20150718_143901Résumé du film

Charles Lee Ray, un tueur en série surnommé « l’étrangleur », tente d’échapper aux forces de l’ordre mais est tué dans un magasin de jouet. Avant de mourir, il utilise une magie vaudou pour transférer son âme dans un autre corps. Le lendemain, le jeune Andy fête son anniversaire et demande à sa mère une poupée à la mode, une poupée brave gars. Malgré ses faibles moyens, sa mère parvient en acheter à un marchant ambulant. Andy est fou de cette nouvelle poupée nommée Chucky. Se confiant à elle, Andy apprendra un secret qu’il ne devra jamais dévoiler aux autres. Chucky s’appelle en fait Charles Lee Ray…

Infos sur le film

Réalisé par Tom Holland
Avec Brad Dourif, Alex Vincent, Catherine Hicks, Chris Sarandon
Genre : Epouvante, Horreur
Nationalité : Américain
Durée du film : 1h30 environ
Film Interdit aux moins de 12 ans

Les premières minutes
Chucky aime revoir ses exploits.
Chucky aime revoir ses exploits.

Nous sommes à Chicago. Dans une sombre ruelle, un homme armé est poursuivit par un officier de police. L’officier est très vite rejoint par en voiture par le détective Mike Norris. Un échange de coups de feu à lieu en pleine rue et l’homme armé est touché à la jambe. Son complice s’enfuit en voiture, laissant l’homme seul face aux forces de l’ordre. Il se réfugie dans un magasin de jouet. En même temps nous apprenons son nom : Ray, qui semble être reconnu par le détective Norris, le poursuivant. Dans le petit magasin de jouet, Norris scrute les moindres allées, tentant de retrouver Ray et tombe sur un rayon entier de poupée de petits garçons aux cheveux roux et portant une salopette. Le titre apparait : Child’s play « jeu d’enfant ». Un nouvel échange de tir a lieu et Ray est mortellement blessé. Ray jure de se venger sur le détective et son complice ayant pris la fuite. Ray cherche à transféré son âme dans un autre corps à l’aide d’un puissant rituel vaudou. N’ayant pas de corps sous la main, il transfère son âme dans une poupée. Le rituel provoque une foudre qui s’abat sur le magasin de jouet. Le détective Norris échappe à la mort mais Ray, lui, n’a pas survécut. Le rituel a-t-il fonctionné ?

Le saviez-vous ?

Charles Lee Ray, le nom complet du tueur en série c’est inspiré de 3 noms de vrais tueurs en série : Charles Manson, Lee Harvey Oswald et James Earl Ray.

my buddyLes vêtements portés par les poupées brave gars est inspiré de celui des poupées My buddy, de la marque de jouets Hasbro.

premier poster chuckyLa première affiche du film ne montrait, ni ne mentionnait Chucky. Elle nous montrait simplement une baby sitter tombé par une fenêtre et, dans le ciel, nous apercevions des yeux maléfiques.

Vous regretterez que ce ne soit pas votre imagination
Tu veux jouer avec moi?
Tu veux jouer avec moi?

