Sortie 8 mars 2023 en DVD
Durée 1h 42min
Genre Epouvante-horreur
De Hannah Barlow, Kane Senes
Par Hannah Barlow, Kane Senes
Avec Aisha Dee, Hannah Barlow, Emily De Margheriti
Nationalité Australie

Influenceuse rime avec tueuse

Synopsis

Cecilia et Emma s’étaient juré de rester amies pour la vie, mais Alex a cruellement évincé la première. Douze ans après leur rupture, Cecilia, devenue inffuenceuse à succès, croise Emma qui l’invite à son enterrement de vie de jeune fille. Elle retrouve aussi celle qui la tourmentait.

L’être humain cache bien son jeu, et ici c’est une influenceuse qui le cache bien et le film pointe parfaitement du doigt ces personnes qui tente de vendre ou raconte des inepties sur la toile à travers les réseaux sociaux. Le film date de 2022, mais chez nous il aura fallu attendre cette année pour le déouvrir mieux vaut tard que jamais surtout que le long-métrage vaut largement le détour. A la réalisation deux réalisateurs Hannah Barlow qui signe sa première réalisation, tandis que Kane Senes lui réalise son deuxième long-métrage dont le dernier date de 2016. Sissy raconte l’histoire de deux meilleures amies qui se sont séparées à cause d’une dispute lorsqu’elles étaient ados, elles se retrouvent par hasard et Emma propose à Sissy de venir à son enterrement de vie de jeune fille. Ce qui devait être une fête se transforme en bain de sang, car Sissy a décidé qu’il en serait autrement et comme elle a une revanche à prendre le massacre peut commencer. Sissy est une pépite venue d’Australie terriblement efficace dans le cinéma de genre. Deux jeunes réalisateurs qui avec peu d’expérience arrivent à être convaincants dans leur récit une réalisation soignée et une écriture aux petits oignons un véritable régal horrifique.

Lorsqu’elles étaient amies, Emma et Sissy s’étaient juré de ne jamais se séparer et qu’elles seraient amies jusqu’à la fin de leur vie. Parmi les camarades de l’école il y avait Alex qui entre les deux amis elle semait la zizanie elle n’aimait pas Sissy et donc elle s’amusait à l’humilier devant sa meilleure amie. C’est alors que Sissy a provoqué quelque chose envers Alex ce qui a mis fin a l’amitié entre Emma et Sissy. Douze années plus tard Sissy est une adulte, c’est une influenceuse à succès sur les réseaux sociaux, elle donne des conseils aux gens pour être en paix avec soi-même. Puis un jour en faisant une course Sissy tombe sur Emma et cette dernière lui apprend qu’elle va se marier elle l’invite à une fête et les deux amis tentent de renouer cette amitié perdue. A la fin de la fête Emma invite Sissy a son enterrement de vie de jeune fille, Sissy accepte et elle part avec elle et les amis d’Emma il y a Fran la future fiancée d’Emma, Jamie et Tracey. Sur le trajet Sissy apprend que le séjour se déroulera chez Alex, ce qui ne réjouit pas Sissy. En arrivant sur les lieux Alex n’est pas ravi de voir qu’elle est présente et le fait savoir à Emma. Alex a gardé les séquelles de ce que lui a infligé Sissy quand cette dernière lui a enfoncé une petite pelle dans la joue et depuis elle a une cicatrice. Les tensions se font ressentir au sein du groupe, ou Alex n’hésite pas à humilier Sissy sur ses activités d’influenceuse. Le lendemain le groupe l’a laissée dormir sur le canapé, Emma a déposé un mot qui lui dit de les rejoindre à la rivière. C’est alors qu’elle se cache quand elle surprend le groupe entrain de parler d’elle et elle sent qu’elle n’est pas la bienvenue. Emma prend la défense de Sissy et vexée elle s’en va suivie par Fran, Jamie et Tracey. Seul Alex reste auprès de la rivière mais elle aperçoit Sissy et lui demande de venir. Alex s’est emparé du téléphone de Sissy et débute une vidéo pour révéler ce que lui a fait cette dernière dans le passé.

