Date de sortie : 8 octobre 1954, sortie de l’édition physique : 24 mars 2021
Réalisateur : Anthony Mann
Acteurs principaux :  James Stewart, June Allyson, Barton MacLane, Irving Bacon, James Bell, Louis Armstrong 
Genre : Biopic, Drame
Nationalité : Américain

 

 

Anthony Mann est un cinéaste essentiel de l’âge d’or américain. La ressortie de Romance inachevée chez BQHL le 24 mars 2021 permet de découvrir un magnifique biopic musical sur la vie du grand compositeur et musicien Glenn Miller.

 

 

Mann construit une histoire passionnante, sans aucun doute romancée, autour de la « success story » de Miller. Ce qui surprend est son choix de s’intéresser au couple que forme Glenn avec Helen qui fait de cette dernière un personnage essentiel au succès de ce premier.

 

 

Helen s’avère être un rouage important de la réussite de Miller en tant que musicien et compositeur. Elle est un soutien moral qui oriente Glenn dans ses choix personnels et professionnels. Mann filme une magnifique romance qui s’imbrique d’une très belle façon à l’histoire du musicien.

 

D’ailleurs, le film évite l’aspect « juke-box » des biopics actuels et préfère utiliser une musique diégétique. Il esquive l’écueil habituel des films du genre qui consiste à construire un « rise and fall » cliché et souvent très mal exploité par la mise en scène. Le caractère intimiste du film joue clairement en sa faveur. Les biopics cherchent trop souvent à raconter « la grande histoire » que de s’intéresser au sujet qu’ils défendent de base. Les cinéastes usent de ressorts qui uniformisent tous les autres films du même acabit.

 

 

Mann préfère mettre en scène cette histoire d’une manière très épurée dénuée d’opportunisme. Il est certain que le cinéaste et son équipe avaient profondément cru au projet. Il suffit de constater l’implication de James Stewart en Glenn Miller qui l’incarne d’une très belle manière.

 

 

 

 

Le cinéaste choisit également d’éviter d’arracher les émotions au spectateur en utilisant le hors champ. La conclusion du film témoigne très bien de cela. Peu d’éléments dramatiques sont montrés de manière frontale pour privilégier des procédés émotionnels plus fins.

 

Tout ce qui entoure ce film est pétri de sincérité. Cette dernière s’avère communicative puisque le spectateur ne peut rester impassible face à cette si belle œuvre.

L’édition de BQHL est en plus assez fournie puisqu’elle contient en bonus la version alternative du film et un livret écrit par Marc Toullec.

Amateurs de Mann, de jazz et de James Stewart foncez découvrir ce superbe film qui provoque indéniablement l’envie d’écouter du Glenn Miller car la musique rend immortel !

 


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