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Emmanuel Delextrat

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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j'ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La soupe aux choux, mais aussi de nombreux dessins animés (courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo ; longs métrages Disney avec Alice au pays des merveilles en tête ; animés japonais avec Sailor Moon et Dragon Ball Z ; j'aime aussi particulièrement Batman et Tintin). Mes années 90 ont été bercées par les comédies de Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête), ou d'autres films que j'adore comme Les valeurs de la famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à tout prix). C'est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par The Dark Knight, Casino Royale, Dragon l'histoire de Bruce Lee ou encore Rambo. Collectionneur, j'attache de l'importance au matériel et j'ai réuni deux étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Il va sans dire qu'il m'en reste encore beaucoup à voir...

Resident Evil Death Island, d’Eiichiro Hasumi

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header resident evil death island

Date de sortie : 21 juin 2023 (Philippines),
25 juillet 2023 (France)

Réalisateur : Eiichiro Hasumi
Comédiens de doublage : Kevin Dorman, Matthew Mercer, Nicole Tompkins, Erin Cahill, Stephanie Panisello, Salli Saffioti
Genre : Animation, horreur
Nationalité : Japonais
Compositeur : Rei Kondoh
Scénariste : Makoto Kukami
Sociétés de production : Capcom, Quebico et TMS Entertainment

Des retrouvailles qui font plaisir.

Six ans après Resident Evil Vendetta, la saga effectue son retour en film d’animation avec Resident Evil Death Island, dont il est la suite directe. Réalisé par Eiichiro Hasumi (déjà derrière la mini-série Resident Evil Infinite Darkness), il se déroule un an plus tard tandis que Leon S. Kennedy part à la recherche du docteur Antonio Taylor, kidnappé à des fins qu’on peut imaginer obscures. Alors que Chris et Claire Redfield suivent les traces d’une nouvelle vague de zombies à San Fransisco, tous trois se retrouvent à l’ancienne prison d’Alcatraz, qui semble abriter d’étranges expériences.

L’équipe presque au grand complet.
Des lickers terrifiants capables de se mouvoir dans l’eau.

Dotée d’images de synthèse convaincantes et d’une animation très soignée, Resident Evil Death Island marque le grand retour de Jill Valentine, bien rétablie depuis le lavage de cerveau que lui avait fait subir Albert Wesker dans Resident Evil 5. Montrée sous son apparence contemporaine de Resident Evil 3 Remake, elle reste troublée par cette difficile expérience et tente de se racheter en résolvant l’affaire, son duo avec Leon étant bien choisi aux côtés de Claire et Chris. On retrouve aussi une Rebecca Chambers semblant avoir pris un peu trop d’âge seulement un an après les événements de Resident Evil Vendetta.

Un duo plus que bienvenu.
Un antagoniste qui n’a pas dit son dernier mot.

/!\ SPOILERS /!\ Assez classique tout en assurant une narration solide et des scènes d’action dignes de ce nom, le film dévoile subtilement l’identité de son antagoniste en la personne de Dylan Blake, ancien militaire d’une société privée envoyé pour sauver les hauts dirigeants d’Umbrella durant l’épidémie de Raccoon City. N’échappant pas aux clichés habituels du grand méchant qui veut purifier l’humanité tout entière suite au traumatisme qu’il a subi, il reste un personnage au background tragique bien pensé aux côtés de Maria Gomez, rescapée du précédent film. Valant surtout pour l’implication de Jill Valentine aux côtés de ses amis, Resident Evil Death Island s’impose comme un bon film dans la droite lignée de ses prédécesseurs.

https://www.youtube.com/watch?v=blmMcna41r0

Le Quatrième Protocole, de John Mackenzie

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Date de sortie : 20 mars 1987 (Royaume-Uni),
9 novembre 2022 (réédition)

Réalisateur : John Mackenzie
Acteurs principaux : Michael Caine, Pierce Brosnan, Ned Beatty, Joanna Cassidy, Julian Glover, Michael Gough, John Horsley
Genre : Espionnage
Nationalité : Britannique
Compositeur : Lalo Schifrin
Scénaristes : George Axelrod et Richard Burridge
Société de production : Fourth Protocol

Michael Caine à fond dans son rôle !

Adaptation du roman éponyme de Frederick Forsyth par John Mackenzie (Du Sang sur la Tamise, Le Consul Honoraire), Le Quatrième Protocole est un film d’espionnage qui se déroule lors des dernières années de la guerre froide alors que l’URSS s’apprête à introduire clandestinement une arme nucléaire dans une base américaine du Royaume-Uni. Le président du KGV a en effet missionné l’officier Valeri Petrofsky de s’introduire près de la base afin d’y installer la bombe, marquant ainsi un des premiers rôles de Pierce Brosnan (Le Cobaye, Madame Doubtfire, GoldenEye) au cinéma.

Pierce Brosnan déjà au taquet !
La dégaine parfaite pour un bon complot.

Incarné par Michael Caine (Noël chez les Muppets, Austin Powers dans Goldmember, Batman Begins), l’officier du MI5 John Preston sent de son côté la menace arriver et prend alors les mesures nécessaires malgré l’opposition de son supérieur, ses répliques n’étant pas sans rappeler l’arrogance de James Bond (« Je mentionne cette entrevue, monsieur ? »). Agrémenté d’autres acteurs de renom comme Ned Beatty (Superman, 1941, Le Joujou), le casting compte également la présence de Michael Gough (Out of Africa, L’Emprise des Ténèbres, Batman), qui aurait mérité davantage qu’un simple caméo.

Une bombe à manier avec précaution…

Pourvu d’une réalisation de qualité, Le Quatrième Protocole se démarque des autres films du genre par sa narration suivant séparément chaque protagoniste. Si Michael Caine arbore une prestance notable, le jeune Pierce Brosnan démontre déjà des talents qui feront de lui le futur James Bond. Le récit est e4fficacement rythmé par les musiques de Lalo Schifrin (Bullitt, L’Inspecteur Harry, Opération Dragon), dont les montées en intensité s’inspirent de la musique classique. Un bon film à redécouvrir aux Éditions Rimini depuis le 9 novembre 2022.

