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Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité. Durée: 1H48 Genre: Fantastique, drame.

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Bouleversant, émouvant, captivant. Un émerveillement de chaque minute ressort de ce film et une émotion qui ne fait que s’accroître au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. On sent derrière ce film un réalisateur captivé, qui avait fait l’orphelinat, le plus grand succès espagnol de tous les temps. Il a également réalisé le poignant The impossible. dans « Quelques minutes après minuit » On sent de la passion dans ce qu’il fait, ce film est une fable magnifiquement narrée.. Si vous ne connaissez pas ce réalisateur sachez qu’il sera grandement exposé l’an prochain car il aura la lourde tâche de réaliser Jurassic World II (dont le premier opus est catastrophique d’ailleurs !)

3079414097_1_7_dkgio6nt Produit par Guillermo Del Toro (Pacific Rim, Crimson Peak) voici une oeuvre d’une beauté rare, à l’univers sombre. On ressent la patte de celui qui avait réalisé le sublime mais cruel Labyrinthe de Pan où une petite fille vivant dans un monde rempli d’horreur (le film se passe en Espagne pendant la deuxième guerre mondiale) se crée un univers où elle serait une princesse devant retourner dans son monde. Le final est aussi beau que dur, fiction et la réalité se rejoignent pour donner le pire et le meilleur de leur oeuvre. Comme ci nous pouvions nous consoler de choisir la fin qui nous est préférable. Ici le monstre est magnifiquement amené, il a été crée à la même époque que le Groot des Gardiens de la galaxie et il est vrai qu’il en a ses traits, mais il sort de l’imagination d’un enfant. C’est un monstre, il est donc magistralement plus grand, plus imposant, et terrifiant que ne l’était notre ami Groot. Lui, se devait de pouvoir interagir avec tous ses camarades sans paraître trop massif. Le résultat est stupéfiant, la voix de Liam Neeson pour l’incarner est un excellent choix ; il faisait déjà un travail remarquable dans Aslan, le lion du monde de Narnia.

films-fantastiques-cultes-selection-redac Ici, et comme souvent, le monstre est là pour sortir du quotidien le personnage principal et pour mettre en évidence ses remises en questions. Le film reste dans ce même cadre mais toutes ses interventions y sont sublimes, au travers de 3 histoires qu’il lui raconte, l’enfant est censé y trouver une vérité. Une vérité qui finira par éclater. On a le coeur qui se brise en deux, les larmes me sont montées. Ce film m’a transpercé, les performances des acteurs à leur meilleur, ainsi Sigourney Weaver (Avatar, Aliens) sublime son rôle de grand mère. L’enfant est une révélation : s’il n’est pas bon, tout ce que nous devons croire se casse la gueule…  et là il excelle. Felicity Jones (Star wars rogue one, Une merveilleuse histoire de temps) en mère fragilisée nous touche en plein coeur. Les histoires narrées par notre monstre permettent de nous évader au travers d’animations nous sortant du contexte, j’ai tout de suite pensé à Harry Potter et les reliques de la mort partie 1, qui obéissait au même procédé et marchait là aussi merveilleusement bien.

 

74919508Je suis ressorti le coeur lourd, lessivé. Rare sont les films qui me mettent dans un état pareil. « Quelques minutes après minuit » deviendra à coup sûr un film que je défendrai et qui fera partie de mes préférés. Le dernier à m’avoir autant retourné fut Interstellar et ce fut une des plus belles expériences de ma vie. Celui ci à présent aussi. Lancez vous dans l’aventure d’une telle histoire vous ne le regretterez pas je peux vous l’assurer. Le film parle donc de l’enfance et la mort, de la transmission également. De la réalité et de la fiction. De la culpabilisation, de la communication, bien des thèmes qui vont se côtoyer en révélant des souffrances insondables chez Conor, tels des démons cachés enfouis au plus profond de lui-même… Le tout d’une manière poétiquement macabre mais poétique tout de même. Tout est très bien dosé, sublimé. Au travers de ce conte je dirai simplement que l’on nous ré apprend à vivre. L’esthétique du film n’est pas en reste, parfaitement travaillée. L’acteur jouant le père Toby Kebbel (Warcraft, La planète des singes, Rock’n’Rolla) est un acteur que j’apprécie particulièrement et qui là encore est un second rôle fort. Chaque personnage du film est incroyable.

Rien est à enlever dans ce bijou cinématographique que j’ai revu pour la deuxième fois ce soir au moment ou je vous écris et ou une nouvelle fois l’émotion était forte alors que j’avais déjà vu le film. Ce réalisateur comptera encore plus dans les années à venir, il n’y a qu’à l’espérer avec de tels films. Voilà que je vais rêver d’avoir ce genre d’ange gardien, quand le merveilleux et le macabre se rencontrent, on assiste à de la beauté, cruelle par moment, mais juste, toujours utilisée au bon moment et pour de bonnes raisons. On ne peut qu’assister impuissant à un film qui moi me dépasse par la force, l’émotion qui s’en dégagent. Courrez voir ce film.

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Une passion depuis tout petit, qui a grandi avec les films de De Funès et Bourvil que ma grand-mère me faisait découvrir. J’ai toujours aimé cet univers... Leonardo Dicaprio ou Tom Hanks ont contribué à me faire rêver année après année. J’ai écrit au lycée un court-métrage dans le cadre de l'option "audio-visuel", puis on s’est attelé à le réaliser. Je suis passé par la caméra - devant ou derrière, du casque-son à la perche. Toutes les étapes étaient plaisantes à faire et cela a confirmé que je voulais continuer dans cet univers car c’est le mien tout simplement, c’est la ou je me sens bien. Le futur je ne le vois que dans le cinéma. J’ai toujours voulu être acteur, quand je vois un film, il y a toujours un rôle ou je me dis : "tiens, j’aurais aimé être ce personnage !" Ce sont bizarrement rarement les 1er rôles que je trouve les plus intéressants. J’ai écris un scénario pour un jour, si je perce, pouvoir le réaliser... après avoir passé quelques années à apprendre avant bien évidement ! J'ai tourné dans un court métrage du réalisateur Florian Hessique qui avait pour titre "je ne dirai plus jamais je t'aime" dont la photo est d'ailleurs tirée. J'ai figuré dans la web série"Germains germaines" dont les réalisateurs sont maintenant des amis... Et je suis preneur de tous projets ! Le cinéma, il n’y a pas une journée sans que j’en parle ; ça fait tout simplement partie de moi ! une citation de Marin Scorcese m'aide à avancer chaque jour "Je faisais mon chemin mais le cinéma était une obsession".

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