Date de sortie 11/05/2022 Au cinéma
Durée(02h17)
Titre original The Northman
Réalisé par Robert Eggers
Avec Alexander Skarsgård , Nicole Kidman , Claes Bang , Ethan Hawke , Anya Taylor-Joy , Gustav Lindh , Elliott Rose, Willem Dafoe
Genre Drame, Aventure
Nationalité États-Unis
Musique Robin Carolan et Sébastian Gainsborough

La vengeance dans la peau

Synopsis

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Le jeune prince Amleth vient tout juste de devenir un homme quand son père est brutalement assassiné par son oncle qui s’empare alors de la mère du garçon. Amleth fuit son royaume insulaire en barque, en jurant de se venger. Deux décennies plus tard, Amleth est devenu un berserkr, un guerrier viking capable d’entrer dans une fureur bestiale, qui pille et met à feu, avec ses frères berserkir, des villages slaves jusqu’à ce qu’une devineresse lui rappelle son vœu de venger son père, de secourir sa mère et de tuer son oncle. Il embarque alors sur un bateau pour l’Islande et entre, avec l’aide d’Olga, une jeune Slave prise comme esclave, dans la ferme de son oncle, en se faisant lui aussi passer pour un esclave, avec l’intention d’y perpétrer sa vengeance.

Robert Eggers a tout d’un grand réalisateur, en deux films, il a prouvé son talent. The Witch est son premier film, et déjà, il nous montrait le talent qu’il avait pour la mise en scène, mais pas seulement. Car en effet, le réalisateur a un réel talent dans l’écriture, cette année Robert Eggers revient avec The Northman, qui dispose d’un casting en or. Le réalisateur nous entraîne, en pleine époque des Vikings, le film débute en l’an 895 exactement ou le jeune prince Amleth assiste impuissant, au meurtre de son père par son oncle. Pensant que ce dernier est mort, son oncle enlève la mère du jeune garçon, et quitte les lieux. Le jeune garçon se jure dans quelques années de se venger, comme il l’avait promis à son père si celui-ci était tué. Les années plus tard, il est adulte et devra accomplir sa vengeance. Si le film part d’un postulat simple, sur un homme en quête de vengeance, il en est bien plus. Le film est brillant sur de nombreuses choses, on remarque que Robert Eggers n’a rien perdu de son talent bien au contraire. Dans The Northman, on voit que le budget, est un peu plus conséquent que ses films précédents, les moyens sont présents. Si vous, vous posez la question à savoir si Robert Eggers, a t-il fait un grand film avec The Northman ? La réponse est bien évidemment oui.

En l’an 895, le roi Horvendil revient d’un combat, avec tous ses hommes son fils l’accueil avec une grande joie. Fjölnir le frère du roi, enferme en lui une jalousie contre son frère. Le roi sait qu’un jour, il sera tué, et fait suivre un rite afin que son fils devienne un homme prêt à le venger. C’est auprès de Heimir, une sorte de sorcier qu’il suit cet étrange rite avec son père à ses côtés. C’est alors qu’il ne faudra pas longtemps, pour que son père soit assassiné par son frère Fjölnir, Amleth le fils a eu le temps de fuir et se cacher derrière un rocher. Mais son Oncle et ses hommes savent qu’il n’est pas loin et se mettent à le poursuivre, quand un des poursuivants le plaque au sol, il lui arrache le bout du nez et arrive à fuir. Il revient au royaume, ou sa mère est kidnappée par son oncle. Amleth fuit avec une barque, jurant de venger la mort de son père.

Bien des années plus tard, Amleth est un homme fort et bestial qui attaque violemment des villages slaves, avec des hommes tous sont comme lui. Mais au fil du temps, il semble avoir oublié, sa quête, quand dans le village lui apparaît la sorcière Slave elle lui rappelle ce qu’il doit accomplir. L’homme fuit se faisant passé, pour un des esclaves capturé du village slave. C’est dans ce bateau, qui les conduit bien loin qu’il rencontre Olga, une jeune femme séduisante qui sera son allié. Il arrive dans un village d’Islande, avec les autres esclaves, village que gouverne son oncle, ou la mère d’Amleth vit avec son oncle et lui a fait un fils. Il va tenter de gagner la confiance des hommes du roi, pour préparer sa vengeance ou Olga lui apportera son aide, et ils entameront une relation. Amleth sort la nuit, et commence à se venger en tuant les hommes du roi, chaque nuit un peu plus si bien que la terreur s’installe dans le village, et son but est d’atteindre son oncle. The Northman est un voyage dans les contrées lointaines de l’Islande, ou un homme cherche la vengeance. La mise en scène de Robert Eggers est fabuleuse, et le travail de Jarin Blaschke a la photographie est fabuleux. On pourra retenir aussi que dans l’attaque du village slave, le réalisateur utilise un petit plan-séquence plutôt immersif, alors qu’on suit Amleth.

