Lou Garou « oui c’est son nom » est un shérif adjoint alcoolique qui écume plus les bars que les scènes de crimes. Il n’est qu’un flic raté, bafoué par ses collègues et supérieurs, même les villageois s’y mettent. Toujours un verre à la main, toujours la gueule de bois, il se réveille constamment avec des migraines. Une enquête sur la disparition de chats et de chiens dans son village le mènera à avoir affaire à une secte satanique. Le lendemain, Lou n’est plus le même. Un pentacle satanique a même été tracé sur son torse. En plus d’avoir des poils qui repoussent d’eux même en quelques secondes « rasage impossible du coup », il semble que son ouïe, sa vue et son odorat est été décuplés. C’est un soir de pleine lune que Lou, s’apercevra qu’il est un loup garou. Il se servira alors de ses nouveaux dons pour résoudre cette affaire de disparition et en apprendre plus sur cette soudaine métamorphose. Seulement, quand Lou est un loup garou, il devient incontrôlable, multipliant ses instincts violents, bien décidé à réduire coute que coute le taux de criminalité dans la ville.
Infos sur le film
Réalisé par Lowell Dean
Avec Jonathan Cherry, Amy Matysio, Sarah Lind
Genre: Epouvante, Horreur, Comédie
Nationalité: Canadien
Durée du film: 1h20 environ
Film Interdit aux moins de 12 ans
C’est avec une grande curiosité que je me suis procuré notre film. Une affiche assez amusante et dans le ton des films d’horreurs des années 80, une ambiance nanarde à souhait, pourquoi ne pas tenter. Notre film commence d’une manière assez classique avec un générique qui nous montre le type de film auquel nous avons à faire: comique avec une déferlante de sang. Comme pour l’excellente trilogie des Sharknado « que je vous recommande fortement », Wolfcop est un film qui ne se prend absolument pas au sérieux. Pire, il revendique son statut de nanar et se permet du coup, d’en jouer. Scénario bateau, acteurs qui surjouent, presque caricaturaux, effets spéciaux pas franchement terribles, maquillage un peu hideux « surtout pour celui de Lou Garou qui est un peu fait à la va-vite », ambiance totalement déjantée avec des scènes absolument ridicules et grand guignolesque, on se doute bien que le film ne restera pas dans les annales et ne cassera pas trois pattes à un canard mais, pour passer un bon moment et décompresser, pourquoi pas. Les amateurs du genre devraient aimer, bien qu’étant moi-même amateur, j’attendais à quelque chose d’un peu plus drôle et exploitant bien son histoire. Quand on s’appelle Lou Garou, le spectateur se doute déjà bien que notre personnage avait déjà son destin tout tracé dès sa naissance, ce qui est du coup bien trouvé.
Après un générique explicatif sur ce qui nous attends dans cette histoire, notre film commence. On nous plonge au départ dans la vie de notre personnage principal. Le flic raté alcoolique dans toute sa splendeur. Des bouteilles partout dans son appartement « même dans son aquarium ». Réveil en compagnie d’une femme qu’il ne se rappelle même pas connaitre, départ précipité après s’être aperçu qu’il était en retard, petit vomi au moment de démarrer la voiture, ça commence fort pour un agent qui doit faire respecter la loi. Arrivé au bureau, nous voyons que son supérieur l’a dans son collimateur et que sa collègue fait pratiquement tout le travaille à sa place. Mais Lou, complètement à coté de la plaque n’y prête pas vraiment attention. Physiquement, Lou est un homme assez poilu « imaginez en loup garou ce que ça donnera », l’air totalement déconnecté du monde extérieur, complètement à la ramasse, il ne prête même pas attention aux différents troubles à l’ordre public auquel il assiste en se rendant à son travail. Lou commence sa charmante matinée par l’interpellation de Willie, son seul ami et gérant d’une boutique d’armes accusé de trouble à l’ordre public « c’est décidément la mode dans cette ville ». Arrivé sur les lieux Willie fait part d’une découverte à Lou concernant les disparitions nombreuses de chiens et de chats. Il semble que ce soit des adolescents, adorateurs de satan qui sacrifient ses animaux. Willie prouve sa théorie en montrant à Lou une vidéo amateur réalisée par un adolescent filmant dans la foret un pentacle accroché à un arbre. L’enquête de Lou le mène à la foret afin de mettre la main sur les responsables. Assommé par ceux qu’il recherchait, nous entendons des hurlement, surement ceux de Lou qui se fait scarifier « on ne vous le montrera pas ». Il se réveille le lendemain dans son lit. Impossible de se rappeler ce qu’il c’est passé la nuit dernière sauf ces quelques flashs où des hommes vêtus de masques lui trace un pictogramme satanique sur le corps. Ne reste que se pentacle, tracé au couteau sur son torse et sa pilosité faciale qui semble avoir changement son fonctionnement. A peine rasé, ses poils se remettent à pousser en seulement 2 secondes. En sortant de chez lui pour entamer sa journée, L’odorat de Lou semble avoir décuplé. Tout comme son ouïe et sa vue. Ce qui est plus étrange c’est le chien du voisin qui semble sentir en Lou quelque chose de similaire à lui. Lou se rend par la suite sur les lieux d’un crime qui a été commis la nuit dernière et ayant fait une victime: un représentant pour les élections du nouveau maire de la ville. Alors que Lou travaille sur ses notes dans son bar habituel, la barmaid lui fait du gringue mais Lou ne semble pas au mieux de sa forme. En se rendant aux toilettes, Lou entre en pleine mutation lui provoquant une souffrance épouvantable. Lou n’est plus un homme, il est devenu, un loup garou.
