Aquaman de James Wan

Fiche technique :

Réalisateur : James Wan

Casting : Jason Momoa, Amber Heard, Patrick Wilson, Nicole Kidman, Yahya Abdul-Mateen II, Willem Dafoe, Dolph Lundgren et Temura Morrison

Budget : entre 160 et 200 millions de dollars

Date de sortie cinéma : 19 décembre 2018

Genre : Action, Aventure, Fantastique

Durée : 2h19 min

Synopsis : Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers.

L’avis de Valentin

 » James Wan nous entraîne 20000 lieues sous les mers  »

Après le désastre de Justice League, on se demandait ce qu’il allait advenir du futur des films DC, avec le succès gargantuesque du MCU de Marvel, on pouvait se poser la fameuse question  » est-ce que DC a encore un avenir au cinéma ?  »

La réponse se situe entre le  » OUI et le  » NON  ». Non dans le sens où le côté univers cinématographique est selon moi mort et enterré avec Justice League. Mais oui dans le sens où DC peut encore nous surprendre et rivaliser avec Marvel . Cette fois-ci, le long-métrage n’a eu aucun problème de production, pas de reshoots abusifs. À la réalisation on retrouve James Wan, à qui l’on doit le 1er Saw, Fast & Furious 7 et notamment les 2 Conjuring. On constate que Wan n’a pas menti, le jeune metteur en scène a eu carte blanche et cela se retrouve dans   » Aquaman  ».

Là où j’attendais Aquaman au tournant, c’était dans son univers visuel. Après la purge visuelle qu’a été Justice League (désolé mais la douleur est encore présente), cela fait plaisir de voir que le métrage de James Wan est d’une beauté à tomber par terre. Les équipes d’effets spéciaux d’ILM ont fait un boulot tout simplement démentiel. On voit littéralement l’Atlantide des comics prendre vie sur grand écran. Le métrage nous montre l’Atlantide resplendissant de couleurs. Tout est ultra lumineux et nous arrache la rétine (dans le bon sens du terme). On se demandait comment les équipes artistiques allaient retranscrire l’univers visuel de cette cité mythique d’Aquaman.

Côté casting, c’est un sans faute. Sans livrer des performances de dingue, tout le monde est juste dans ses rôles respectifs. Jason Momoa est vraiment très bon en Aquaman, on sent que l’acteur hawaïen prend du plaisir à incarner Arthur Curry/Aquaman. Amber Heard est parfaite en Mera, l’actrice est vraiment badass et dispose de bonnes séquences. Le reste du casting est dans son ensemble tout à fait correct. Patrick Wilson, Nicole Kidman, Yahya Abdul-Mateen II, Willem Dafoe, Dolph Lundgren et Temura Morrison sont globalement bons.

Mais la grande qualité du film, c’est bel et bien la mise en scène de James Wan. Il nous offre une mise en scène dans la veine de ses précédents métrages, mais dopé comme jamais. Il pousse tous ses gimmicks à fond. Même si sur Fast & Furious 7, il avait les moyens de ses ambitions, on sentait que James Wan s’était un peu retenu. Mais avec Aquaman, le réalisateur sino-malaisien se lâche. Il nous offre des plans-séquences complètement dingues, des mouvements de caméra virevoltants lors des séquences d’action (la 1ère scène d’action du film nous met déjà bien l’eau à la bouche).

Autre point positif, l’Ost de Rupert Gregson-Williams. Ce compositeur avait notamment officié sur un autre long-métrage DC à savoir Wonder Woman. Le compositeur britannique mixe habilement les genres. On passe à des compositions à mi-chemin entre du Blade Runner et Mass Effect (série de jeux vidéo de Bioware), mais aussi des musiques très instrumentales. Il gère aussi très bien son OST dans les moments épiques (notamment le fameux traveling à 360° entre Aquaman et Mera). On retiendra surtout les thèmes de Black Manta, Orm et Atlanna.

