Date de sortie : 17 avril 2019 (1h 46min)
Réalisateur : Jenny Gage
Acteurs principaux : Josephine Langford, Hero Fiennes-Tiffin, Dylan Arnold, Shane Paul McGhie
Genre : Thriler romantique
Nationalité : Américain
Compositeur : Justin Caine Burnett

Adapté du roman éponyme écrit par Anna Todd cinq ans plus tôt, After est un thriller romantique dans la lignée d’un Cinquante Nuances de Grey pour ses thématiques autour de l’attachement féminin à un homme dérangé et ténébreux. Débuté par une simple fanfiction sur la plateforme Wattpad, il met en scène de jeunes étudiants tout juste sortis du lycée à la recherche de leur identité affective. Josephine Langford (qui avait déjà fait une apparition dans le film I Wish) y joue Theresa Young, l’archétype de la jeune fille mignonne, timide et innocente qui débarque sur le campus universitaire au milieu de filles plus âgées et provocatrices du haut de leurs accoutrements sexy. Son petit ami Noah, interprété par Dylan Harnold (Girls Only, Halloween), fait tellement gamin et discret qu’on croirait qu’il s’agit de son frère ou d’un simple ami.


Sous les traits d’Hero Fiennes-Tiffin (Tom Jédusor jeune dans Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé), Hardin Scott est quant à lui l’archétype du bad boy cherchant à se construire une réputation en séduisant un grand nombre de filles sans jamais s’attacher, ses meilleures armes étant son regard ténébreux, son arrogance provocatrice et son indispensable blouson de cuir. Évidemment, Tessa va être fortement attirée par sa personnalité pourtant si détestable et tout remettre en cause jusqu’à tromper son copain avec qui sa mère, jouée par Selma Blair (Scream 2, Sexe Intentions, Hellboy), lui avait pourtant promis un avenir tout tracé. Derrière ses airs de fausse romance édulcorée pour adolescents, le film traite de thématiques relationnelles intéressantes qui reflètent bien des maux de la société du XXIème siècle. En effet, le scénario fait se confronter deux éducations diamétralement opposées : d’une part la fille tout innocente qui croit bien faire en laissant sa mère l’ayant quasiment élevée seule) décider à sa place, et d’autre part le mec qui enchaîne les conquêtes avant de mettre fin à ses soi-disant relations par un simple claquement de doigt en s’imaginant que ça le rendra plus fort et qu’il a le pouvoir de tout contrôler.


En parallèle de cette critique de l’état sentimental de la société actuelle, le film pose la question de la difficulté des rapports aux autres à travers l’exemple des filles en manque de sensation qui se sentent obligées de délaisser leur copain (souvent qualifié de trop gentil ou de pas assez mature comme semble l’être Noah) en préférant un bad boy tatoué qui, en apparence seulement, semble bien plus adulte et téméraire. Bien que Tessa reconnaisse avoir trahi Noah, elle le mentionne étrangement comme étant son meilleur ami, amalgame révélateur qui pose bien des questions sur la frontière entre amour et amitié (et qui pourrait même expliquer le fait qu’elle n’ait jamais eu de relations sexuelles avec ce dernier, Hardin constituant sa première expérience lors de séquences torrides qu’on ne voit qu’au cinéma). Excessivement classique, prévisible et commercial, After vaut essentiellement pour les thématiques qu’il ose illustrer à travers ses personnages.
