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Emmanuel Delextrat

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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

Hunger Games La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur, de Francis Lawrence

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Date de sortie : 15 novembre 2023 (2h 37min)
Réalisateur : Francis Lawrence
Acteurs principaux : Tom Blyth, Rachel Zegler, Josh Andres Rivera, Hunter Schafer, Fionnula Flanagan, Jason Schwartzman, Peter Dinklage, Ashley Liao
Genre : Science-fiction, action
Nationalité : Américain
Compositeur : James Newton Howard
Scénariste : Michael Arndt
Sociétés de production : Color Force, Good Universe et Lionsgate Films
Budget : 100 millions de dollars

Un rapprochement perceptible dès les premiers instants.

Huit ans après une tétralogie à la qualité des plus discutables, la saga créée par Suzanne Collins refait surface au cinéma dans un préquel intitulé Hunger Games La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur. Réalisé par Francis Lawrence (Constantine, Je suis une Légende, Red Sparrow), il effectue un bond de soixante-quatre ans en arrière pour se concentrer sur la jeunesse de Coriolanus Snow avant qu’il ne devienne le président tyrannique de la république de Panem. Premier rôle majeur de Tom Blyth, il se retrouve alors au Capitole comme mentor du District 12 durant la dixième édition des Hunger Games, créés pour punir la population de leur révolte passée.

Un cadre post-apocalyptique toujours aussi efficace.
Volumina Gaul, une alliée terrifiante.

Riche parmi les plus aisés, il est alors chargé d’encadrer Lucy Gray Baird, incarnée par Rachel Zegler (West Side Story, Shazam La Rage des Dieux), dont le caractère s’oppose à celui de Katniss Everdeen pour son utilisation de la ruse au combat et sa manière de manipuler les foules. Sous la direction du président Casca Highbottom joué par Peter Dinklage (Game of Thrones, Pixels, Avengers Infinity War), les Hunger Games sont alors supervisés par le docteur Volumina Gaul sous les traits de Viola Davis (Prisoners, Suicide Squad, Fences) et présentés par Lucretius Flickerman, interprété par Jason Schwartzman (Scott Pilgrim, Dans l’Ombre de Mary, Big Eyes).

Un clin d’œil fortement symbolique.
Une romance émouvante amenant à une fin des plus ambiguës.

Bien mieux réalisé que ses prédécesseurs, Hunger Games La Ballade du Serpent et de l’Oiseau Chanteur profite aussi d’une écriture plus aboutie pour relancer l’intérêt d’un scénario dévoilant Coriolanus Snow sous un tout autre jour, Tom Blyth et Rachel Zegler se montrant tous deux très convaincants. Cette dernière effectue d’ailleurs des clins d’œil appréciables à Katniss avec sa révérence, sa mention du geai moqueur et sa chanson « The Hanging Tree » qui traverse les âges tout en complétant les compositions entraînantes de James Newton Howard (Incassable, Batman Begins, Maléfique). Un préquel réussi grâce à des acteurs impliqués et à un scénario proposant une problématique pertinente sur la relation entre les pauvres et les privilégiés.

Dracula (1992) de Francis Ford Coppola

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Date de sortie : 13 novembre 1992 (Amérique du Nord), 13 janvier 1993 (France)
Réalisateur : Francis Ford Coppola
Acteurs principaux : Gary Oldman, Keanu Reeves, Winona Ryder, Anthony Hopkins, Cary Elwes
Genre : Épouvante, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Wojciech Kilar
Scénariste : James V. Hart
Sociétés de production : Columbia Pictures et American Zoetrope et Osiris Films
Budget : 40 millions de dollars

Une introduction des plus marquantes.

Près de trente-cinq ans après la célèbre prestation de Christopher Lee dans Le Cauchemar de Dracula, le roman de Bram Stoker est une nouvelle fois adapté au cinéma sous l’objectif de Francis Ford Coppola (Le Parrain, Conversation Secrète, Apocalypse Now). Un film qui se démarque fortement de ses prédécesseurs en présentant davantage le comte comme la victime d’une malédiction sous les traits du talentueux Gary Oldman (JFK, True Romance, Batman Begins). Après une introduction artistique dont les ombres chinoises mettent en scène Dracula qui renie l’Église après le suicide de sa femme, le scénario prend place quatre siècles plus tard tandis que le clerc de notaire Jonathan Harker, interprété par le jeune Keanu Reeves (Les Liaisons Dangereuses, L’Associé du Diable, Matrix) est envoyé en Transylvanie pour conclure la vente d’une abbaye auprès du comte.

Un très joli travail sur les ombres.
Anthony Hopkins à fond dans son rôle.

Le scénario innove alors avec une romance entre Dracula et Mina Murray, fiancée de Jonathan jouée par Winona Ryder (Beetlejuice, Edward aux Mains d’Argent, Le Temps de l’Innocence), qui lui rappelle fortement sa défunte épouse Elizabeta. Très esthétique, le film fait également transparaître l’érotisme du roman à travers le sort de Jonathan, séquestré au château par trois femmes vampires qui se nourrissent de son sang, l’un d’elles marquant le premier rôle de Monica Belluci dans une production américaine. Tandis que le comte part à Londres sur les traces de Mina, il ne tarde pas à être traqué par le professeur Abraham Van Helsing, incarné par Anthony Hopkins (Elephant Man, Le Silence des Agneaux, Nixon) tandis que le seigneur Arthur Holmwood, sous les traits de Cary Elwes (Hot Shots, Sacré Robin des Bois, Menteur Menteur), cherche à venger sa compagne vampirisée.

John's Horror Corner: Bram Stoker's Dracula (1992), Francis Ford Coppola's  wonderfully ambitious romantic horror-fantasy about a vampire with a broken  heart. | Movies, Films & Flix
Des créatures fantastiques éblouissantes.
Gary Oldman au sommet !

