Sortie 19 septembre 2018
Durée 1h49min
Genre Drame
De Debra Granik
Avec Thomasin McKenzie, Ben Foster, Jeff Kober, Isaiah Stone, Dale Dickey, Dana Millican…
Nationalité Américain
Musique Dickon Hinchliffe
La vie dans les bois
Synopsis
Tom a 15 ans. Elle habite clandestinement avec son père dans la forêt qui borde Portland, Oregon. Limitant au maximum leurs contacts avec le monde moderne, ils forment une famille atypique et fusionnelle.
Expulsés soudainement de leur refuge, les deux solitaires se voient offrir un toit, une scolarité et un travail. Alors que son père éprouve des difficultés à s’adapter, Tom découvre avec curiosité cette nouvelle vie.
Le temps est-il venu pour elle de choisir entre l’amour filial et ce monde qui l’appelle ?
La réalisatrice Debra Granik réalise son quatrième film, c’est pour moi une découverte je ne connais pas son cinéma. Je n’ai même pas vu Winter’s Bone, qui est son plus connu. Leave No Trace est sorti en 2018, donc déjà presque deux ans. Ce que l’on pourrait déjà dire, c’est que la réalisatrice a énormément de talent et qu’elle a sa place dans le cinéma indépendant américain. Debra Granik, livre un récit qui raconte l’histoire d’un père et sa fille de 15 ans vivant dans les bois d’un parc. Ce choix de vie, vient évidemment de son père, sa fille le suit mais ça n’a pas l’air de la gêner c’est une habitude. Sauf que ce choix de vie, leur est interdit. Ben Foster dans le rôle du père est fabuleux. C’est un comédien qui ces dernières années, enchaîne les bons rôles comme Comancheria ou encore Galveston. Leave No Trace, est une oeuvre indépendante, ou la réalisatrice Debra Granik maîtrise parfaitement sa réalisation ainsi que l’écriture.
Will vit avec sa fille Tom dans les bois, qui appartient à un parc. Un mode vie qui leur convient parfaitement, c’est un choix de vie qu’à faire Will et sa fille de 15 ans qui n’a plus de mère. Toutefois ils n’ont aucun droit de vivre ou ils sont, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils soient expulsés. Non loin d’où ils vivent, il y a des ouvriers qui se rapproche et ils ont peur d’être découvert. C’est alors qu’un jour la police arrive, avec un chien, ils repèrent les lieux ainsi que Will et Tom qui sont emmenés par des services sociaux, ils trouvent un travail pour Will une scolarité pour la jeune fille qui jusque-là, était scolarisée par son père. Ils bénéficient même d’un toit, mais pour Will ce n’est pas possible il ne peut pas vivre de cette façon il faut qu’il parte. Il quitte l’endroit avec sa fille, la jeune fille regrette car elle commencer à apprécier cette nouvelle vie, mais elle doit suivre son père. Ils récupèrent les affaires qu’il y avait, dans leur ancienne vie, et quitte l’Oregon pour un ailleurs. Ils trouveront un chauffeur routier, qui les conduira à un endroit et les déposera au bord d’une forêt. Mais le froid les surprend, la jeune fille a les pieds gelés et ils sont contraints de dormir, dans le froid glacial des bois. Le lendemain ils trouveront, un refugue qui leur permettra de ce réfugié afin de se nourrir et se réchauffer. La mise en scène de Debra Granik offre de très bons moments, entre ce père et sa fille il y a une relation fusionelle elle accepte le choix de vie de son père et s’y habitue. Mais seulement quand ils sont contraints de changer de vie, la jeune fille y prend goût pour elle c’est l’occasion d’avoir un toit un vrai. Son père n’est bien que loin de la société, on peut y ressentir une forme d’égoïsme envers sa fille car au final il lui impose de dur choix de vie. La jeune fille grandit, et elle veut prendre ses décisions et ne veut plus être obligée de suivre son père.
Le scénario est de Debra Granik et Anne Rosellini, qui adapte l’oeuvre de Peter Rock. On y voit une famille, un père et sa famille évoluant, dans les bois ils dorment, mange et font leur vie dans les bois. Une vie non imposée, mais qu’a voulue Will, l’écriture s’intéresse surtout à cette relation père/fille, ce père qui enseigne à sa fille tout ce qu’il faut savoir. Le traitement des personnages est passionnant, leur développement est vraiment bien maîtrisé que ce soit Will ou la jeune fille. Le récit décrit très bien leur façon de vivre, et on ressent l’importance qu’a tout ça pour Will. Les liens qui unissent, ce père et sa fille sont également très bien décrit. On s’attache à ces deux personnages, au lien fusionelle qu’ils ont, ils vivent loin d’une société qui veut les contrôler. Mais cette vie qu’impose Will, à sa fille n’est peut-être qu’un enseignement sur les véritables valeurs sans être obligé de vivre par cette société, qui impose beaucoup trop de choses. Une réalisation au message important, avec un regard sur ce père et sa fille, mais aussi sur la société mais par-dessus tout c’est cette complicité entre le père et sa fille. Très belle complicité retranscrite de la part des comédiens comme Ben Foster, puis la jeune Thomasin McKenzie absolument éblouissante. Leave No Trace est une découverte importante, dans le cinéma indépendant preuve que c’est ce genre de cinéma que l’on doit encourager à être produit.
Bande annonce