Au scénario du film Robert Eggers et le scénariste Islandais Sjon, qui a scénarisé le film Lamb dernièrement avec Noomi Rapace. La présence de Sjon, au scénario, est utile, car il apporte beaucoup au fait que le récit se situe en Islande, et y apporte des détails importants. Si le thème sur la vengeance fut de nombreuses fois aborder au cinéma, bon comme mauvais, et bien Robert Eggers aborde cela de manière différente. Amleth est un homme blessé, par la mort d’un père qui lui était cher, et il découvrira la vérité sur sa mère bien des années plus tard. C’est homme devenu sauvage, plein de violence. Sa quête de vengeance, l’obligera à prendre une épée seule arme capable de tué le roi Fjölnir. Son histoire d’amour avec Olga est touchante, car tous les deux ont enduré des moments difficiles. Robert Eggers tente d’apporter de la magie dans son film, dans certaines séquences elle est surtout présente dans l’esprit de cet homme a l’esprit tourmenté. Tout ça donne un ton particulier au film, c’est une quête de vengeance épique. La violence d’Amleth est parfaitement retranscrite, car on découvre à quel point il cherche vengeance. Alexander Skarsgård interprète Amleth, une prestation saisissante pour un rôle marquant. Nicole Kidman joue la mère d’Amleth, kidnappé par Fjölnir. Ethan Hawke est le père d’Amleth qui sera assassiné. Claes Bang interprète Fjölnir, le frère du roi. Anya Taylor-Joy joue la ravissante Olga, Willem Dafoe est Heimir sans oublier la courte apparition de Bjork. The Northman est un film de Viking, sur son fond, mais raconte une histoire de vengeance, un film visuellement époustouflant disposant d’une OST inoubliable. Un troisième long-métrage, ou Robert Eggers signe un très grand film.

Bande annonce

Date de sortie 26/10/2007
Durée (01h22)
Titre original Trick ‘r Treat
Réalisé par Michael Dougherty
Avec Anna Paquin , Brian Cox , Dylan Baker , Leslie Bibb , Quinn Lord , Tahmoh Penikett , Rochelle Aytes , Britt McKillip …
Genre Horreur, Épouvante, Film à sketches
Nationalité États-Unis

Petites histoires horrifiques

Synopsis

Le soir de Halloween, dans une ville, ceux qui ne suivent pas les règles de cette fête le font à leurs dépens…

Le réalisateur Michael Dougherty signe avec Trick’ Treat son premier film, c’était en 2007 il y a donc 16 ans déjà et on verra avec le film Krampus, qu’il a un style bien a lui. En 2019, il réalise le blockbuster Godzilla 2 : King of Monsters, avec a la production Gareth Edwards, qui quant a lui avait réalisé le premier film. Loin de ses petits films horrifiques à petits budgets, le réalisateur se débrouille pourtant bien ou quelques fois, son style se reconnaît. Trick’ r Treat est un film qui empreinte le thème d’halloween, pour raconter ces histoires, car il est bon a à savoir, qu’il s’agit de film à sketchs, mais qui forme un tout. Puis le film rend hommage, aux films de genre des années 70/80, le film de Michael Dougherty est fait avec passion et ça se voit, et c’est un film d’horreur plutôt gentillet et efficace.

C’est la nuit d’halloween, dans une petite ville des Etats-Unis, un couple rentre après une soirée alors que lui rentre à la maison et regarde un porno, elle range les décos d’halloween à l’extérieur. Elle est alors attaquée par quelque chose, qu’on ne verra pas. Quand son copain sort, enfin de la maison, il la retrouve sous un drap du moins ce qu’il reste d’elle. Dans la même petite ville, Steven est un père de famille, il n’a qu’un petit garçon et il tue d’innocentes victimes y compris les enfants. Il se déguisera en vampire, et tuera une jeune femme lors d’une soirée d’halloween. Laurie se prépare à une soirée déguisée avec sa sœur et ses amis, elle doit trouver un petit ami avant donc sa sœur part elle les rejoindra plus tard. Puis un groupe de gamins se rend à la carrière de la ville, Sara, la meneuse du groupe, leur raconte ce qui s’est produit dans le passé dans cette carrière.