Une bagarre éclate entre les deux jeunes femmes, et dans l’accès de violence Sissy s’empare d’une pierre et l’enfonce dans l’arrière du crâne à Alex. En panique elle traîne le corps d’Alex et l’enterre dans les bois. Puis Jamie arrive et se demande ce que fait Sissy ici et il aperçoit le corps d’Alex, et Sissy n’a pas l’intention le laisser en vie, lui et les autres seront les suivants. Si vous pensiez que Sissy était une gentille fille comme elle ne cesse de le répéter le long du film, sachez que ce n’est pas le cas du tout. Pourtant on a de l’empathie pour ce personnage dans la première partie, surtout quand on découvre comment Alex l’humiliait. Quand Sissy l’a blessé gravement depuis ce jour, cette dernière la prend pour une psychopathe. Il aura juste fallu un séjour pour réveiller le monstre qui sommeille chez Sissy. La violence du long-métrage n’est jamais gratuite elle est toujours justifiée, on remarque alors à quel point le personnage de Sissy est habité par la folie. Hannah Barlow et Kane Senes respectent les codes du genre avec leur mise en scène soignée ce qui en fait un film unique.

Le monde des influenceurs/euses est tellement en vogue que les deux réalisateurs font de leur personnage principale une influenceuse. Hannah Barlow et Kane Senes sont à l’écriture de leur film. Sissy est une jeune femme trop gentille pour être vrai, elle surfe sur le succès ou des milliers d’abonnés la suivent. Elle donne des conseils afin d’être en paix avec soi-même et avoir la zen attitude. Ses activités en réalité cachent un monstre qui sommeille en elle qui ne tardera pas se réveiller. L’évolution du personnage est intéressante, car on ne s’imagine pas au début que cette dernière va totalement basculer dans la folie. Ce qu’elle a infligé à Alex dans le passé n’était qu’une petite part de ce qu’elle est. Le fait de revoir Emma n’était pas une bonne chose. Le film insiste sur l’amitié qui lié Sissy et Emma pour nous montrer qu’au final il y avait une faille entre elles depuis le début. Le monde des influenceurs comme vous ne l’avez jamais vu.

L’un des rares films qui osent pointer du doigt ces personnes nocives qui pullulent sur les réseaux sociaux. Le film Spree aussi avait abordé le sujet plutôt bien. D’ailleurs ces deux films ont quelque chose de similaire c’est qu’ils utilisent la violence pour le propos du film, mais comme dit plus haut jamais gratuitement. Puis ce sont les personnages principaux les tueurs. Si vous aimez les happy ends passer votre chemin, car ce n’est pas le cas ici. Il y a des scènes gores qui appuient le propos du film et qui montrent réellement ce qu’est le personnage, puis pour oublier ce qu’elle était dans le passé Sissy préfère qu’on la nomme Cécilia car elle n’assume pas ce qu’elle a fait. Aisha Dee est l’interprète de Sissy, elle est épatante dans son rôle on la pense innocente au début mais c’est loin d’être quelqu’un de bien. Emily De Margheriti joue Alex on la déteste au début et on l’apprécie un peu plus par la suite. Hannah Barlow joue Emma l’ancienne meilleure amie de Sissy, mais elle est aussi la réalisatrice du film. Daniel Monks est Jamie l’une des rares présences masculines du film. Yerin joue Tracey et Lucy Barrett est Fran. Sissy est une véritable pépite australienne qui trouve de bonnes idées dans sa mise en scène et son scénario, pour nous offrir un cinéma de genre dont on aimerait en découvrir plus souvent, une leçon de cinéma par de jeunes cinéaste investis et prometteurs.