Sweet Sixteen (1983) de Jim Sotos

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Date de sortie : 18 mars 1983 (Suède)
Réalisateur : Jim Sotos
Acteurs principaux : Bo Hopkins, Susan Strasberg, Patrick Macnee, Don Stroud, Dana Kimmell, Don Shanks, Aleisa Shirley, Steve Antin
Genre : Épouvante
Nationalité : Américain
Compositeurs : Ray Ellis et Tommy Vig
Scénariste : Erwin Goldman
Sociétés de production : Sweet Sixteen Productions
Productions Two

L’ancêtre de Chair de Poule !

Parmi la vague de films d’horreur des années 1980, Sweet Sixteen est un slasher mettant en scène Aleisa Shirley dans le rôle de Melissa Morgan, une adolescente attirant la convoitise de nombreux jeunes hommes tandis que son seizième anniversaire approche. Ces derniers étant assassinés les uns après les autres, le shérif Dan Burke mène alors l’enquête sous les traits de Bo Hopkins (American Graffiti, La Brigade du Texas, Midnight Express). Le casting comporte également Patrick Macnee (Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Hurlements, Dangereusement Vôtre), Don Strud (Joe Kidd, Amityville, Permis de Tuer) et Dana Kimmel (Meurtres en Trois Dimensions, Œil pour Œil).

Un air de Scream ?
Des meurtres qui peinent à surprendre.

Relativement convenu dans son déroulement, Sweet Sixteen s’inspire des classiques du genre sans parvenir à être réellement inventif. Multipliant les clichés comme l’accusation des habitants d’origine indienne et la malédiction provenant d’une zone bâtie sur un ancien cimetière indien, il compose également avec des meurtres étrangement montés avec de nombreuses coupes. Un film plutôt moyen et au dénouement aussi prévisible que téléphoné, à réserver aux inconditionnels du genre du slasher. À redécouvrir le 15 juin 2023 avec le collector de Rimini Editions contenant le DVD du film, le Blu-Ray ainsi qu’un livret de vingt pages.

La Petite Sirène (2023) de Rob Marshall

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Date de sortie : 24 mai 2023 (2h 15min)
Réalisateur : Rob Marshall
Acteurs principaux : Halle Bailey, Jonah Hauer-King, Melissa McCarthy, Javier Bardem
Genre : Aventure, romance
Nationalité : Américain
Compositeur : Alan Menken
Scénaristes : Jane Goldman et David Magee
Sociétés de production : Lucamar Productions et Walt Disney Pictures
Budget : 250 millions de dollars

« Prince de la chance… la vie commence… pour toi et moiii ! »

Remake en prises de vue réelle de l’excellent film animé qui marquait les réels début du second âge d’or de Disney, La Petite Sirène effectue son retour près de trente-cinq ans plus tard sous la direction de Rob Marshall, fort de son expérience après Into the Woods et Le Retour de Mary Poppins. Pourvu d’un bel univers sous-marin malgré sa comparaison avec Avatar La Voie de l’Eau, il met en scène la jeune chanteuse et compositrice Halle Bailey dans le rôle d’Ariel tandis que Jonah Hauer-King incarne Éric, Melissa McCarthy (Very Bad Trip 3, Spy, SOS Fantômes) Ursula et Javier Bardem (Skyfall, Pirates des Caraïbes La Vengeance de Salazar, Dune) le roi Triton.

Un rôle dans lequel on n’aurait jamais imaginé Javier Bardem !
La Petite Sirène (2023) : Une scène à la romance toujours aussi réussie.

Disparu des radars, le cuisinier Louis est remplacé par la reine Selina et le majordome Grimsby, qui apportent davantage de variété dans l’entourage du prince Éric, lui-même pourvu d’une personnalité plus marquée par l’envie de s’évader des contraintes du quotidien. Les passages sur la terre ferme sont alors bien plus nombreux et participent à l’enrichissement du scénario. Si le crabe Sébastien se veut très présent avec toujours autant d’humour, Polochon est déjà plus effacé et Eurêka devient étrangement un fou de bassan femelle. Cette dernière gagne toutefois en importance et reste très drôle grâce au doublage de Dorothée Pousséo (Vanellope dans Les Mondes de Ralph et Ralph 2.0, Samantha dans Until Dawn, Daniela Dimitrescu dans Resident Evil Village).

Des designs originaux qui se fondent aisément dans l’univers du film.
Ariel aurait-elle quelque chose de changé ?

Si la réalisation de La Petite Sirène est de qualité, certains plans demeurent moins réussis, notamment lorsqu’Ariel laisse dépasser sa main hors de sa cachette et quand la vague l’éclabousse sur le rocher. Les moments sombres du dessin animé se voient également adoucis. Les polypes deviennent alors de simples fleurs avec un œil et Ursula s’avère moins monstrueuse malgré une séquence finale d’une certaine intensité. /!\ SPOILERS /!\ Pour accentuer l’idée d’un pacte par le sang, le contrat à signer est quant à lui remplacé par une écaille arrachée à jeter dans le chaudron. On peut aussi noter l’inversion des situations entre Ariel et Éric lors du combat final, ce dernier étant piégé sur un rocher pendant que l’héroïne parvient à enclencher le gouvernail.

La Petite Sirène (2023) : Melissa McCarthy en fait parfois un peu trop.
Des libertés qui font plaisir dans le scénario.

Toujours à la composition, Alan Menken (La Belle et la Bête, Aladdin, Il était une fois 2) embellit l’ambiance musicale du film, dont certaines chansons sont modifiées comme « Dans les Profondeurs de l’Océan » qui devient « L’Obscurité des Abysses » tandis que « Filles du Roi Triton » et « Les Poissons » disparaissent. On retrouve également « Partir Là-Bas » par la chanteuse Cerise Calixte, « Sous l’Océan » par Jean-Michel Vaubien et « Pauvres Âmes en Perdition » qui ne dresse plus son fameux portrait de la femme réservée, Magali Bonfils surjouant parfois en montant un peu trop dans les aiguës. Si « Embrasse-La » reste pareille à elle-même, Éric obtient sa propre chanson avec « Par-Delà l’Horizon », Ariel célèbre sa « Première Fois » en tant qu’humaine et Eurêka annonce que « La Rumeur est là » d’une manière drôle et intrigante. Un bon remake live bien plus intense que Le Roi Lion, Mulan, Pinocchio et Peter Pan & Wendy.