Il y a quelques années, un chauffeur de bus a conduit les enfants à cette carrière, des enfants différents, puis le bus est tombé du ravin plongeant dans l’eau. Rien n’a été retrouvé ni le bus, ni les enfants, mais le chauffeur du bus aurait survécu. Sara et ses amis, compte ce soir piégé Rhonda une jeune fille timide, qui les accompagne. Ils prennent un ascenseur qui les conduit, dans les entrailles de la carrière, et y trouveront l’enfer du passé de la carrière. Quant à l’étrange et vieux voisin, de Steven, il va devoir affronter son passé. Trick’ r Treat s’inspire, ou rend hommage plutôt a un comics horrifique et le film s’en amuse beaucoup. Les effets-spéciaux restent très appréciables et ont un rendu efficace. L’ambiance d’halloween est parfaitement retranscrite, et la mise en scène de Michael Dougherty a vraiment quelque chose de personnelle, on lui reconnaît un certain style. Il y a vraiment des scènes d’horreur, qui font leur effet.

Un premier film personnel qui transpire la passion, ce n’est pas pour rien que Michael Dougherty est également à l’écriture du scénario. Il rend hommage à un comics, et livre des petites histoires et prend le soin de nous surprendre, car il y aura des scènes surprenantes, et des choses dont on ne s’attendait pas de la part de certains personnages. Toutes ces petites histoires que raconte Dougherty au final on toute un lien, de près ou de loin car toute ces histoires ce passe dans cette même petite ville. Michael Dougherty y livre des personnages intéressant, dans leur traitement et leur développement, on découvre pour certains qui ils sont en réalité. Il s’amuse à raconter ces histoires et cela se ressent, car tout est parfaitement retranscrit à l’écran. On ressentira ce même amusement dans l’écriture et la réalisation de Krampus, en 2015 ou le réalisateur avait d’ailleurs livré une fabuleuse séquence d’animation. Le thème d’halloween, met en place fabuleusement, toutes ces histoires horrifiques que maîtrise parfaitement le réalisateur. Anna Paquin est au casting, elle joue Annie qui se prépare pour une soirée avec sa sœur. Dylan Baker, interprète Steven un père de famille psychopathe. Brian Cox joue le voisin de Steven, qui va vivre un enfer, en faisant face à son passé. Également a l’écran Leslie Bibb, qui est en scène d’ouverture, les jeunes : Jean-Luc Bilodeau, Isabelle Deluce ou encore Samm Todd sont aussi à l’affiche. Des prestations convaincantes, pour l’ensemble du casting. Trick’ r Treat est un film hommage, ou avec ce premier film Michael Dougherty, prouve qu’il a vraiment du talent et qu’on a hâte d’en voir plus.

Bande annonce

Date de sortie 08/02/2017 Au cinéma
Durée(02h44)
Titre original American Honey
Réalisé par Andrea Arnold
Avec Sasha Lane , Shia LaBeouf , McCaul Lombardi , Arielle Holmes , Crystal Ice , Veronica Ezell , Chad Cox , Garry Howell , Kenneth Kory Tucker , Raymond Coalson , Isaiah Stone , Dakota Powers , Shawna Rae Moseley , Chris Wright , Riley Keough , Sam Williamson , Bruce Gregory , Tyler Forke , Chris Bylsma , Will Patton
Genre Drame, Comédie
Nationalité États-Unis, Royaume-Uni

Synopsis

Star, une adolescente, quitte sa famille dysfonctionelle et rejoint une équipe de vente d’abonnements de magazines, qui parcourt le midwest américain en faisant du porte à porte. Aussitôt à sa place parmi cette bande de jeunes, dont fait partie Jake, elle adopte rapidement leur style de vie, rythmé par des soirées arrosées, des petits méfaits et des histoires d’amour…

Avec American Honey, c’est la découverte du cinéma indépendant d‘Andrea Arnold qui signe son quatrième long-métrage. Elle y relate l’histoire d’une jeune fille, qui quitte sa famille dysfonctionnelle pour prendre la route avec de jeunes inconnus. American Honey nous fait découvrir des jeunes, sans repères qui travaillent en vendant des abonnements magasines, une jeune femme empoche l’argent, tandis que leur trouve des endroits ou passé leurs nuits. Le film est certes un peu long, mais reste un film qui aborde des choses intéressantes sur la jeunesse. Le film est également porté par un très bon casting, dont une Riley Keough détestable. Il est agréable de suivre la caméra d’Andrea Arnold, à travers ce périple, car elle offre de très belles images qui restent souvent contemplatives. American Honey est un long-métrage, qui se suit avec grand plaisir, ou Andrea Arnold maîtrise aussi bien la réalisation que le scénario.