Bande annonce

Date de sortie 04/10/2023 Au cinéma
Durée(02h10)
Titre original Le Règne animal
Réalisé par Thomas Cailley
Avec Romain Duris , Paul Kircher , Adèle Exarchopoulos , Tom Mercier , Jean Boronat , Nathalie Richard , Nicolas Avinée , Louise Lehry , Jean Boronat , Billie Blain , Xavier Aubert , Saadia Bentaïeb , Gabriel Caballero , Iliana Khelifa , Paul Muguruza
Genre Science-fiction, Drame
Nationalité France
Musique Andrea Laszio De Simone

L’homme est un animal

Synopsis

Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce mal mystérieux. ​ Alors que la région se peuple de créatures d’un nouveau genre, il embarque Emile, leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence.

En 2014 Thomas Cailley sortait son premier film Les Combattants, il est de retour cette année avec le long-métrage Le règne animal ou il met en scène Romain Duris dans un film fantastique, ou les humains subissent les mutations et se transforment en animal. Présenté à Cannes cette année, le film avait suscité la curiosité de beaucoup. D’autant plus que le cinéma fantastique se fait rare en France, il était donc intéressant se pencher sur ce nouveau long-métrage de Thomas Cailley. Dans le film Thomas Cailley présente une maladie présente depuis quelque temps déjà, deux ans environ cette maladie n’a aucun remède même si des trouvailles médicales ont été faites elles ne stoppent pas la maladie. Romain Duris joue un père de famille, il est démuni car sa femme se transforme en animal même si le processus de sa transformation a été ralenti, elle doit être transférée dans un centre dans le sud de la France. Thomas Cailley avec son film n’en fait pas trop, il en fait un film intimiste ou un père et un fils tentent de se reconstruire, tandis que le fils doit faire face a sa propre transformation physique.

Cela fait deux ans environ, qu’une maladie transforme les humains en animal, il n’y a pas de remède à part quelques médicaments. François et son fils Emile sont bloqués dans les embouteillages et Emille sort de la voiture, après une dispute avec son père c’est alors que s’échappe d’un véhicule médical un oiseau de taille humaine, une victime de cette maladie qui tente de s’échapper. François et son fils rentrent dans la voiture et repartent, ils se rendent à l’hôpital à la rencontre du médecin qui s’occupe de la femme de François, cette dernière va être transférée dans un centre dans le sud de la France. Ce centre qui s’occupe des humains devenus des animaux, ce centre est aussi censé accompagner les malades pour peut-être une future guérison. Avant ce transfert François et son fils, lui rendent visite dans sa chambre mais cette dernière ne parle plus. François et son fils partent vivre dans le sud de la France, pour être proche de Lana qui est la femme de François. Tous les deux aménagent dans une petite cabane d’été proche du restaurant ou travaillera François, Emile quant à lui doit intégrer un nouveau lycée deux mois avant les vacances. Une nuit une tempête s’abat, provoquant quelques dégâts puis François reçoit un coup de fil qui lui apprend que le car transportant sa femme a été victime d’un accident.

C’est sur la route à cause d’un arbre sur la route que l’accident a eu lieu, si des victimes ont été retrouvées il en manque dont sa femme qui n’a pas été retrouvée. Désemparé François et son fils se mettent à la recherche de Lana, François étend du linge pour attirer l’odorat de sa femme. Emile se fait des amis dans son lycée dont Nina une fille, mais le jeune homme s’aperçoit avec effroi qu’il subit une transformation, des griffes lui pousse ainsi que des poils sa transformation lui fait peur mais lui apporte aussi la douleur. C’est alors que dans les bois il est attaqué par un mi-humain mi-oiseau, si ce dernier l’a blessé Emile va se lier d’amitié avec lui et ils vont s’entraider. L’approche père/fils est intéressante, et encore plus quand le père découvre que son fils se métamorphose, il doit alors se rendre à l’évidence car il n’y peut rien à part le protéger tant qu’il pourra. Thomas Cailley apporte beaucoup d’émotion dans son film, la mise en scène du réalisateur nous transmet un tas d’émotions ou il arrive même à faire un peu d’humour dans certaines répliques.