Jeu d’enfant marque les débuts d’une série de six films, dont l’héroïne du film, est une poupée maléfique. Le jouet inoffensif devient pour la première fois un instrument de mort et sera d’ailleurs un film marquant dans le monde du cinéma d’horreur. Cette poupée brave gars, décrite dans les publicités du film comme étant l’ami préféré des enfants, va voir son image d’ange, complètement souillée. Vulgaire, cruel, envahis par la vengeance, l’une de ses braves poupées devient assassin. Le réalisateur se permettra dans notre film de briser l’enfance d’un petit garçon qui idolâtrait et désirait par-dessus tout cette poupée. Avec Chucky, il va être servi ! Les jouets ont toujours été conçu pour transmettre une image positive de la réalité aux enfants et servent, surtout pour les poupées et peluches, de substitut d’affection. Nous avons tous et toutes eu dans notre enfance notre ours en peluche fétiche. Un ours que nous ne quittions jamais, que nous emmenions partout, à qui on pouvait se confier sans être jugé. Dans notre film, la poupée brave gars est décrite de la même manière qu’une poupée Barbie. Les brave gars sont parfaits. Le compagnon idéal, toujours fidèle, qui ne vous dira jamais non et qui ne vous quittera jamais. D’où la phrase fétiche de la poupée « tu es mon ami pour la vie ». On ne peut pas vraiment dire que la poupée brave gars soit un exemple vestimentaire et esthétique pour les petits garçons. Une horrible salopette, des baskets flashy et surtout, une horrible tignasse rousse. Qui voudrait ressembler à cette horreur ? Qu’importe, le jouet plait et à droit à de nombreux accessoires, publicités et autres produits dérivés « comme pour la poupée Barbie ». On aurait presque l’impression que le réalisateur attaque et pointe du doigt les concepteurs de Barbie. Irréaliste, mièvre, elle ne montre que la perfection, ne montre jamais les imperfections. Chucky est donc l’occasion »un peu poussée à l’extrême je vous l’accorde » de montrer aux enfants la dure réalité de la vie. La perfection et un monde en paix, sans violence, n’existe pas. Pas si positif que ça le brave gars !

La naissance d’une poupée…tueuse

début chuckyAvouez que le pitch de l’histoire de ce film a de quoi faire rire. Qui pourrait suspecter une poupée de meurtres ? Le début de notre film vogue entre le thriller et le fantastique. La naissance de Chucky se fait très rapidement. A partir de là, nous avons une présentation de nos protagonistes dont la poupée élira domicile. Une femme élevant seule son fils de 6 ans et qui a bien du mal à joindre les deux bouts avec son travail qui l’empêche d’être la mère de famille qu’elle souhaitait. Chucky sévie très rapidement en assassinant la baby sitter d’Andy. La police est rapidement sur les lieux. Des empreintes de pas ont été découvertes sur le lieu du crime. Manque de bol pour Andy, il fait la même pointure que sa poupée Chucky. La poupée est vivante et ne communique qu’avec Andy pour éviter les soupçons. Qui pourrait le croire ? Nous apprenons que l’incantation citée par Charles Lee Ray dans le magasin de jouet a marché. Il a transféré son esprit dans la poupée brave gars. Chucky devient le confident d’Andy et le manipule afin de mettre la main sur son complice qui l’a trahit mais aussi parvenir à quitter le corps de cette poupée. Nous apprenons que Chucky redevient humain mais dans le corps de cette poupée. Il n’est plus invulnérable. Avec l’enquête policière sur le meurtre de la baby sitter et les dires d’Andy, celui-ci est vu comme un enfant perturbé et n’a doit choix que d’être mis en observation dans un hôpital psychiatrique devant les yeux d’une mère complètement désemparée. Andy sait qu’il a été manipulé depuis le début par Chucky, il essaye d’expliquer la vérité à sa mère et aux autorités qui le voient comme suspect numéro un. Mais qui croirait les paroles de cet enfant ?

Une relation ambigüe entre un enfant et son jouet

andy chuckyIl règne dans ce film quelque chose de malsain « même si comique » entre Andy et sa poupée. Tout d’abord, dès la première apparition du jeune garçon, nous voyons qu’il n’a pas d’amis, qu’il mène sa petite vie d’enfant de façon solitaire. Il n’a pas de peur. Sa mère est-elle veuve ? On ne le saura malheureusement jamais. Intéressons nous particulièrement à la relation quelque peu étrange entre Andy et sa poupée Chucky.  »’Pendant une bonne moitié du film, Andy discute avec sa poupée qui semble lui murmurer des choses étranges à l’oreille. Andy a un comportement que tout être humain trouverait dérangeant. Très vite, même si l’on croit l’enfant, difficile de ne pas penser à une chose : Andy est-il schizophrène ? »’ Le réalisateur arrive à nous amener à nous questionner sur l’état psychologique de l’enfant. Il ne semble pas être si affecté de la mort de sa baby Sitter et va très rapidement retourner se coucher. De plus, il semble que lui seul soit capable d’entendre sa poupée qu’il emmène partout avec lui. Il y a aussi cette amitié.  »’Malgré les actes criminels de Chucky, l’amitié « irréelle du coté de la poupée » mais réelle du coté de l’enfant semble rester intact. Même s’il y a manipulation, trahison, mensonges envers les adultes, Andy sera toujours attaché à celui qu’il considère comme son meilleur ami. Formatage dû aux publicités et éloges de la poupée dans les médias ? Peut être »’. Par ailleurs, nous sommes aussi en droit de nous questionner sur les intentions de Chucky. Très vite, nous avons le fin mot de l’histoire. Chucky a besoin d’Andy. Pour quoi ? Je vous laisse le découvrir.