La Petite Sirène (2023)

La Petite Sirène (1989), le second âge d’or de Disney

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Date de sortie : 17 novembre 1989 (Amérique du Nord), 28 novembre 1990 (France)
Réalisateurs : John Musker et Ron Clements
Comédiens de doublage : Claire Guyot, Henri Salvador, Micheline Dax, Emmanuel Jacomy, Claude Chantal
Genre : Animation
Nationalité : Américain
Compositeur : Alan Menken

Ariel, Polochon et Eurêka.

Adaptation du conte éponyme de Hans Christian Andersen, La Petite Sirène marque le début du second âge d’or de Disney grâce à son animation impressionnante qui fait repartir la firme vers les sommets. Premier film d’animation Disney à connaître un succès important depuis Les Aventures de Bernard et Bianca, sorti douze ans plus tôt, il est réalisé par John Musker et Ron Clements, déjà derrière Basil Détective Privé et le futur Aladdin. Inspirée de l’actrice Alyssa Milano, Ariel se présente comme une héroïne moderne, fascinée par le monde des humains au point d’aller sauver l’un d’entre eux, le prince Éric, lors d’un naufrage malgré les mises en garde de son père.

« Un jour viendra, je partirai. Je partirai sans aucun regret… »

Fils de Poséidon dans la mythologie grecque, le roi Triton est en effet l’archétype du souverain cherchant à protéger sa fille des dangers extérieurs. Accompagnée de son ami Polochon, un poisson jaune à rayures bleues, elle rassemble divers objets provenant de la surface et se renseigne régulièrement auprès d’Eurêka, un goéland qui observe les humains sans mettre sa longue vue dans le bon sens. Alors que Triton découvre la cachette d’Ariel et détruit ses précieux artéfacts, cette dernière se rend dans la repaire d’Ursula, une pieuvre bannie d’Atlantica pouvant utiliser la sorcellerie pour la rendre humaine.

« C’est elle, peut-être bien, qui sera l’instrument de la chute du roi. »
Le roi Triton et son conseiller Sébastien.

Pourvu d’un magnifique univers sous-marin, La Petite Sirène immerge le spectateur dans un scénario parsemé de personnages attachants et illustrant le thème de l’évasion par le désir de s’élever, Ariel ayant une réelle fascination pour les jambes. La surface représentant le monde interdit, on y trouve aussi le thème de la peur de l’inconnu et surtout celui du danger, Triton qualifiant les humains de « mangeurs de poisson ». Thème qui atteint son paroxysme lorsqu’Ariel signe le contrat d’Ursula, véritable pacte avec le diable renvoyant au mythe de Faust, sacrifiant ainsi l’usage de la parole, spécificité humaine sans laquelle elle doit conquérir le prince Éric avant le troisième coucher du soleil.

« Pauvre âme en perdition… décide-toi, fais ton choix ! Je suis une femme très occupée et je n’y passerai pas la journée. Ça ne te coûtera … que ta voix ! »

Si La Petite Sirène sait se montrer plus léger avec l’humour dégagé par le crabe Sébastien et le cuisinier au fort accent italien ainsi que la romance entre Ariel et Éric, le film regorge aussi de moments sombres grâce à la qualité d’écriture de sa méchante, qui va jusqu’à transformer ses victimes en polypes monstrueux. Des images perturbantes allant de pair avec les nombreux faciès machiavéliques d’Ursula et sa manière d’ensorceler Éric en se faisant passer pour une autre jeune femme avec la voix d’Ariel. Tandis que le scénario casse tout espoir après avoir fait croire qu’elle allait enfin embrasser le prince, la taille immense et la voix monstrueuse d’Ursula font devenir cette dernière une des antagonistes les plus effrayantes de l’histoire de Disney. Brillamment mise en scène pas un gros plan sur son visage qui s’élève hors de l’eau, il est toutefois dommage qu’elle soit vaincue aussi vite et facilement.

Des visages glauques et effrayants qui symbolisent toute l’audace des disneys de l’époque.
« Je complète ma collectioooooonnnn… d’une pauvre… âme… en… perditiooonnn ! »

Déjà remarqué pour La Petite Boutique des Horreurs, Alan Menken (La Belle et la Bête, Pocahontas et Le Bossu de Notre-Dame) livre ici une première série de compositions de grande qualité pour Disney. Une prouesse qui accompagne des chansons tout aussi qualitatives comme l’entraînante « Dans les Profondeurs de l’Océan », la présentation des six « Filles du Roi Triton », le cuisinier qui caricature « Les Poissons » ou encore la romantique « Embrasse-La ». L’intensité monte alors d’un cran avec la magnifique « Partir Là-Bas », la joyeuse « Sous l’Océan » et surtout l’excellente « Pauvres Âmes en Perdition », durant laquelle Ursula dresse un portrait intéressant de la « femme réservée » entre deux rires machiavéliques.

« Décide-toi… embrasse-la ! »

Pourvu de voix françaises de grande qualité, La Petite Sirène compte sur des comédiens de doublage de renom comme Claire Guyot (Winona Ryder dans Edward aux Mains d’Argent, Christina Ricci dans Les Valeurs de la Famille Addams, Batgirl dans la série animée Batman) pour Ariel, Micheline Dax (Astérix et Cléopâtre, Tintin et le Lac aux Requins, Brisby et le Secret de NIMH) pour Ursula, Boris Roatta (Macaulay Culkin dans les années 90, Cody dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous) pour Polochon tandis qu’Henri Salvador lui-même incarne le crabe Sébastien. De leur côté, Triton se voit interprété par Jacques Deschamps (Clint Eastwood dans le trilogie du dollar, Beaver dans La Belle et le Clochard, Robert DoQui dans RoboCop), Eurêka par Emmanuel Jacomy (Wilbur dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Bête dans La Belle et la Bête, Phoebus dans Le Bossu de Notre-Dame) et la servante Carlotta par Claude Chantal (les pensées dans Alice au Pays des Merveilles, Krilin dans Dragon Ball, Mamie Baba dans La Bande à Picsou).