Pourvu d’une belle réalisation malgré un montage parfois étrange qui peut rendre le scénario difficile à suivre, le film plonge le spectateur dans de somptueux décors fantastiques avec de jolis costumes de l’époque victorienne n’ayant rien à envier à la saga de jeux vidéo Castlevania. Gary Oldman y excelle aussi bien sous son impressionnant maquillage livide que sous sa forme rajeunie coiffée d’un haut-de-forme, son ombre se déplaçant subtilement de manière indépendante. Dracula brille également par les compositions enivrantes de Wojciech Kilar, la chanson finale « Love Song for a Vampire » étant interprétée par Annie Lennox. Auréolé des oscars des meilleurs costumes, des meilleurs maquillages et des meilleurs montages d’effets sonores, il s’impose comme une œuvre majeure dépeignant la légende autour du célèbre vampire.

DogMan, de Luc Besson

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Date de sortie : 27 septembre 2023 (1h 53min)
Réalisateur : Luc Besson
Acteurs principaux : Caleb Landry Jones, Lincoln Powell, Jonica T. Gibbs, Christopher Denham, Clemens Schick
Genre : Drame
Nationalité : Français
Compositeur : Éric Serra
Scénariste : Luc Besson
Sociétés de production : Luc Besson Production, Ondamax Films et EuropaCorp
Budget : 20 millions d’euros

 

Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien

 

Un protagoniste profondément humain.

Drame psychologique réalisé par Luc Besson (Le Dernier Combat, Lucy, Anna), DogMan est l’occasion d’un retour aux sources pour le réalisateur, qui choisit à nouveau de centrer son propos sur un personnage au ban de la société. Interprété par le talentueux Caleb Landry Jones (X-Men Le Commencement, Antiviral, Get Out), Douglas Munrow a en effet été violenté durant son enfance et jeté avec des chiens en cage par son père, sous les traits de Clemens Schick (Casino Royale, Largo Winch 2, Point Break). Ayant finalement trouvé du réconfort parmi ses bêtes, il mène une vie de marginal en se travestissant pour le cabaret dans lequel il se plaît à chanter chaque vendredi soir.

« Les enfants prennent l’affection où ils la trouvent. »
Des séquences pouvant rappeler les dialogues entre Clarice Starling et Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux.

Plusieurs fois arrêté pour suspicion de meurtres, il est consulté par une psychiatre jouée par Jonica T. Gibbs, le film procédant alors à de nombreux flashbacks qui dévoilent le vécu du protagoniste, de sa paralysie au règlement de compte avec la mafia en passant par son interprétation magistrale de « La Foule » d’Edith Piaf. Loin des clichés sur les drag queens, l’épatante interprétation de Caleb Landry Jones rend son personnage touchant sur toute la durée du film, notamment lors de sa romance avec la chanteuse Salma Bailey, brillamment incarnée par Grace Palma.

Des situations abracadabrantes.
« J’ai toujours adoré me travestir : c’est ce qu’on fait quand on ne sait pas vraiment qui on est, n’est-ce pas ? »

Film aux tonalités sombres et mélancoliques, DogMan dispose d’une qualité d’écriture qui renforce l’intérêt de ses personnages jusqu’à des rôles secondaires comme l’assureur Ackerman, joué par Christopher Denham (Shutter Island, Argo, Oppenheimer). Tandis que le long métrage baigne dans la religion, la violence se veut tout aussi marquée sous des compositions toujours plus intenses. Malgré une fin un peu trop classique qui aurait mérité une plus grande brutalité, DogMan se démarque assez largement des autres films de son époque grâce au talent de son acteur principal, rappelant à la fois Le Silence des Agneaux pour les interrogatoires en prison ainsi qu’Orange Mécanique et Joker pour le faciès et la personnalité de Douglas.

« Autant que je sache, les chiens n’ont qu’un seul défaut : ils ont confiance en l’homme. »

Equalizer, la trilogie musclée d’Antoine Fuqua

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Equalizer

Date de sortie : 24 septembre 2014 (Belgique, Indonésie), 1er octobre 2014 (France)
Réalisateur : Antoine Fuqua
Acteurs principaux : Denzel Washington, Chloë Grace Moretz, Marton Csokas, Johnny Skourtis, David Harbour, Haley Bennett, Bill Pullman, Melissa Leo, Vladimir Kulich
Genre : Thriller, action
Nationalité : Américain
Compositeur : Harry Gregson-Williams
Scénariste : Richard Wenk
Sociétés de production : CBS Films, Escape Artists, Village Roadshow Pictures, …
Budget : 55 millions de dollars

Un black dans la mafia ?

Adaptation de la série télévisée éponyme des années 80 par Antoine Fuqua (Training Day, Les Larmes du Soleil, Les Sept Mercenaires), Equalizer met en scène Denzel Washington (Déjà Vu, American Gangster, Fences) dans le rôle de Robert McCall, ancien agent secret coulant des jours tranquilles à Boston en travaillant dans un magasin de bricolage. Il lui est toutefois impossible de ne pas réagir face à la situation de la jeune Alina, jouée par Chloë Grace Moretz (Kick-Ass, Carrie la Vengeance, Si je reste), victime d’un réseau de proxénétisme russe particulièrement violent. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois et se débarrasse des gangsters en calculant chaque geste à la seconde, la moindre action étant sublimée par une réalisation offrant différents plans de grande qualité. Parfois tourmenté par la liberté qu’il se donne en ôtant la vie des malfrats, il lui arrive de rendre visite à d’anciens collègues, l’un deux apparaissant sous les traits de Bill Pullman (Malice, Wyatt Earp, Casper).

Chloë Grace Moretz et ses rôles torturés.
Psychopathe jusqu’au bout.

Denzel Washington révèle ici un immense talent en jouant un personnage charismatique par son calme et ses mises en scène où il utilise des éléments du décor pour vaincre ses ennemis façon Jason Bourne. Il trouve alors un adversaire à sa hauteur en la personne de Nikolaï Itchenko, redoutable gangster envoyé par le chef du réseau incarné par Marton Csokas (Alice au Pays des Merveilles, Abraham Lincoln Chasseur de Vampires, The Amazing Spider-Man Le Destin d’un Héros), un de ses hommes de main étant joué par David Harbour (Quantum of Solace, Balade entre les Tombes, Stranger Things). Leurs affrontements de près ou de loin animent la grande majorité du film avec des scènes d’anthologie comme celle où il vient à bout de cinq hommes dans un bar après leur avoir demandé la liberté d’Alina et celle où il espionne ses vis-à-vis en train de le chercher dans son appartement.