La scène de la transformation de Lou en loup garou est assez impressionnante. Pertes des ongles, peaux déchiquetée, os brisés, le réalisateur va même encore plus loin en nous montrant l’attribut masculin de Lou en pleine expansion. Un vrai carnage, gore à souhait et un peu dégoutant. Et ça ne fera que commencer avec par la suite un Lou utilisant ses nouvelles aptitudes de loup garou pour combattre le crime. Ce qui est amusant c’est d’avoir gardé son uniforme de shérif. Nous avons donc, comme le titre l’indique, un flic loup. Notre loup ira même jusqu’à customiser sa voiture de patrouille en loup garou mobile. Lou, toujours sous son aspect de loup garou jouera aux cartes, mangera des donuts, boira de la bière et ira même jusqu’à faire l’amour avec une femme « humaine ». A partir de cette séquence, un peu trop explicite à mon gout, j’ai commencé à décrocher. Le film commençait à être de plus en plus répugnant. Par la suite, nous avons un long métrage qui a du potentiel oui, mais le problème c’est qu’il ne sait pas s’en saisir. On se retrouve du coup avec un long métrage horrifique, pas si comique que cela, sans réelle saveur et n’exploitant pas non plus son coté décalé. Coté effets spéciaux, ils sont du style de ceux qu’on voyait dans les années 80 ce qui donne au film film un coté kitch à souhait voulut et pas si désagréable que ca. Du coté de la bande originale, pratiquement que du rock, ce qui donne aux scènes d’action, un coté très dynamique et encore plus barré. Une bonne manière de filmer avec une caméra qui suit l’action de manière plus que convenable pour un film de série B. Reste notre scénario, très mince et le jeu d’acteurs très plat.
Je met mon uniforme de shérif!
Le problème avec Wolfcop c’est son envie d’en rajouter encore et encore, d’aller encore plus loin. On finit par en avoir une overdose. Beaucoup de clichés, beaucoup d’absurdités, beaucoup de satanisme, un peu trop de sexe, un film à petit budget « ce qui se fait ressentir très vite mais ne gêne pas », parodique « nombreux sur le conte du petit chaperon rouge » ,du gore et toujours plus de gore « allant jusqu’à arracher un visage voir un œil ». De tout et de n’importe quoi avec pourtant une bonne idée de départ. Notre Lou Garou finit par devenir un croisement d’inspecteur Harry « Magnum inclus » à balancer des punchlines et à zigouiller du criminel avec le film ou la série Teen Wolf « pour son coté décalé voulu ». On aimera l’évolution de notre personnage qui prend enfin son rôle d’agent de la paix au sérieux et une remise en question sur ces actes, on regrettera par contre son trop plein de scènes répugnantes et sanglantes. Un nanar qui assume son statut mais qui est définitivement allé trop loin. Restez à la fin du générique, une petite surprise vous attends si vous êtes fan du film. Bourrin, assez fun au début mais lassant par la suite. Peut être une amélioration dans sa suite prévue en 2016? Dans le même genre, je vous conseil plutôt l’excellente trilogie Sharknado voir, toujours dans le même genre, le déjanté Zombeavers avec des zombies…castors!