Alors non, le film est (très) loin d’être parfait. On pourrait reprocher un scénario un poil trop classique. On voit les événements arriver à 3 kilomètres. Certains personnages secondaires sont quand même assez absents, notamment le personnage de Dolph Lundgren. L’antagoniste du film  »Ocean Master » interprété par Patrick Wilson n’est pas assez développé, heureusement que le charisme de l’acteur donne un minimum de corp à son personnage. Autre défaut, le récit qui se centre principalement sur Aquaman et Mera. Le film en oublie par instants de se poser sur les autres personnages du film.

En conclusion si, Aquaman possède quelques faiblesses, que se soit au niveau de son écriture et d’une certaine prévisibilité dans le déroulement de ses actions, on a envie de lui pardonner ses défauts, tellement le long-métrage de James Wan est généreux et redresse la barre après Justice League. Le film a réussi à rendre l’univers de ce héros pas comme les autres crédible et cela est déjà un exploit en soit.

Cette année, on peut dire qu’on bouffe des films de super-héros à toutes les sauces, mais aucun de ces films n’a l’ambition et la démesure que propose Aquaman de James Wan. L’attente était immense au même titre que la prise de risque et le pari fou de James Wan… Verdict ? C’est une immense réussite !

Alors on peut chipoter sur un scénario classique, des dialogues pas toujours très fins et un humour parfois pataud… Mais ça s’arrête là, car Aquaman c’est avant tout un spectacle pop, littéralement jouissif et extrêmement généreux ! Aujourd’hui on peut le dire, James Wan est un des réalisateurs les plus talentueux et influents de sa génération, ayant remis au goût du jour le cinéma d’épouvante avec ses Insidious et Conjuring grâce à une vision très fantaisiste mais aussi un travail de mise en scène basé avant tout sur le mouvement, chose également qu’on retrouve dans le délirant Fast and Furious 7, sorte de Cartoon gigantesque qui a donné un souffle nouveau à la saga des gros bourrin sde l’accélérateur. Ici, Wan lâche la bête et nous concocte la mise en scène la plus folle de cette année, ou aucun élément physique ne fait obstacle à sa caméra qu’il balade dans tous les sens, tout en restant parfaitement lisible et enchaînant les morceaux de bravoure !

Visuellement, Aquaman est un ovni dans le genre du Super-Héros, assumant totalement cet univers qui mélange fantasy et science fiction tel un Space Opera aquatique. Le tout est d’une richesse incroyable et tout comme Arthur Curry, on est émerveillé en entrant en Atlantide ou James Wan fait péter mille couleurs à l’écran avec une maestria qui force le respect !

Aquaman est bien plus qu’une Origin Story classique, c’est une odyssée, une quête qui n’est pas sans rappeler celle du Roi Arthur, et Wan réussit brillamment à se réapproprier cette mythologie en la mixant à ses extravagances visuelle. C’est très classique mais c’est aussi le type de récit iconique qui nous a toujours fait vibrer !

Par grand chose à dire sur le casting, en général très convaincant, on retiendra surtout un Jason Momoa qui tient avec Aquaman le rôle qui va désormais lui coller à la peau !

Avec Aquaman, James Wan vient non seulement de redorer le blason de Warner/DC, mais aussi de remettre au goût du jour un héros qui à longtemps été considéré comme ridicule.

Après nous avoir fait redécouvrir l’épouvante, James Wan nous fait redécouvrir l’émerveillement en réalisant le blockbuster le plus spectaculaire et rafraîchissant de l’année !

 

 


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valentin pejoux
Bonjour je me présente, je m'appelle Valentin, je suis co-rédacteur en chef sur ce site. Je suis un fan de cinéma de SF et de films de super héros. Ces deux genres ont bercé mon enfance. Avec des longs-métrages tels que les Spiderman de Sam Raimi, les X-Men de Bryan Singer, les Matrix des Wachowski et les Retour vers le futur de Zemeciks. Avant, je ne prenais le cinéma que pour me divertir, mais depuis quelques années, je me rend compte qu'il peut nous divertir autant qu'il peut nous faire réfléchir. C'est pour cela, peu importe le type de film que je regarde, j'essaye de voir si le rélisateur veut nous dire quelque chose à nous spectateur.

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