f ait, l’inéluctabilité de la situation dans laquelle ils se trouvent, le remord, l’horreur, jumelée au travail d’acteur absolument FABULEUX de jeunes acteurs, cueille le spectateur au ventre comme un bon vieil uppercut au plexus.

Puis leur culpabilité… Que faire ? Quand on a entre douze et seize ans et qu’on vient de commettre l’irréparable, qu’est ce qu’on fait ? On essaie de dissimuler l’horreur, puis le remord qui devient trop fort. Six jeunes innocents, six vies gâchées pour une connerie.

 

 

 

Oui… Ce film fait mal. Ça n’en reste pas moins un chef d’œuvre.

 

 

Brick de Rian Johnson

0

 

Réalisation: Rian Johnson
Scénario : Rian Johnson
Origine : États-Unis
Distribution : Joseph Gordon-Levitt, Émilie de Ravin, Lukas Haas…
Durée : 110 minutes
Sortie : 7 Avril 2006 (E.U), 16 Août 2016 (France)

 

 

 

 

 

Alors que Glass Onion casse la baraque sur Netflix, il est grand temps de nous pencher sur la première œuvre de Rian Johnson, le trop méconnu Brick.

J’entend parfois et cela me fait grincer des dents que Rian Johnson est un yes-man. Un réalisateur sans vision, juste là pour tenir la caméra selon le bon vouloir des producteurs. Il suffit de se pencher sur sa filmographie pour voir que non, et plus encore avec Brick qui mettait dedans absolument toutes les visions qui feront du réalisateur un véritable auteur : énigme à tiroir, humour grinçant, whodunit et même Joseph Gordon Levit ( Batman the Dark Knight Rises, 500 jours ensemble…) qui deviendra pour Rian Johnson, ce que Samuel L. Jackson est pour Tarantino ou De Niro pour Scorsese : son acteur fétiche.

Alors Brick, de quoi ça parle ?

Eh bien je vais vous le dire et sans spoiler.

Nous suivons Brendan Frye (Joseph Gordon Levitt) jeune lycéen, cynique et désabusé à l’intelligence bien supérieur à la normale, dans sa course pour retrouver son ex petite amie Emily (Emilie De Ravin – Lost, la Colline a des yeux…), junkie, lui ayant laisser un message très inquiétant avant sa disparition. Son seul indice est un Ford Mustang Bleue, dans laquelle Emily a été vu pour la dernière fois.

Je ne vais pas en dire plus, le film mérite largement deux heures de votre temps. En premier lieu pour l’originalité de la mise en scène. Rian Johnson en effet, a mis tous les codes du film noir hard boiled classique dans un teen movie. Et croyez le ou non, ça fonctionne excellemment bien. Que se soit dans les dialogues, usant d’un argot suranné, dans tous les archétypes de personnages, du parrain à la femme fatale, en passant par le héros, pendant lycéen du flic retors qui doit rendre des comptes au proviseur comme à un commissaire, le film fonctionne.

L’humour y est également présent, mais de façon beaucoup plus sombre que dans les œuvres suivantes de Johnson. Même si voir le parrain local interprété par Lukas Haas (Mars Attacks !), du haut de ses vingt ans accueillir ses hommes de mains dans la cuisine de la maison familiale, avec maman qui vient apporter du jus d’orange à l’assemblée, fonctionne très bien au premier degré.

Mais le film est quand même relativement froid, dû en grande partie à la réalisation (colorimètrie à dominance gris bleue) et à son ambiance pluvieuse, et aussi et surtout à son scénario.

Si le film est assez fun à voir, il n’en reste pas moins qu’il traite de sujets graves et certaines scènes restent dures. Il possède également des défauts inhérents aux premières œuvres comme des longueurs par moment (qui ne nuisent pas au plaisir global) et un scénario qui de complexe passe parfois à confus, ce qui n’empêche pas d’être passionnant.

Le jeu d’acteur est excellent, on s’en doutait au vu de la distribution et la musique ajoute à la mélancolie de l’ensemble.

Pour moi Brick et les aventures de Brendan Frye, sont les brouillons des futures aventures de Benoit Leblanc. Et quel brouillon !

Johnson prouve et signe avec ce premier film qu’il est un auteur, certes imparfait mais passionnant et vraiment très malin, ce que le reste de sa filmographie tend à prouver.

Si vous aimez les polars, les enquêtes, le tout dans un cadre moins conventionnel qu’à l’accoutumée, et si vous aimez vous faire retourner le cerveau, le tout servi par une galerie de personnages marquants, foncez voir Brick.


 

Bruno Reidal, confessions d’un meurtrier de Vincent Le Port

0


Date de sortie : 23 Mars 2022
Réalisateur : Vincent Le Port
Acteurs principaux : Dimitri Doré, Jean-Luc Vincent, René Loyon, Nelly Bruel…
Nationalité : Française
Duree : 101 minutes

 

 


En 1905, dans le Cantal, un jeune homme de dix-sept ans vient se constituer prisonnier pour le meurtre d’un enfant.

Le docteur Lacassagne, chargé de son évaluation psychologique, va recueillir sa terrible confession.

Premier film, premier chef d’œuvre. Tiré d’une histoire vraie, le film de Vincent Le Port trouble par sa réalisation naturaliste, quasi documentaire.

Cette plongée dans les pensées d’un psychopathe effraie autant qu’elle fascine, d’autant que les passages en voix off, sont les retranscriptions exactes des écrits du véritable Bruno Reidal.

Nous suivons donc, avec un mélange étrange d’empathie, de pitié et de répulsion la vie du dit Bruno, de son enfance à son incarcération. Vie jonchée de drames, d’abus… Une vie dans une famille dysfonctionnelle, entre une mère tyrannique et un père bienveillant… Des frères et sœurs perturbés… Le travail dès six ans, en tant que berger… Et les pensées de Bruno. Fantasmes érotiques et mortels. On ressent le malaise de l’enfant dans sa lutte pour contrer ses pulsions, de plus en plus présentes, de plus en plus violentes… Lutte perdue d’avance, on le sait dès la première scène, où l’on assiste hors champs au meurtre, la caméra se focalisant sur le visage de Bruno, dans une expression qui pourrait ressembler à du soulagement.

La caméra, parlons en. Vincent Le Port se porte en témoin. Pas de jugement dans sa réalisation. Il n’essaie pas d’influencer son spectateur. Nous suivons les faits comme ils se déroulent.

Le film, porté par des acteurs débutants (et mention particulière pour Dimitri Doré, magistral) en devient cru. Sec. Nous ne sommes pas face à un tueur romancé… Nous sommes face à un jeune homme nourrit de haine, de fantasmes, de pulsions et qui n’est pas aidé ou alors très peu, par un prêtre qui voit d’un plus mauvais œil ses tendances masturbatoires à ses envies de meurtres.

Le film est interdit au moins de seize ans, et c’est mérité. J’ai vu cette année the Sadness et Terrifier 2. Bruno des trois est celui qui m’a le plus choqué.

 

 

 

La scène du meurtre, apparaît en fin de film. Si on pouvait légitimement se dire que le hors champs du début allait être réitéré, après tout on s’est attaché à Bruno, et la victime est un enfant, nos espoirs s’envole. Le meurtre est long, froid, statique. On voit le couteau qui s’abat, une fois, deux fois… Le coup de poing qui fait saigner du nez… La décapitation, lointaine, mais Bruno qui exhibe la tête avant de la lancer, loin de lui, horrifié par son geste. Mais c’est trop tard. Il a atteint un point de non retour et le spectateur avec lui.

On avait été outré par l’abus d’un berger sur Bruno, et on s’était dit que voir la main de l’homme glisser dans le pantalon de l’enfant était la limite que se fixait le réalisateur, on avait tort.

Ce meurtre est l’un des plus ignobles que j’ai vu dans une fiction. Pas uniquement pour son côté graphique, mais aussi et surtout pour sa gratuité, sa fatalité et le gâchis qui en résulte.

Définitivement ce film n’est pas à mettre devant tous les yeux, même si il y a graphiquement pire. Le contexte, la psychologie du personnage principal et la réalisation froide et pourtant limpide en font l’un des films de psychopathe les plus remarquables jamais tournés.

C’est pour moi, la première œuvre la plus maîtrisée que j’ai pu voir sur grand écran. Si le courage vous en dis, tentez l’expérience. Et attendez vous à vous prendre une claque, un traumatisme, mais surtout à voir l’un des meilleurs films de cette année 2022.

 

 

 

As bestas, de Rodrigo Sorogoyen

0

Date de sortie : 26 Mai 2022
Réalisateur : Rodrigo Sorogoyen
Durée : 137 minutes
Acteurs principaux : Marina Foïs, Denis Ménochet, Luis Zahera, Diego Anido, Marie Colomb…
Genre : Drame

Nationalité : Franco-Espagnol

Il y a des films qu’on attend pas… et qui vous cueille comme un bon vieux crochet du droit dans l’estomac.

Je n’attendais rien de As Bestas. Autant dire que la vision de ce film m’a totalement retournée et m’a offert le meilleur moment cinématographique de 2022.

Attention, chef d’œuvre.

Le film pourtant propose une trame assez classique. Pour faire simple, une guerre de voisinage. D’un côté, Antoine et Olga, couple de français exilé en Galice, ayant pour projet de faire revivre le village dont ils sont tombés amoureux en effectuant au passage un retour à la terre. De l’autre côté, Xan et son frère diminué Lorenzo. Quinquagénaires espagnols, rustres, et ne supportant plus de vivre dans le dit village, sans magasins, hormis une station service et un vieux bar, sans femmes, sans vie… Eux, ils rêvent de partir. Et c’est ce que leur propose une société danoise. Racheter les terres pour y mettre des éoliennes. Sauf que l’achat ne peut se faire que si tout le monde vend… Or, Antoine et Olga ne souhaitent pas vendre… Commence alors le conflit. Chaque action d’un ou l’autre côté étant perçu comme une provocation au mieux, comme une menace au pire… Et c’est l’escalade. Tendue, étouffante… Chacun se raccrochant à son idée, et chacun amplifiant les tensions.

Ils dialoguent pourtant… mais ils ne s’entendent pas. Ils ne s’écoutent pas…

La police, elle, veille mollement, ne voulant pas d’ennui…

Ce film est à voir, ce film est à vivre. Le jeu d’acteur est juste impeccable. Les décors sont magnifiques ainsi que la photographie. Ce film est une longue plongée en apnée de la première scène jusqu’au générique de fin.

On se sent mal, dans ce film, d’autant plus qu’on arrive aisément à comprendre les deux parties. Malgré l’entêtement d’Antoine, malgré la xénophobie de Xan, on arrive à se mettre de leur point de vue.

Jusqu’au drame. Le meurtre d’Antoine dans une scène suffocante au propre comme au figuré. Et alors que le film pourrait s’arrêter ici, il continue. Car oui, le meurtre est totalement inutile. Olga n’a pas vendu. Elle reste. Pour retrouver le corps de son mari et que justice soit rendu. Son principal soutien vient de sa fille. Avec elle aussi, cependant le dialogue est rompu. Là aussi la tension monte, jusqu’à une dispute violente, où l’on craint qu’un nouveau point de non retour à été franchi. Sauf que… Marie, la fille d’Antoine et Olga, va faire ce que personne n’a fait jusqu’à présent : elle va essayer d’épouser le point de vue de sa mère. A ce moment là, le deuil peut se faire. Plus d’envie de vengeance, juste que justice soit faite, en témoigne le dialogue entre Olga et la mère de Xan et Lorenzo. Peut-être y trouvera t’on un message sur la solitude des femmes suites aux conneries des hommes.