Le face-à-face tant attendu.
Un affrontement final particulièrement soigné.

Non sans rappeler la prestance d’un James Bond, McCall est mis à rude épreuve pendant l’affrontement final alors que son ennemi et ses hommes l’attirent avec des otages. Sublimé par le suspense et la musique puissante de Harry Gregson-Williams, ce final renforce encore l’identité du personnage, qui planifie tout pour les anéantir avec des outils comme une perceuse et un fusil à clous, faisant ainsi passer Jason Voorhees pour un has-been. Entre l’altruisme de McCall qui laisse toujours une chance à ses adversaires, la sociopathie de Nikolaï qui s’y oppose gravement et l’évolution d’Alina mise en valeur par la talent de Chloë Moretz, ce premier Equalizer s’impose comme un thriller action de grande qualité n’ayant pas grand-chose à envier à Taken.

Junk Food Cinemas

 

Equalizer 2

Date de sortie : 19 juillet 2018 (Portugal, Australie), 15 août 2018 (France)
Réalisateur : Antoine Fuqua
Acteurs principaux : Denzel Washington, Pedro Pascal, Ashton Sanders, Bill Pullman, Melissa Leo, Orson Bean
Genre : Thriller, action
Nationalité : Américain
Compositeur : Harry Gregson-Williams
Scénariste : Richard Wenk
Sociétés de production : CBS Films, Escape Artists, Lonetree Entertainment et Mace Neufeld Productions
Budget : 62 millions de dollars

Un relationnel plus poussé qu’avec Chloë Grace Moretz.

Quatre ans après un premier film qui avait déjà mis la barre haute sur la mise en scène de l’action,  Denzel Washington continue de surprendre dans une suite où Robert McCall vient en aide aux gens qui le contactent. Encore marqué par la perte de sa femme, il mène une vie de chauffeur à Boston et ne peut s’empêcher de corriger ceux qui ont l’audace de s’en prendre aux proches d’une personne innocente. Toujours au top, la réalisation d’Antoine Fuqua frappe dès l’introduction dans le train avec des scènes d’action originales et très bien rythmées dans lesquelles McCall vient à bout de ses opposants en prévisualisant et en calculant tous leurs mouvements.

Une amitié précieuse à l’avenir inattendu.
Une relation de confiance indestructible ?

Alors qu’une de ses proches se fait violemment écarter d’une enquête, McCall en fait une affaire personnelle et suit différentes pistes avec l’aide de son ancien collègue Dave York, brillamment interprété par Pedro Pascal (Game of Thrones, Kingsman Le Cercle d’Or, The Last of Us). Il vient également en aide à un jeune graphiste du nom de Miles, partagé entre ses cours d’art et des trafics avec un voisinage douteux. De la relation entre les deux personnages ressort une puissante leçon de vie sur l’avenir et la responsabilité de l’utilisation d’une arme à feu, Denzel Washington démontrant une fois de plus une implication forte à la manière d’un Fences.

« – Pourquoi moi ? – Pourquoi pas toi ? »
« Vous avez fait une erreur : vous avez tué mon amie. Donc… je vais tuer chacun d’entre vous, et la seule déception que j’éprouverai, c’est que je ne pourrai le faire qu’une fois. »

Si l’action est un grand point fort du film, la violence n’est pas en reste et le suspense est efficacement maintenu grâce à la tension suggérée par les plans et la musique au ton grave. La séquence où Miles est recherché dans la cachette de l’appartement de McCall illustre à ce propos parfaitement le talent du réalisateur. La dualité avec le principal antagoniste est encore plus marquée que dans le premier film du fait de l’effroyable trahison amenée par le scénario, notamment lors de l’assaut final sous le tempête, à plusieurs contre un façon Skyfall. Un très bon thriller action qui parvient à surpasser son prédécesseur !

 

Equalizer 3

Date de sortie : 30 août 2023 (1h 49min)
Réalisateur : Antoine Fuqua
Acteurs principaux : Denzel Washington, Dakota Fanning, David Denman, Sonia Ben Ammar, Andrea Scarduzio
Genre : Thriller, action
Nationalité : Américain
Compositeur : Marcelo Zarvos
Scénariste : Richard Wenk
Sociétés de production : Columbia Pictures et Escape Artists
Budget : 70 millions de dollars

Cette manie de se fourrer dans des situations dangereuses…

Cinq ans après un deuxième film des plus brillants, Robert McCall revient une dernière fois dans un Equalizer 3 faisant office de conclusion pour la trilogie d’Antoine Fuqua. Alors que l’ancien agent de la CIA s’est retiré en Italie pour y prendre une retraite paisible, il se voit obligé de reprendre du service quand la mafia locale s’attaque aux habitants avec lesquels il a soudé des liens. Après une introduction d’une violence particulièrement marquée, le film s’étend sur un joli cadre sicilien avec un McCall usé par la fatigue et prêt à en finir avec ses démons d’antan.

Une violence plus présente qu’à l’accoutumée.
Un duo à l’intrigue intéressante.

Enquêtant sur un trafic de drogue ayant lieu dans les vignobles locaux, il collabore à distance avec l’agent du FBI Emma Collins, interprétée par Dakota Fanning (La Guerre des Mondes, Brimstone, Once Upon A Time in Hollywood), qui retrouve Denzel Washington près de vingt ans après Man on Fire. À partir du premier coup de téléphone commence alors une relation particulière durant laquelle McCall lui fait parvenir toutes sortes d’indices sans savoir pourquoi il lui fait davantage confiance.

Un parrain qui ne plaisante pas.