Une mise en scène effroyable qui fait toute la qualité de cette séquence.
« Stupides créatures, sinistres avortons ! »

Fort de son succès, le film obtient une suite direct-to-video en 2000 dans laquelle Mélodie, la fille d’Ariel et Éric, souhaite découvrir l’océan après avoir vécue comme une humaine. Outre le préquel Le Secret de la Petite Sirène paru en 2008, le film obtient à son tour un remake live en 2023 sous la direction de Rob Marshall, qui avait déjà œuvré pour Disney avec Into the Woods et Le Retour de Mary Poppins. La Petite Sirène fait aussi partie des films animés à avoir été adaptés en jeux vidéo, notamment par Capcom dans les sympathiques versions NES et Game Boy, mais aussi par BlueSky Software sur Mega Drive et Game Gear. Outre des jeux Game Boy Advance et Nintendo DS ultra minimalistes, l’univers d’Atlantica est superbement retranscrit dans le premier Kingdom Hearts avant de devenir un mini-jeu de rythme dans sa suite.

Donjons & Dragons L’Honneur des Voleurs, de Jonathan Goldstein et John Francis Daley

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Date de sortie : 24 mars 2023 (Bulgarie), 12 avril 2023 (France)
Réalisateurs : Jonathan Goldstein et John Francis Daley
Acteurs principaux : Chris Pine, Michelle Rodriguez, Hugh Grant, Justice Smith, Sophia Lillis
Genre : Aventure, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Lorne Balfe

Une équipe de choc !

Plus de dix ans après la trilogie d’origine, Donjons & Dragons revient dans un nouveau film sous l’objectif de Jonathan Goldstein et John Francis Daley. Prenant place dans des lieux emblématiques de la franchise de jeux de rôles comme Dix-Cités, Padhiver et Outreterre, il met en scène le barde Edgin sous les traits de Chris Pine (The Ryan Initiative, Into the Woods, Wonder Woman), ancien ménestrel faisant équipe avec la barbare Holga et le voleur Forge, respectivement joués par Michelle Rodriguez (Fast & Furious, Resident Evil, Machete) et Hugh Grant (Cloud Atlas, The Gentlemen, Glass Onion). C’est en cherchant à dérober une tablette pour ramener son épouse à la vie qu’il termine en prison avant de chercher à renouer avec sa fille.

L’escroc dans toute sa splendeur !
Une technique indémodable.

Pourvu d’une réalisation très correcte et d’effets spéciaux aboutis, Donjons & Dragons L’Honneur des Voleurs mêle habilement action et fantastique pour livrer une aventure de bien meilleur calibre que ses prédécesseurs. Non dénué d’humour (la narration du passé devant le jury de la prison), il intègre des créatures comme le coffre dévoreur et la panthère à tentacules, mais aussi plusieurs classes telles que la sorcière, le paladin, le demi-elfe et la druidesse, ces deux derniers étant incarnés par Justice Smith (Pokémon Détective Pikachu, Jurassic World Le Monde d’Après, The Quarry) et Sophia Lillis (Ça – Chapitres 1 et 2).

Un pouvoir qui fait directement écho au jeu vidéo Portal !
Michelle Rodriguez, la finesse incarnée.

Bien plus axé jeu de rôles lors de sa dernière partie, le film se permet même un clin d’œil au jeu vidéo Portal et des zombies doublés par Frédéric Molas et Sébastien Rassiat de l’émission Joueur du Grenier. Si le jeu d’acteur se veut tout à fait correct, Hugh Grant reste particulièrement étonnant en escroc, sa trahison n’étant pas sans rappeler celles de la saga Uncharted. Se terminant par l’envoutante « Emprise » chantée par Mylène Farmer, Donjons & Dragons L’Honneur des Voleurs s’apprécie comme un blockbuster des plus honnêtes rendant un hommage appréciable au jeu de rôles papier.

 

Peter Pan & Wendy, de David Lowery

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Date de sortie : 28 avril 2023 (1h 46min)
Réalisateur : David Lowery
Acteurs principaux : Alexander Molony, Ever Anderson, Jude Law, Yara Shahidi, Jim Gaffigan
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : Daniel Hart

« Vous attendiez quelqu’un d’autre peut-être ? »

Soixante-dix ans après le dessin animé de Walt Disney, Peter Pan effectue son retour en prises de vue réelles sous la direction de David Lowery, qui avait déjà réalisé le remake live de Peter et Elliott le Dragon. Renommé Peter Pan & Wendy, il place le jeune Alexander Molony dans le rôle principal tandis que Wendy est interprétée par Ever Anderson (Resident Evil Chapitre Final, Black Widow). D’abord proche du dessin animé, le film se veut ensuite moins enfantin, parfois plus sombre mais non dénué d’un certain humour. Les décors sont joliment reconstitués avec un arc circumzénithal notable dans le Pays Imaginaire et si les musiques s’avèrent moins nombreuses, elles comportent une chanson de pirates des plus appréciables.

Une nouvelle Clochette bien plus attachante que la Fée Bleue du remake live de Pinocchio.
2023 oblige, Wendy a un rôle bien plus prépondérant.

Si Wendy lâche quelque peu son rôle de mère en jouant d’emblée aux pirates avec ses frères, Clochette est toujours muette mais s’avère beaucoup moins jalouse et va même jusqu’à construire une certaine complicité avec elle. Si Monsieur Mouche s’avère bien plus sage, Crochet gagne en charisme grâce au talent de Jude Law (Sherlock Holmes, Hugo Cabret, Captain Marvel), dont la prestance n’est pas sans rappeler celle de Dustin Hoffman dans Hook ou La Revanche du Capitaine Crochet, ce qui ne l’empêche pas de se retrouver de nouveau en équilibre sur la mâchoire d’un crocodile autrement plus imposant.