 

 

 

Zombillenium, une adaptation monstrueuse

0

Date de sortie : 18 Octobre 2017 (France)
Réalisateur : Arthur de Pins et Alexis Ducord
Durée : 80 minutes
Acteurs principaux : Emmanuel Curtil, Kelly Marot, Alain Choquet

Genre : Comédie, animation, 
Nationalité : Franco-Belge

 

Zombillenium, la bande dessinée d’Arthur De Pins, vient de s’achever. Pour lui rendre hommage, penchons nous sur son adaptation cinématographique.

 

Les adaptations françaises des bandes dessinées françaises, font bien rarement l’unanimité. Généralement, on se retrouve avec une comédie grand public, à la gloire des acteurs principaux (quand bien même ceux-ci ne sont pas les rôles titres) et recouverte d’un humour bas du front, poncé jusqu’à la moelle.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : il existe bien évidemment de bonnes adaptations : Lou, Mutafukaz, Mission Cléopâtre…

Mais pour citer Michel Audiard : C’est comme les poissons volants, ça existe mais ce n’est pas la majorité du genre.

Alors Zombillenium dans tout ça ? Fier exocoetidae s’élevant hors des flots avec fougue et passion dans l’ Océan Pacifique, ou vieux merlan échoué sur la grève grisâtre et triste d’une plage bordant la Manche ?

Poisson volant. Définitivement poisson volant.

A mon sens, Zombillenium n’est pas juste une bonne adaptation de bande dessinée franco-belge, c’est LA meilleure adaptation. Pour deux raisons : la première étant de ne pas avoir fait une adaptation en live-action, la seconde c’est une compréhension totale de l’œuvre adapté.

Logique en même temps, puisque le co-réalisateur est également le créateur de Zombillenium.

L’histoire est relativement simple (et pas simpliste). On y suit Hector Saxe, contrôleur de sécurité assez antipathique de prime abord, qui va se retrouver embaucher dans le parc d’attraction
Zombillenium, un parc horrifique dont la particularité est que tous les employés sont de vrais monstres.

Le film se veut un prequel à la BD (même si le parcours initiatique d’Hector, fait écho à celui du héros de l’œuvre originale), et présente tous les personnages de la bande dessinée, de façon moins violente et moins cru, pour que les profanes comme les connaisseurs de tous âges puissent y trouver leur compte.

Je n’en dirais pas beaucoup plus sur l’histoire, qui s’avère beaucoup plus subtile que de prime abord, et offrant plusieurs degrés de lectures. Faux semblants, culte de l’image, abandon, deuil… mine de rien, pour un film familial, Zombillenium brasse des sujets assez complexe et sombre.

Peu de clichés, pourtant avec le bestiaire proposé, il y avait de quoi, mais aucun ne tombe vraiment dans la caricature, hormis une parodie d’Edward Cullen dont la dimension emo a eut les curseurs poussés au maximum. La subtilité se retrouve également dans l’humour. Très peu de gags, finalement, mais faisant souvent mouche et offrant là aussi plusieurs degrés de lecture. Une scène notamment, qui peut sembler sombre, triste et même tragique, qui devient juste hilarante quand on a la référence musicale derrière.

D’ailleurs parlons de la musique. Elle est juste excellente, composée par Mat Bastard (leader de Skip the Use) et est totalement centrale, notamment dans une scène de concert ô combien symbolique.

Mat Bastard d’ailleurs, qui double Sirius, sympathique squelette délégué syndical, est la seule « star » dans l’équipe de doublage. En effet, les réalisateurs ont choisi des doubleurs professionnels et non pas des célébrités. Et autant vous dire que le doublage est du coup, juste parfait, mené en tête par le génial Emmanuel Curtil.

Graphiquement, le film est très beau, le mélange CGI/traditionnel, donnant un rendu cell shading très proche de l’œuvre originale (Arthur de Pins travaillant beaucoup par informatique).

Bref… Que dire de plus ? Excellent film d’animation, porté par une musique géniale et un cast vocal parfait, un humour et un message subtile, tout ça dans l’adaptation française d’une BD française…

Un film d’horreur pour toute la famille, où les monstres ne sont pas ceux/ce qu’ils semblent.

 


 

Terrifier 2, de Damien Leone

0

 

Date de sortie : 6 octobre 2022
Réalisateur : Damien Leone

Acteurs principaux : David Howard Thornton, Lauren LaVera…
Genre : Horreur, gore
Nationalité : Américaine 

 

Terrifier 2… Dur de passer à côté en ce moment, tant le film fait parler de lui. En effet, la réaction de certains spectateurs à la vision du film est assez éloquente : vomissements, évanouissements, évacuations… Pour la promotion du film, c’est clairement du pain bénit, à tel point qu’une rumeur de plus en plus persistante voudrait que le film soit carrément nommé aux Oscars. Dans quelle catégorie par contre, mystère.

Tourné pour trois fois rien, la suite de Terrifier (malin) se traîne la réputation d’être le film le plus violent, gore, atroce, immoral et moult autres synonymes, jamais réalisé.

Bref, ce film est devenu limite culte en l’espace de quelques semaines, Stephen King lui-même se fendant d’un tweet élogieux. De la part du sponsor officiel de la coulrophobie dans le monde, c’est pas rien. Mais, mais, mais… Cette réputation est elle vraiment méritée ? Eh bien c’est ce que nous allons essayer de voir.

Alors, Terrifier 2, de quoi ça parle ? Eh bien on retrouve Art le Clown là où on l’avait laissé à la fin du précédent opus : mort.

Sauf que vous vous en doutez bien, mort, il l’est pas vraiment et Art revient et il n’est pas content. Bon, du coup, si, il est content de revenir, un an plus tard (qu’a t’il fait pendant ce temps, on n’en sait rien), à Halloween et cette fois il a dans le collimateur une jolie adolescente et son crétin de petit frère, et comme tout bon tueur de slasher qui se respecte, au lieu d’aller droit au but, il va faire plein de circonvolutions, synonymes de morts violentes, jusqu’à la confrontation finale.

Le swag tout simplement

A la lecture du pitch, on se doute déjà que si il est effectivement nommé aux Oscars, ce ne sera pas pour son scénario. Pourtant le film est long. Et fait des efforts pour rendre son univers cohérent. Mais le tout malgré la simplicité de base se montre souvent confus. Et long. Parce que j’insiste, mais le film est long. Looooooong. Quasiment deux heures vingt. Alors les amateurs de tripailles se réjouissent, vu la réputation du métrage, ça va être une boucherie de deux heures, des morts à gogo (qui utilise encore cette expression ?)… Bah pas tant que ça… Finalement le bodycount est plutôt léger. Une petite dizaine de morts en tout et pour tout, à titre comparatif Halloween Kills en avait au moins deux fois plus avec une demi heure en moins. Alors pourquoi cet engouement ? Parce que Damien Leone a privilégié la qualité (si je puis dire) à la quantité. Il faut bien l’avouer, les meurtres sont originaux, et effectivement très, très graphiques. Oui, Terrifier 2 est gore. Les meurtres sont bien crades et l’un d’eux, la fameuse scène de la chambre, est particulièrement craspec. Les effets, quasiment intégralement fait manuellement, font mouches. Le film est vraiment violent, gore, sanglant…

CEPENDANT

J’ai vraiment du mal à croire que des gens se soient vraiment mis à vomir ou se sont évanouis devant ce film. Les mêmes à mon avis, qui ont tournés de l’œil devant Titane.

Alors, comprenons nous bien. Je peux concevoir que ça puisse un peu brasser le ventre si on n’est pas habitué. Parce que je le répète c’est très, très gore. Mais, le gore et la violence, du moins la perception du gore et de la violence, dépend beaucoup de l’œuvre dans laquelle ils sont diffusés.

Coucou, tu veux voir ma batte ?

Et Terrifier 2 est un film inoffensif.

 Basiquement, Terrifier 2 est un épisode d’Itchy et Scratchy en live. Le film, même s’il n’est pas spécialement cynique, est porté par un second degré, un côté cartoonesque et grand guignolesque, qui amoindrissent beaucoup, beaucoup sa vision. Un peu comme Braindead en son temps. Alors oui, c’est vraiment cracra, mais beaucoup moins percutant et choquant que des films bien moins graphiques, et infiniment moins que des films plus confidentiels (ceux qui disent qu’il n’y a rien de plus violent, ne doivent pas connaître les Cat III japonais).

Donc au final, nous avons un film, certes violent, certes gore, mais assez simpliste, pas choquant et trop long.

Alors… Faut-il le voir quand même ? Eh bien, même si je semble pas très tendre, oui. Oui. Bien sûr. Parce que ça reste un slasher quand même rentre dedans, parce que la mise en scène est bien mené, parce qu’il est fun, même si la fameuse scène de la chambre est un peu longue, parce que Art est un super boogeyman et parce qu’un projet tourné avec trois bouts de ficelles et un budget dérisoire (250 000 dollars) qui arrive à avoir un rendu aussi professionnel, mérite d’être soutenu. C’est grâce à ce soutien populaire que le film débarquera en salle française le 28 Décembre 2022, ce qui est un exploit en soit. Donc oui, allez le voir. Mais ne vous attendez ni à un chef d’œuvre ni au summum de la subversion. Juste un film d’horreur honnête et gore, ce qui n’est déjà pas mal.

 

 

This is Halloween, sélection horrifique

0

 

 

« Tu veux l’adresse d’un bon café ? Essaie la Colombie ! »

Eh oui, je commence un dossier Halloween en citant How I Met Your Mother. Et alors ?

Plaisanterie mise à part, cette phrase résume assez bien mon sentiment chaque fois que je tombe sur une liste des meilleurs films d’horreur. L’impression tenace qu’on me propose toujours, toujours les mêmes films : Les Dents de la Mer, Shining, L’Exorciste, Alien, Massacre à la Tronçonneuse, La Nuit des Morts Vivants, The Thing, HalloweenD’excellents films au demeurant, que je vous invite à voir les yeux fermés (enfin façon de parler). Le soucis étant que ces films reviennent systématiquement et font un peu partie du starter pack des films d’horreur. Des classiques.

 

Et ces dix dernières années, de nouveaux réalisateurs ont émergé tels Ari Aster (Hérédité, Midsommar…), Robert Eggers (The VVitch…), Jordan Peele (Get Out, Us…) pour nous offrir une nouvelle vision de la peur au cinéma. En parallèle, certains films sont devenus de nouveaux mètres étalons tels Mr Babadook, It Follows, Sinister… ainsi que les films de James Wan (Conjuring, Dead Silence, Insidious…). Ce sont des films qui contribuent à sortir le cinéma d’horreur de sa zone de confidentialité : offrir des frissons au plus grand monde. Certains de ces films peuvent sans souci s’asseoir à la table des plus grands classiques de l’horreur.

Et moi, avec ma bonne volonté, je vais essayer de vous en proposer d’autres !

Attention, les films que je vais vous proposer ne sont pas nécessairement meilleurs que les classiques, ce ne sont pas pas forcément non plus mes films préférés, je veux juste vous proposer une sélection d’œuvres, de manière totalement subjective et non exhaustive.

Et comme les films ne sont pas les seuls médias qui pourraient vous plaire pour un Halloween réussi, je vous propose aussi des épisodes de séries TV, des jeux vidéo ainsi que des livres.