Dirigée par le redoutable Vincent Quaranta sous les traits d’Andrea Scarduzio, la mafia se montre impitoyable mais est rapidement mise en difficulté par McCall, qui s’allie aux habitants pour mieux s’en protéger. Si on peut regretter que l’affrontement final soit remplacé par une simple infiltration dans la demeure du principal antagoniste, il reste magnifiquement mis en scène en plus d’insister sur le sadisme dont peut faire preuve le héros face à de tels personnages. Moins convaincant que ses prédécesseurs, Equalizer 3 constitue toutefois une belle conclusion jusqu’au générique de fin, où l’on apprend qu’Emma Collins est en réalité la fille de Brian et Susan Plummer.

« Votre mère serait fière de vous. »

Mystère à Venise, de Kenneth Branagh

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Date de sortie : 13 septembre 2023 (1h 43min)
Réalisateur : Kenneth Branagh
Acteurs principaux : Kenneth Branagh, Kyle Allen, Camille Cottin, Jamie Dornan, Tina Fey, Jude Hill, Michelle Yeoh
Genre : Policier
Nationalité : Américain
Compositeur : Hildur Guðnadóttir
Scénariste : Michael Green
Sociétés de production : Scott Free Productions, Kinberg Genre et The Mark Gordon Company
Budget : 60 millions de dollars

Hercule Poirot, accompagnée de son amie romancière Ariadne Oliver.

Après Le Crime de l’Orient-Express et Mort sur le Nil, Kenneth Branagh revêt une troisième fois le costume d’Hercule Poirot dans Mystère à Venise, adaptation du roman La Fête du Potiron d’Agatha Christie paru en 1969. Se déroulant peu après la seconde guerre mondiale, la majorité de son action prend place dans un vieux manoir en apparence hanté alors que le détective assiste à une séance de spiritisme de la médium Joyce Reynolds, jouée par Michelle Yeoh (Demain ne Meurt Jamais, Tigre et Dragon, Mémoires d’une Geisha). Accueilli par la gouvernante Olga Seminoff sous les traits de Camille Cottin (Alliés, House of Gucci), il doit alors résoudre un double meurtre dans un huis clos sous la tempête.

Une séance de spiritisme qui tourne mal.
Les paris sont lancés : qui a commis ces meurtres ?

Toujours aussi finement menée, l’enquête se tourne vers un scénario complexe donnant un rôle particulier à chaque personnage présent. On trouve ainsi Rowena Darke, chanteuse d’opéra interprétée par Kelly Reilly (Orgueil et Préjugés, Sherlock Holmes, Casse-Tête Chinois) dont la fille a perdu la vie un an plus tôt, son ex-fiancé Maxime Gérard incarné par Kyle Allen (West Side Story) ainsi que le docteur Leslie Ferrier et son jeune fils Leopold, respectivement joués par Jamie Dornan (Once Upon a Time, Cinquante Nuances de Grey, Robin des Bois) et Jude Hill, à qui le réalisateur avait donné le rôle principal dans Belfast.

Un environnement propice aux croyances les plus sordides.
Une tension qui ne cesse de croître tout au long de l’intrigue.

Comme à ses habitudes, Kenneth Branagh mène brillamment l’intrigue en incarnant un détective qui ne lâche pas l’affaire bien que troublé par l’atmosphère des lieux. Malgré un certain cachet, ces derniers se veulent toutefois moins exotiques qu’un train ou qu’un navire de croisière, conduisant alors à un classicisme qui atténue l’originalité du film. Le scénario de Mystère à Venise conserve néanmoins son lot de rebondissements et offre un background bienvenu à certains personnages, notamment Leopold qui n’est pas relégué au rôle de figurant. Un bon film qui ravira aisément les amateurs d’enquête.

Barbie, le film phénomène de Greta Gerwig

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Date de sortie : 19 juillet 2023 (1h 54min)
Réalisatrice : Greta Gerwig
Acteurs principaux : Margot Robbie, Ryan Gosling, Emma Mackey, Michael Cera, Will Ferrell
Genre : Comédie
Nationalité : Américain
Compositeurs : Mark Ronson et Andrew Wyatt
Scénaristes : Noah Baumbach et Greta Gerwig
Sociétés de production : Heyday Films, LuckyChap Entertainment, NB/GG Pictures et Mattel Films
Budget : 145 millions de dollars

Barbie dans sa célèbre corvette rose.

Quatrième film de Greta Gerwig (Nights and Weekends, Lady Bird, Les Filles du docteur March), Barbie constitue le premier film en prises de vue réelles basé sur l’iconique poupée de Mattel après de nombreuses productions animées. Le scénario prend place à Barbieland, où de nombreuses barbies vivent de manière formatée jusqu’à ce que l’héroïne principale, incarnée par Margot Robbie (Terminal, Once Upon a Time in Hollywood, Babylon), commence à se poser des questions sur son existence et décide de partir à la recherche de la fille à qui elle appartient dans le monde réel. Durant son voyage, elle est accompagnée par un Ken qui n’existe qu’à travers le regard qu’elle lui porte, sous les traits de Ryan Gosling (Drive, La La Land, Blade Runner 2049).

Quand tu découvres que tes pieds sont plats !
Ryan Gosling à fond dans son rôle.

Le film comporte plusieurs poupées différentes comme Allan, ami de Ken interprété par Michael Cera (SuperGrave, Juno, Scott Pilgrim), et Barbie physicienne, jouée par Emma Mackey (Eiffel, Mort sur le Nil, Emily). On trouve aussi le PDG de Mattel, représenté d’une manière assez comique par Will Ferrell (Austin Powers, Zoolander, Melinda et Melinda). Au-delà de son esthétique faisant volontairement dominer la couleur rose au niveau des décors et des costumes, Barbie s’empare habilement du matériau d’origine pour présenter la quête existentielle de son héroïne, qui passe alors de jouet stéréotypé à véritable humaine.

Un humour finalement très présent.