Thomas Cailley et la co-scénariste Pauline Munier sont à l’écriture du scénario, la relation père/fils est très bien écrite car elle évolue de façon intéressante. Le film aussi aborde les rapports humains et animaux, où la plupart sont contre leur présence alors qu’ils étaient des humains avant. Certains iront jusqu’à s’équiper de fusils afin de les tuer, comme dans la dernière partie du film. Ce besoin de faire mal à l’animal par ces humains se ressent, car c’est aussi quelque part une réalité. On voit la maîtrise dans le traitement des personnages, ou l’évolution d’Emile est importante car il y a une évolution le concernant il se métamorphose en créature et le cache a son père qui finira par le découvrir. Le traitement de François est aussi important, il sera aidé dans sa quête pour retrouver sa femme par Julia une femme gendarme moquée par ses collègues. Le règne animal c’est l’homme qui a peur de devenir l’animal, car il sera traité comme il les traite et c’est ce que méritent certains. Il y a aussi cette amitié entre Emile et Fix (l’homme-oiseau) ou Emile l’encourage à voler et à prendre confiance en lui, une partie du film particulièrement bien aborder. La menace est l’homme, et la dernière partie du film nous le montre parfaitement bien dans une séquence d’action maîtrisée, puis suivra une scène montrant diverses créatures vivant dans les bois que découvre Emile. Romain Duris est exceptionnel il y livre une prestation sincère, ou il livre une palette d’émotions. Paul Kircher est la révélation du film, le jeune homme est sensationnel. Adèle Exarchopoulos est peu présente, elle interprète une jeune femme gendarme qui apportera son aide à François. Tom Mercier joue Fix l’homme-oiseau, une impressionnante prestation car le rôle n’est pas évident. Le règne animal est parfois perturbant, mais c’est un film magnifique dans ce qu’il aborde et le réalisateur ne cesse de nous surprendre à chaque séquence.

Bande annonce

Date de sortie 27/09/2023 Au cinéma
Durée(02h13)
Titre original The Creator
Réalisé par Gareth Edwards
Avec John David Washington , Gemma Chan , Ken Watanabe , Sturgill Simpson , Madeleine Yuna Voyles , Allison Janney , Ralph Ineson , Marc Menchaca , Amar Chadha-Patel
Genre Science-fiction
Nationalité États-Unis
Musique Hans Zimmer

L’homme et l’enfant

Synopsis

Dans un futur proche, les humains et l’intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci. Joshua, un ex-agent des forces spéciales fragilisé par la disparition de sa femme, est recruté pour traquer et neutraliser le Créateur, l’insaisissable architecte d’une IA avancée à l’origine d’une arme qui pourrait mettre fin à la guerre… et détruire l’humanité tout entière. Avec l’aide d’une unité d’agents d’élite, Joshua traverse les lignes ennemies et pénètre au coeur de leur dangereux territoire. Il découvrira bientôt que l’arme funeste qu’il est chargé de détruire n’est autre qu’une intelligence artificelle supérieure qui a pris les traits d’un jeune enfant…

