Date de sortie : 24 novembre 2021 (1h47min)
Réalisateur : Johannes Roberts
Acteurs principaux : Kaya Scodelario, Robbie Amell, Neal McDonough, Hannah John-Kamen, Avan Jogia, Tom Hopper
Genre : Épouvante
Nationalité : Américain
Compositeur : Mark Korven

De quoi se rappeler la magnifique introduction de 1996 !

Il a fallu attendre cinq ans après la fin de la saga portée par Paul W.S. Anderson (qui avait pourtant su reconstituer de manière cohérente l’univers de Mortal Kombat quelques années plus tôt) pour voir arriver une nouvelle adaptation des jeux vidéo Resident Evil, ayant cette fois-ci la volonté d’être bien plus fidèle au matériau d’origine. Réalisé et scénarisé par Johannes Roberts, cinéaste britannique habitué aux productions horrifiques, Resident Evil Bienvenue à Raccoon City tente de mêler les événements des deux premiers jeux de la saga dans un film introduisant de facto de nombreux personnages à la fois. On trouve ainsi Hannah John-Kamen (Tomb Raider, Ready Player One, Ant-Man et la Guêpe) et Robbie Amell respectivement dans les rôles de Jill Valentine et de Chris Redfield, ainsi qu’Avan Jogia (Retour à Zombieland) et Kaya Scodelario (Le Labyrinthe, Pirates des Caraïbes La Vengeance de Salazar, Crawl) pour Leon S. Kennedy et Claire Redfield.

« Ils se sont réfugiés dans cette maison, où ils pensaient être à l’abri. Pourtant… »
Un personnage réussi qui aurait pourtant mérité une plus grande importance.

Présenté comme un jeune flic qui ne semble pas être capitaine de son équipe, Albert Wesker est quant à lui incarné par Tom Hopper (Terminator Dark Fate, Game of Thrones, Umbrella Academy), tandis que William Birkin est joué par Neal McDonough (Street Fighter La Légende de Chun Li, Captain America First Avenger, Sonic) et le chef de la police Brian Irons par Donal Logue (Max Payne, Gotham, The Cloverfield Paradox). Si des personnages comme Brad Vickers, Richard Aiken, Sherry et Annette Birkin sont bien présents, on remarque toutefois l’absence regrettable de Barry Burton et Rebecca Chambers, sans doute pour ne pas ébranler un casting déjà débordant. On note également la présence de membres de l’Umbrella Biohazard Countermeasure Service, d’une Lisa Trevor très discrète et d’un clin d’œil plus que bienvenu à Resident Evil Code Veronica.

Une façade très bien rendue.
La renaissance d’une scène d’anthologie !

Assez inégal, Resident Evil Bienvenue à Raccoon City commence néanmoins par une belle introduction montrant l’enfance de deux des héros dans le sinistre orphelinat de Raccoon City, avant d’embrayer sur l’état actuel de la ville alors que l’épidémie gagne du terrain. S’il est agréable de voir les STARS échanger entre eux depuis leur bureau pour la première fois, les clins d’œil manquant de subtilité commencent à faire leur apparition tandis qu’ils se demandent quelle serait la mort la plus douloureuse entre la morsure d’un serpent et celle d’un requin. D’autres sont heureusement bien mieux mis en valeur, comme le titre RESIDENT EVIL qui s’affiche en rouge avec la police d’écriture du premier jeu de la saga, la scène du premier zombie recréée telle quelle, quelques notes de la « Sonate au Clair de Lune » qui libère un passage, les clés aux enseignes « pique cœur carreau trèfle », les armures présentes dans le manoir, le camionneur infecté qui fonce sur la route et l’hélicoptère qui s’écrase.

Un rendu glauque des plus perturbants.

En dents de scie, la réalisation comporte toutefois une belle reconstitution des halls du commissariat et du manoir, ce dernier étant montré par l’intermédiaire d’un travelling allant du sol jusqu’au plafond dans une jolie contreplongée. Outre la présence de dobermans, d’un corbeau et d’un licker, certains personnages en cours de transformation provoquent efficacement l’effroi grâce à leur regard livide, leur perte de cheveux et leur élocution inhumaine. Alors que les scènes se voient ponctuées par l’affichage de l’heure qu’il est avant le moment fatidique de six heures du matin, la relation de certains personnages s’avère différente, comme Claire et Chris qui ne s’entendent pas si bien que ça. Si le journaliste Ben Bertolucci cherche cette fois-ci à sortir de sa cellule, son attitude à moitié cinglée lui correspond tout à fait en tant que dénonciateur de la situation.

Les STARS dans leur bureau : une grande première depuis vingt-cinq ans !
Un chien pas très commode…

Assez convaincant sur plus d’un point, Resident Evil Bienvenue à Raccoon City comporte cependant plusieurs défauts qui l’empêchent d’être l’adaptation que la saga mérite. Outre le classique « on devrait se séparer » cher aux films d’horreur, le scénario passe bien trop vite sur les événements du manoir et du commissariat au point que les personnages sont subrepticement rassemblés sur la fin. La relation entre les personnages est quelque peu cassée par une remarque d’Irons sur la coiffure de Leon, Wesker présenté comme un Monsieur Muscle pour qui Jill en pince ou une réplique sortie de nulle part supposant que le « S » de « Leon S. Kennedy » signifierait « stupide ». Pas toujours au top, la réalisation laisse place à plusieurs CGI datées et à une scène épileptique durant laquelle Chris tire vainement sur des zombies dans le noir.

Une visite bien trop expéditive du laboratoire.
Si on s’attendait à voir une photo de Wesker parmi d’autres scientifiques, le réalisateur opte pour un choix surprenant…

Si l’idée de présenter Lisa Trevor comme une alliée capable de discernement est loin d’être inintéressante, son traitement aurait mérité d’être largement plus abouti. Il est aussi dommage que Sherry et Annette n’aient pas un rôle plus important, d’autant que William est assez peu valorisé par Neal McDonough, qui aurait sans doute incarné un Wesker bien plus charismatique. Si le film reste correct et bien plus respectueux que ses prédécesseurs malgré la présence de Paul W.S. Anderson comme producteur exécutif, la scène post-générique montrant Wesker qui renaît de ses cendres et Ada Wong qui lui apporte ses lunettes a de quoi faire peur pour une éventuelle suite. À moins que les diapositives montrant l’enfance d’Alfred et Alexia Ashford soient de meilleur augure ?


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

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