À travers des personnages non sexués, Greta Gerwig parvient à mêler humour et développement personnel dans un scénario laissant également une certaine part à la chanson, dont « I’m Just Ken » interprétée par Ryan Gosling, « What Was I Made For ? » par Billie Eilish et une reprise du « Barbie Girl » d’Aqua nommée « Barbie World » par les rappeuses Nicki Minaj et Ice Spice. Malgré quelques maladresses féministes ayant une tendance un peu trop marquée à tout mettre sur le dos du patriarcat, Barbie reste une approche intéressante du phénomène grâce au talent de ses deux acteurs principaux et à la cohérence de son propos, qui offre un cliffhanger tout à fait savoureux !

Menteur Menteur, de Tom Shadyac

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Date de sortie : 21 mars 1997 (Amérique du Nord), 25 juin 1997 (France)
Réalisateur : Tom Shadyac
Acteurs principaux : Jim Carrey, Maura Tierney, Justin Cooper, Cary Elwes, Anne Haney, Jennifer Tilly, Amanda Donohoe
Genre : Comédie
Nationalité : Américain
Compositeur : John Debney
Scénaristes : Paul Guay et Stephen Mazur
Société de production : Universal Pictures
Budget : 45 millions de dollars

Un père de famille comme les autres !

Trois ans après Ace Ventura Détective Chiens et Chats, Tom Shadyac remet en scène Jim Carrey (Batman Forever, Ace Ventura en Afrique, Disjoncté) dans une nouvelle comédie déjantée appelée Menteur Menteur. Ce dernier y incarne Fletcher Reede, père de famille qui ne peut s’empêcher de mentir pour gagner ses procès en tant qu’avocat. Jouée par Maura Tierney (Urgences, Insomnia), sa femme Audrey s’est alors rapprochée de Jerry, sous les traits de Cary Elwes (Hot Shots, Dracula, Sacré Robin des Bois), tandis que leur fils Max, incarné par le jeu Justin Cooper (Denis la Malice sème la Panique), conserve un bon relationnel avec son père.

« – Est-ce que c’était bon pour toi, hein ? – J’ai connu mieux ! »
So Frustrated GIF - Jim Carrie Frustrated Pulling Hair - Discover & Share GIFs
Quand t’en es déjà à ton troisième jour de confinement.

Mais Fletcher ayant la fâcheuse tendance de mentir sur sa présence et passant bien trop peu de temps avec son fils, Max émet alors le souhait, le jour de son anniversaire, que son père ne puisse dire que la vérité durant les prochaines vingt-quatre heures. Tandis qu’il doit défendre la plus importante cliente de sa carrière interprétée par Jennifer Tilly (The Doors, Guet-Apens, Coups de Feu sur Broadway), il multiplie les bourdes les unes après les autres tout en enchaînant des grimaces de plus en plus sophistiquées quand il essaie d’esquiver la vérité.

« – Tout le monde m’a accueilli très gentiment. – Bah tiens, c’est normal avec d’aussi beaux nichons ! »
Liar Liar Gif Come On
Des gifs devenus emblématiques !

Jouant sur la paronymie entre les mots « liar » et « lawyer » dans son titre original Liar Liar, Menteur Menteur est sans doute le film qui démontre le mieux les capacités d’expression faciale de Jim Carrey tellement ce dernier se lâche dans des situations hilarantes sublimées par le doublage d’Emmanuel Curtil. On peut citer sa réaction après avoir couché avec l’avocate peu scrupuleuse, sa manière de répondre à la nouvelle arrivante dans l’ascenseur ou encore son final à l’aéroport façon Dumb & Dumber. Devenu culte pour l’énormité de certaines séquences, Menteur Menteur a ainsi engendré de nombreux mèmes internet reprenant les meilleurs délires de Jim Carrey. Un grand classique de l’acteur !

Rain Man, un duo magistral entre Tom Cruise et Dustin Hoffman

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Date de sortie : 16 décembre 1988 (Amérique du Nord), 15 mars 1989 (France)
Réalisateur : Barry Levinson
Acteurs principaux : Tom Cruise, Dustin Hoffman, Valeria Golino, Jerry Molen, Jack Murdock
Genre : Comédie dramatique
Nationalité : Américain
Compositeur : Hans Zimmer
Scénaristes : Ronald Bass et Barry Morrow
Sociétés de production : Metro Goldwyn Mayer, Guber-Peters Company et Star Partners II
Budget : 25 millions de dollars

Une rencontre qui allait tout changer.

Comédie dramatique poignante réalisée par Barry Levinson (Good Morning Vietnam), Rain Man place Tom Cruise (Top Gun, Né un 4 Juillet, Mission Impossible) dans le rôle de Charlie Babbitt, concessionnaire de voitures qui apprend le décès de son père, avec qui il était en froid depuis ses seize ans. Ce dernier a en effet légué l’essentiel de sa fortune à un certain Raymond Babbitt, autiste pensionnaire d’une institution psychiatrique interprété par Dustin Hoffman (Dick Tracy, Hook, Le Parfum), dont il ignorait jusque-là l’existence. Frustré de ne pas avoir reçu l’héritage nécessaire pour combler ses soucis financiers, il tente alors d’obtenir la somme en emmenant Raymond avec lui.

Une cohabitation pas toujours facile.
Des situations qui prêtent à sourire.

Accompagné de sa copine Susanna sous les traits de Valeria Golino (Hot Shots, Groom Service, Los Angeles 2013), Charlie débute alors un voyage qui va le rapprocher de son frère malgré tout ce qui les oppose. Ayant d’abord des difficultés à s’habituer à ses manies et rituels, il finit par exploser sur la route façon Dumb & Dumber avant d’être impressionné par ses capacités à compter les cartes une fois à Las Vegas. Inspiré par l’Américain Kim Peek, Raymond est en effet atteint du syndrome du savant, sa mémoire eidétique lui offrant la capacité de se souvenir d’une grande quantité d’images.

La création des premiers liens fraternels.
« Je suis content que tu sois mon grand frère… »

Faisant partie des premiers films à aborder le thème de l’autisme, Rain Man engendre de puissantes émotions grâce au talent de ses deux acteurs principaux. La figure réconfortante du grand frère et de l’ami imaginaire s’entrecroisent alors pour former un jeu de mots entre « Rain Man » et « Raymond ». Sublimé par les compositions mélancoliques de Hans Zimmer (Black Rain, Thelma et Louise, True Romance), le film remporte pas moins de quatre oscars dont celui du meilleur scénario original, celui du meilleur acteur pour Dustin Hoffman, celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur film. Un drame parmi les plus importants des années 80 !