Star est une jeune femme, peu fortunée qui fait les poubelles pour vivre, en essayant de trouver ce qu’elle peu pour manger. Elle est accompagnée de deux jeunes enfants, on ne sait pas si ce sont les siens toujours est-il qu’elle les trimballe avec elle. Elle vit avec eux, et un gars pour qui elle ne semble pas avoir vraiment de l’amour pour elle. C’est en allant dans un centre commercial, qu’elle croise Jake un jeune homme qui traîne avec un groupe de jeunes. Star est séduite par lui, puis il l’aborde dans le parking et discute un peu et lui propose un boulot. Elle en a très envie, pour tout quitter et démarrer une nouvelle vie. La jeune fille est hésitante, et il lui dit qu’il dort à un motel et qu’il part demain matin et que si elle veut le job, elle n’a que jusqu’à demain matin. Star a très envie de partir, elle  s’arrange donc pour faire garder les enfants à une connaissance, mais ce n’est pas gagné alors elle fuit brutalement. Le lendemain, elle se rend au motel, Jake y est avec sa bande prêt à partir. Elle fait alors la rencontre de Krystal une jeune femme, c’est elle qui accepte ou non les jeunes, après quelques échanges de mots elle l’engage. Ils quittent cette région, pour faire leur job ailleurs à bord d’un mini-bus, tous ces jeunes sont paumées et Krystal leur a offert un job.

Un job qui consiste à vendre des abonnements magasine, mais tout ça n’a pas l’air franchement légal. Jake la formera afin qu’elle connaisse leur façon de travailler, mais il y a une attirance entre Jake et Star qui dérange Krystal. Après quelques jours, Star a fait peu de vente, et les rapports avec Jake sont plus proches et Krystal lui fait savoir qu’elle veut la virer. De plus sa relation avec Jake est toxique, celui-ci est parfois possessif même trop. Il se révèle même violent, et a un comportement imprévisible. Afin de ne pas être viré du groupe, elle prend des risques pour récolter de l’argent en partant avec des inconnus, que Jake braquera et volera leur voiture, et elle se prostituera. Andrea Arnold filme une jeunesse perdue, en manque de repères qui suit Krystal une femme pour qui ils récoltent de l’argent. Le road-trip est passionnant, à la découverte d’une Amérique, à travers plusieurs régions. C’est une mise en scène séduisante dont dispose le film, avec un aspect poétique.

Andréa Arnold est à l’écriture de son film, ou elle décrit une jeunesse perdue qui empreinte un chemin inconnu en suivant une inconnue qui leur offre un travail, ou elle profite de l’argent que rapportent ces derniers. Star est une jeune femme qui rejoint ce groupe, de jeune après avoir rencontré Jake. Difficile de savoir de quel genre de famille est issue Star, le film ne s’y attarde pas suffisamment. Cependant, la réalisatrice développe très bien le personnage de Star, cette jeune femme qui se sent rapidement à l’aise au sein de ce groupe. Jake reste assez mystérieux, il se révèle pourtant assez violent et imprévisible, il montre un étrange amour pour Star.

Krystal est clairement détestable, elle est celle qui profite de l’argent que rapportent ces jeunes, même si en échange, ils dorment dans des endroits différents presque tous les jours. Si le film est passionnant à suivre, il reste néanmoins trop long avec des scènes pas forcément utiles. Sasha Lane est une révélation, dans le rôle de Star, elle est éblouissante. Shia LaBeouf livre une de ses meilleurs prestations, il joue Jake celui qui propose a Star de rejoindre son groupe. Riley Keough joue quant à elle joue Krystal, qui aura beaucoup de mal avec Star, car elle est jalouse de la relation qu’elle a avec Jake, même si elle ne le dit pas vraiment. Américan Honey est un road-trip, qui nous emmène à travers les Etats-Unis, avec un groupe de jeunes paumés. Peut-être un peu trop long, mais il est avec certitude un très beau film teinté de poésie.