En espérant vous faire découvrir des pépites et que quelle que soit votre configuration pour le soir du 31 octobre, vous puissiez trouver le programme qui vous conviendra le mieux !

Bonne lecture et excellent Halloween !

 

Des films pour tous les goûts…
Du coup, à tout Seigneur, tout honneur, on commence par le cinéma. Il y en a pour tous, et de tous les genres : animaliers, home invasion, surnaturel… J’espère vous en faire découvrir quelques uns, et gageons que vous y trouviez votre bonheur !

 

The Incident,  2011, d’Alexandre Courtès

Film franco-américain, The Incident nous narre les aventures d’un groupe de rock qui pour financer leurs projets musicaux, travaille comme cantiniers dans un asile psychiatrique pour malades mentaux dangereux. Quand un orage provoque une coupure de courant dans le bâtiment, bloquant les issues extérieures et laissant les patients libres, on peut dire que ça tourne assez mal !

Ce film met un très méchant coup de pression. Pour l’ambiance horrifique qui monte crescendo, pour les morts (très) violentes et pour la menace. En effet, les fous de l’asile ne sont ni des génies psychopathe comme Hannibal Lecter ou des monstres monolithiques et froid comme Michael Myers. Ce sont des hommes en pleine rupture psychotique et dont les réactions sont totalement imprévisibles ce qui rajoute à l’effroi.

 

The house of  the devil, 2009, de Ti West

Une jeune femme est engagée pour faire du baby-sitting dans une vieille maison bien inquiétante par un couple de vieux, bien inquiétant. Ti West est un grand nom de l’horreur, mais malheureusement trop peu cité. Il instaure un rythme lent, presque contemplatif pour mieux nous cueillir avec ses visions horrifiques. The House of the devil surprend, effraie et ne laisse pas indifférent, hantant bien après sa vision.

 

 

Montclare : rendez vous de l’horreur, 1982, de Tony Williams

Film australien revisitant le mythe de la maison hantée. De la maison de retraite hantée. Linda hérite de sa mère d’une grande maison (transformée en maison de retraite, donc) et y trouve son journal intime, remplit d’événements bien étranges. Ajoutez à ça qu’elle fait de bien horribles cauchemars, et quand tout débarque dans le monde réel, sachez que  l’heure d’exposition ne vous a pas assez préparés à l’explosion de violence et d’horreur qui arrive !

 

 

La secte sans nom, 1999, de Jaume Balagueró

Cinq ans après le meurtre de sa fille, Claudia reçoit un appel de sa défunte enfant, lui demandant de la délivrer…

Le thème de la perte d’un enfant est déjà suffisamment horrible en soi. Quelques grands classiques ont abordés ce thème, Ne vous retournez pas en tête. Souvent des films atmosphérique, exploitant le deuil, la tristesse, et faisant monter la sauce tout doucement… Mais là, on parle de Jaume Balagueró, le maître de l’horreur espagnole, dont on ne cite quasiment que son excellent Rec. Et Jaume Balagueró, il est comme un québécois en soirée étudiante, il a pas le temps de niaisé. Alors quand il adapte un livre de Ramsay Campbell, auteur déjà plutôt graphique dans ses écrits, on peut s’attendre à une œuvre jusqu’au boutiste. Spoiler : c’est le cas.

Les innocents, 1961, de Jack Clayton

Grand classique de l’horreur, mais toujours un peu dans l’ombre de La maison du diable, le film nous raconte comment une gouvernante à la fin du XIXe siècle se retrouve confrontée à l’esprit de sa predécesseure et de son amant, qui s’amusent à tourmenter les enfants dont elle a la garde. Elle-même commence à perdre l’esprit. C’est ballot. Adaptation du Tour d’écrou d’Henry James, ce film est à redécouvrir de toute urgence, pour son scénario, son ambiance et ses visions parfois bien flippantes.

 

 

Darkness, 2002, de Jaume Balagueró

Deuxième long métrage de l’ami Balagueró. Et attendez vous à retrouver son troisième dans la liste aussi. J’y peux rien, sa filmographie avant Rec est bien trop souvent oubliée et paradoxalement bien plus flippante. Là, on suit une famille qui vient d’emménager dans une bien jolie maison espagnole. Tout se passe pour le mieux, mis à part deux trois détails, comme les crises à répétition du père, et le fait que les ténèbres essaient de tuer tout le monde. Sérieusement, oubliez le moyen Dans le noir. Si vous voulez vraiment avoir peur du noir, regardez Darkness.

 

The Inkeepers, 2011, de Ti West

Deuxième film de Ti West. Et comme pour House of the devil, celui-ci prend le temps de nous perdre. Ici, on suit deux jeunes employés, qui travaillent pour le dernier week-end d’ouverture, d’un grand hôtel avant sa fermeture définitive. Ils s’amusent à se faire peur. Mais quand l’hôtel décide d’entrer dans la partie, et de leur faire peur à son tour, il se révèle être autrement plus efficace. Le film propose une montée en tension incroyablement maîtrisée, se moquant au passage des émissions paranormales et screamers pullulant à l’époque sur internet.

 

 

La sentinelle des maudits, 1977, de Michael Winner

Film atmosphérique, remplit à ras bord de visions dérangeantes, La sentinelle des maudits nous fait suivre Allison Parker, top modèle en vogue, qui emménage dans un appartement New Yorkais. La rencontre avec ses voisins, principalement le prêtre aveugle, posté en permanence à la fenêtre du dernier étage, va petit à petit faire remonter en elle de vieux traumatismes liés à son père. Ce film qui peut sans soucis tenir la main à Rosemary’s baby, est l’une des principales sources d’inspiration du film Les autres, chef œuvre du cinéma horrifique espagnol.


Trauma, 1976, de Dan Curtis

Ou quand une bonne affaire se révèle être une arnaque… Quand une famille loue une maison pour les vacances, une maison immense, tout confort, vingt chambres, piscine, pour deux cents dollars par mois, avec comme seule petite condition de nourrir la vieille grand-mère qui habite au grenier, l’amateur de film d’horreur éclairé sent venir la douille. Mais apparemment pas la famille Rolf, trop content de se frotter les mains devant cette aubaine. Autant vous dire que quand les emmerdements leur tombe dessus, ça leur fait tout drôle. Pitché comme ça, on pourrait s’attendre à un bon vieux nanar, mais la mise en scène et le jeu d’acteur nous offre a contrario une péloche ultra flippante et tendue du début à la fin.

Ghostland, 2018, de Pascal Laugier

Un film d’horreur, franco-canadien avec Mylène Farmer, ça vous dit ? Et bien ça devrait, parce qu’il est vraiment bon. Réalisé par notre Pascal Laugier national, qui est très loin d’être un manchot, ce film est un home invasion, de la plus belle facture. Une mère et ses deux filles subissent l’assaut de leur maison par deux tueurs ultra violents. Elles réussissent à les repousser non sans mal et accessoirement non sans séquelles. La fille aînée devient autrice à succès dans la littérature horrifique… et je m’arrête là, parce qu’on a survolé à peine un tiers du film et qu’en dire plus serait criminel. Juste un conseil, ayez l’estomac bien accroché.

The Medium, 2021, de Banjong Pisanthanakun

Ça commence comme un documentaire sur le chamanisme. Ça continue avec l’enfer sur terre. Quelle claque. Ce film est une baffe avec élan dans la tronche. Un traumatisme. Je triche un peu parce que ce film commence vraiment à devenir une référence. Pas de surprise, c’est, à mon sens, l’un des meilleurs films d’horreur de ses dernières années avec Midsommar. A la barre, le réalisateur du film d’horreur m’ayant le plus fait peur de ma vie. A la production Na Hong-jin, le réalisateur du traumatisant The Strangers. Mariage de raison, j’ai envie de dire. La montée horrifique est un modèle de maîtrise. Le film nous fait perdre pieds et nous entraîne dans ses abysses de plus en plus noires, nous laissant finalement pantelant, essoufflé et terrifié. Voyez le. Vraiment.

Host, 2020, de Rob Savage

Un petit « computer screen film » de moins d’une heure réalisé pendant le confinement peut-il être l’un des films les plus effrayants de tous les temps ? A priori, la science à répondu oui. Et je ne vais pas contredire la science. Dans la lignée des sympathiques Unfriended, Host met la barre encore plus haut, son format court permettant d’aller droit au but, en proposant une séance de spiritisme qui tourne mal. Petit bijou de trouille, un véritable rollercoaster qui fait VRAIMENT peur.

 

 

Shutter, 2004, de Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom

Bon… Là, je ne serais pas objectif. Ce film est le film qui m’a fait le plus peur. Clairement. Oubliez les chefs d’œuvres que sont Ring, Ju-on ou Dark water… Le film de fantômes asiatiques ultime c’est lui. Film thaïlandais qui bat les films japonais sur leur propre terrain. Ce film est un traumatisme. On y suit un photographe, qui suite à un accident de voiture, en compagnie de sa petite amie, commence à voire d’étranges ombres apparaître sur ses photographies. Ce film gère tous ses éléments à la perfection, jusqu’à la dernière image. Si vous ne devez voir qu’un film, sur la liste, que ce soit celui là  !

Bon, par contre il y a eu un remake américain… Comment dire ? Pour citer la Cité de la peur : je n’écrirais rien sur ce film, c’est une merde.

Wilderness, 2006, de M.J Bassett

Alors ok, faisons la blague tout de suite : c’est assez ironique qu’un homme qui s’appelle Bassett réalise un film avec des chiens féroces. Voilà, vous avez tous bien ri ? Bon ! Qu’avons-nous là ? Eh bien, un film sur la réinsertion qui se passe moyen, quand un groupe de jeunes délinquants sont envoyés sur une île pour un stage de survie et qu’ils survivent du coup assez peu, puisqu’un homme menant une troupe de chiens féroces a ourdi l’idée de leur faire passer un sale quart d’heure. Franchement, le film est pas super, mais il se laisse regarder sans déplaisir, possédant même quelques fulgurances assez jouissive ! Et ça, les amis, venant du réalisateur de l’abominable Silent  hill : Revelation 3D, ça s’appelle un exploit.

The Reef, 2010, de Andrew Traucki

Soyons honnête, aucun film de requins n’arrivera jamais à surpasser Les Dents de la mer. Certes, il y en a de bons comme Open Water ou plus récemment Instinct de survie, mais ni l’un ni l’autre n’arrive à se hisser au niveau de la masterclass de Steven Spielberg. The Reef peut cependant prétendre à être l’un de ses meilleurs descendants. Tourné dans un style presque documentaire par le réalisateur de Black Water, dont on retrouve la patte naturaliste, le film offre une vision bien plus réaliste du requin. L’animal n’est pas présenté comme une machine à tuer, mais comme une créature curieuse et, parfois, affamé. Ce qui ne change pas grand-chose pour les pauvres rescapés d’un naufrage qui essaient de rejoindre une île à la nage.

The Breed, 2006, de Nicholas Mastandrea

Oui, c’est encore un film pas super avec des chiens féroces sur une île. Mais que voulez vous ? J’ai beaucoup de sympathie pour ce film qui propose des attaques assez bien trouvées, et en plus on a Michelle Rodriguez qui n’est pas militaire. On est certes à des kilomètres de Cujo, mais comme pour Wilderness, le film se regarde avec plaisir et donne la patate malgré son scénario convenu (pour ne pas dire complètement stupide) et propose quelques idées originales, comme la contamination par morsure, changeant les survivants des attaques en pseudos zombies. Si, en fait, je vais le dire : c’est stupide. Mais diablement fun.