Indiana Jones : l’aventure selon Steven Spielberg

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image header indiana jones

Les Aventuriers de l’Arche Perdue

Date de sortie : 12 juin 1981 (Amérique du Nord), 16 septembre 1981 (France)
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs principaux : Harrison Ford, Karen Allen, Paul Freeman, Ronald Lacey, John Rhys-Davies, Denholm Elliott
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : John Williams
Scénaristes : Lawrence Kasdan et Philip Kaufman
Société de production : Lucasfilm Limited
Budget : 23 millions de dollars

Une relique très convoitée !

Parmi les films réalisés par Steven Spielberg (Les Dents de la Mer, Rencontres du Troisième Type, Hook), Les Aventuriers de l’Arche Perdue fait partie des plus grands classiques pour avoir introduit le personnage d’Indiana Jones, professeur d’archéologie brillamment interprété par Harrison Ford (Star Wars, Apocalypse Now, Blade Runner). Produit et scénarisé par George Lucas (L’Empire Contre-Attaque, Willow), le film se déroule à l’aube de la seconde guerre mondiale tandis qu’Indy tente de se défaire des pièges d’un temple péruvien pour s’emparer d’une idole Chachapoyan avant de se la faire voler par son rival René Belloq, incarné par Paul Freeman (Les Chiens de Guerre, Commando, Double Team).

Quand le passé revient à la charge…
Un duel décisif !

De retour aux États-Unis, il est rapidement confronté à des nazis cherchant s’emparer de l’Arche d’alliance, capable de conférer un pouvoir immense à n’importe quelle armée. En voulant rejoindre son ancien mentor, Indy tombe alors sur sa fille Marion Ravenwood, ancien amour joué par Karen Allen (L’Usure du Temps, Starman, Fantômes en Fête), qui possède le médaillon menant à la relique tant convoitée. Tandis que les retrouvailles s’avèrent musclées, l’officier de la Gestapo Arnold Toht apparaît sous les traits de Ronald Lacey (Le Bal des Vampires, Firefox L’Arme Absolue, La Chair et le Sang) avec une posture des plus glaçantes.

Un faux air d’un président bien connu avec un drapeau qui lui sied habilement ?
Un antagoniste des plus marquants.

Se déroulant en Égypte durant sa majeure partie, Les Aventuriers de l’Arche Perdue s’offre une belle réalisation sublimée par d’astucieux jeux d’ombres et de lumière. Si le rendu des cadavres et des morts est joliment valorisé par des effets spéciaux de qualité, les musiques de John Williams (Superman, ET L’Extra-Terrestre, Maman j’ai Raté l’Avion) rythment efficacement l’aventure jusqu’à son générique devenu culte (cf. la blague de la blonde qui cherche le nombre de « T » dans « Indiana Jones »). Marquant un des premiers rôles d’Alfred Molina (Octopus dans Spider-Man 2) au cinéma, Les Aventuriers de l’Arche Perdue redynamise le genre et inspire des héritiers comme À la Poursuite du Diamant Vert et l’adaptation contemporaine d’Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon. Les grands débuts d’une pentalogie iconique !

 

Indiana Jones et le Temple Maudit

Date de sortie : 23 mai 1984 (Amérique du Nord), 12 septembre 1984 (France)
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs principaux : Harrison Ford, Kate Capshaw, Jonathan Ke Quan, Amrish Puri, Mola Ram, Roshan Seth
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : John Williams
Scénaristes : Willard Huyck et Gloria Katz
Société de production : Lucasfilm Limited
Budget : 28 millions de dollars

Même Roger Moore ne le porte pas aussi bien !

Trois ans après Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Harrison Ford effectue son retour de nouveau sous la direction de Steven Spielberg dans un deuxième film intitulé Indiana Jones et le Temple Maudit. Bien qu’il se déroule un an avant les événements survenus en Égypte, il ne s’agit d’un préquel que sur le papier, le film n’ayant aucun lien particulier avec son prédécesseur si ce n’est la seule présence de son héros, cette fois-ci doublé une dernière fois par Francis Lax (John Cazale dans Le Parrain, le lézard dans Alice au Pays des Merveilles, Niquedouille dans Robin des Bois).

Un dîner appétissant !

À la suite d’une introduction à Shanghai sous la chanson « Anything Goes » interprétée en mandarin par Kate Capshaw (Black Rain), principale héroïne du film, Indy s’enfuit avec cette dernière, le diamant qu’il était venu chercher ainsi qu’un jeune garçon nommé Demi-Lune, sous les traits de Jonathan Ke Quan (Les Goonies, California Man). Leur avion les faisant échouer en Inde, ils se retrouvent rapidement pris au piège d’une secte ayant enlevé les enfants d’un village et dérobé une pierre sacrée sous le commandement du prêtre Mola Ram, joué par Armish Puri (Gandhi). Les Thugs étant fortement présents, on peut se demander si Capcom ne s’en est pas inspiré pour ses Illumonados dans Resident Evil 4.

Dans l’antre du démon…
De redoutables pièges mortels.

Assez différent du premier film, Indiana Jones et le Temple Maudit dégage une atmosphère dérangeante et hostile dans le huis clos qui compose sa majeure partie, qu’il s’agisse du repas servi à base d’animaux tels un serpent et une cervelle de singe ou encore du cœur arraché façon Mortal Kombat en sacrifice à la déesse Kali. Tandis que la présence de Roshan Seth (Gandhi, Street Fighter, Dumbo) apporte un certain cachet au film, ce dernier connaît des moments plus légers comme la chute de l’avion en canot de sauvetage pneumatique et la course à bord d’un wagonnet. Le thème musical de la saga se veut bien plus présent et on trouve des références à Star Wars avec le club Obi-Wan), mais aussi à Tintin avec Demi-Lune qui rappelle Tchang, la présence d’un Maharadjah et d’un fakir. Un bon film à l’ambiance pesante réussie !

