Date de sortie 29/09/2021 au cinéma
Durée 1h31
Titre original Candyman
Réalisé par Nia DaCosta
Avec Yahya Abdul-Mateen II , Teyonah Parris , Colman Domingo , Nathan Stewart-Jarrett , Kyle Kaminsky , Vanessa Williams , Brian King (XXII) …
Genre Horreur
Nationalité États-Unis
Synopsis
Suite du film d’épouvante Candyman dont le scénario a été écrit par Bernard Rose (1992) d’après la nouvelle de Clive Barker, The Forbidden.
D’aussi loin qu’ils s’en souviennent, les habitants de Cabrini Green, une des cités les plus insalubres en plein cœur de Chicago, ont toujours été terrorisés par une effroyable histoire de fantôme, passant de bouche à oreille, où il est question d’un tueur tout droit sorti de l’enfer, avec un crochet en guise de main, qui pourrait apparemment être convoqué très facilement par qui l’oserait, rien qu’en répétant son nom 5 fois devant un miroir.
Dix ans après que la dernière des tours de la cité ait été détruite, l’artiste peintre Anthony McCoy et sa petite amie Cartwright, directrice de galerie d’art, emménagent dans un appartement luxueux, sur le site de l’ancienne cité, aujourd’hui complètement nettoyé et reconverti en résidence réservée à une classe sociale jeune et aisée. Alors que la carrière d’Anthony est au point mort, il rencontre par hasard un ancien habitant de la cité d’avant sa rénovation qui lui raconte ce qui se cache réellement derrière la légende du CANDYMAN. Désireux de relancer sa carrière, le jeune artiste commence à se servir des détails de cette macabre histoire comme source d’inspiration pour ses tableaux, sans se rendre compte qu’il rouvre la porte d’un passé trouble qui va mettre en danger son équilibre mental et déclencher une vague de violence qui en se propageant va le forcer à faire face à son destin.
L’avis d’Orel
La réalisatrice Nia DaCosta âgée de seulement 32 ans, en est à son deuxième long-métrage après Little Woods avec Tessa Thompson et Lily James. C’est donc déjà qu’elle se voit confié, la réalisation de la suite de Candyman, dont l’original est sorti en 1992, une lourde responsabilté pour la réalisatrice. À l’époque Tony Todd, tenez le rôle du tueur au crochet, et même si ce dernier apparaît à la fin du film, il n’est pas le candyman principal dans cette suite. En tant que producteur du film Jordan Peele, qui officie également en tant que scénariste et au vu des thèmes que le film aborde il ne pouvait qu’être rattaché au projet. Faire des remakes de films d’horreurs, tout comme Chucky ou encore des suites longtemps après comme Halloween ou Scream, n’est pas chose évidente pourtant le dernier Scream semble convaincre le public. Officiellement, ce Candyman 2021, n’est donc pas le remake, mais une suite du premier film des années 90, qui zappe les suites. Dans cette suite, il s’agit d’un nouveau Candyman, c’est-à-dire un nouveau tueur, qui va terroriser les habitants de Cabrini Green. En si peu de films, la réalisatrice Nia DaCosta démontre qu’elle a certain talent, pour la mise en scène.
Dans le passé, des hommes ont subi, des violences par d’autres hommes, le premier Candyman est né de la violence de ces hommes. Dans les années 70, alors qu’il sort d’un mur un homme étrange, propose à un jeune garçon des bonbons en proie à la peur, le jeune garçon hurle. Il alerte des policiers, qui se précipitent là où le garçon se trouve et frappe à mort l’homme sans savoir ce qu’il a fait. Lui aussi deviendra Candyman, l’histoire raconte depuis la nuit des temps à travers l’histoire que si l’on dit son nom cinq fois, devant un miroir, il viendra. Affublé d’un crochet a la main droite, il tue alors ceux qu’ils l’ont appelé. En 2021 Anthony McCoy, est un artiste-peintre qui a du mal à s’affirmer sa fiancée travaille comme directrice dans une galerie d’art, ce qui permet a Anthony de pouvoir exposé ses peintures. Parmi ses peintures, il expose d’autre forme d’art, comme des miroirs qui ont une signification comme il l’explique à une critique d’art. La nuit dans la galerie d’art, deux proches de Brianna la fiancée d’Anthony sont tué, après avoir prononcé le nom de Candyman cinq fois devant le miroir. Anthony est alors persuadé que la légende de Candyman est bien réelle, il va a la rencontre de William Burke, qui se trouve dans une laverie. Ce dernier semble connaître beaucoup de choses sur cette légende, quand il était enfant dans les années 70, il a été face à celui qui allait devenir Candyman.
