Date de sortie 2 juin 2018 en VOD (1h 26min)
De Joe Lynch
Avec Steven Yeun, Samara Weaving, Steven Brand, Caroline Chikezie, Kerry Fox, Dallas Roberts, Mark Frost…
Genre Epouvante-horreur
Nationalité Américain
Musique Steve Moore

L’avocat qui péte les plombs

Synopsis

Fraîchement remercié par ses employeurs, un col blanc prépare son départ en ruminant sa rancœur. Au même moment, un mystérieux virus éclate, transformant chacun des membres de la firme en infecté assoiffé de sang…

Mayhem est ce que l’on pourrait qualifier de film barré, ce n’était pourtant pas gage de qualité avec le réalisateur Joe Lynch qui sortait son film Point Blank cette année sur Netflix. Un film Netflix, qui reste assez moyen, il est aussi réalisateur de Détour mortel 2. L’année dernière il sort Mayhem directement en VOD, qui passe inaperçu hélas. Pourtant son film, reste un long-métrage ambitieux où il y a des idées. On n’y revoit avec joie le comédien Steven Yeun, qui venait de raccrocher le rôle de Glenn dans Walking Dead un rôle assez différent de celui qu’il tenait dans la série. Un rôle différent, pourtant le sujet pourrait s’y rapprocher mais comme les personnages ne sont pas vraiment des zombies on se demande s’il y a un nom pour ce qu’ils sont. En tout cas ce Mayhem de Joe Lynch, est une surprise à laquelle on n’attendait pas grand-chose.

Derek Cho est un jeune et brillant avocat, qui au fil du temps a réussi à grimper les échelons. Entre collègues les pires coups sont permis, quitte a faite tomber l’autre. Pour réussir ils sont même prêts à faire plonger des clients de leur cabinet, dans les galères ce que fera Derek à Mélanie Cross ou cette dernière perd tout. Plus tard Derek entre en confrontation avec l’une de ses collègues, il se retrouve victime d’un coup monté accusé injustement son patron situé en haut de la tour de l’immeuble est mis au courant. Essayant de se défendre au mieux, Derek est tout de même renvoyé du cabinet. Bien qu’il se soit défendu pour garder sa place, au sein de l’entreprise il est contraint de partir. Au moment de partir, il est bloqué avec tous les employés dans l’immeuble ils sont confinés à l’intérieur, car il, y a un virus qui réside dans l’immeuble et tous les employés sont en quarantaine. Le virus qu’on nomme : le virus aux yeux rouges, contamine peu à peu tout l’immeuble et Derek est rapidement atteint par le virus. Ce virus sans antidote, rend ceux qui sont atteint fou de rage avec un des yeux rouges. Les contaminés ne sont pas des zombies, mais leurs comportements quelques fois s’y apparentent contrairement aux zombies ils ont une conscience ou presque dans ce qu’ils font. Ils font également des choses, qu’ils ne feraient jamais en temps normal. Derek s’allie avec Mélanie avec qui il se réconcilie, ils comptent bien régler leurs comptes avec le patron quitte à, ce que tout finisse dans un bain de sang. Mayhem est un film totalement délirant qui prend toutes les libertés possibles, on croyait au début regardait un film de zombies mais il n’en est rien. Car pour le coup, c’est totalement différent. Le film prend le temps de montrer, le mécanisme du métier d’avocat et des magouilles qui s’y opèrent au sein du cabinet. Le film de Joe Lynch, est une certaine critique sur la société et sur l’humain et sur ce qu’il est capable de faire pour réussir. La mise en scène est ingénieuse, car elle regorge de bonnes idées et elle est ultra jouissive. Alors si vous vouliez, un film de zombies ce n’est pas le cas car c’est mieux encore du moins dans ce cas-là.