S’il y a bien réalisateur qui sait surprendre aujourd’hui c’est bien Gareth Edwards, depuis son tout premier film Monsters sorti en 2010 il y a déjà 13 ans. On voyait déjà à travers ce long-métrage, un certain talent ou le réalisateur livré un film de science-fiction intimiste dans un monde ou les extra-terrestres avaient pris place. Au milieu de ce récit il y avait cet homme et cette femme, et c’est d’ailleurs eux qui avaient de l’importance. Puis en 2014 on lui confia Godzilla, si le film est loin d’être parfait le long-métrage est bien plus intéressant que la version de Roland Emmerich. Le film est filmé à l’échelle humaine, pour plus de réalisme et c’est une réussite car le monstre en plus est parfaitement bien mise en valeur. En 2016 c’est Rogue One : A Star Wars story, ou le réalisateur arrive à faire mieux que les derniers films Star Wars. Le film revenait sur la conception de l’étoile noire et des rebelles avaient pour mission de la détruire. C’est cette année donc que Gareth Edwards est de retour avec The Creator, un film qui n’avait pas fait beaucoup parlé de lui avant sa sortie une promotion assez discrète et quand on voit que c’est Gareth Edwards derrière le film on peut avoir confiance. The Creator se situe dans le futur où les humains au fil des années ont développé des robots, mais ces derniers ont lancé une ogive nucléaire qui détruisit Los-Angeles, depuis ce jour-là les humains n’ont qu’un seul but détruire toutes les intelligences artificielles. Seulement voilà lors d’une mission Joshua le protagoniste principal du long-métrage, trouve l’arme que cachent les machines qui se trouvent être une petite fille il décide alors de la protéger par tous les moyens. Les films abordant de l’intelligence artificielle sont nombreux, et s’ils sont plus ou moins bien, mais ici Gareth Edwards livre un récit passionnant et audacieux.

Joshua est un homme heureux qui vit avec Maya sa femme, ils seront bientôt parents mais en réalité Joshua est infiltré afin de retrouver Nimrata le créateur d’une arme qui détruira ce qui reste des humains. Car il y a des années de cela l’intelligence artificielle que les humains avaient élaborée au fil des années se sont retournés contre nous, ces derniers ont lancé une ogive nucléaire sur Los-Angeles. Désormais les humains n’ont qu’un seul objectif éliminé toutes les intelligences artificielles, mais un pays continue d’en concevoir et de faire progresser ce pays est l’Asie. Si les Etats-Unis ne veulent pas déclarer la guerre à ce pays, ils veulent néanmoins se débarrasser des intelligences artificielles qui règnent dans ce pays. Alors que Joshua est avec sa femme, un raid a eu lieu, et Maya sa femme s’aperçoit que Joshua n’a rien lâché de ses activités alors elle fuit mais elle est éliminée. Quelques quelques années plus tard Joshua n’a pas oublié, il est toujours en deuil c’est alors que la colonelle Jean Howell de l’armée américaine va à sa rencontre et lui demande de participer à une mission. Joshua refuse mais la colonelle lui montre une vidéo, ou il découvre que Maya est peut-être en vie alors il accepte. Le but de la mission et de trouver une arme conçue par Nimrata et la neutraliser mais il faudra également neutraliser Nimrata. La mission est à haut risque, elle se trouve dans la Nouvelle-Asie et ils doivent pénétrer dans un gigantesque laboratoire. Ce n’est pas sans difficulté qu’ils arrivent à pénétrer dans le laboratoire en passant par un passage souterrain.

Ils éliminent alors les quelques employés qu’ils trouvent sur leur passage, puis ils découvrent ce qui pourrait enfermé l’arme. Quand cette dernière s’ouvre, Joshua pénètre à l’intérieur et découvre une petite fille d’environ six ans, qui n’est autre qu’un robot et c’est elle l’arme. Au lieu de la détruire Joshua décide de la protégée, car il ne voit pas en elle une menace, ils fuient alors tous les deux et Joshua prénomme cette petite fille Alphie. Désormais Joshua et Alphie sont des fugitifs, et l’armée américaine ne les lâchera pas, car leur mission et de les neutraliser. C’est ainsi que Joshua découvrira la vérité sur ce qui a déclenché véritablement cette guerre, et il découvrira l’identité du créateur d’Alphie cette petite fille pas comme les autres, dont il se rapprochera. The Creator sera bien le blockbuster qui aura su nous surprendre cette année, il faut dire que les autres n’ont pas vraiment été convaincants. Le film de Gareth Edwards aborde l’intelligence artificielle et si cela a déjà été fait de nombreuses fois, le réalisateur crée une histoire parfois poétique. Comme toujours la mise en scène de Gareth Edwards est surprenante, c’est visuellement spectaculaire et le réalisateur nous en met plein les yeux.

