Date de sortie : 21 septembre 2012 (États-Unis), 9 janvier 2013 (France)
Réalisateur : Paul Thomas Anderson
Acteurs principaux : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Addams
Genre : Drame
Nationalité : Américain
Compositeur : Jonny Greenwood
À ma chère Isa disparue

Drame à la narration atypique plongeant le spectateur dans un questionnement certain, The Master met en scène le brillant Joaquin Phoenix (Her, A Beautiful Day, Joker) dans la peau de Freddie, un vétéran de la seconde guerre mondiale à l’esprit ravagé par les horreurs de la bataille du Pacifique. Ayant bien du mal à contenir la violence qu’il a en lui, il tombe sur la coupe de Lancaster, un homme menant un étrange mouvement religieux interprété par Philip Seymour Hoffman (Dragon Rouge, Mission Impossible III, Hunger Games L’Embrasement). À l’instar d’un Rambo ou d’un Démineurs, The Master dépeint le thème de la lutte pour l’adaptation d’un ancien soldat à une société d’après-guerre, avec un personnage principal troublé, alcoolique et violent aussi bien physiquement que verbalement avec les nombreux propos salaces qu’il exprime.

Lancaster fait preuve d’un certain charisme lors de nombreux face à face filmés de près entre les deux personnages, pendant lesquels il pose plusieurs questions à Freddie, parfois très personnelles voire provocatrices en adoptant un ton autoritaire, et en les répétant souvent plusieurs fois pour jauger sa crédibilité. Sa fille Peggy, jouée par Amy Adams (Arrête-Moi si tu Peux, Il Était une Fois, Man of Steel), apporte un peu de féminité à ce récit si brutal, notamment à travers quelques plans érotiques qui vont de pair avec les propos osés du film. Du haut de ses deux heures passées, The Master tient un bon rythme mais reste difficile à suivre et suffisamment complexe pour ne pas être mis dans n’importe quelles mains.