Dates de sortie : 3 octobre 1998 (États-Unis),
1er novembre 1999 (France)
Réalisateur : Oley Sassone
Acteurs principaux : Paolo Montalban, Daniel Bernhardt, Kristanna Loken, Jeffrey Meek
Genre : Arts martiaux, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Jonathan Sloate

Suite à l’échec commercial de Mortal Kombat Destruction Finale, la saga tente un nouveau format avec une série télévisée de vingt-deux épisodes distribuée par Warner Bros, deux ans après la sympathique série animée Mortal Kombat Les Gardiens du Royaume. Pouvant être considéré comme un préquel des deux films si l’on excepte quelques incohérences, Mortal Kombat Conquest se concentre sur l’histoire du Kung Lao suite à sa victoire au tournoi Mortal Kombat face au sorcier Shang Tsung. D’abord envisagé pour être incarné par Mark Dacascos (qui prendra finalement ce rôle dans la saison 2 de Mortal Kombat Legacy), le jeune moine Shaolin est finalement joué par Paolo Montalban. Shang Tsung est quant à lui interprété par Bruce Locke (un des ninjas androïdes dans RoboCop 3), dont le visage rappelle fortement celui du sorcier rajeuni de Mortal Kombat II.


Les deux premiers épisodes devant à la base n’en constituer qu’un seul pour lancer la guerre que Shang Tsung impose à Kung Lao par simple vengeance, ils sont finalement séparés pour ne pas que leur longueur laisse croire à un film. En France, ils sont pourtant réunis et présentés comme un téléfilm lors de sa sortie en VHS, sans aucune mention de quelque série que ce soit. Un peu plus éloigné de l’univers du jeu vidéo, Mortal Kombat Conquest met alors en scène de nouveaux visages aux côtés de personnages connus. Kung Lao fait équipe avec Siro, un ancien garde du corps joué par Daniel Bernhardt (Bloodsport 2, 3 et 4), ainsi qu’avec la voleuse Taja, sous les traits de Kristanna Loken (Terminator 3, BloodRayne). Révélé en 1992 dans la série d’arts martiaux Raven, Jeffrey Meek interprète à la fois le Dieu du Tonnerre Raiden et l’Empereur Shao Kahn. S’ajoutent à eux Chris Casamassa, qui incarnait déjà Scorpion dans le premier Mortal Kombat, et la mystérieuse Vorpax, qui tente vainement de séduire Shang Tsung alors piégé dans les mines de cobalt du Royaume de Shokan.


Pourvu d’une réalisation à peu près correcte, le film se regarde pour la découverte des personnages inédits et pour ses combats convenables rythmés par de la techno bon enfant malgré des ralentis qui peuvent en faire un peu trop. Le budget limité se fait hélas rapidement ressentir par des effets spéciaux limités, des décors manquant de cachet et une photographie générale plutôt moyenne. La fidélité des personnages n’est pas non plus toujours très convaincante. Si Kung Lao fait office de héros classique avec un clin d’œil bienvenu à son chapeau, Raiden ne se démarque pas vraiment des humains malgré son joli costume et Shao Kahn arbore un drôle de faciès masqué quand il ne porte pas sa coiffe habituelle. La grosse voix de Benoît Allemane lui fait d’ailleurs perdre de la crédibilité en surjouant son rôle. Quant à Scorpion, sa création à base d’arachnide par la sorcellerie de Shang Tsung a de quoi laisser perplexe. Assez mitigé dans sa réalisation mais sympathique dans sa volonté de dévoiler le passé du scénario, Mortal Kombat Conquest reste surtout une curiosité à voir pour les fans de la saga de jeux vidéo d’Ed Boon et de John Tobias. Il est suivi par Mortal Kombat Final Battle, sorti l’année suivante.