Au scénario Gareth Edwards et Chris Weitz abordent l’intelligence artificielle d’une très belle manière. Joshua est un homme qui n’a plus d’espoir en ce monde et sa rencontre avec cette petite fille va le changer il ne voit pas un danger en elle, mais une petite fille qui a des pouvoirs. On n’est très touché par le personnage de Joshua, cet homme endeuillé qui va trouver auprès de cette petite fille un rôle de père celui qu’il aurait pu être. Cette relation entre Joshua et Alphie est très touchante, l’évolution les concernant est très bien écrit. On découvre aussi qu’au final, les intelligences artificielles n’est pas la réelle menace, les humains ont peur de ce qu’ils ont conçu et n’en assument pas les conséquences. On voit d’ailleurs que l’armée a conçu l’USS Nomad qui est un vaisseau équipé de missiles extrêmement puissants. On retrouve dans ce film l’homme voulant jouer à Dieu, puis veut tout détruire pour ne rien assumer quitte à provoquer un génocide. Cependant, dans le récit c’est Joshua et Alphie qui prennent la plus grande place. John David Washington est brillant, dans le rôle de Joshua. Ken Watanabe joue Harun un robot qui apportera son aide à Joshua. Gemma Chan joue Maya, Madeleine Yuna Voyles joue Alphie. The Creator est un blockbuster généreux, celui auquel on ne s’attendait pas et qui au final crée la surprise pour notre plus grand plaisir.

Bande annonce

Date de sortie 26/07/2023 Au cinéma
Durée (01h34)
Titre original Talk to Me
Réalisé par Michael Philippou , Danny Philippou
Avec Sophie Wilde , Miranda Otto , Joe Bird , Alexandra Jensen , Otis Dhanji , Zoe Terakes , Chris Alosio , Marcus Johnson , Alexandria Steffensen , Ari McCarthy , Sunny Johnson , James Oliver …
Genre Horreur
Nationalité Australie
Musique Cornel Wilczek

Synopsis

Lorsqu’un groupe d’amis découvre comment conjurer les esprits à l’aide d’une mystérieuse main hantée, ils deviennent accros à ce nouveau frisson, jusqu’à ce que l’un d’entre eux aille trop loin et ouvre la porte du monde des esprits, les obligeant à choisir à qui faire confiance : aux morts ou aux vivants.

Anciennement vidéaste Danny Philippou avait une chaîne Youtube nommait RackaRacka, une chaîne horrifique avec des vidéos faites maison. Danny et son frère avaient commencé en 2003 à filmer les jeux dangereux auquel ils s’amusaient. Puis les deux frères en 2019 ont ouvert une nouvelle chaîne Youtube : Left On Red, le succès fut tel qu’on leur proposa de réaliser leur premier film produit par le studio A24 qui produit une quantité de films de qualité. La Main ne se contente pas de nous mettre devant les yeux un film bourré de jump scare, c’est l’ambiance et les images horrifiques qui nous renvoient ce que nous sommes venus chercher. Les frères Philippou tous droit venu d’Australie livre un film avec une interdiction aux moins de 16 ans en France et on comprend pourquoi car le film comporte son lot de scènes-choc. Pour un premier film les deux jeunes réalisateurs ont compris ce qu’étaient venus chercher les spectateurs dans le cinéma d’horreur. Le concept est simple mais original, une main hantée a le pouvoir de faire voir les morts aux vivants à qui aura le courage de serrer la main a cet objet. Si sur certains aspects le film manque de développement il marque beaucoup de points sur sa mise en scène et ses scènes horrifiques. Au vu du succès du film une suite est apparemment déjà tournée et qui serait plus un préquel revenant probablement sur les origines de cette main hantée.