Fatality !

 

Indiana Jones
et la Dernière Croisade

Date de sortie : 24 mai 1989 (Amérique du Nord), 18 octobre 1989 (France)
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs principaux : Harrison Ford, Sean Connery, Alison Doody, Julian Glover, Michael Byrne, Denholm Elliott, John Rhys-Davies, River Phoenix
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : John Williams
Scénariste : Jeffrey Boam
Société de production : Lucasfilm Limited
Budget : 48 millions de dollars

John Connor peut aller se rhabiller !

Troisième épisode de la saga, Indiana Jones et la Dernière Croisade développe davantage le background de son protagoniste en commençant par une introduction en Utah mettant en scène un Indy adolescent joué par le jeune River Phoenix. Son passé le rattrape la veille de la seconde guerre mondiale tandis que le destin le mène sur les traces de son père Henry Jones, interprété par Sean Connery (Le Nom de la Rose, Highlander, Les Incorruptibles), fait prisonnier alors qu’il était en quête du Saint Graal. Il tente alors de lui venir en aide accompagné du professeur Elsa Schneider, jouée par Alison Doody (Dangereusement Vôtre, Allan Quatermain et la Pierre des Ancêtres).

Classique collaboration avec la fille du moment.
Un duo qui fonctionne à merveille.

Mieux rythmé que ses prédécesseurs, le film multiplie les voyages entre les catacombes vénitiennes, la prison autrichienne, l’autodafé de Berlin et les épreuves du Graal en Turquie. Les nazis sont plus que jamais de retour avec le colonel Vogel incarné par Michael Byrne (Demain ne Meurt Jamais, Gangs of New York, Blood The Last Vampire), mais aussi le traître Walter Donovan sous les traits de Julian Glover (L’Empire Contre-Attaque, Rien que Pour vos Yeux, Le Quatrième Protocole), qui compte bien s’emparer du Graal. Un lien appréciable avec Les Aventuriers de l’Arche Perdue est concrétisé par le retour de Sallah et du docteur Marcus Brody, toujours joués par John Rhys-Davies et Denholm Elliott.

Des bourre-pifs qui s’accumulent !
Une comédie finement menée.

Davantage tourné vers l’action entre la poursuite de l’avion qui s’écrase dans un tunnel et les combats sur un char d’assaut, Indiana Jones et La Dernière Croisade ne néglige pas ses traits d’humour avec Indy qui indique aux passagers du zeppelin qu’il a jeté Vogel par la fenêtre car il n’avait pas de billet, Hitler qui signe un autographe sur son journal et les gags qui s’enchaînent quand Indy et son père sont attachés dos à dos. Tandis que plusieurs acteurs du film ont précédemment joué dans des James Bond, la citation « La plume est plus forte que l’épée. » sera reprise un mois plus tard par Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton. Les liens avec l’homme chauve-souris ne s’arrêtent d’ailleurs pas là étant donné les doublages français assurés par Richard Darbois, Pierre Hatet et Jacques Ciron, qui incarnent respectivement Bruce Wayne, le Joker et Alfred Pennyworth dans la série animée Batman. L’alchimie entre Harrison Ford et Sean Connery fonctionne à merveille et constitue toute la qualité de ce troisième film.

 

Indiana Jones
et le Royaume du Crâne de Cristal

Date de sortie : 21 mai 2008 (2h 02min)
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs principaux : Harrison Ford, Shia LaBeouf, Cate Blanchett, Karen Allen, John Hurt, Ray Winstone
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : John Williams
Scénariste : David Koepp
Société de production : Lucasfilm Limited
Budget : 185 millions de dollars

L’art de se fourrer dans de sympathiques situations…

Près de vingt ans après la trilogie originelle, Harrison Ford effectue son grand retour sous l’objectif de Steven Spielberg dans un quatrième film intitulé Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. Faisant un bond de vingt ans pour se dérouler lors des premières années de la guerre froide, il met notre héros de toujours face à un groupe de militaires soviétiques dirigés par Cate Blanchett (Robin des Bois, La Prophétie de l’Horloge, Nightmare Alley), qui incarne la redoutable colonel Irina Spalko. Secondée par le colonel Antonin Dovchenko sous les traits d’Igor Jijikine, cette dernière cherche en effet à s’emparer d’une arme redoutable dans la Zone 51, contenue dans une caisse qui attire les objets en métal.

Le meilleur moment pour une révélation familiale…
« Si vous voulez devenir un bon archéologue, il faut que vous sortiez de la bibliothèque ! »

Parvenant à s’échapper après avoir survécu à une explosion nucléaire en se réfugiant dans un réfrigérateur (comme dirait l’autre : « Ça reste du cinoche… »), il ne tarde pas à faire équipe avec le jeune Mutt Williams, interprété par Shia LaBeouf (I Robot, Constantine, Transformers). Il a également la surprise de retrouver Marion Ravenwood, toujours jouée par Karen Allen, qu’il n’avait pas revue depuis Les Aventuriers de l’Arche Perdue. Outre la présence de John Hurt (V pour Vendetta, Le Parfum, Snowpiercer) jouant un Harold Oxley devenu fou après avoir trouvé le crâne de cristal, le film se veut encore plus tourné vers l’action avec une course poursuite à moto allant jusqu’à l’intérieur d’une bibliothèque où un étudiant, non sans un certain humour, se permet de poser une question d’archéologie à Indiana Jones.

« – Et vous êtes… vous êtes prof !? – À mi-temps ! »
Une expédition comme une autre…

Bénéficiant d’une réalisation de bonne facture si on excepte un fond vert parfois un peu trop marqué, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal profite de liens plus marqués avec les précédents films, dont le retour de Marion et un plan sur une photo d’Henry Jones, ainsi que d’une atmosphère tout aussi tendue avec la peur de l’éclatement d’une guerre nucléaire. Spielberg lance même un regard critique sur l’histoire des États-Unis à travers une référence au maccarthisme lorsque qu’Indiana Jones se fait censurer son poste d’enseignant. Si la révélation comme quoi Mutt Williams est son fils se sent venir à des kilomètres, la manière dont le jeune Américain en rébellion manie son couteau rappelle fortement James Dean dans La Fureur de Vivre. Baignant toujours plus dans le fantastique, le scénario se rapproche quant à lui de l’album de Tintin Vol 714 pour Sidney par rapport au magnétisme, à la voix qui s’adresse au héros et à la fuite extraterrestre. Un bon film tout à fait à la hauteur de ses prédécesseurs !