Une scène parfaitement reconstituée !
De très jolis panoramas.

Le principal point fort de Peter Pan & Wendy réside surtout dans la proximité qu’il crée entre le héros et son antagoniste qui, à l’instar de Batman et du Joker, se trouvent reliés de près grâce à leur background commun. /!\ SPOILERS /!\ Le fait que Crochet soit en réalité un ancien garçon perdu ami de Peter rend leur dualité bien plus intéressante, le thème de la mère se révélant être central. Si les tabous sur la prononciation de « Peter Pan » et l’indication de l’heure peuvent mettre la puce à l’oreille, le noirceur du scénario atteint son paroxysme lorsque ce dernier frôle la mort avant d’être ranimé par Lili la Tigresse. Assez différent du dessin animé, Peter Pan & Wendy est une belle réussite qui permet de redécouvrir ce grand classique Disney sous un tout nouvel angle.

2011 : l’apogée de la 7ème génération de consoles

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image header 2011

Période : jeux vidéo sortis entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011
Développeurs : Rocksteady, Team Bondi, NetherRealm Studios, FromSoftware
Concepteurs : Paul Dini, Brendan McNamara, Ed Boon, Hidetaka Miyazaki, …
Genres : infiltration, enquête, combat, action aventure, puzzle-game, plates-formes

Compositeurs : Motoi Sakuraba, Ron Fish, Christophe Héral, Andrew Hale, …
Supports : PlayStation 3, Xbox 360, Wii, Nintendo DS, PlayStation Portable, 3DS, PlayStation Vita

 

Il y a 10 ans, l’année 2011 marquait l’âge d’or de la septième génération de consoles
avec des titres de haute qualité sur PS3,
Xbox 360, Wii, DS et PSP
tandis que
la huitième génération débutait sur consoles portables
avec la 3DS et la PS Vita.

image 2011 playstation 3
Une ludothèque qui commence à devenir colossale.

En 2011, la PlayStation 3 continue de recevoir des exclusivités en tout genre avec le jeu de course MotorStorm Apocalypse, l’open world InFamous 2, le spin-off Yakuza Dead Souls, un quatrième Way of the Samurai ou encore le très moyen Saint Seiya La Bataille du Sanctuaire. Les J-RPG sont aussi de la partie avec Disgaea 4, Tales of Xillia et une version embellie du Ni No Kuni initialement sorti sur DS, renommé La Vengeance de la Sorcière Céleste lors de sa sortie européenne. Outre les jeux de plates-formes Ratchet & Clank All 4 One et Little Big Planet 2 qui permettent de jouer à quatre, les jeux de shoot ne sont pas en reste avec Killzone 3, Resistance 3 et surtout Uncharted 3, dont la variété des situations, la beauté des décors et la qualité de la mise en scène marquent fortement les esprits. Parmi les nouvelles compilations, certaines restent aussi exclusives à la machine de Sony : c’est le cas de Splinter Cell Trilogy, Ico & Shadow of the Colossus Classics HD, God of War Collection Volume II qui réunit les deux épisodes PlayStation Portable ainsi que Tekken Hybrid, qui a la particularité de rassembler Tekken Tag Tournament en 60 Hz et le film d’animation Tekken Blood Vengeance.

La plupart des nouveaux jeux sortent également sur Xbox 360, à commencer par les compilations Tomb Raider Trilogy, Metal Gear Solid HD Collection et Resident Evil Revival Selection, exclusivité japonaise réunissant Resident Evil Code Veronica et Resident Evil 4. Si Sonic Generations peine à renouer avec les sensations d’antan, Rayman Origins effectue un magnifique retour à la 2D et Alice Retour au Pays de la Folie dépeint un Pays des Merveilles plus glauque et sanglant que jamais. Outre un Dragon Ball Z Ultimate Tenkaichi qui se contente de surfer sur du déjà-vu avec un gameplay entravé par des QTE, Marvel versus Capcom effectue son grand retour avec un troisième épisode très réussi tandis que Mortal Kombat réapparaît dans un superbe reboot faisant office de remake général de la trilogie d’origine. S’ajoutent à eux BlazBlue Continuum Shift Extend et le jouissif Tekken Tag Tournament 2, tous deux originaires de l’Arcade, ainsi que les beat’em up El Shaddai Ascension of the Metatron et Dynasty Warriors 7.

Du côté des RPG, on peut nommer Dragon Age II, Rune Factory Oceans, un Final Fantasy XIII-2 qui tente de renouer avec l’esprit de la saga et surtout l’ambitieux Skyrim, cinquième épisode des Elder Scrolls. En plus des jeux de course Driver San Francisco, DiRT 3, Need for Speed Shift 2 Unleashed et Need for Speed The Run, de nombreux shooters voient le jour sur PlayStation 3 et Xbox 360. Si la surenchère atteint son comble avec Call of Duty Modern Warfare 3, les deux consoles accueillent Bulletstorm, Crysis 2, Battlefield 3, Red Faction Armageddon, Saints Row The Third, Call of Juarez The Cartel ainsi que Duke Nukem Forever, qui arrive dans un état des plus perfectibles après un développement tumultueux de quatorze longues années. D’autres se trouvent davantage tournés vers l’horreur : c’est notamment le cas de FEAR 3, Dead Space 2 et Shadows of the Damned, fruit de la collaboration entre Shinji Mikami, Goichi Suda et Akira Yamaoka.