Pourquoi est-ce que j’aime cette série de films ?
Attention, publicité mensongère. Il ne veut PAS être votre ami.
Attention, publicité mensongère. Il ne veut PAS être votre ami. Chucky n’est clairement pas le genre de poupée avec qui on joue à des jeux d’enfants.

Chucky fait parti de ces films d’horreur qui m’avaient terrorisé lorsque j’étais enfant. Tombé par hasard dessus sur une cassette vidéo mal enregistrée, j’avais pu voir quelques secondes de ce film qui m’avait bien marqué. De quoi vous infecter votre enfance. Voir ce film pour la première fois, et en entier à l’âge de 16 ans était en quelque sorte une revanche que je voulais prendre. En le regardant, je n’ai absolument pas eu le même ressentis que celui que j’avais eu étant enfant. Lorsque l’on est enfant, toute forme de violence, visuelle ou verbale peut être interprétée de différentes manières. Cette poupée maléfique représentait la peur et le danger. Quel meilleur exercice que d’être face avec ce danger lorsque notre naïveté et nos peurs ont évoluées ? Finalement, avec les années qui passent, la maturité, je me rends compte que les films de Chucky ne sont ni plus ni moins qu’une façon de vous montrer qu’il faut rire de nos peurs. Ce que j’aime dans cette série de film c’est qu’on décrédibilise presque l’image meurtrière et cauchemardesque de cette poupée. Scénario plutôt humoristique, des adultes plus ou moins stupides alors que l’enfant est plus lucide qu’on ne le pensait, scènes de meurtres sadique mais comique malgré elles « franchement voir une si petite poupée parvenir à maitriser un homme de 1m80, c’est assez drôle ». Rajoutons en plus le caractère détestable et bougon de ce tueur prit au piège dans le corps d’une poupée, terrorisé à l’idée d’y rester piégé pour toujours, et nous avons là un film complètement délirant et invraisemblable. Chucky casse aussi l’image positive de cette poupée dont les publicités en vantaient les mérites. Tout le contraire de ces poupées brave gars. Chucky est d’une cruauté sans nom, vulgaire, sadique, horriblement rancunier « assassiner une femme juste parce qu’elle a éteint le poste de télé qu’il regardait », Chucky est détestable mais pas moins attachant. De l’humour noir, des répliques cultes, Jeu d’enfant est un petit plaisir coupable.

Pour conclure
"Mais maman c'est pas moi c'est Chucky". Un phrase que vous entendrez TRÈS souvent.
« Mais maman c’est pas moi c’est Chucky ». Un phrase que vous entendrez TRÈS souvent.