Black water, 2007, de Andrew Traucki et David Nerlich

Si tout le monde est d’accord pour dire que Les Dents de la mer est le meilleur film de requins, pour les crocodiles, les avis divergent. Certains vont dire Rogue, certains Lake placid… Certains encore vont citer Le crocodile de la mort,  les malheureux… Bon, n’y allons pas par quatre chemins, pour moi c’est Black Water. Encore un film australien, qui fait une bonne pub pour le tourisme dans le pays, on suit deux sœurs qui décident de faire un tour dans la mangrove en pirogue avec un guide. Dois je préciser que c’est une mauvaise idée ? Eh bien s’en est une, surtout quand un saurien de taille plus que correct décide de les rejoindre dans leur folle épopée. Un film bien mené et très tendu.

 

Creep, 2004, de Christopher Smith

A ne pas confondre avec Creep, de Patrick Kack-Brice, found footage hautement recommandable ni avec Creep, de Radiohead. Mais là, il faudrait vraiment le faire exprès.

Nous suivons donc Kate, qui en sortant d’une soirée arrosée, s’endort sur le quai du métro londonien. Elle se retrouve bloquée dans la station, dans le noir, seule… Seule ? Pas vraiment. Un tueur plus animal qu’humain va commencer à la traquer dans les tunnels. Un très bon film d’horreur, avec un boogeyman original et effrayant, mais étonnamment plutôt « attachant ».

 

Morse, 2008, de Tomas Alfredson

Un chef d’œuvre suédois sur le thème du vampirisme. Oskar est le souffre douleur de ses camarades. Seul, vivotant dans son quartier glauque de la banlieue de Stockholm entre deux parents divorcés. Oskar rêve de revanche. Un soir, il rencontre Éli. Une nouvelle occupante de son immeuble minable. Éli s’attache à Oskar. Elle devient sa seule amie. Ils communiquent entre leurs deux appartements en morse. Mais Éli est un vampire. Et elle a besoin de sang…

A mon sens, le meilleur film de vampire du cinéma. Vraiment. Il existe un remake américain, Laisse moi entrer, qui pour le coup est tout à fait convenable.

Le Maître des illusions, 1995, de Clive Barker

Troisième et dernier film réalisé par le génial Clive Barker. Film noir horrifique mettant en scène son personnage de roman Harry D’Amour, privé cajun, essayant d’empêcher la résurrection de Nyx, un gourou ultra violent et maîtrisant la magie, le film malgré le charcutage orchestré par la production reste très intéressant, proposant une énigme passionnante à suivre et des visions parmi les plus dérangeantes vu sur un écran. Malheureusement, ce film sera le coup dur de trop pour Clive Barker, après l’échec de son pourtant excellent Cabal, et mettra un terme à sa carrière de réalisateur.

 

Detention, 2011, de Joseph Kahn

Que peut-on attendre du réalisateur du piteux Torque, pendant à deux roues de Fast ans Furious, qui réussit l’exploit d’être encore plus con ? Pas grand-chose a priori, et certainement pas cet OVNI pour qui le terme WTF a dû être inventé. On a en vrac : du slasher gore, des voyages temporels, des idées toutes plus barrées les unes que les autres, le tout servi dans un film à la John Hughes, Breakfast Club en tête.

 

 

Labyrinthe, 1986, de Jim Henson

Une comédie musicale de fantasie par le réalisateur du Muppet Show, ça vous tente ? Sorte d’Alice au pays des ténèbres, ce conte de fées mérite vraiment qu’on s’y attarde. Je ne vous cache pas que le film a un peu vieilli, franchement vieilli, soyons honnête, mais il conserve cette aura très Dark Crystal, L’Histoire sans Fin propre aux années 80, et peut offrir une bonne alternative pour une soirée en famille si vous avez épuisé tout votre stock de Tim Burton. Alors, oui, c’est kitsch, mais bon, y a David Bowie.

 

 

The gate, 1987, de Tibor Takács

Après un violent orage, qui a déraciné un arbre dans son jardin, le jeune Glen découvre sous le tronc une mystérieuse boule. Avec l’aide de son meilleur ami Terry, et parce que sinon il n’y aurait pas d’histoire, il délivre une horde de petites créatures bien antipathiques et accessoirement un accès direct vers l’enfer. Ah, The Gate… Souvenir d’un mercredi chez un pote qui me propose de regarder Les Gremlins, en VHS et qui finalement me montre ce film. Eh bien, honnêtement j’ai passé un bon moment, avec ce qu’il fallait de frissons inoffensifs pour mon jeune âge, et à mon avis, le film pourrait tout à fait convenir à une soirée horreur en famille.

 

 

Nuit de terreur, 2003, de Jonathan Liebesman

Une légende dans la ville de Darkness Falls (bonjour, le nom !), prétend que Matilda Dixon, une vieille femme brûlée vive car accusée d’avoir tué des enfants (coucou Freddy) alors qu’en fait elle était innocente (oups !), vient se venger sur tous les enfants perdants leur dernière dent de lait… Et devinez quoi ? La légende dit vrai. Et pas de chance, le jeune Michael a sa dernière dent de lait qui bouge. Heureusement, l’ex de sa grande sœur a déjà été confronté à Matilda Dixon et est le seul à avoir survécu, ce qui tombe drôlement bien. Nuit de terreur est plutôt bien fichu, et même s’il est loin d’être un grand film, reste une série B plutôt sympa qu’il serait dommage de laisser sombrer dans l’oubli.

 

 

Ginger snaps, 2000, de John Fawcett

Si Hurlements ou Le loup-garou de Londres, font figures de classiques pour le genre lycantropique, pour moi, si Morse est le meilleur film de vampire, Ginger Snaps est le meilleur film de loup-garou.

Film très intimiste, faisant un parallèle sur les changements liés à la puberté, porté par un duo d’actrices époustouflant, ce film est tout simplement autre.

 

 

 

Midnight meat train, 2008, de Ryūhei Kitamura

Quand un réalisateur rentre dedans, comme Ryūhei Kitamura (le génial foutoir Versus), décide d’adapter une nouvelle de Clive Barker, on peut s’attendre à en prendre plein les yeux. Et effectivement, on en prend plein les yeux. Gore, brutal, violent et incroyablement oppressant, on suit un photographe qui essaie de capturer l’essence même de New York, alors qu’en parallèle un tueur ultra violent sévit dans les trains de villes. La tension monte très, très vite.

C’est dommage que ce film soit si souvent oublié quand on parle des meilleurs œuvres de Barker au cinéma. Certes, il demeure dans l’ombre de Candyman et surtout de Hellraiser, mais il fait clairement partie des meilleures adaptations à l’écran du maître du splatters.

 

Scary Stories, 2019, de André Øvredal

Film à regarder avec de jeunes ados, cette production de Guillermo Del Toro se révèle être une œuvre tout à fait convenable, ménageant un suspens bien dosé et certaines visions et trouvailles horrifiques vraiment flippantes. Dans le film, adaptation très libre du livre Dark stories, un groupe de jeune gens trouvent un livre vierge dans une maison prétendument hantée, le soir d’Halloween. Sauf que dans le livre, des histoires les mettants en scène vont commencer à s’écrire… Une alternative bien plus sombre, et surtout mieux maîtrisée, au film Chair de poule.

 

The hole , 2009, de Joe Dante

Un peu triste, j’avoue, de parler de ce film… L’avant-dernière œuvre de Joe Dante fait un peu pâle figure dans le reste de sa filmographie. Très similaire, par bien des aspects à The Gate, on y suit deux frères qui découvrent une trappe dans leur cave, trappe qui va libérer des créatures cauchemardesques. Il y a un peu de Ça, dans ce film et les obsessions du réalisateur à faire se confronter des adolescents à un mal fantastique. Un peu maladroit, un peu convenu… Reste un film agréable à voir en famille, mais laissant un goût amer, quand on sait qu’il provient du réalisateur des Gremlins et de Panic sur Florida Beach.

Pontypool, 2008, de Bruce McDonald

Morse était une relecture efficace du film de vampires, Ginger Snaps une relecture efficace du film de loup-garous, Pontypool est une relecture efficace et totalement inédite du film de zombies. Concrètement, on suit une invasion de morts-vivants pendant une tempête de neige, mais juste par le son. En effet, pendant tout le film, on reste enfermé avec une équipe de radio, dans la station bloquée par la neige. On découvre en temps réel l’invasion, en même temps qu’eux par les différentes transmissions qu’ils reçoivent. Un film vraiment original, qui nous scotche jusqu’à la révélation du « comment ».

 

Color out of space, 2019, de Richard Stanley

Quand Nicolas Cage en a quelque chose à foutre, il sait nous rappeler qu’il peut être un sacré acteur. Coup de bol, dans cette adaptation libre d’une nouvelle de Lovecraft, il est investi. Et le film se hisse sans trop de problème parmi les meilleures adaptations des écrits du génie de Providence, quand il nous raconte sa version de La couleur tombée du ciel. Une météorite tombe dans la propriété des Gardner. Tous en chœur : ça tourne mal ! Passionnant, effrayant par moment, et surtout hautement recommandable ce film mérite une vision. Voir deux ou trois.

 

 

Hocus Pocus, 1993, de Kenny Ortega

Oubliez vite la suite bien naze qui est sortie récemment, et replongez vous plutôt dans ce classique des films de sorcières. Sympa, drôle, bien joué… Certes, un petit coup de vieux derrière les oreilles, il faut bien le dire, mais il reste un film familial très cool, qui plaira aux petits comme aux grands. On suit avec grand plaisir la soirée de Max qui, pour séduire la jolie Allison, fout un bordel incroyable dans la ville de Salem. Mais un bordel sympathique, et en plus on a l’un des meilleurs personnages des films pour enfants avec Binx.

 

 

Don’t be afraid of the dark, 2010, de Troy Nixey

Ce film prouve encore une fois que déménager n’est jamais une bonne idée. Là, c’est la petite Sally qui en fait les frais, quand elle entre en contact avec « les petites créatures » qui vivent dans le sous sol de sa maison. Mais alors qu’elle croyait s’être fait de nouveaux amis, les joyeux Minipouss se révèlent être d’infâmes saloperies, qui lui chuchotent des choses pas gentilles gentilles et comme de bien entendu, ses parents ne la croient pas… Comment un film qui accumule autant de clichés peut se montrer aussi original dans son traitement ? Peut-être parce qu’au niveau écriture il y a l’excellent Guillermo Del Toro. A voir avec des enfants pas trop petits.

 

Monster House, 2006, de Gil Kenan

Pour un film d’animation spécial Halloween et familial j’ai hésité. L’étrange Noël de Monsieur Jack est trop connu, Les Noces Funèbres et Frankenweenie, trop évidents (Tim Burton, quoi !). Alors j’ai pensé à Coraline et à Wallace et Gromit contre le lapin-garou… Et finalement se sera Monster House. Et au passage, je vous ai donné deux trois titres sur lesquels vous pencher. Pourquoi Monster House ? Tout simplement parce que je trouve que c’est le meilleur film d’horreur pour enfants. Avec une vraie originalité : le danger n’habite pas dans la maison, c’est la maison elle-même. Une vrai réussite pour l’un des premiers films à utiliser la performance capture.

