Date de sortie : 2 août 2019 (Japon), 13 février 2020 (Netflix)
Réalisateurs : Takashi Yamazaki, Ryuichi Yagi et Makoto Hanafusa
Doubleurs VF : Benjamin Bollen, Anaïs Delva, Emmylou Homs, Feodor Atkine
Genre : Animation
Nationalité : Japonais
Compositeur : Koichi Sugiyama
De longues années après la série animée Fly, Dragon Quest revient à l’écran dans un long métrage en images de synthèse adaptant le cinquième épisode de la saga de jeux vidéo. On y suit les aventures du jeune Luca, enlevé alors qu’il n’était qu’un enfant aux côtés de son ami Harry afin d’être utilisés comme esclaves dans le construction d’un palais. Après être parvenus à s’échapper dix ans plus tard, il part à la recherche de l’élu capable de brandir l’épée zénithienne pour terrasser Erebos le Fou, démon qui retient sa mère. Relativement convenu, le film se laisse regarder pour son humour et la qualité de son animation, bien que les images de synthèse soient très standard et la direction artistique relativement éloignée du talent d’Akira Toriyama.
Une critique majeure vient également du choix de doubleurs célèbres au lieu des seiyus professionnels pour les personnages. Ainsi, Bianca et Nera sont respectivement interprétées par Anaïs Delva et Emmylou Homs, connues pour leurs VF d’Elsa et d’Anna dans La Reine des Neiges. Mixte improbable entre Hadès du Hercule de Disney et Ryuk du manga Death Note, Erebos le Fou arbore néanmoins un certain charisme grâce au doublage de Féodor Atkine, connu pour son interprétation de Jafar dans Aladdin. Le principal plaisir pour qui connaît les jeux reste les musiques directement reprises du répertoire de Koichi Sugiyama, à commencer par le thème principal de Dragon Quest qui retentit subrepticement lors de plusieurs moments forts.
Le film comporte d’autres clins d’œil aux jeux vidéo, tel le gluant Surarin qui vient en aide au héros, ainsi que les dragons et d’autres créatures. L’introduction dévoile d’ailleurs la naissance de Luca en montrant directement des séquences du jeu de 1992 pour une nostalgie des plus agréables. Le scénario va même jusqu’à tenter une mise en abyme via un final étonnant dans lequel le héros joue à une nouvelle version du jeu en réalité virtuelle, la représentation virtuelle du véritable méchant lui montrant même la cartouche Super Famicom. Si cette idée ingénieuse justifie alors le titre Your Story, il est très dommage qu’elle tombe comme un cheveu sur la soupe sans étoffer davantage son propos, qui paraît pour le coup plutôt gratuit. Relativement correcte, cette itération de Dragon Quest reste des plus plaisante à regarder.