Bande annonce

Date de sortie 23/04/2014
Durée (01h52)
Titre original Night Moves
Réalisé par Kelly Reichardt
Avec Jesse Eisenberg , Dakota Fanning , Peter Sarsgaard , Alia Shawkat , Logan Miller , Kai Lennox , Katherine Waterston , James Le Gros …
Genre Drame, Thriller
Nationalité États-Unis

Quand les actes ont des répercussions

Synopsis

Josh travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu’il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s’associe à Dena, une jeune militante, et à Harmon, un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d’exécuter l’opération la plus spectaculaire de leur vie…

Dans Night Moves, la patte de Kelly Reichardt est facilement reconnaissable, par ses long plans fixe scrutant ainsi comme rarement ses personnages, au plus profond. Il était important que l’on s’attarde sur ce film, de la réalisatrice avec Jesse Eisenberg et Dakota Fanning. Sortie il y a déjà presque dix ans, le film raconte l’histoire de Josh et Dena qui partage les même conviction écologique, un jour, ils décident de mener une action risquée qui va bousculer leur vie à tout jamais. Si le film de Kelly Reichardt se transforme rapidement en thriller, il n’en reste pas moins un film intimiste et discret dans cette partie du long-métrage. La réalisatrice appuie le propos écologique dans sa première partie, grâce à des personnages engagé. Night Moves est une œuvre, que Kelly Reichardt maîtrise avec une grande retenue.

Josh est un jeune homme qui travaille, dans une ferme écologique que tient une famille. Il voit souvent Dena qui comme lui, a des convictions écologiques, qui participe à des réunions organisées par des activistes, qui s’inquiètent du climat. C’est à la rencontre de Harmon, un homme étrange que Josh et Dena décident d’agir, et mettent au point une action. Leur action consiste à faire sauter, un barrage avec des explosifs qu’ils ont fabriqué eux-mêmes. Ils achètent alors un petit bateau, qui servira comme transport pour la bombe. Une fois que tout est prêt, les trois activistes prennent le bateau qu’ils laissent collé au barrage, avec la bombe à bord afin de faire correctement sauter le barrage. Ils mettent la minuterie de la bombe en route, et s’éloignent avec une barque, mais plus loin sur la route un camion a crevé, et ce dernier s’il reste trop longtemps sautera avec la bombe. Heureusement, il change son pneu et parvient à partir.

Quant aux trois activistes, ils fuient rapidement les lieux, et lors de la leur fuite en véhicule leur bombe sautera, leur opération a fonctionné. Après ça, ils se séparent, Harmon s’en va avec une voiture tandis que Josh et Dena partent de leur côté. L’agitation commence à se faire ressentir, quand ils croisent les pompiers sur la route, et arriveront à passer à un contrôle de police. Le lendemain Josh, comme les autres doivent se comporter comme les autres jours, et ne doivent rien laisser paraître. C’est alors que par les informations, ils apprennent qu’un campeur a été retrouvé mort, alors qu’il était près du barrage. Quand Josh appelle Dena, celle-ci ne sait plus quoi faire et elle est presque prête à se dénoncer, car la culpabilité la ronge. Quant à Josh, il vit de plus en plus mal, la mort de ce campeur également, et Harmon ne veut pas en entendre parler. Josh et Dena savent, que leurs actes ont eu des conséquences qu’il n’avait alors pas imaginé. On pourra retenir une fois de plus, la mise en scène exemplaire de Kelly Reichardt qui séduit avec ses long plans fixe qui dégage une certaine forme de poésie malgré le sujet. On se retrouve dans une mise en scène, ou le thriller de Kelly Reichardt, est discret et intimiste ce qui en fait un film exceptionnel.

Jon Raymond qui scénarise souvent les films, de Kelly Reichardt est au scénario avec la réalisatrice. Ils développent très bien, les convictions de Josh et Dena et pour quelle raison ils veulent mener une telle action. De plus, le sujet est d’actualité, car il aborde l’écologie et l’urgence d’agir, pour la planète. Josh est quelqu’un d’engager, le fait qu’il travaille dans une ferme écologie prouve son engagement. La partie du thriller du long-métrage est intéressante, car même avant d’apprendre la mort du campeur Josh est sur ses gardes, au cas où police débarquerait a la ferme. Mais en apprenant la mort du campeur, la culpabilité rongera Dena, puis Josh lui au final aura plus peur que Dena parle à la police, il commettra ainsi l’irréparable. Cette partie thriller du film, dégage une certaine tension, et Josh devient quelqu’un d’imprévisible pour Dena qui a peur de lui. On se rend compte, que la maîtrise de l’écriture est alors présente, car dans cette partie thriller, la tragédie qui atteindra Dena arrivera de manière inattendue. Jesse Einsenberg et Dakota Fanning, jouent Josh et Dena, qui seront aidé par Harmon qu’interprète Peter Sarsgaard. Katherine Waterston, James Le Gros ou encore Logan Miller complètent aussi le casting, dans des prestations réussies. Kelly Reichardt signe un film passionnant, avec des personnages touchant dans un thriller hautement maîtrisé.

Bande annonce