Date de sortie 19 juin 2019 (1h 30min)
De Lars Klevberg
Avec Aubrey Plaza, Gabriel Bateman, Brian Tyree Henry, Tim Matheson, David Lewis, Beatrice Kitsos, Mark Hamill…
Genre Epouvante-horreur
Nationalité Américain
Musique Bear McCreary
Attention jouet méchant
Synopsis
Karen, une mère célibataire, offre à son fils Andy une poupée, ignorant tout de sa nature sanguinaire et violente.
Le réalisateur d’origine norvégienne Lars Klevberg, signe son deuxième long-métrage après Polaroid qui n’a pas connu de sortie en salles. Avec Child’s Play il signe encore un film d’épouvante, il revisite le mythe de la poupée Chucky, un reboot/remake, loin d’être inutile puisque le réalisateur apporte de la modernité dans le récit ou parfois on n’est pas loin d’un épisode de Black Mirror. Le film reprend le même schéma narratif, de l’oeuvre originale « Jeux d’enfants » ou une mère célibataire doit s’occuper seule de son fils. Le film fait même un clin d’oeil, au film Massacre a la tronçonneuse, en y incluant une scène du film quand les enfants le regardent la télé. Pour que ce film fonctionne au mieux, hors de question de faire un copier-coller de l’original. Le style de la poupée à changer, mais ce qui déclenche tout ça aussi, à changer puisque cette fois ce n’est pas un tueur en série après un rituel vaudou qui se réincarne dans une poupée. D’ailleurs c’est mieux ainsi, mais s’atteler à un reboot d’un film aussi culte que Chucky c’est du travail, surtout en changer les choses c’est risquer de décevoir les fans de l’oeuvre originale et donc ça fonctionne ou pas?
Buddi est le jouet a la mode, c’est une poupée qui se connecte à internet il est possible de la configurer et la connecter aux appareils de la maison aussi. Le créateur de la poupée et Henry Kaslan, il a créé plusieurs appareils a la pointe de la technique et la poupée et sa dernière création les Buddi, ils existent en plusieurs modèles. En Chine lieu de fabrication du jouet, un homme travaillant là-bas se venge de son patron en trafiquant un des modèles de la poupée. Le film nous présente ensuite Karen Barclay, une mère célibataire vivant seule avec son fils unique Andy elle travaille dans un magasin, où les poupées Buddi se vendent très bien. Un jour une cliente lui ramène une des poupées défectueuse qui est en réalité est celle qui a été modifiée, par l’employé au lieu de fabrication. Karen offre la poupée à son fils, car c’est bientôt son anniversaire. Le jeune garçon lui donne le nom de Chucky, sans vraiment le vouloir une fois la poupée configurée celle-ci fonctionne mais a de nombreux défauts. Mais au fur et à mesure, la poupée a un comportement inquiétant, elle commence à commettre des crimes le jeune garçon ne sait plus quoi faire, il doit faire désormais face à cette poupée devenue incontrôlable. La société de consommation est au coeur du récit, comme l’oeuvre originale ou cette dernière était moins visible. Cette dernière est donc plus visible, avec la sortie des nombreux modèles de poupées qui sortent, poussant les gens à consommer. Puis il y a aussi la connectivité à tout, si le film écarte le tueur en série réincarné, le film traite plus de l’intelligence artificielle car Chucky est une IA. Ainsi Lars Klevberg donne un nouveau style à Chucky, un souffle nouveau en quelque sorte. La mise en scène, offre quelque moment de jump-scare, mais qui fonctionne plutôt bien, il y a également quelques scènes gores. Les scènes gores sont parfois drôles, on verra même un homme le visage arraché par une tondeuse à gazon assez rocambolesque.
Tyler Burton Smith est au scénario, le scénariste a l’intelligence de ne pas faire un simple copier/coller heureusement et ce qui séduit dans ce film. Il y intègre la technologie de nos jours, puis Chucky n’est pas un jouet possèdé mais un jouet auquel il est programmé pour faire mal. Le schéma sur le fait que la mère est célibataire élève seule son fils, reste le même que l’oeuvre original. Cependant le scénariste insiste plus, sur l’impact de la société de consommation sur notre société. Cette nouvelle version de Chucky, instaure un climat de peur une fois que les lumières s’éteignent la poupée entre vraiment en jeu. Au casting Aubrey Plaza, qui interprète le rôle de Karen une jeune mère célibataire. Gabriel Bateman interprète Andy, le jeune garçon face à Chucky. Le film de Lars Klevberg, est donc un reboot/remake réussi qui arrive à livrer un film convaincant et sincère en se renouvelant.
Bande annonce