On doit l’écriture du scénario à Matias Caruso, il livre une caricature de la société où chacun est prêt à tout pour réussir. Il prend le temps de développer, le personnage de Derek et ce qui l’emène a devenir ce qu’il deviendra la relation entre lui et Mélanie et aussi bien traité. Il est remarquable de voir que ce ne sont pas des zombies, mais des humains qui sont dans un accès de folie durant quelques heures a cause d’un virus. Car ce virus est loin d’être inoffensif, il poussera les plus bas instincts à commettre des meurtres et a libéré une immense rage contenue jusque-là. Je ne vous cacherai donc pas, que le film est assez violent et possède énormément d’hémoglobine qui en ravira beaucoup. Au casting on retiendra surtout Steven Yeun, qu’on découvre dans un rôle qui change de celui de Walking Dead, mais aussi la charmante Samara Weaving est absolument drôle et bad-ass. Sortie il y a un an, en VOD Mayhem est un film à découvrir rapidement, car il n’est jamais trop tard.

Bande annonce

Date de sortie 24 juillet 2019 (1h 28min)
De Alexandre Aja
Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper, Morfydd Clark, Ross Anderson, Jose Palma, Colin McFarlane…
Genre Epouvante-horreur
Nationalité Américain
Musique Max Aruj et Steffen Thum

Gare aux crocos!!

Synopsis

Interdit aux moins de 12 ans
Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend…

Alexandre Aja le réalisateur français est réputé surtout pour ses films d’horreur. À son actif: Haute tension, Horns, la colline a des yeux ou encore Mirrors. Pourtant il  surprit pas mal de monde, avec La 9éme vie de Louis Drax en 2015, ou pour la première fois de sa carrière il signe un film un peu plus intimiste et touchant dans sa démarche. Cette année il revient avec un film d’épouvante, portant le nom de crawl et cette fois-ci ce sont des alligators qui sont à l’honneur. Pas des petits alligators, il s’agit de gros alligators et ils ont très faim. Alexandre Aja revient donc dans le film de genre, c’est à ça qu’il est habitué et il le fait plus ou moins bien. Crawl n’est pas le film, qui aura marqué l’année mais qui reste un produit plutôt efficace.

Haley est une jeune femme, qui vit en Floride ses parents sont séparés, depuis quelques années mais elle garde le contact avec sa soeur avec qui elle s’entend bien mais qui ne vit plus en Floride. Autrefois son père, encouragé Hayley lors de ses compétitions de natations, car la jeune femme veut devenir une championne. C’est alors qu’une grande tempête est annoncée sur la Floride, un grand ouragan d’une grande violence. Hayley cherche alors à rejoindre son père, à qui elle n’a pas parler depuis longtemps. Ce dernier s’est réfugié dans la maison du temps, ou la famille était heureuse et Hayley penser qui l’avait vendu. Elle trouve son père dans le sous-sol, il est blessé avec une morsure tandis que le sous-sol se remplit d’eau, Hayley s’aperçoit alors que des alligators on investit les lieux et que ce sont eux qui ont blessé son père. Plus les eaux montent, plus les alligators se font nombreux tout est une question de temps pour Hayley et son père, pour s’en sortir vivant. Alexandre Aja signe un film plutôt réussi dans le genre, on aura le droit a quelques images gore, les alligators sont redoutables et sont affamés et on le voit très bien. Cependant le film dispose de scène assez invraisemblable qui rélève de l’exagération de certaines scènes, où les protagonistes aurait dû trouver la mort depuis longtemps. Les alligators ont un rendu convaincant, ils sont énormes et effrayants et surgissent à tout moment caché sous les eaux. Une mise en scène, simple mais efficace dans l’ensemble qui offre juste ce qu’il faut.

Au scénario du film Michael Rasmussen et Shawn Rasmussen, deux frères qui se sont mis a l’écriture de ce film. Ce n’est pas une écriture extraordinaire, mais qui passe largement. On s’intéresse davantage, au déroulement du récit qu’au traitement des personnages même si celui d’Hayley reste intéressant. Car en effet les scénaristes, prennent le temps d’expliquer au minimum les relations familiales qu’entretien la jeune femme avec ses proches. C’est avec son père que c’est le plus compliquer, mais ce qui va se passer lors de cette tempête va améliorer leurs liens père et fille. Même en étant un divertissement honnête, Crawl se ridiculise parfois, dans des scènes invraisemblables, ou comment un homme avec un bras arraché peut-être aussi en forme. Le film dispose de scènes prévisibles aussi, bien évidemment. Malgré tout ça, avec un scénario fainéant sur beaucoup de points on se dit qu’on voit peu les alligators au cinéma et que ce n’est pas trop mal. La jeune actrice Kaya Scodelario, livre une bonne prestation et ne cesse d’être reconnu de plus en plus à Hollywood. Certes crawl, est un film imparfait possédant de nombreux défauts mais dans le genre il est efficace.

