Notre monde n’est pas le seul… « La Tour sombre », l’ambitieux et monumental cycle romanesque de Stephen King, l’un des plus célèbres auteurs au monde, est enfin adapté au cinéma. Le dernier Pistolero, Roland Deschain (Idris Elba), est condamné à livrer une éternelle bataille contre Walter O’Dim, alias l’Homme en noir (Matthew McConaughey), qu’il doit à tout prix empêcher de détruire la Tour sombre, clé de voûte de la cohésion de l’univers. Le destin de tous les mondes est en jeu, le bien et le mal vont s’affronter dans l’ultime combat, car Roland est le seul à pouvoir défendre la Tour contre l’Homme en noir…

Pauvre Stephen King ! On a réduit ton oeuvre à néant. Hollywood est incapable de se rénover, d’enfin adapter quelque chose de nouveau, un vrai blockbuster qui sortirait du lot. Une adaptation des romans de Stephen King quand même ça fait rêver sur le papier… Ca m’a fait rêver.. Ca m’a fait rêver encore quand j’ai appris le casting ! Pourtant, des adaptations de cet auteur il y en a eu de très bonnes, comme quoi avec un peu d’ambition tout est possible. Ici on ne parle pas de nouvelles ou de romans facilement adaptable. On parle d’un vrai univers comme celui de Tolkien pour « Le seigneur des anneaux ». Quelque chose qui touche au sacré et qu’on qualifie d’inadaptable. J’ai décroché quand j’ai vu les bandes annonces. J’ai compris qu’on serait face à une arnaque totale quand j’ai su le temps du film : 90 minutes pour mettre en oeuvre un univers comme celui ci ! Il fallait sacrément être culotté pour croire que cela pouvait être faisable. Quand je pense que le projet fut un temps entre les mains de JJ Abrams et Damon Lindeloff les créateurs de Lost. (Damon Lindeloff aussi créateur de The Leftovers série que j’admire.) Ces deux mecs ont un talent monstre et auraient pu faire quelque chose de grandiose.. (Petite apparté Damon Lindeloff voudrait adapter Watchmen en série pour HBO laissez le faire !!. Donnez lui les moyens, il serait parfait aux commandes..)

En sortant de ce film j’ai eu l’impression qu’on m’avait frappé le crâne à la truelle tellement le moment que je venais de passer me donnait mal à la tête. J’étais sidéré de voir un film aussi insipide, aussi creux, inintéressant au possible et qui ne raconte rien. A l’heure ou je vous écris cette critique je ne comprends d’ailleurs toujours pas. J’ai vraiment pouffé de rire à certains moments (ce qui est rare pour moi) mais j’ai assisté à un désastre visuel et dans les dialogues. En plus d’être absolument niais au possible et mou… Les décors et les effets spéciaux paraissent venir d’une vieille série B en fin de vie ou de l’époque de la jeunesse de ma grand mère. C’est d’un laid absolu et en plus quand l’action est amenée, la caméra se déplace tellement vite qu’elle en devient illisible.

Ceux qui voudraient des réponses en fin de film n’en auront aucune. La tour est en gros l’équilibre des mondes. La machine permettant de fragiliser celle-ci grâce aux enfants, on ne comprend pas comment elle fonctionne. Et pourquoi les enfants doivent faire ce qu’ils font pour la fragiliser. Ce n’est jamais expliquée car au final on s’en fout totalement. Les personnages sont sous-exploités (et encore le mot est faible). Hormis un jeune homme insupportabl, nous avons deux grandes stars Idris Elba (The Wire, Mandela un long chemin vers la liberté) et Matthew McCaunoghey (Dallas buyer club, Interstellar) qui sont la seule raison pour laquelle je me suis déplacé en salle. J’adore Matthew Mc Caunoghey. Reste que pendant tout le film, Idris Elba joue du flingue sans jamais nous impressionner ou que le réalisateur ne le rende épique. Matthew McCaunoghey veut détruire le monde sans jamais qu’on en connaisse le moindre raison. On me dit que des scénaristes sont intervenus pour écrire ce film dont le réalisateur lui même. On ne le croirait à aucun moment. Au secours quoi ! c’est affligeant au possible. Je n’ai jamais compris comment avançait l’histoire, hormis que je ne l’ai jamais vu démarrer. Il n’y a aucun enjeu, j’ai cherché à me pendre une dizaine de fois, sans trouver le matériel nécessaire. J’ai donc dû continuer à suivre cet interminable film qui parle sans cesse pour ne rien dire. On supplie pour que le final arrive et quand celui ci vient, la conclusion pitoyable achève un film qui n’aura été qu’un désastre depuis son commencement. Au mois y’a pas à se dire à ce niveau là, les bonnes surprises ne se sont jamais pointées. On ne s’attache à aucun des personnages, on ne frissonne à aucun combat, je crois que rarement dans un blockbuster je n’ai vu une action aussi inutile. Dois -e vraiment continuer à mettre en avant ce chef-d’oeuvre ?

On doit à Stephen King des oeuvres qui ont connu un succès fou une fois adaptées : La ligne verte ou Under the dome qu, à sa sortie tv, avait beaucoup fait parler.. Shining de Stanley Kubrick.. Je vous conseillerai bien d’autres de ses écrits comme Danse macabre ou bien Tout est fatal.. Les 7 tomes de ses romans sont un régal pur et simple et il est fascinant de voir l’écrivain s’amuser avec un anti héros prêt à tout pour arriver à ses fins. Lui, le roi de la terreur, surfe dans le monde du heroic fantasy en y imposant son univers, son style. Prêt de 40 années passées à les écrire… et seul reste Randal Flag, le fameux homme en noir, incarnation du mal absolu, qui plane sur toutes ses oeuvres pour notre plus grand plaisir.  Les sept volumes de La tour sombre se lisent avec un plaisir et une facilité déconcertante. Autant dire que le film n’a aucun rapport, c’est un saccage absolu, un gâchis monumental à une oeuvre magistrale. Lisez les livres, fuyez le film.

 


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Une passion depuis tout petit, qui a grandi avec les films de De Funès et Bourvil que ma grand-mère me faisait découvrir. J’ai toujours aimé cet univers... Leonardo Dicaprio ou Tom Hanks ont contribué à me faire rêver année après année. J’ai écrit au lycée un court-métrage dans le cadre de l'option "audio-visuel", puis on s’est attelé à le réaliser. Je suis passé par la caméra - devant ou derrière, du casque-son à la perche. Toutes les étapes étaient plaisantes à faire et cela a confirmé que je voulais continuer dans cet univers car c’est le mien tout simplement, c’est la ou je me sens bien. Le futur je ne le vois que dans le cinéma. J’ai toujours voulu être acteur, quand je vois un film, il y a toujours un rôle ou je me dis : "tiens, j’aurais aimé être ce personnage !" Ce sont bizarrement rarement les 1er rôles que je trouve les plus intéressants. J’ai écris un scénario pour un jour, si je perce, pouvoir le réaliser... après avoir passé quelques années à apprendre avant bien évidement ! J'ai tourné dans un court métrage du réalisateur Florian Hessique qui avait pour titre "je ne dirai plus jamais je t'aime" dont la photo est d'ailleurs tirée. J'ai figuré dans la web série"Germains germaines" dont les réalisateurs sont maintenant des amis... Et je suis preneur de tous projets ! Le cinéma, il n’y a pas une journée sans que j’en parle ; ça fait tout simplement partie de moi ! une citation de Marin Scorcese m'aide à avancer chaque jour "Je faisais mon chemin mais le cinéma était une obsession".

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