Tandis que Deux Ex Human Revolution renoue avec l’infiltration en vue à la première personne, le genre continue de s’émanciper en open world avec Assassin’s Creed Revelations qui clôt l’histoire d’Ezio Auditore et un Batman Arkham City exceptionnel qui offre de réelles sensations de diriger l’homme chauve-souris dans une ville ravagée par le chaos. Outre le quatrième épisode de Virtua Tennis, des expériences plus atypiques se multiplient sur PlayStation 3 avec le puzzle-game scénarisé Catherine, le jeu d’enquête en open world LA Noire, le simulateur de vol Ace Combat Assault Horizon, le shoot’em up musical Child of Eden et l’impitoyable Dark Souls, héritier de Demon’s Souls au level design plus abouti. 2011 voit également l’arrivée de quelques jeux dématérialisés comme BloodRayne Betrayal, Bionic Commando Rearmed 2, Burnout Crash, le décevant Hard Corps Uprising et la sympathique Mortal Kombat Arcade Kollection, qui regroupe les versions d’origine des trois premiers Mortal Kombat.

 

Une Xbox 360 en pleine force de l’âge

image 2011 xbox 360
Les bloskbusters habituels accompagnés de bons indés !

Toujours bien pourvue en exclusivités sur l’année 2011, la Xbox 360 obtient Halo Anniversary, qui offre une superbe remasterisation du premier jeu de la saga permettant de passer des anciens graphismes aux nouveaux en pleine partie. Si Gears of War 3 améliore un peu plus le gameplay mais sans marquer autant que son prédécesseur, Forza Motorsport 4 troque son cycle jour nuit et l’apparition de la pluie contre une fluidité à 60 FPS tandis que Dead Rising 2 Off the Record propose un scénario alternatif avec Frank West, héros du premier épisode. Du côté du Xbox Live Arcade, on trouve l’Action-RPG Bastion en vue isométrique, les jeux de plates-formes 2D Outland et Ms. ’Splosion Man ainsi que le jeu de gestion From Dust dans lequel il est possible de manipuler les éléments de la nature. Si Beyond Good & Evil est réédité en haute définition, la Dreamcast Collection rassemble quant à elle Sonic Adventure, Crazy Taxi, Space Channel 5 Part 2 et Sega Bass Fishing.

 

Une Wii toujours en forme

image 2011 wii
Une console que l’on n’arrête plus !

Du côté de la Wii, Nintendo continue d’exploiter ses licences phares avec un nouveau Mario & Sonic dédié aux jeux olympiques de Londres, le party game Course à la Fortune qui constitue le premier Itadaki Street à sortir en Occident, le retour aux sources Kirby’s Adventure Wii et un deuxième PokéPark intitulé Le Monde des Vœux. Très attendu après deux épisodes DS moins convaincants, The Legend of Zelda Skyward Sword arbore un très bel univers céleste mais se montre rapidement pénible et daté au niveau de ses mécaniques de jeu et de sa surexploitation de la détection de mouvement. Les jeux d’aventure continuent de fleurir sur la machine avec l’Action-RPG The Last Story réalisé par Hironobu Sakaguchi, le perturbant Pandora’s Tower et la Dragon Quest 25th Anniversary Collection, qui rassemble les trois premiers jeux de la saga et leurs remasters Super Famicom. Nintento n’oublie pas les joueurs occasionnels avec Wii Play Motion, Just Dance 3 et un troisième Rhythm Paradise nommé Beat the Beat. En outre, le WiiWare accueille Fast Racing League, un jeu de course futuriste dans la droite lignée de F-Zero.

 

La Nintendo 3DS arrive !

image 2011 3DS
Une nouvelle portable très agréable à prendre en main !

Le 26 février 2011, Nintendo entame la huitième génération sur console portable avec la 3DS, succédant à la DS avec une puissance comparable avec celle d’une Game Cube et surtout une 3D stéréoscopique visible sans lunettes comme premier argument marketing. Très attendue pour ses capacités techniques, elle mise sur des licences déjà connues pour son line-up avec des titres comme Nintendogs + Cats, Ridge Racer 3D, Samurai Warriors Chronicles, Puzzle Bobble Universe, Super Street Fighter IV 3D Edition et surtout Professeur Layton et le Masque des Miracles, qui constitue le seul réel nouveau titre d’envergure du lancement. Le line-up occidental a beau être tout aussi varié, il ne s’en démarque qu’avec de simples remasters avec effet 3D, comme celui de Splinter Cell Chaos Theory et une énième version de Rayman 2. Si certains joueurs ont pu se rassasier avec Pilotwings Resort ou Super Monkey Ball 3D sorti entre temps, ce lancement reste un des moins qualitatifs de l’histoire du jeu vidéo.

Pour autant, les bons jeux Nintendo continuent d’être présents en 2011 avec le sympathique Super Mario 3D Land, Mario Kart 7 qui innove par des sections aériennes et sous-marines ainsi que le beat’em up Super Pokémon Rumble. Deux grands classiques de la Nintendo 64 sont également remasterisés : Lylat Wars devient StarFox 64 3D tandis que The Legend of Zelda Ocarina of Time 3D gagne fortement en fluidité et en confort grâce à la sélection de l’inventaire sur l’écran tactile. Le programme ambassadeur propose aussi une Anniversary Edition pour The Legend of Zelda Four Swords qui permet de parcourir le jeu en solo.

Pour compléter son catalogue, la 3DS se pourvoit aussi du best-of Dead or Alive Dimensions, d’un Driver Renegade préquel de Driver 2, d’un remaster appréciable du jeu indépendant Cave Story et d’un nouvel épisode de Shinobi en deux dimensions. Outre Ace Combat Assault Horizon Legacy qui remake Ace Combat 2 et le jeu d’action Mighty Switch Force qui rappelle fortement Mega Man sur l’eShop, la machine compte aussi quelques jeux douteux comme Resident Evil The Mercenaries 3D qui se contente de rassembler les modes Mercenaires de Resident Evil 4 et 5, ainsi que Docteur Lautrec et les Chevaliers Oubliés, copie oubliable de Professeur Layton.

 

Une Nintendo DS qui vit ses derniers instants…

image 2011 DS
…mais qui n’a pas encore dit son dernier mot !