 

Mandy, 2018, de Panos Cosmatos

Bah alors, qu’est ce qui se passe avec Nicolas Cage ? Un an avant Colour out of Space, il nous offrait déjà une performance hallucinée, dans un film halluciné. Après avoir vu sa petite amie Mandy être brûlée vive par une secte, Red sort les armes et part en guerre. Ça pourrait être un film de vengeance classique, mais ça devient vite un trip psychédélique et hypnotique, une sorte de voyage sous acide dans un monde changeant petit à petit en peinture vivante. Vous ne comprenez pas ce que je veux dire  ? Bah regardez le film !

 

 

Fragile, 2005, de Jaume Balagueró

Dernier film de Jaume Balagueró dans cette liste, c’est promis. Continuons notre tour des bâtiments pouvant être hanté. Une infirmière traumatisée par la mort d’un de ses patients accepte un poste dans un vieil hôpital pour enfants. A votre avis, ça se passe bien ou pas ? Si vous avez répondu oui, c’est que vous êtes bien optimiste. Évidemment que ça se passe mal. Au deuxième étage, condamné, cela va de soit, il y a Charlotte. Et Charlotte est l’un des fantômes les plus graphiquement terrifiant de l’histoire du cinéma. Encore un bon cru de la part du réalisateur espagnol, qui vaut principalement pour les apparitions horrifiques du fantôme « mécanique ». Je vous laisse découvrir par vous-même.

 

Overlord, 2018, de Julius Avery

A la question, quel est le meilleur film d’horreur ayant pour cadre la Seconde guerre mondiale, la réponse est ? La forteresse noire de Michael Mann. Il y avait un piège. Mais, mais, mais,  à la question quel est le film d’horreur le plus jouissif ayant pour cadre la Seconde guerre mondiale, là, Overlord peut prétendre au titre. Du début à la fin, le film ne redescend quasi pas. De la scène d’ouverture dantesque au final ahurissant, le film se suit avec la banane tout du long. Un groupe de militaires américains se retrouvent retranchés dans un petit village sous le joug des nazis, qui font des expériences génétiques dans un laboratoire. Pour résumer et pour citer une illustre chanteuse française (aucune ironie) : ça fait bim, bam, boum. Tout du long, et c’est vraiment bon.

 

Feast, 2005, de John Gulager

Dans le genre fun et gore, Feast se pose là. Un bar perdu au fin fond du Texas se retrouve attaqué par des créatures avides de chair humaine. Vous voyez ce genre de film d’horreur où l’on devine qui va survivre et qui va mourir ? Avec Feast, oubliez ! Le film d’ailleurs s’en amuse dès les premières minutes. Et pour un film d’horreur à tendance humoristique certains de ses partis pris sont incroyablement couillus.

 

 

 


Le carnaval des âmes, 1962, de Herk Harvey

Bon, à ne pas confondre avec le simili remake de 98, qui est une purge sans nom. Là, on tape dans le chef d’œuvre onirique. Mary est la seule survivante d’un accident de voiture dans lequel les autres passagers sont morts noyés. Suite à cet événement et voulant changer de vie, elle commence à voir un Homme au teint cadavérique qui la suit. Comme souvent les films de cette époque, le film mise plus sur l’ambiance délétère que par du rentre dedans visuel. Il n’en reste pas moins une œuvre fascinante, inquiétante et tout simplement belle, qui peut s’asseoir sans problème à la table des plus grands films d’angoisse.

 


Ils, 2006, de David Moreau et Xavier Palud

Lucas et Clémentine habitent dans une belle maison qu’ils rénovent en Roumanie. Ils filent le bonheur parfait… Et on se doute bien que ça ne va pas durer quand un soir d’orage, ils se rendent compte qu’ils ne sont plus seuls chez eux. Excellent film dans le genre home invasion, le film met une pression bien méchante jusqu’à la révélation des fameux « Ils » qui tourmentent le jeune couple.

 

 

Event horizon, 1997, de Paul W. S Anderson

Des fois je reste pantois. Comment peut-on rater l’intégralité de sa filmographie et pourtant sortir l’un des meilleurs films d’horreur et de science-fiction des années 90 ? Event Horizon, invoque autant l’esprit de Lovecraft que la violence graphique de Clive Barker. On sent bien à la vision que le film a été sabré par la production, mais la vision reste totalement fascinante, dans cette histoire de sauvetage d’un vaisseau ayant traverser l’espace et le temps, et qui a ouvert un passage vers l’enfer dans son périple. La réalisation est bonne, la distribution impeccable. Un vrai film d’horreur qui n’augurait que du bon pour la suite… Puis Resident Evil, quoi !

 

The strangers, 2008, de Bryan Bertino

Pas le film de Na Hong-ji, excellent au demeurant. Non. Mais un home invasion bien tendu. Un couple revient d’un mariage. L’homme, tout à l’euphorie de la soirée, demande sa copine en mariage à son tour et se prend le râteau du siècle. Croyez le ou non, c’est pas la plus mauvaise chose qui va lui arriver cette nuit. Parce qu’on sonne à la porte… Et tout va s’enchaîner assez vite, avec un trio de tueur masqués, qui va commencer à les harceler. Un film bien mené, bien joué… et incroyablement stressant. A noter que le film possède une suite, tout aussi bonne, se déroulant cette fois avec une famille dans un parc à mobile home.

 

Dark skies, 2013, de Scott Charles Stewart

Triste sort que celui de Dark Skies. Sorti quasiment en même temps que Sinister, film d’horreur d’un autre Scott, c’est ce dernier qui est resté dans les mémoires. Et pourtant Dark Skies a bien des arguments à faire valoir. L’histoire de cette famille vivant dans un quartier résidentiel et étant la proie d’entités extra-terrestres est passionnante à suivre. Là aussi, la montée dramatique est rondement menée et quand nous découvrons en même temps que la famille les doléances des aliens, la pression monte d’un cran.

 

 

The Lords of Salem, 2012, de Rob Zombie

Film à part dans l’œuvre de Rob Zombie, injustement boudé, il est paradoxalement le plus abouti de sa filmographie. Délaissant son style graphique et clippesque , Rob Zombie nous offre un film atmosphérique, contemplatif et sibyllin. Si Rob Zombie nous avait proposé jusque là des films très violent dans le fond comme dans la forme, dont son Halloween 2 l’un des slashers les plus brutaux de l’histoire, qui précéda The Lords of Salem, celui-ci se révèle être intimiste, personnel et sacrément envoûtant. Suite à cet échec, Rob Zombie reviendra au style qui a fait sa renommée, mais sans retrouver son énergie d’antan. The Lords of Salem mérite vraiment votre intérêt.

 

Bienvenue au cottage, 2008, de Paul Andrew Williams

Comédie horrifique anglaise, on pense à l’excellent Shawn of the Dead. Et c’est bien normal, c’est génial. Bienvenue au cottage, soyons francs, est à des années lumières de la pépite d’Edgar Wright. Cependant, l’histoire de ces deux kidnappeurs maladroits et leur otage insupportable, qui se cache dans une villa habitée par un tueur se laissera suivre avec plaisir et réserve quelques excellents gags.

 

 

Tucker et Dale fightent le mal, 2010, de Eli Craig

Excellente comédie horrifique qui pourtant ne tient que sur un seul ressort comique : le quiproquo. Deux rednecks, à l’allure patibulaire, mais confondants de gentillesse et de bonne volonté, décide de retaper leur dernière acquisition : une cabane dans des bois où vingt ans plus tôt un massacre a eu lieu. Dans le même temps, un groupe d’ados absolument têtes à claques et parano, décide de venir camper dans ces bois… Attendez vous à un choc des cultures, gore et hilarant.

 

Blood island, 2010, de Jang Cheol-soo

Ça démarre comme un drame, intimiste. Une femme, témoin dans une affaire criminelle, décide de se mettre au vert. Pour cela, elle se rend chez une amie d’enfance, sur une petite île. Elle s’aperçoit bien vite, que son amie est sous le joug d’un mari violent, et du reste de sa belle famille qui abuse allègrement d’elle. Son seul réconfort est sa petite fille…

Encore une fois, une perle d’une noirceur absolue nous vient d’Asie. Film coréen méconnu à découvrir de toute urgence.

 

The Hunt, 2020, de Craig Zobel

Relecture gore, fun et marrante des Chasses du comte Zaroff. Un peu dans la même lignée que Wedding nightmare, on suit de riches tueurs qui organisent une chasse à l’homme, mais qui vont vite être dépassés par une proie bien plus retorse. Étonnamment moins manichéen qu’il n’y parait et doté de dialogues savoureux, dont une relecture du Lièvre et la tortue, qui vaut son pesant d’or, le film idéal pour une soirée entre amis.

 

 

 

The lost, 2006, de Chris Silvertson

Une grosse claque à la découverte, celui là. Tiré d’un livre de Jack Ketchum, le film nous fait suivre un pur sociopathe en la personne de Ray Pye. Le film possède un rythme lent et oppressant, car après une scène d’ouverture brutale, on sent que le personnage principal essaie de se contenir. Toute la pression vient de cette attente, le moment où Ray va finir par vriller. Le film joue avec nos nerfs et nous fait vivre la longue descente vers la folie d’un être profondément mauvais. On est pas loin du Patrick Bateman d’American Psycho.

 

Borderland, 2007, de Zev Berman

Rien à voir avec le jeu vidéo. Là, on se retrouve face à l’adaptation très libre d’un véritable fait divers, celle de la secte de Matamoros, secte satanique et ultra violente, qui sévissait au Mexique. Trois jeunes américains se rendent donc au Mexique pour faire la fête. Et croyez moi, pour faire la fête, ils vont la faire. Violent, glauque, crasseux, mettant des pics de tensions assez intenses, Borderlands est un survival de très bonne facture mais à ne pas mettre devant tous les yeux.

 

See no evil, 2006, de Gregory Dark

Quand on décide de mettre Glenn Thomas Jacobs dans un film d’horreur, d’instinct, on sait que ça va pas être lui la victime. Déjà effrayant quand il évoluait sur les rings de catch sous le nom de Kane, et impressionnant au milieu d’autres catcheurs, donc des mecs d’en moyenne 1m90 pour 130 kilos de muscles, autant vous dire que quand on le met en scène avec des ados insupportables, dont le poids cumulé doit être équivalent à celui de son avant bras, on devine assez vite que ça va être une boucherie. On a raison.

Glenn interprète donc Jacob Goodnight, un tueur souffrant d’un méchant complexe d’Œdipe et ayant l’énucléation comme péché mignon, qui sévit dans un immeuble abandonné que les autorités locales ont eu la bonne idée de vouloir rénover, travail alloué à un groupe de réinsertion. Disons le en toute simplicité, les survivants auront bien mérités leur remise de peine.

 

Paradise lost, 2006, de John Stockwell

Survival en milieu tropical, peu connu et surtout peu aidé par la campagne publicitaire. Qui a eu la bonne idée de surfer sur l’ouvrage précédent du réalisateur, Bleu d’enfer, pour vendre le film ? Parce que si vous vous attendez à un film de surfeur avec des bimbos, la transition risque de vous surprendre. Un peu comme si on vous proposait Breaking Bad en le vendant sur Malcolm. Là, John Stockwell, qui restera à jamais pour moi Dennis dans Christine,nous propose un survival plaisant à suivre avec quelques scènes gores bien troussées et une photographie magnifique, sur fond de trafic d’organes.