Bande annonce

Date de sortie 6 février 2019 (1h 37min)
De Joe Penna
Avec Mads Mikkelsen, Maria Thelma Smáradóttir, Tintrinai Thikhasuk
Genres Aventure, Thriller
Nationalité Islandais
Musique Joseph Trapanese

Mads Mikkelsen dans le froid

Synopsis

En Arctique, la température peut descendre jusqu’à moins –70°C. Dans ce désert hostile, glacial et loin de tout, un homme lutte pour sa survie. Autour de lui, l’immensité blanche, et une carcasse d’avion dans laquelle il s’est réfugié, signe d’un accident déjà lointain. Avec le temps, l’homme a appris à combattre le froid et les tempêtes, à se méfier des ours polaires, à chasser pour se nourrir… Un événement inattendu va l’obliger à partir pour une longue et périlleuse expédition pour sa survie. Mais sur ces terres gelées, aucune erreur n’est permise…

Joe Penna signe son premier film avec Arctic, un survival terriblement efficace racontant l’histoire d’un homme qui s’est crashé en avion en Arctic. On ne sait pas depuis combien, de temps ce dernier s’est écrasé mais toujours est-il, qu’il a su s’adapter comme il pouvait, ce n’est pourtant pas chose facile avec -70°C. Il vit dans la carcasse de l’avion, avec lequel il s’est écrasé, il mange du poisson qu’il pêche dans les eaux sous la glace. Avec le froid, il du s’amputer des orteils. Ses journées se résument à la recherche, d’objets et des balades dans les plaines espérant trouver des secours. Les tempêtes sont courantes, il y a donc peu de personnes qui s’y aventurent. Mais un jour hélicoptère n’est pas loin de lui, il ouvre un feu de détresse pour être vu et appel à l’aide. L’engin est en pleine tempête, difficile de s’aventurer dans ces conditions. Pris dans la tempête l’hélicoptère s’écrase, au loin dans un nuage de fumé.

L’homme se rend sur les lieux du crash, sur les deux un a survécut une jeune femme sérieusement blessé. Il l’extirpe la jeune femme de l’appareil, et la pose sur une civière. Il fouille l’appareil et trouve des choses, qui pourraient l’aider. Il transporte la jeune femme, jusqu’à la carcasse d’avion où il vit et commence a la soigner. La jeune femme est inconsciente, il y a très peu de chance qu’elle survive. Les jours suivants, son cas ne s’arrange pas et pour l’homme il faut qu’elle soit secourue, il décide de quitter les lieux et entame un long périple dans l’arctic traînant la jeune femme dans sa civière. Un périple qui ne sera pas de tout repos, car il y aura beaucoup d’épuisement et le froid et la pire chose. Le film de Joe Penna dispose d’une magnifique photographie, mais aussi d’une mise en scène d’une grande maîtrise on ne peut être que subjugué par la beauté des images que dégage le film. Le film aborde la survie de l’homme en milieu hostile, car le froid ne sera la seule chose qu’il affrontera car il sera aussi attaqué par un ours blanc. Malgré tout ce qu’il vit, il est prêt à apporter tous les soins à cette jeune femme. Une leçon de courage et d’humanité, pour un film au traitement intelligent.

Les scénaristes Joe Penna et Ryan Morrison, livrent un récit plein d’humanité et de courage. Le traitement du personnage de Mads Mikkelsen, est très bien écrit. Le scénario nous balade dans les plaines, le film est immersif et propose beaucoup de choses, comme la survie en montagne en arctic un endroit hostile ou la chance de survivre est très faible. Comme beaucoup de ses films, Mads Mikkelsen livre une excellente prestation, car il tient le film à lui seul car la jeune femme qui l’accompagne est allongé sur une civière et n’a que très peu de dialogue voire pas du tout. Le comédien transmet à travers son personnage, ses peurs, les difficultés qu’il rencontre. Avec Arctic, Joe Penna signe un premier film, assurément réussi ou l’on ne peut être qu’ébloui par la mise en scène et la prestation de Mads Mikkelsen.

Bande annonce