 

Indiana Jones
et le Cadran de la Destinée

Date de sortie : 28 juin 2023 (2h 24min)
Réalisateur : James Mangold
Acteurs principaux : Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen, John Rhys-Davies, TKretschmann, Boyd Holbrook, Shaunette Renée Wilson, Toby Jones, Antonio Banderas
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : John Williams
Scénaristes : Jez Butterworth, John-Henry Butterworth, David Koepp et James Mangold
Société de production : Lucasfilm Limited
Budget : entre 300 et 400 millions de dollars

L’art du déguisement !

Quinze ans après Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, Harrison Ford incarne une dernière fois le célèbre aventurier dans un cinquième film cette fois-ci réalisé par James Mangold (Copland, Wolverine Le Combat de l’Immortel, Logan). Dénommé Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, il se déroule douze ans après son prédécesseur avec un Indy endeuillé à l’aube de sa retraite tandis que l’humanité vient d’effectuer ses premiers pas sur la Lune. Le film commence toutefois par valoriser son scénario dans une introduction plaçant Indiana Jones et son ami Basil Shaw dans un train français en 1944 face au scientifique nazi Jürgen Voller, interprété par le talentueux Mads Mikkelsen (Casino Royale, The Salvation, Doctor Strange).

Un antagoniste terriblement efficace.
Un humour toujours très présent dans le feu de l’action.

Afin d’empêcher ce dernier de mettre la main sur la deuxième moitié de la machine d’Anticythère, capable de remonter le temps, Indy fait équipe avec la fille de son défunt ami Helena Shaw, jouée par Phoebe Waller-Bridge, dont le comportement se révèle rapidement imprévisible. Aidé par son ami Renaldo sous les traits d’Antonio Banderas (La Légende de Zorro, Expendables 3, Uncharted), il affronte également divers mercenaires comme le redoutable Klaber, incarné par Boyd Holbrook (Balade entre les Tombes, Gone Girl, Logan).

Phoebe Waller-Bridge, une actrice de grand talent.
Antonio Banderas méconnaissable.

S’apparentant encore plus à un James Bond en multipliant les scènes impressionnantes, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée se veut toujours tourné vers une action délicieusement excessive, comme en témoigne la parade de célébration de la mission Apollo 11 qui se termine par une course poursuite à cheval et moto dans les tunnels du métro. /!\ SPOILERS /!\ Fort bien réalisé, le film se permet même un voyage temporel à l’époque du siège de Syracuse particulièrement bien intégré au scénario. Auréolé d’une fin touchante marquant la réapparition de Karen Allen, ce cinquième épisode termine joliment la saga, plus que jamais référence du film d’aventure de toutes époques.

 

 

Second Tour, d’Albert Dupontel

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Date de sortie : 7 août 2023 (avant-première),
25 octobre 2023 (1h 35min)

Réalisateur : Albert Dupontel
Acteurs principaux : Albert Dupontel, Cécile de France, Nicolas Marié, Uri Gavriel, Scali Delpeyrat, Jackie Berroyer, Bouli Lanners
Genre : Comédie dramatique
Nationalité : Française
Compositeur : Christophe Julien
Scénariste : Albert Dupontel
Société de production : Stadenn Prod. et Manchester Films

Le meilleur moyen de renverser un système,
c’est d’en faire partie

Albert Dupontel, en tournée d’avant-premières depuis le 16 juin 2023.

Trois ans après Adieu les Cons, Albert Dupontel revient dans une nouvelle comédie dramatique poignante intitulée Second Tour. Il y incarne Pierre-Henry « PHM » Mercier, économiste candidat aux élections présidentielles à qui la simple possibilité d’être élu semble provoquer une importante anxiété. Rescapé d’un violent attentat qui le visait, il entre alors en duel face à Scali Delpeyrat (Baron Noir, Les Tuche 3) en répondant aux questions de mademoiselle Pove, journaliste incarnée par Cécile de France (la trilogie de L’Auberge Espagnole, Mesrine L’Instinct de Mort), précédemment rétrogradée à la rubrique football.

Une puissante synergie entre les personnages.
Albert Dupontel dans le film Président (2006).

Secondée par son caméraman Gus sous les traits de Nicolas Marié (Le Convoyeur, 99 Francs, La Folle Histoire de Max et Léon), elle mène son enquête sur ce candidat qu’elle a connu par le passé tout en élaborant son propre questionnaire malgré les consignes de son supérieur. Accompagné de son garde du corps joué par Uri Gavriel (The Dark Knight Rises), Mercier poursuit sa campagne avec la volonté d’assurer un programme très différent de ce qu’il annonce s’il venait à être élu. Magistral de bout en bout, le personnage d’Albert Dupontel rappelle alors celui qu’il incarnait dans Président, sorti dix-sept ans plus tôt.

Un trio d’acteurs incroyable.
Une arrivée sur scène sous un tonnerre d’applaudissements.

Sans message particulier et malgré un scénario que le réalisateur qualifie de bidon, le film touche brillamment l’inconscient collectif avec des thèmes comme la politique et l’écologie à travers l’assassinat de présidents et les bienfaits de l’apiculture. Bercé par le caractère anxiogène de la société actuelle, il s’inspire d’œuvres comme L’Homme au Masque de Fer pour évoquer les jumeaux, mais aussi de la manière qu’a eu Médée d’abandonner ses enfants à un terrible sort. Pourvue d’une réalisation soignée et d’un jeu d’acteur de haute volée, Second Tour est notamment sublimé par les compositions intenses et solennelles de Christophe Julien. Un très bon film qui favorise la réflexion et les émotions fortes.