 

Dagon, 2001, de Stuart Gordon

Stuart Gordon fait indubitablement partie des grands maîtres de l’épouvante. Sa passion pour les Grands Anciens n’est plus à prouver, malheureusement son Dagon, l’œuvre de sa filmographie qui se confronte le plus frontalement aux écrits de Lovecraft reste dans l’ombre de ses autres œuvres, From beyond et, surtout, Re-Animator en tête. Pourtant Dagon a bien des arguments à faire valoir. Certes, il a un côté très « téléfilm » dans l’exécution, le jeu des acteurs fait très théâtrale et le scénario a de gros trous. Dit comme ça, je suis sûr que je vous vends du rêve, mais l’histoire de ces deux couples qui s’échouent sur une île dans  laquelle se déroule un culte à la gloire d’une divinité païenne, tient en haleine. Pour moi, si l’on excepte la trilogie de l’Apocalypse de John Carpenter (The Thing, Prince des Ténèbres  et L’Antre de la folie), Dagon est le film qui capte le mieux l’essence de la littérature lovecraftienne. En plus d’une enquête qui donne envie d’être suivie, le film réserve quelque scène de pure terreur, dont l’une d’entre elle rappellera certainement aux joueurs Call of Cthulhu sur Xbox.

 

You’re next, 2011, de Adam Wingard

Encore un home invasion. Un repas de famille, dans une maison isolée… Des tueurs débarquent… Où est l’originalité ? Dans le look des tueurs, peut-être, avec leurs masques inquiétants d’animaux. Dans leur brutalité, aussi… Et dans le fait, surtout, que les tueurs vont tomber sur une victime carrément récalcitrante. Et c’est super jouissif.

Bien souvent, dans les films d’horreur, on a un tueur qui roule sur tout le casting et qui au final, pas toujours mais souvent, va se retrouver face à la final girl, qui bien que s’étant comporté en victime pendant tout le film, va réussir, par maladresse du tueur, par chance, voir par Deus ex Machina si les scénaristes n’ont pas d’idées, à terrasser le monstre. Bah dans You’re Next la fameuse final girl n’est pas une pauvre chose fragile, mais John Rambo. Inventive, réactive, maligne… Alors qu’on nous présente une menace quasiment invincible, violente, dangereuse, la dite menace va se faire défoncer comme le titan bestial face à Livaï Ackerman pendant tout le film. Ajouter à ça un scénario malin et une ironie mordante et vous tenez un pur kiff qui donne la patate.

 

Horribilis, 2006, de James Gunn

James Gunn possède un peu le syndrome Peter Jackson ou Sam Raimi. Le grand public les a découvert avec leur film « prestigieux ». Et comme quand on découvre Braindead ou Bad Taste après Le Seigneur des Anneaux,découvrir Horribilis après Les Gardiens de la galaxie peut faire tout drôle.

Dans ce film d’invasion d’une petite ville, par des limaces extra-terrestres, l’ami James Gunn, nous démontre à quel point son travail chez Troma, lui a été profitable. Il ramène dedans tout ce qu’il aime : un humour noir permanent, aucun tabous, du gore, Nathan Fillion et Michael Rooker… Ce film est de mauvais goût. Mais d’un mauvais goût ultra maîtrisé. Il suinte, il est crade, il dégouline… Il est drôle, il est absurde, il est malin… La répulsion n’aura jamais été aussi attirante.

 

Innocence, 2004, de Lucille Hadzihalilovic

Ce film n’est pas un film d’horreur. Ni fantastique. Même de loin. Pas de tueurs fous. Pas de fantômes… Juste une idée de base un peu étrange  : des fillettes se réveillent dans des cercueils en bois, au porte d’un château qui sert de pensionnat. Là, on leur enseigne la danse et les sciences et vie de la terre… Les fillettes ne sont pas maltraitées, au contraire, leurs enseignantes sont toutes très bienveillantes… Que fait ce film dans cette liste, alors, êtes vous en droit de vous demander. Tout simplement pour son ambiance. Le film baigne dans une ambiance onirique tout du long, pose des questions qui ne trouveront pas de réponses. C’est mystérieux, c’est passionnant et c’est beau. Tout simplement. Et les détracteurs de Marion Cotillard pourront bien fermez leur bouche devant ce film.

 

The Secret, 2012, de Pascal Laugier

Pascal Laugier est un peu comme Jaume Balagueró (et toute proportion gardée comme Tobe Hooper). Il a réalisé un film qui a éclipsé le reste de sa filmographie : Martyrs. Effectivement, ce film est un coup de boule mais son film le plus dérangeant à mon sens est The Secret, cependant infiniment moins graphique. Film difficile à appréhender lors de la première vision, pourtant son ambiance X files / Stephen King pourrait de primes abord sembler accessible, mais cette histoire d’enlèvement d’enfants propose tellement de niveaux de lectures et tellement de faux semblants, qu’il laisse un fort sentiment d’incompréhension d’abord, et une grande sensation de malaise ensuite. Un vrai film d’horreur.

  

Pour bien commencer la soirée

En apéritif, pourquoi ne pas commencer par un format court ? Les séries horrifiques pullulent actuellement, de Walking Dead a American Horror Story,  en passant par les séries de Mike Flanagan… Si, il est compliqué de choisir un épisode en particulier dans les feuilletons, il est plus facile d’en trouver quand les séries sont constituées de Loners. En voici quelques uns pour tous âges.

Buffy : Un silence de mort

Si la série Buffy ne manque pas d’épisodes effrayants, je pense par exemple à Réminiscence et son monstre tueur d’enfants, ou l’excellent épisode Cauchemar, qui est pour moi la meilleure représentation d’un rêve à l’écran, je vous conseille néanmoins Un silence de mort, épisode quasiment totalement silencieux et son groupe de tueurs démoniaques, les effrayants Gentlemen.

 

X files : la Meute

Ouh, le méchant épisode que voilà ! Quand Fox Mulder et Dana Scully enquêtent suite à la découverte du cadavre d’un nouveau né complètement difforme enterré à proximité d’une ferme habitée par des frères consanguins, on s’attend à frissonner. On est loin du compte. L’un des deux seuls épisodes interdit au moins de 16 ans de la série, tellement violent et choquant qu’il ne fut jamais rediffusé à la télé.

X files : Peur Bleue

Ou quand X files rencontre l’émission Cops. Ça donne une traque aux monstres en found footage, avec une entité prenant la forme des pires peurs des gens. X files est une série qui a toujours pris plaisir à expérimenter, et Peur Bleue est l’un de ses meilleur représentant.

 

X files : Folie à deux

Personnellement, l’un des épisodes qui m’a le plus fait peur. Un homme prend ses collègues en otages : il les voit comme des zombies et son manager comme un insecte géant. L’homme est tué. La situation se calme… Sauf que Fox commence à avoir les mêmes visions… Est il fou, lui aussi ? Ou l’homme disait il vrai ?

 

Esprits criminels : Premier rendez vous

Parce que les monstres humains et réalistes sont bien plus effrayants que n’importe quelle créature imaginaire, et que la série Esprits Criminels nous offre un bon échantillon de la lie de l’humanité, je vous propose Premier rendez vous.Ou quand l’équipe du BAU traque un tueur cannibale, sadique et sataniste.

 

 

Fais moi peur : L’histoire de la ténébreuse musique

Pour les enfants et jeunes ados, il existe moult séries horrifiques. On en verra d’autre un peu plus loin, mais là, je vous parle d’un épisode VRAIMENT effrayant. Et pas que pour les enfants. Cette histoire de musique montant de la cave et animant une poupée aussi grande que dangereuse constitue un sacré traumatisme personnel !

 

 

Chair de poule : La colo de la terreur

J’avais beaucoup aimé le livre à l’époque, l’épisode est plutôt sympa, même s’il possède tous les défauts de la série, à commencer par le jeu d’acteur médiocre. Mais suivre ce groupe de jeunes dans une colonie de vacances où le personnel est pour le moins suspect, et où plane l’ombre d’une mystérieuse et dangereuse créature vivant dans une cabane abandonnée, reste assez plaisant.

 

 

 

 

Chair de poule : La revanche des nains de jardins

J’aurais pu vous parler des épisodes avec Slappy, la marionnette démoniaque, mais l’épisode que je préfère reste cette comédie avec des nains de jardins « méchamment farceur ». Franchement, ça aurait pu faire un bon long métrage de Joe Dante (toute proportion gardée), tant la vibe Gremlins, Toy soldiers est présente.

 

 

 

 

Au-delà du réel, l’aventure continue : Les yeux de la peur

Là, pareil, j’aurais pu parler de bien des épisodes, notamment Au royaume des sables et ses créatures voraces. Mais cette histoire d’un homme qui voit à travers les yeux d’un meurtrier m’avais vraiment glacé le sang à l’époque. Quelques visions m’avaient fait passer de bien mauvaises nuits, j’espère que ce sera votre cas aussi !

 

 

 

Les contes de la crypte : Le Canyon de la mort

Pour être honnête, la quasi intégralité des Contes de la Crypte pourrait trouver leur place ici. Mais j’en ai choisi deux. Ce Canyon de la mort avec cette poursuite entre un criminel, un flic et un vautour dans un canyon désertique. Avec comme toujours une fin aux petits oignons, assez gore je dois dire, mais toujours teintée de l’ironie qui faisait le succès de la série. L’un de mes épisodes préféré.

 

Les contes de la crypte : Objectif meurtre

Pourquoi lui et pas un autre ? J’ai hésité avec le Sacre de la tronçonneuse… Mais finalement, ce sera Objectif meurtre. Je l’ai découvert jeune, sur les défunts Jeudis de l’Angoisse. Il m’avait terrorisé. En le revoyant bien plus tard j’y ai découvert une seconde vision, bien plus drôle. Pour la montagne russe de sentiments, provoqués par la jalousie d’un photographe envers son jeune collègue, l’entraînant de ce fait dans une spirale mortelle, je vous le conseille.

 

Masters of horror : La fin absolue du monde

Chef d’œuvre d’une heure. Dernier chef d’œuvre de John Carpenter, de loin le meilleur épisode des Masters of Horrors, ce quasi remake de l’Antre de la folie est tout simplement génial. Un détective est engagé pour retrouver la bobine d’un film dans laquelle on verrait la mise à mort d’un ange. Soucis, toute personne l’ayant vue ait devenue folle et s’est suicidé… Si vous aimez Big John, si vous aimez l’horreur, regardez le.

 

 

Masters of horror : Jenifer

Un policier, Franck Spivey sauve la vie d’une femme muette, alors qu’elle allait se faire assassiner. Il l’a recueille dans sa famille. Malgré son visage difforme, elle possède un corps de déesse, et Franck commence une relation avec elle… Perturbant. Dérangeant. Violent. Glauque. Après plusieurs navets indigne de son talent passé, Dario Argentorevient aux affaires avec ce Jenifer de bien belle facture. La première saison des Masters of Horrors contient de très bons épisodes, Jenifer est clairement au dessus du lot.

 

 

 

Une soirée de jeux

Et si nous quittions notre rôle de spectateur pour devenir acteur ? Là encore, je vais vous proposer une sélection de jeux vidéo d’horreur, un peu éloigné des classiques Resident Evil, Silent Hill et autres Outlast. Des jeux qui méritent vraiment que vous vous attardiez dessus.

  

The Count Lucanor, de Baroque Decay

Hans se dispute avec sa maman, lui reprochant leur pauvreté. Il décide donc de quitter la maison pour se rendre au château du comte Lucanor…

Une sorte de conte horrifique, nous offrant des visions assez sombres et parfois sanglantes. Bonne rejouabilité grâce à ses multiples fins.