Le film débutera sur une soirée ou une fête bat son plein, un jeune homme est à la recherche de son frère dans sa maison ce dernier est enfermé dans sa chambre et ne semble pas vouloir en sortir. Il enfonce alors la porte et découvre son frère dans un état qui n’est pas normal et il tient des propos incohérents. Il sort son frère de la chambre, mais ce dernier s’empare d’un couteau et poignarde son frère et il se tue par la suite en s’enfonçant le couteau en pleine tête. Une scène d’ouverture brutale qui donne le ton. On découvre ensuite Mia, une jeune femme en deuil depuis la mort de sa mère il y a deux ans de cela. Sa meilleure amie Jade et son petit frère ainsi que leur mère sont comme de la famille, car les relations avec son père sont compliquées. Mia a envie de se changer les idées et avec Jade et Riley le frère de sa meilleure amie elles se rendent à une soirée qu’organise une camarde de leur lycée. L’un d’eux ramène une main hantée en céramique, cette dernière a le pouvoir d’entrer en contact avec les morts. Mia accepte d’être la première à se prêter au jeu elle doit d’abord serrer la main et dire « parle-moi » puis elle verra le mort en question bien qu’elle soit terrifiée elle poursuit l’expérience et dit « tu peux entrer en moi » et là l’esprit la possède. Si l’expérience est éprouvante Mia semble vouloir recommencer.

C’est le lendemain chez Jade qu’une autre soirée a lieu et tous font l’expérience avec la main. Riley le jeune frère de Jade veut absolument tenter l’expérience, mais sa soeur refuse et quitte la pièce cependant, Mia accepte qu’il y participe. Lors de l’expérience le jeune garçon entre en contact avec un esprit qui est la mère de Mia, elles échangent quelques mots puis les choses dégénèrent et Riley semble devenir fou et cherche à se tuer en se tapant la tête violemment sur un meuble. L’expérience est interrompue et ils préviennent la police, tandis que Riley est conduit d’urgence a l’hôpital. Pour Mia le cauchemar est loin d’être terminé car les morts sont restés pour elle mais aussi Riley. Rare sont les films d’épouvantes qui arrivent à impressionner, mais il y a quelques exceptions et La Main en fait partie c’est une surprise horrifique qui aura su apporter sa touche. Avec sa mise en scène le film livre des séquences terrifiantes, comme quand Riley tente de se tuer en se cognant la tête partout où il peut. Le film est également original dans sa façon d’aborder la possession, car d’une certaine manière l’idée est plutôt inédite aborder comme ça.

C’est Danny Philippou, Daley Pearson et Bill Hinzman qui sont au scénario du long-métrage. Ils abordent dans ce film une jeunesse insouciante face à des jeux dangereux qui auront des conséquences dramatiques. Le deuil est aussi abordé avec le personnage de Mia qui a perdu sa mère il y a deux ans. Sa meilleure amie, son petit frère et la mère sont comme sa nouvelle famille. Si elle a encore son père, sa relation avec ce dernier est compliquée car elle refuse de communiquer avec lui. L’évolution de son personnage est intéressante, car elle devient quelqu’un d’autre après ce jeu ou expérience, elle voit des choses que les autres ne voient pas. Son esprit est manipulé par une entité qui ressemble a sa mère et qui la manipule là poussant à commettre des crimes. Face a ces changements, son amie et la mère de cette dernière s’éloignent d’elle et elle est tenue responsable pour ce qui est arrivé à Riley. La jeune femme se retrouvera seule face avec ses démons et tout ça aura des conséquences. En matière de films d’horreur A24 a su souvent produire de bons films de genre l’exemple en est avec X et Pearl de Ti West par exemple. La Main permet de découvrir de jeunes acteurs talentueux comme Sophie Wilde qui joue Mia, Ari McCarthy joue Cole. Joe Bird interprète Riley quant à Alexandra Jensen elle joue Jade la meilleure amie de Mia. Miranda Otto joue la mère de Jade, la comédienne est également productrice du film. Pour un premier film Michael et Danny Philippou parviennent à respecter les codes du genre en parvenant à provoquer des frissons et à retranscrire parfaitement l’horreur. La Main sera probablement le film horrifique à retenir cette année et la carrière de ces deux jeunes réalisateurs est à suivre.

Bande annonce