Il y a un excellent travail au niveau des jeux d ombres, apparitions furtive de Chucky qui donnent du coup l’illusion qu’il est en vie. Il faut compter un bon quart d’heure pour enfin voir Chucky s’animer devant nos yeux. Avant, vous ne verrez qu’une caméra à sa hauteur et en vue à la première personne. Le mystère plane, la curiosité de voir enfin cette poupée à l’œuvre s’agrandit. Chucky a un début plutôt angoissant pour se tourner vers un slasher « comme Freddy, Halloween, Vendredi 13 » à l’humour noir. C’est violent sans pour autant virer au gore. Pas mal de temps morts, du drame, l’enquête policière passionnante sur Charles Lee Ray qui est ré ouverte « malgré le coté invraisemblable de l’histoire », les personnages d’Andy et sa mère Karen ont une belle alchimie et sont attachants, et cet humour noir présent apparaissant vers le milieu du film et faisant retomber son coté angoissant pour se tourner vers quelque chose de plus soft. C’est un fait, le film n’est pas crédible et les incohérences et « grossières » coïncidences sont légions mais le film n’en est pas moins excellent. Une réalisation et mise en scène soignée, une musique très angoissante, un Brad Dourif « qui double Chucky » très efficace, une histoire originale, Jeu d’enfant s’avère être une vraie réussite. Restez connecté, Chucky 2, La poupée de sang, est largement supérieure et encore plus fun que ce premier déjà d’excellente qualité. Critique, prochainement.

https://www.youtube.com/watch?v=z966XzT6zYQ


Article précédentGodzilla de Gareth Edwards
Article suivantLe Labyrinthe : La Terre brûlée de Wes Ball
Jérémie Ziza (Rédacteur le coin des critiques ciné) Salut à tous, moi c’est Jérémie. Ayant terminé récemment mes études de littérature, je suis actuellement en recherche d’emploi. Je vais innover moi aussi : je suis passionné par le cinéma. Et cette passion, je l’a doit aussi à mon père qui m’a fait découvrir beaucoup de petits bijoux à l’âge d’à peine 7 ans. J’ai commencé par les films avec Arnold Schwarzenegger , Jackie Chan, Sylvester Stallone et puis ca c’est étendu en allant en direction des films du genre fantastique et de science fiction. Tout y est passé : E.T, Jurassic Park, Indiana Jones et aussi mais surtout Star Wars. Les années ont passées, j’ai étendu mon registre en regardant des films de tout genre « films indépendant, comédie, horreur, romance, thriller, biopic, animation » . Tout y est passé. On peut dire que j’ai des gouts diverses et variés, du moment que ca m’émeut. Quand je suis face à un film où les personnages sont attachants, où l’histoire est bien travaillée et aussi mais surtout que la musique me fait vibrer, le film a déjà gagné mon cœur. Du Coté des réalisateurs que j’aime le plus, je citerais déjà trois réalisateurs qui ont enchantés mon enfance : Steven Spielberg, James Cameron et George Lucas. Coté Français, Luc Besson a lui aussi réussi à me faire ressentir des tonnes d’émotions, que ce soit avec « Léon ou bien Le cinquième élément » . Du coté des mes acteurs préférés, j’en ai beaucoup mais celui qui est plus ou moins la pièce maitresse de ma pyramide des acteurs que j’affectionne, c’est Arnold Schwarzenegger. J’ai grandi avec ses films, je continue encore à les regarder même si en toute objectivité et en ayant l’œil critique, certains ne volent pas haut du coté scénario. Pour les autres, je suis un très grand fan de Sylvester Stallone, Jackie Chan, Tom Cruise, Jean Reno, Mel Gibson, Harrison Ford, Johnny Depp, Jim Carrey, Ben Stiller, Robert Downey Jr et bien d’autres. Du coté actrice, j’ai un très grand penchant pour Sandra Bullock, Charlize Theron, Nathalie Portman, Shailene Woodley, Keira Knightley, Ellen Page. Pour terminer j’ai aussi des films que j’appelle « mes films de chevets et dont je ne pourrai jamais me séparer » : Terminator 2, Les Indiana Jones, Les Star Wars, la trilogie de Retour vers le futur, Gremlins, Edward aux mains d’argent, Forrest Gump, Dark Knight « j’ai oublié de vous dire, j’adore les films de super héros », The Crow, Hook, la saga des Rocky. Je préfère m’arrêter là, on y passerait la journée. En attendant de peut être un jour devenir critique de films, je me joins à l’équipe de Le Coin des Critiques Ciné et en vous donnant une analyse des films que j’ai pu voir, mais aussi mon témoignage, mon ressentit et en parsemant tout cela de photos. Salut à tous et n’oubliez pas d’aller au ciné !

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici