L’Histoire sans Fin
Date de sortie : 6 avril 1984 (Allemagne de l’Ouest), 21 novembre 1984 (France)
Réalisateur : Wolfgang Petersen
Acteurs principaux : Barret Oliver, Noah Hathaway, Deep Roy, Tilo Prückner, Moses Gunn, Sydney Bromley, Patricia Hayes, Tami Stronach
Genre : Fantastique, aventure
Nationalité : Américaine
Compositeurs : Klaus Doldinger et Giorgio Moroder
Scénaristes : Wolfgang Petersen et Herman Weigel
Sociétés de production : Constantin Film, Bavaria Film, Westdeutscher Rundfunk et Dieter Geissler Filmproduktion
Budget : 27 millions de dollars
Adaptation de la première moitié du roman éponyme de Michael Ende par Wolfgang Petersen (Dans la Ligne de Mire, Troie), L’Histoire sans Fin est un film d’aventure fantastique dans lequel le jeune Barret Oliver (Frankenweenie, DARYL, Cocoon) incarne Bastien, garçon de dix ans qui cherche à s’évader d’un quotidien morose en se plongeant dans un livre récupéré sur le chemin de l’école. Il se retrouve alors plongé dans le monde de Fantasia, menacé par le Néant et un loup féroce nommé Gmork, et y suit la quête d’Atreyu, incarné par Noah Hathaway, enfant de son âge parti à la recherche d’un remède pour l’impératrice et ainsi sauver le monde.
Auréolé d’un univers aux panoramas magnifiques, le film nous mène à la rencontre de divers créatures comme un golem mangeur de pierre, la tortue géante Morla, le dragon Falkor, les statues de Sphinx faisant office d’oracle sudérien ou encore un escargot de course dirigé par un petit homme sous les traits de Deep Roy (Flash Gordon, La Planète des Singes, Charlie et la Chocolaterie). La beauté des musiques renforce pleinement le sentiment d’aventure, la chanson « The NeverEnding Story » étant composée par Giorgio Moroder et chantée par Limahl, ex-membre du groupe Kajagoogoo, accompagné par Ann Calvert.
Derrière son aspect tout public, le film dévoile aussi une part sombre à travers plusieurs passages, notamment celui des marécages de la mélancolie où le cheval d’Atreyu s’enfonce dans la vase : une scène terriblement triste ayant marqué toute une génération. Utilisant la mise en abîme pour révéler l’implication de Bastien dans l’avenir de Fantasia, il présente son univers comme un symbole de l’épanouissement de la fantaisie de l’homme, sa destruction étant imminente à cause des gens qui ont perdu espoir et oublié leurs rêves. Entre les réactions par intermittence du jeune lecteur et l’émotion engendrée par l’apparition de l’impératrice, L’Histoire sans Fin s’impose aisément comme un des plus beaux films fantastiques des années 1980.
L’Histoire sans Fin II
Un Nouveau Chapitre
Date de sortie : 25 octobre 1990 (Allemagne), 13 février 1991 (France)
Réalisateur : George Trumbull Miller
Acteurs principaux : Jonathan Brandis, Kenny Morrison, Clarissa Burt, John Wesley Shipp, Martin Umbach, Alexandra Johnes, Thomas Hill
Genre : Fantastique, aventure
Nationalité : Américaine
Compositeur : Robert Folk
Scénariste : Karin Howard
Sociétés de production : Warner Bros. Pictures, Bavaria Film, Cinevox Filmproduktion, Dieter Geissler Filmproduktion et Kennedy Miller Productions
Budget : 35 millions de dollars
Adaptation libre de la seconde moitié du roman par George Trumbull Miller (toute ressemblance avec le réalisateur d’un certain Mad Max serait fortuite), L’Histoire sans Fin II reprend les thèmes de son prédécesseur avec un jeune Bastien qui se réfugie dans les livres pour oublier ses soucis du quotidien. Ignorant les conseils du libraire qui lui précise que la relecture d’un livre modifierait son histoire, il se retrouve de nouveau à Fantasia, cette fois-ci menacé par la sorcière Xayide, qui tente de prendre son contrôle en incitant Bastien à formuler des vœux pour que sa machine à souvenir lui fasse oublier la mission confiée par l’impératrice.
À l’exception de Thomas Hill qui reprend le rôle de l’antiquaire M. Koreander, le casting est entièrement remanié. Bastien est cette fois-ci joué par Jonathan Brandis (Ça – Il est revenu, Ladybugs, Sidekicks) tandis qu’Atreyu arbore un style indien sous les traits de Kenny Morrison. Le film adopte un ton plus léger et moins sombre, avec des musiques qualitatives mais moins iconiques. De leur côté, les personnages arborent des costumes bien plus kitsch, comme l’oiseau humanoïde Nimbli et ses longues plumes blanches, Triface et ses multiples visages ou encore ces espèces d’insectes géants à la face tout simplement hideuse.
Le principal intérêt du film réside dans le duo formé par Bastien et Atreyu, qui coopèrent cette fois-ci directement avant que leur relation ne soit complexifiée par les manigances de Xayide, le héros ayant ensuite tendance à s’enténébrer. Interprété par John Wesley Shipp, le père de Bastien est quant à lui bien plus impliqué tandis qu’il comprend enfin l’importance du livre en enquêtant sur la disparition de son fils avant de réussir à communiquer avec lui à travers sa lecture. Une suite clairement en deçà, mais qui ne manque pas de qualités.
L’Histoire sans Fin 3
Retour à Fantasia
Date de sortie : 27 octobre 1994 (Allemagne), 5 juillet 1995 (France)
Réalisateur : Peter MacDonald
Acteurs principaux : Jason James Richter, Melody Kay, Jack Black, Carole Finn, Ryan Bollman, Freddie Jones, Julie Cox
Genre : Fantastique, aventure
Nationalité : Américaine
Compositeur : Peter Wolf
Scénaristes : Karin Howard et Jeff Lieberman
Sociétés de production : CineVox, Dieter Geissler Filmproduktion, Studios de Babelsberg, Media Investment Club, Videal GmbH et Bibo TV Studiobetriebs
Budget : 25 millions de dollars
Sous la direction de Peter MacDonald, réalisateur de Rambo III mais aussi du futur Légionnaire, L’Histoire sans Fin 3 propose un tout nouveau scénario absent du roman avec un Bastien adolescent qui s’entend toujours aussi mal avec ses semblables, notamment Nicole, la fille de sa belle-mère. Il choisit alors de se réfugier à Fantasia pour échapper à un groupe d’élèves hostiles, connu sous le nom du gang des mauvais. Mais alors que ces derniers prennent possession du livre, le chaos s’abat sur Fantasia et Bastien cherche à retourner dans le monde réel pour le leur reprendre.
L’intégralité du casting se voit une nouvelle fois remanié, à commencer par Bastien qui apparaît sous les traits de Jason James Richter, déjà connu pour son rôle dans Sauvez Willy. On trouve également un des derniers rôles de Freddie Jones (Elephant Man, Dune, Sailor et Lula), qui incarne le bibliothécaire, mais surtout un des tout premiers rôles de Jack Black (Demolition Man, Disjoncté, Mars Attacks), qui s’amuse dans son interprétation de Slip, leader du gang des mauvais qui passe son temps à railler Bastien en l’appelant « Balthazar ». Pour la première fois dans la saga, la majeure partie de l’aventure se déroule dans le monde réel, Bastien étant principalement accompagné de Falkor et d’un arbre humanoïde appelé Barky, tandis qu’Atreju est étrangement absent.
Réalisé par-dessus la jambe avec un budget rachitique, L’Histoire sans Fin 3 constitue une grosse série B qui se rapproche parfois du nanar. Pourvu de décors en carton et d’une bande originale bercée par un rock douteux, le film accumule les couleurs flashy et les effets spéciaux totalement surfaits. Le rendu des personnages façon Tortues Ninja III est assez consternant, la palme de l’immondice revenant sans doute au personnage à la grosse tête, qui ressemble à un mauvais clonage du docteur Neo Cortex de Crash Bandicoot. Un film passable confirmant qu’il était grand temps de s’arrêter !