Peu à peu, la légende du Candyman devient une obsession, pour Anthony si bien que la folie s’éprenne de lui, sa fiancée ne le reconnaît plus. Anthony voit son esprit obscurci, par cette légende, car il l’avait lui aussi appeler, mais cette fois-ci, il pourrait être le nouveau Candyman. Faire du neuf avec du vieux, comme beaucoup de franchise qu’elle soit horrifique ou non, Candyman ne déroge pas a la règle même ce n’est pas un remake ça reste une suite après de nombreuses années. Comme Halloween, cette suite ne tient pas compte des autres, car Candyman 2021 est la suite du premier film de 1992 on apprend donc qu’il y a eu plusieurs Candyman et que tout ça n’est pas qu’une stupide légende. Nia DaCosta est peut-être une cinéaste débutante, mais il faut admettre que la jeune femme a vraiment quelque chose. Dès les premières minutes, on est séduit par sa mise en scène avec des plans efficace dont un plan fixe, sur un trou noir dans un mur. Quelque chose va en sortir, mais quoi ? Dans sa réalisation, on aura quelques séquences en animation, représenter comme un spectacle de marionnettes et d’ailleurs si je parle de marionnettes ce n’est pas pour rien. Ces courtes séquences sont là, pour l’aspect historique du long-métrage ou l’on nous renvoi dans le passé expliquant que ces hommes sont morts pour devenir des soi-disant légendes mortelles.
Le personnage principal d’Anthony McCoy, sombre peu à peu dans la folie au fil du long-métrage et se laisse submergé et on le fait devenir Candyman en lui coupant la main, il se laisse faire, il est ailleurs perdu, c’est une marionnette. On comprend alors le rapport aux séquences du passé, Anthony n’est ni plus, ni moins qu’une simple marionnette. L’écriture du scénario est de Jordan Peele, ou l’on remarque sa présence au vu des thématiques dont le film déborde, ce sont des thématiques dont le réalisateur s’inspire souvent pour ses long-métrages. Jordan Peele est d’ailleurs producteur du film également, Nia DaCosta la réalisatrice est également la scénariste accompagnée de Win Rosenfeld. La base reste l’œuvre de Clive Baker « The Fordidden », ou ici dans cette suite un homme artiste peintre au point mort, va s’inspirer d’un passé macabre pour relancer sa carrière. La peur est l’un des thèmes abordé d’une telle manière qu’avec la mise en scène de Nia DaCosta, cela donne quelque chose tellement efficace. Cette peur est bien mise en avant, lors d’une scène dans les toilettes d’un lycée ou des jeunes filles, appellent Candyman sans forcément y croire. S’ensuit alors dans ces toilettes même, un véritable massacre, ou l’on entendra surtout le cri de ces jeunes filles. Quant à la dernière victime, on verra son meurtre par reflet vaguement dans un petit miroir portable tombé au sol. Une idée de mise en scène, particulièrement bien trouvée. Yahya Abdul-Mateen interprète Anthony McCoy, l’artiste en manque d’inspiration. Teyonah Parris joue Brianna, la fiancée d’Anthony qui est directrice d’une galerie d’art. Nathan Stewart-Jarrett interprète le frère de Bianna. Colman Domingo interprète William Burke, un homme traumatisé par le passé. Sans jump-scare, car des cinéastes savent que ce n’est pas forcément utile pour faire peur, et ils ont raison, cette suite de Candyman joue sur son ambiance et une mise en scène maîtrisé par une Nia DaCosta très inspiré.
L’avis d’Emmanuel
Près de trente ans après l’apparition de Candyman au cinéma, un nouvel épisode vient remplacer les redites à l’intérêt très limité des Candyman 2 et 3. Car contrairement à ces deux derniers, il s’agit en effet d’une réelle suite qui se situe plusieurs années après les événements du premier film. Se concentrant sur le quartier gentrifié de Cabrini-Green à Chicago, il met en scène Anthony McCoy, joué par Yahya Abdul-Mateen II (The Greatest Showman, Aquaman, Us), travaillant dans une galerie d’art auprès de sa femme Anne-Marie, déjà présente en 1992 sous les traits de Vanessa A. Williams. En s’inspirant de la légende de Candyman pour ses peintures, il fait alors ressurgir le personnage et perd peu à peu la raison tandis que les meurtres ne cessent de s’accumuler.
Porté par des acteurs comme Teyonah Parris (Dead White People, Chi-Raq) et Colman Domingo (Lincoln, Assassination Nation, Fear the Walking Dead), le film possède une réelle identité grâce à une mise en scène inventive à travers différents miroirs ainsi qu’une narration astucieuse utilisant des silhouettes découpées. Axé sur les immigrés africains, le scénario n’oublie pas d’où il vient en mentionnant l’histoire d’Helen Lyle, héroïne du premier film, sans oublier la nouvelle présence de Tony Todd, dont le visage assombri le rend plus effrayant que jamais. L’insistance sur la présence d’un univers parallèle semble telle que les mentions d’Universal et de Metro Goldwin Meyer sont inversées tandis que le quartier est cette fois-ci filmé par le ciel, avec les gratte-ciel qui s’étendent à perte de vue. Une suite réussie et un hommage rendu au premier film jusqu’au générique de fin et son remix musical composé par Philip Glass.
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