Tandis que la 3DS devient peu à peu le nouveau modèle de console portable Nintendo, sa grande sœur sort encore quelques titres à commencer par Kirby Mass Attack et Apprends avec Pokémon À la Conquête du Clavier, jeu éducatif sur la dactylographie. Tandis que Duke Nukem Critical Mass renoue avec le shoot en vue de côté, la machine obtient un deuxième Shin Megami Tensei Devil Survivor et plusieurs exclusivités japonaises parmi lesquelles le méconnu Dragon Ball Kai Ultimate Butoden et Ace Attorney Investigations 2. Outre les compilations Puyo Puyo 20th Anniversary et Atari Greatest Hits Volume 2, le DSiWare propose Mighty Milky Way, jeu de réflexion utilisant la gravité.

 

Une PlayStation Portable
qui continue d’étonner

image 2011 PSP
Les RPG largement à l’honneur !

Malgré une certaine ancienneté, la PlayStation Portable continue de se doter de jeux intéressants en 2011. Les RPG sont particulièrement présents entre le préquel White Knight Chronicles Origins, Tales of the World Radiant Mythology 3, Valkyria Chronicles III, Akiba’s Trip, The Legend of Heroes Trails to Azure et une version enrichie de Shin Megami Tensei Persona 2 Innocent Sin, qui traverse enfin les frontières occidentales. Tandis que Final Fantasy Type-Ø tente en vain d’inaugurer une nouvelle série dérivée d’Action-RPG, Final Fantasy IV et Les Années Suivantes reviennent accompagnés d’un interlude dans une superbe remasterisation en 2D et Dissidia 012 Duodecim enrichit le jeu d’origine de plusieurs personnages et propose un nouveau mode histoire avec une carte du monde. On trouve également le troisième épisode de la saga de jeux de rythme Pataton, le beat’em up Naruto Shippuden Ultimate Ninja Impact et SNK Arcade Classics Ø, qui compile plusieurs jeux des années 80.

 

La sortie de la PlayStation Vita

image 2011 ps vita
Un line-up alléchant dont on retient essentiellement Uncharted.

Le 17 décembre 2011, c’est au tour de la PlayStation Vita de rejoindre les machines de huitième génération avec une ergonomie modernisée dotée de deux sticks analogiques arrondis, d’un écran tactile et d’un pavé tactile arrière. Bien plus puissante que la 3DS, son line-up se compose de plusieurs jeux en commun avec la Xbox 360 et la PS3, mais aussi d’exclusivités comme Uncharted Golden Abyss, préquel qualitatif qui exploite habilement ses capacités de la console. Ces dernières s’adaptent a contrario plutôt mal à Dynasty Warriors Next, Ridge Racer et Touch My Katamari, dont le contenu famélique peine à faire vendre la machine. Quant à Shinobido 2 Revenge of Zen, il se montre à peine plus convaincant que ses deux prédécesseurs, la grande époque des Tenchu semblant définitivement révolue.

 

Un PC qui dégaine l’artillerie lourde

image 2011 PC
Des jeux ayant marqué leur époque !

Toujours présent en parallèle des consoles, le PC obtient plusieurs suites en avant-première comme le jeu d’actions plates-formes Trine 2, le jeu de gestion Tropico 4, l’Action-RPG The Witcher 2 et l’envoutant Portal 2, qui enrichit son gameplay de nouvelles mécaniques pour varier les énigmes en plus d’une narration fortement valorisée par les doublages français des intelligences artificielles. Outre les shooters Serious Sam Double D et Serious Sam 3 BFE, Age of Empires tente d’ouvrir son expérience au jeu en ligne, FlatOut 3 s’offre une place de choix parmi la risée des jeux de voiture et l’excellent Streets of Rage Remake mixte l’intégralité du contenu des trois épisodes Mega Drive en un parcours géant proposant quatre chemins et pas moins de douze personnages jouables. Les jeux indépendants frappent également très fort en 2011 avec The Binding of Isaac, qui propose de venir à bout de donjons en vue aérienne de plus en plus difficiles dans un univers glauque, mais surtout avec Minecraft, jeu d’aventure et de construction acclamé par les joueurs aux possibilités infinies.

 

Mon top 10 des meilleurs jeux de 2011

Compte-tenu des jeux que j’ai faits et préférés, voici mon top 10 des meilleurs de 2011 :

10ème : Portal 2
9ème : Ultimate Marvel versus Capcom 3
8ème : Catherine
7ème : Tekken Tag Tournament 2
6ème : Rayman Origins
5ème : Uncharted 3
4ème : Dark Souls
3ème : Mortal Kombat
2ème : LA Noire
1er : Batman Arkham City

 

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Peter Pan (1953) de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske

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Date de sortie : 5 février 1953 (États-Unis),
23 décembre 1953 (France)

Réalisateurs : Clyde Geronimi, Wilfred Jackson
et Hamilton Luske

Comédiens de doublage : Hervé Rey, Séverine Morisot, Jean-Henri Chambois, Teddy Bilis
Genre : Animation
Nationalité : Américain
Compositeur : Oliver Wallace

Une première apparition qui rappelle la noirceur du personnage d’origine.

Dessin animé emblématique des studios Disney dans les années 1950, Peter Pan est la première adaptation animée de la pièce de théâtre Peter et Wendy créée par James Matthew Barrie. Ayant pour thème principal le refus de grandir soulignant l’importance de voir le monde à travers des yeux d’enfants, il met en scène la famille Darling, dont les enfants Jean et Michel croient en Peter Pan, tout comme leur grande sœur Wendy malgré le fait qu’elle incarne l’autorité. C’est pour cette raison que Peter Pan les choisit pour s’envoler au Pays Imaginaire grâce à la poudre de Clochette, fée la plus célèbre de l’univers Disney. Le film respire alors fortement l’aventure entre l’île des garçons perdus, la présence de sirènes, d’indiens et de pirates. Parmi ces derniers se cache d’ailleurs le Capitaine Crochet, antagoniste accompagné de son serviteur Monsieur Mouche, qui cherche à se venger de Peter Pan depuis qu’un crocodile lui a croqué sa main gauche.

Un petit personnage parmi les plus attachants.
Un duo de méchants comiques comme souvent à l’époque !