 

 

Layers of fear, de Bloober team

Dans ce jeu, très contemplatif, nous visitons la demeure d’un peintre devenu fou. Pas d’ennemis, pas de combats… Mais une ambiance très pesante, et la peur, la vraie comme compagne de voyage dans la visite de cette demeure où rien n’est ce qu’il semble être, à la recherche de la vérité sur cet artiste qui a plongé dans la folie.

 

Yomawari, de Nippon Ichi Software

Graphisme tout choupi, pour une des plus grosses productions horrifiques vidéoludique. On suit une petite fille à la recherche de sa sœur, en pleine nuit, dans une ville peuplée de créatures cauchemardesques. Terrifiant de bout en bout. Sa suite, est encore plus dérangeante, avec une introduction absolument traumatisante. Un troisième jeu doit sortir à la fin du mois.

 

Death Mark, de Spirit Hunter

Bon niveau d’anglais exigé pour celui là, mais si vous n’avez pas de problèmes avec la langue de Shakespeare, ce visuel novel, sur fond de malédiction, devrait vous faire passer de sacrées nuits blanches. Un homme découvre une marque sur son bras. Peu à peu, il perd la mémoire. Son seul indice ? L’adresse d’une étrange demeure…

 

Detention, de Red Candle Game

Vous vous endormez à l’école. A votre réveil, il n’y a plus personne. Ce court pitch peut faire penser à un autre jeu d’horreur : Coma. Pourtant, les deux jeux diffèrent totalement dans leur construction. Cet excellent jeu coréen, m’a donné des suées, particulièrement pour le lore qui revisite l’histoire coréenne de manière glaçante.

 

Yuppie psycho, de Baroque Decay

Par les mêmes développeurs que The Count Lucanor. Cette fois, vous êtes le nouvel employé d’une start up. Et votre première journée de travail ne va pas se passer du tout comme prévue. Vision d’horreur, stress permanent… À vous de découvrir les sombres secrets que cache votre nouveau lieu de travail.

 

What remain to Edith Finch, de Giant Sparrow

Pas vraiment de l’horreur pure, bien qu’il y est plusieurs idées perturbantes. Dans ce faux walking simulator, vous vous retrouvez successivement dans la peau des membres de la famille Finch, dans les derniers instants de leur vie… Poétique et mélancolique en diable.

 

 

 

The Last door, de The Game Kitchen

Un jeu espagnol qui adapte du Lovecraft en point and clic ? Je dis banco. Et le jeu est bien mené, bien stressant, avec une histoire en chapitres qui donne envie de la suivre jusqu’à la résolution finale. A noter que le même studio a sorti un autre jeu bien glauque, le bien nommé Blasphemous.

 

 

 

Quelques pages pour  finir…

Comme tout le monde n’a pas forcément envie d’être devant un écran, je vais vous proposer une petite sélection de livres, encore une fois de façon totalement subjective. Bon, soyons honnête, je pourrais vous parler pendant des pages et des pages des meilleurs livres d’épouvante sans tomber dans les grands classiques. Mais au-delà des Stephen King, Clive Barker, Lovecraft, Peter Straub, j’ai aussi envie de vous parler de nouveaux auteurs, tel que Adam Nevill, Shaun Hamill. Et surtout de notre Daryl Delight national. Cet auteur dépoussière la littérature horrifique avec brio, avec une efficacité qui force le respect. Tous ses livres sont des tueries. Je ne parlerais pas de sa saga Amalia, son œuvre la plus aboutie, que je réserve pour peut-être un dossier futur. Une de mes plus belle découverte dans le genre horrifique. Je ne parlerais pas non plus de Jean Louis Dubeau, que j’aime beaucoup mais dont j’attends la fin de sa trilogie des Dieux. Voici juste un petit assortiment de livres vraiment bons, qui j’espère vous plairont.

 

Une nuit au funérarium, de Daryl Delight

Pour moi, le livre idéal pour Halloween. Dans ce recueil de nouvelles, vous allez retrouver tout ce qui faisait la sève des Contes de la crypte. En lieu et place du gardien, nous retrouvons Jasper, un croque-mort particulièrement affable, qui va nous raconter la triste fin des défunts dont il s’occupe. Les histoires sont méchantes voir nihilistes, mais incroyablement fun, grâce à l’humour noir et l’ironie qui les parsèment tout du long. Ici on ne punit pas les « méchants », mais de pauvres personnes qui se prennent méchamment la loi de Murphy dans la tronche. J’ai adoré ce livre, avec une mention spéciale pour la dernière nouvelle qui m’a fait penser à une version hard core du génial After Hours de Martin Scorsese.

 

La légende de Spellman, de Daryl Delight

Premier livre de Daryl Delight, premier coup de poing. L’auteur a une manière d’écrire qui va droit au but. Ici, pas de temps morts. Trois jeunes garçons, dans les bois, se font peur en se racontant chacun une version différente du dénommé Spellman. C’est gore, les personnages sont bien écrits, c’est violent, parfois drôle, parfois choquant… Dans ce style rentre dedans, Daryl Delight ne fait pas les choses à moitié, et s’impose à mon sens comme le James Herbert français. Carrément.

 

Une cosmologie de monstres, de Shaun Hamill

Un auteur à suivre, assurément. Pour son premier livre, Shawn Hamill, nous raconte l’histoire d’une famille, sur plusieurs années, dont le plus jeune fils est visité par un monstre. Poignant, prenant, triste… Un de mes gros coup de cœurs de l’année. Le livre ne vous lâchera pas, même une fois la dernière page tournée.

 

 

 

Fog, de James Herbert

Petit classique de James Herbert, cette histoire de brouillard qui rend  meurtrier et suicidaire dès que quiconque entre en contact avec lui, est vraiment un livre à dévorer d’une traite. Herbert ne se perd pas dans son récit et va droit au but, délivrant au passage des scènes absolument apocalyptiques.

 

 

 

 

L’horreur de Kill Creek, de Scott Thomas

Ce livre est tout simplement un hommage à la littérature d’épouvante des cents dernières années, Hantise en tête. Scott Thomas nous refait le coup de la maison hantée, mais réussit l’exploit de se montrer original, avec ses histoires entrecroisées. Vraiment un coup de maître

 

 

 

 

Tales from the crypt, de Divers

Parce que ce n’est pas qu’une série télé, pourquoi ne pas vous replonger dans ces classiques de l’horreur version bd ? Un florilège d’histoires toutes plus méchantes les unes que les autres dans lesquels une mauvaise action ne restent jamais impunie. Ajoutez à ça un graphisme exceptionnel, une ironie permanente et une bonne dose de gore, et vous allez vous régaler.

 

 

 

Neonomicon et Providence, d’Alan Moore et Jacen Burrows

Ou quand l’auteur de bd le plus talentueux adapte Lovecraft. Rien à redire, Alan Moore est un scénariste incroyable. La précision de son écriture n’est plus à prouver et les dessins de Jacen Burrows, remarquables. Les deux compères vous entraîneront dans un voyage au seuil de la folie, et soyez prêts, parce qu’ils vous feront franchir le pas. Et vous aimerez ça.

 

 

 

Le seigneur des guêpes, de Iain Banks

Le narrateur,  jeune homme, vivant en autarcie avec son père dans les landes écossaises, attend le retour de son frère, psychopathe, qui vient de s’échapper de l’établissement dans lequel il se trouvait… Sauf que notre narrateur est encore plus dérangé. Tueur à ses heures perdues, enfantin dans ses activités, sadique, il s’est créé de macabres rituels, auquel il voue un culte sans nom.

Macabre, répugnant et néanmoins fascinant, ce livre est dans mon top 5 de ceux que j’emmènerais sur une île déserte.

 

 


La fée des dents, de Graham Joyce

Ça tombe bien, ce livre aussi est dans mon top 5. Tout d’abord une parenthèse. J’adore Stephen King. Mon livre préféré est Ça. Cependant, ce n’est pas pour les exactions du clown polymorphe que je l’aime tant. C’est pour la construction de ses personnages. Leurs interactions et surtout cette espèce de témoignage d’une époque. Je crois que je préfère Stephen King quand il est intime. C’est pour ça, qu’hormis Ça, les écrits du maître du Maine que je préfère sont ceux où il délaisse l’horreur et le fantastique pour nous raconter des histoires humaines. Tel que Joyland, le Corps ou Chasse cœur en Atlandide. Il arrive à me rendre nostalgique de lieux, époques et personnes que je ne connais pas…

C’est un peu ce sentiment que je retrouve en lisant La fée des dents. L’histoire de ces amis, qu’on suit de l’enfance au début de l’âge adulte, parallèlement harcelée par la fée des dents, être fascinant et ambiguë, me donne envie de chialer chaque fois que je le termine. A noter qu’il est sorti autrefois sous le titre L’intercepteur de Cauchemars.

 

Coldheart Canyon, de Clive Barker

Évidemment que j’allais mettre un Clive Barker. Je suis un homme de goût. Et pas forcément son plus connus. Étrangement, cette histoire de demeure hantée par d’anciennes stars, dans laquelle un acteur, défiguré par la chirurgie, emménage, s’éloigne un peu du style Barker traditionnel. Pas trop de sang, pas trop méchant même pas trop horrifique finalement. Mais génial de bout en bout. Bah oui, mais c’est Clive !

 

 

 

Duma key, de Stephen King

Et on enchaîne avec un petit King. J’ai hésité avec celui-ci et Histoire de Lisey, mais finalement, Duma Key a gagné le duel. Assez peu connu, pour un roman du maître, et avouons-le, plutôt mineur, le livre n’en reste pas moins passionnant, nous racontant l’histoire d’un homme qui suite à un grave accident part en retraite dans une maison sur une plage, et se prend de passion pour la peinture.

Stephen King oblige, le fantastique vient vite se mêler à la partie.

 

 

Salem, de Stephen King

Et je triche complètement, parce que celui-là est connu. Et encore de Stephen King. Cependant, et en général, quand on demande le livre le plus effrayant du King, Salem est incroyablement peu cité. On lui préfère en général Simetierreou Ça. Pourtant, cette histoire de vampires qui, insidieusement, viennent coloniser la petite ville de Jerusalem ´s Lotest proprement effrayante et fera dresser quelques cheveux sur la tête.

 

 

 

 

La maison des feuilles, de Mark Z. Danielewski

Ce livre n’est pas pour vous…

Meilleur incipit et particulièrement honnête. Ce livre est terrifiant dans son fond comme dans sa forme. Basiquement, très basiquement, le livre raconte un documentaire tourné dans une maison où les proportions sont bien plus vaste à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ne vous tenez pas à ce résumé, mais si vous voulez vous attaquer à ce livre, armez vous de courage. Parce qu’il va vous résister et ne rien faire pour vous faciliter la tâche. Une œuvre complexe comme jamais. Soyez juste sûr d’une chose, vous n’avez jamais rien lu de similaire.

 

Appartement 16, de Adam Nevill

Encore une histoire de lieux hanté, mais il faut bien l’admettre, à l’écriture ça fonctionne bien. Surtout quand on a Adam Nevill aux manettes. Comme pour Daryl Delight, je vous recommande tous ses livres, mais celui-ci réussit à dépoussiérer méchamment le genre, avec cet appartement au passé trouble. Un pur moment de frayeur.

 

 

 

 

Le Ferry, de Mats Strandberg

Ah, une bonne croisière. Rien de tel pour se revigorer. Sauf quand le bateau abrite une créature maléfique, un vampire, qui va commencer à décimer les joyeux plaisanciers. Un livre très sympa à lire, grâce notamment à son système de multi narrateurs, qui s’amenuise au fil du récit au rythme des morts. Bien plaisant, bien flippant et donne envie de découvrir les prochains écrits de l’auteur.

 

 

 

La belette, de Comes

Une dernière bd, pour finir. Dans ce thriller surnaturel et inquiétant, un couple de citadins et leur fils autiste, emménage dans un petit village perdu. Le fait que la femme soit enceinte semble susciter beaucoup d’intérêt auprès du voisinage, particulièrement pour le prêtre du village et pour une mystérieuse femme qui voue un culte à Demeter, et qui se fait appeler La Belette.

 

Bande dessinée poétique, envoûtante, elle sait créer un fort sentiment de malaise, renforcé par le trait particulier de Comes.

 

 

 

Si vous avez tenu jusque là, je vous réitère mes bons vœux pour Halloween. Encore une fois, cette liste vous propose juste des œuvres qui, moi, m’ont plut et que je voulais partager avec vous. Il m’en reste encore sous le coude, après tout, il y a des Halloween tous les ans, mais avec ça, vous devriez pouvoir vous occuper !

 

  

Tunic, d’Andrew Shouldice

0

 


Date de sortie : 16 Mars 2022

Éditeur : Finji
Développeur : Andrew Shouldice

Genre : action aventure
Nationalité : Canadienne
Plateforme : PC, Mac, PS4, PS5, Xbox Séries, Xbox One, Switch…

Vous vous sentez l’âme d’un aventurier ? Le prochain Zelda vous paraît bien loin et vous venez de platiner Elden Ring ? Alors pourquoi ne pas tenter l’aventure Tunic ?

En effet, le petit Renard peut vous intriguer. En vue isométrique, rappelant les grandes heures des RPG 16 bits, un style graphique faisant penser au remake de Zelda Link’s AwakeningTunic propose plusieurs atouts qui le démarque du tout venant.

Le roman de Renart

Pour commencer, Tunic est une ode à l’exploration et à la découverte. Vous commencer pour ainsi dire nu. Aucune explication, aucune aide, aucune indication. Alors vous chercher… et vos recherches sont récompensées. Systématiquement. Par des items d’abord, qui vont simplifier votre aventure, et par des pages. Des pages ? Oui. L’une des grandes forces du jeu est de vous constituer un manuel virtuel du jeu, comme les manuels papiers d’antan. Ce manuel vous donnera des indications pour progresser, une carte, des astuces. Très joliment illustré, il restera quand même assez sybillin (en cause, une langue propre au jeu, incompréhensible), vous obligeant à tester de nombreuses possibilités.

Seul Link pourra vaincre… Ah mince !

Cette exploration rappelle le premier Zelda, sur NES ainsi que Breath of the Wild. Le plaisir simple de la découverte, et parfois la frustration de se sentir perdu.

Mais outre ses évidentes références aux chefs d’œuvres de Miyamoto, Tunic pioche aussi dans les titres de From Software. Dans le level design d’abord. Il y a un lieu principal, pour lequel on doit découvrir des raccourcis, des statues de prières qui font offices de feu de camps, permettant de sauvegarder, de s’améliorer et de faire respawn les ennemis, qui à la place d’âmes, vous fournissent des pièces, essentielles pour faire monter votre niveau.

Les ennemis d’ailleurs, parlons en. Ils peuvent se montrer très retors, et il vous faudra bien assimiler leurs pattern, pour espérer triompher, en particulier contre les boss, qui pourront vous faire lâcher votre manette. Le jeu est dur, cependant, il reste très accessible et beaucoup moins punitif qu’un Dark Souls, par exemple.

Renaaaard, sacripant

Quand vous décédez, vous ne perdez qu’une petite quantité de pièces et il y a suffisamment de points de sauvegardes pour ne pas vous obliger à vous retaper quinze minutes de voyages pour revenir à l’endroit où vous êtes mort.

Je pourrais vous parler de Tunic encore des heures, mais ce serait criminel de vous en dévoiler plus. Le jeu se découvre, manette en main. Mais si vous aimez les a-RPG, passer à côté serait vraiment un gâchis !

 

 

 

 

Les Crimes de Snowtown, de Justin Kurzel

0

Date de sortie : 19 mai 2011 (Australie), 28 décembre 2011 (France)
Réalisateur : Justin Kurzel

Acteurs principaux : Daniel Henshall, Lucas Pittaway, Louise Harris, …
Genre : Drame
Nationalité : Australien
Compositeur : Jed Kurzel

Inspiré de faits réels…

 

Il y a des films qui font du bien… Des films qui remontent le moral. Les fameux « feel good movies » qu’on prend plaisir à revoir quand le spleen est là ou en période de fêtes. Ce sont des films qu’on aime conseiller à ses amis pour leur faire passer un bon moment. Et il y en a d’autres… Des films qu’on aimerait conseiller pour leurs qualités mais où on hésite un peu, parce que ce sont des films qui font mal. Les Crimes de Snowtown est de ceux-là. À l’instar de longs métrages comme Funny Games ou dans une moindre mesure American History X, ce film fait mal. Comme un direct à l’estomac. Un film qu’on aimerait oublier mais qui hante, longtemps, très longtemps après son visionnage.

 

L’histoire, tirée d’un vrai fait divers, nous présente Élizabeth Harvey, vivant dans une banlieue australienne avec ses trois garçons. Tout dans la ville suinte la pauvreté et la misère, et en face de chez eux vit un homme supposément pédophile. La lumière vient un jour pour elle avec l’arrivée de John Bunting, incroyablement interprété par Daniel Henshall (Ghost in the Shell, Mister Babadoock, seul acteur un peu connu du film), inconnu charismatique qui va chasser le pédophile et devenir le héros local. Et le leader de la petite communauté. Il va également entretenir une relation avec Élizabeth et un fort lien va se nouer avec son fils cadet Jamie, adolescent perturbé en recherche d’une figure paternelle. Mais le rayon de soleil va vite décliner, quand John se révèle être un serial killer de la pire espèce.

Dur de décrire ce film. Dur d’en parler. Les Crimes de Snowtown est à voir, à ressentir… Je dirais même qu’il est à subir. Justin Kurzel (le médiocre Assassin’s Creed) nous offre, pour son premier film, un uppercut bien senti. On suit l’ascension du serial killer dans la famille Harvey et dans la ville par extension avec un mélange de fascination et d’effroi. Psychopathe sympathique, possédant une gueule d’ange, pouvant être capable de gentillesse voire de tendresse, particulièrement avec le benjamin de la famille. On se laisse presque séduire à l’instar de Jamie, qui résistera mollement mais qui épousera finalement sa vision du monde, par sa croisade vengeresse à l’égard de pervers.
Dans la grisaille, la crasse et la pauvreté ambiante, John apparaît réellement comme un messie.

Puis arrive le premier meurtre. Long, presque interminable, violent, brutal, sadique… La victime a beau être dépeinte comme éminemment détestable, on ressent la violence de sa mort. Presque sa réalité. On s’habitue à voir des morts à l’écran, de façon presque industrielle. Que se soit films d’horreur ou d’action, ces morts en deviennent presque ludiques. Pas là. On voit un être humain se faire tuer, et comme Jamie, on sait qu’on a franchi un point de non retour.

Et Justin Kurzel le sait aussi. Comme pour nous reprocher d’avoir apprécié son héros, il le fait désormais marcher à visage découvert. John Bunting ne se dissimule plus derrière des prétextes faussement vertueux. Non, il tue par appât du gain. Il tue n’importe qui pourvu que cela lui rapporte, et toutes personnes entrant en contact avec lui devient tôt ou tard un dommage collatéral. À commencer par Jamie qui, suivant son gourou de père de substitution, deviendra un complice acharné…

De la première à la dernière image (qui nous rappelle qu’un fait divers réel est derrière cette histoire), Les Crimes de Snowtown est douloureux. Est ce que je le conseille ? Oui, absolument. Pour sa mise en scène, son jeu d’acteur (mon dieu Daniel Henshall), son scénario… Oui je le conseille. Mais attendez-vous à passer un sale moment.

 

https://youtu.be/sJY6X8utM8A

 

Cult of the Lamb, de Massive Monster

0

Date de sortie : 11 août 2022
Éditeur : Devolver Digital
Développeur : Massive Monster
Concepteur : Julian Wilton
Genre : Roguelite, action aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : Narayana Johnson
Plateforme : PC, Mac, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch

 

 

 

Vous en avez assez d’être un mouton ? Vous vous sentez l’âme d’un leader ? Eh bien combinez les deux avec Cult of the Lamb !

En effet, dans Cult of the Lamb, vous incarnez un petit agneau tout mignon qui, après avoir été décapité (moins mignon !) par un quatuor de démons très lovecraftien (d’ailleurs la Lovecraft’s touch sera très présente dans le jeu), est ramené à la vie par une entité, divinité puissante et enchaînée, qui n’apprécie pas du tout (mais alors, vraiment pas du tout) vos bourreaux.

Bien sûr, vous vous doutez bien que votre résurrection a un prix, et votre sauveur va en toute simplicité vous demander de créer un culte en son nom, culte pour lequel vous serez le gourou incontesté… ou presque.

Et c’est là que le jeu débute. Pour vraiment simplifier, on pourrait dire que Cult of the Lamb est un croisement entre Stardew Valley et The Binding of Isaac, je vais donc essayer de vous donner l’envie de vous pencher sur ce curieux métissage.

Le but du jeu est de créer une communauté et d’aller joyeusement dégommer les quatre démons. Pour cela deux gameplays distincts, mais incroyablement complémentaires : une partie gestion et une partie roguelite, les deux parties se nourrissant l’une l’autre.

La partie gestion c’est, bien sûr, la création et la prospérité de votre communauté. Pour cela, vous devrez recruter de nouveaux adeptes, leur fabriquer un logement, leur assigner des tâches, les nourrir… et surtout veiller à ce qu’ils conservent un niveau de foi élevé pour éviter les rébellions. Pour cela, vous aurez le droit à un sermon quotidien et à des cérémonies (sous réserve d’avoir les ressources nécessaires) qui vont vous permettre de les garder sous votre aile. Ou pas.

 

Certains de vos ouailles risquent en effet de douter de vous. À vous alors de gérer la situation pour que celui-ci ne convainc pas vos autres adeptes de vous trahir. Vous pourrez par exemple le mettre en prison pour le « rééduquer ». Ou alors opter pour une méthode un peu plus efficace et radicale, telle que le sacrifice rituel ou le meurtre pur et simple. Car oui, sous ses aspects très kawaï (une forte vibe Happy Tree Friends, en beaucoup moins gore cependant) vous pouvez orienter votre culte de façon très pacifique ou totalement immonde. Si vous préférez que vos adeptes versent dans le cannibalisme plutôt que dans le végétarisme, libre à vous. Ce qui vous donnera de fantastiques ressources gratuites quand l’un de vos cultistes décédera de vieillesse ou de maladie. Il n’y a pas de petits profits.

Ça, c’est pour la partie gestion. Et cette partie gestion vous permettra d’aller plus sereinement dans les quatre donjons, générés aléatoirement, pour démonter vos anciens bourreaux. Car la ferveur de vos adeptes et leur foi font offices d’XP. Et vous donnent donc droit à de meilleurs équipements, armes… Ils peuvent également vous accompagner dans votre périple, et vous aider ainsi à glaner de précieuses ressources ou d’autres adeptes pour faire grossir votre communauté.

Bref, je vous conseille vivement ce jeu, qui devrait vous occuper une bonne dizaine d’heures, sans ennui, et franchement drôle par moment !