Pourvu d’une réalisation de très grande qualité pour son époque, le film multiplie les traits d’humour entre Peter Pan qui court après son ombre pour la raccrocher à ses pieds, M. Mouche qui rase le derrière d’une mouette à la place de la barbe de Crochet et le crocodile dont les yeux bougent de manière répétée au rythme du réveil qu’il a avalé. Outre une représentation assez stéréotypée des Amérindiens, Crochet est régulièrement tourné en dérision, pas vraiment aidé par un M. Mouche qui enchaîne les gaffes. Le thème de la jalousie est également abordé par l’intermédiaire de Clochette, dont l’expressivité compense efficacement son absence de parole.

Un crocodile à l’animation succulente !
« À la file indienne, indienne, indienne ! »

Introduit par une « Deuxième Petite Étoile » au chœur caractéristique des premiers Disney, Peter Pan comporte aussi son lot de chansons entraînantes. On peut notamment retenir « Tu t’envoles » lorsque les Darling s’élancent par la fenêtre, « Pourquoi sa peau est rouge ? » quand ils sont avec les Indiens, « Le Besoin d’aimer » durant laquelle Wendy annonce vouloir grandir en incarnant la maman ou encore « Le Roi des voleurs » interprétée par les pirates. Auréolé d’un second doublage français en 1992, le film s’entoure de comédiens talentueux comme Hervé Rey (Porcinet dans l’univers de Winnie L’Ourson, Joël dans Les Valeurs de la Famille Addams, Yakko des Animaniacs) pour Peter Pan, Séverine Morisot (Alice dans Alice au Pays des Merveilles, Zaza dans La Bande à Picsou) pour Wendy et Teddy Bilis (Geppetto dans Pinocchio, le roi dans Alice au Pays des Merveilles, le sultan dans Aladdin) pour Monsieur Mouche.

Nouvelle métaphore pour la peur de grandir ?
Des scènes d’action très bien rythmées !

Personnage iconique ayant traversé les générations, Peter Pan est réinterprété par Robin Williams dans Hook ou La Revanche du Capitaine Crochet de Steven Spielberg en 1991 et obtient une nouvelle suite en 2002, dans laquelle il rencontre la fille de Wendy. Outre ses apparitions remarquées dans la saga de jeux vidéo Kingdom Hearts, il se retrouve aussi à l’affiche de l’adaptation de Paul John Hogan en 2003, de la réécriture Pan de Joe Wright en 2015 ainsi que du remake en prises de vue réelles Peter Pan & Wendy par David Lowely en 2023. Tandis que La Fée Clochette entame une série de six films en images de synthèse à partir de 2008, la série Once Upon A Time inverse les rôles en faisant de Crochet un des principaux alliés tandis que Peter Pan renoue avec la cruauté de son œuvre d’origine.

Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan et Milady, de Martin Bourboulon

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Date de sortie : 5 avril 2023 (2h 01min)
Réalisateur : Martin Bourboulon
Acteurs principaux : François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Louis Garrel, Lyna Khoudri
Genre : Historique, aventure
Nationalité : Français
Compositeur : Guillaume Roussel

« C’est ma seule richesse, et je la mets tout entière au service de Sa Majesté. »

Premier film d’un diptyque adapté du roman éponyme d’Alexandre Dumas par Martin Bourboulon (Papa ou Maman, Eiffel), Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan met en scène François Civil (Le Chant du Loup, Deux Moi, BAC Nord) dans la peau du célèbre soldat en devenir alors qu’il cherche à retrouver ses agresseurs à Paris après avoir tenté de sauver la vie d’une femme. Arrivé sur place, il se retrouve alors face à Athos, Porthos et Aramis, respectivement incarnés par Vincent Cassel (La Belle et la Bête, L’Empereur de Paris, Astérix & Obélix L’Empire du Milieu), Pio Marmaï (Ce qui nous Lie, Santa & Cie, En Corps) et Romain Duris (L’Arnacœur, L’Écume des Jours, Casse-Tête Chinois).

« Trois duels en trois heures avec trois mousquetaires ? […] Je vous prie de m’excuser par avance si je ne peux contenter tout le monde. »
Des scènes d’action qui manquent de clarté.

Limité par un scénario assez convenu et des scènes d’action parfois confuses, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan reste pourvu d’une bonne réalisation avec de jolis décors issus de monuments français tels que le Louvre, le Fort Narional de Saint-Malo et le château de Fontainebleau. Les dialogues sont correctement écrits avec un langage d’époque appréciable pour des personnages comme Louis XIII, Richelieu, Anne d’Autriche, le duc de Buckingham, Marie de Médicis et même Constance Bonacieux, joliment interprétée par Lyna Khoudri.

De somptueux décors.
Un personnage qui sied parfaitement à Eva Green.

Si le charisme de Vincent Cassel permet de présenter efficacement Athos comme un vétéran, Eva Green (Casino Royale, 300 La Naissance d’un Empire, Dumbo) n’est pas en reste avec le mystère qui se dégage de son rôle de Milady de Winter. Se distinguant de la plupart des autres productions françaises contemporaines, le film compose également avec un bon jeu d’acteur et se trouve valorisé par les compositions de Guillaume Roussel (Novembre, Kompromat, Couleurs de l’Incendie) dans la lignée de nombreux classiques de cape et d’épée.

« Vous êtes soldats pour mourir ? Je vous emmène là où on meurt. »
Un duo parmi les plus intrigants du film.

Suite directe sortie quelques mois plus tard, Les Trois Mousquetaires : Milady poursuit l’adaptation du roman en prenant quelques libertés, notamment sur le sort réservé à Constance Bonacieux. Cette dernière ayant été kidnappée, le héros part à sa recherche à l’occasion d’un scénario qui s’émancipe avec le thème de la trahison et l’ambiguïté autour de Milady de Winter. Assez semblable à son prédécesseur, le film laisse plus de place pour Porthos et Aramis mais comporte des scènes d’action toujours aussi désordonnées. Sublimé par des décors et des dialogues qui dégagent un certain cachet, ce diptyque des Trois Mousquetaires s’en sort correctement mais manque encore de consistance pour atteindre le rang de grand classique.