Secret of Mana_20180216203234

Date de sortie : 6 août 1993 (jeu d’origine), 15 février 2018 (remake)
Développeur : Square-Enix
Concepteur : Kōichi Ishii
Genre : Action-RPG

Nationalité : Japon
Compositeur : Hiroki Kikuta
Console : PlayStation 4, PS Vita, Steam

Proche de l’excellence
L’épée reposait à nouveau en paix. Pourtant…

Alors que la saga Seiken Densetsu tente de se reconstruire avec un remake très simple mais réussi du premier épisode, Square-Enix annonce à la surprise générale un remake de Secret of Mana pour ses vingt-cinq ans, de loin l’épisode le plus adulé de la franchise. Si la vue des premiers trailers a pu en effrayer plus d’un avec le choix de graphismes en 3D d’un niveau loin d’être à la pointe d’une PlayStation 4 ou d’une PS Vita, le résultat est loin d’être mauvais tant le jeu reste proche de son modèle tout en incorporant des ajouts bienvenus. On reconnaît immédiatement le thème du menu principal et la séquence d’introduction se veut plus inventive dans son animation d’éléments en relief habillés de jolies couleurs pastel. C’est avec un immense plaisir que l’on retrouve le magnifique univers du jeu, avec la même vue mais des décors modélisés dans une 3D très simple et fidèle à la direction artistique d’origine. Si la modélisation des personnages n’est pas toujours très détaillée, la plupart restent réussis et de nombreuses séquences animées les montrent de plus près lors des dialogues.

Une évolution notable.
Liévro toujours de la partie !

Pour garder le côté chibi jusqu’au bout, les animations faciales sont presque inexistantes, ce qui a son charme même si l’on aurait apprécié une refonte en 2D dans le style du magnifique artwork qui apparaît lorsque le jeu se lance. Les musiques sont bien sûr remixées pour coller à la modernité du titre. Une bonne partie tente des timbres plus discrets qui ne restent pas forcément dans la mémoires, mais certaines sortent du lot en ralentissant souvent leur boucle mélodique pour l’enrichir (« Fear of the Heavens », « The little sprite », « Secret of the arid sands », « The wind never ceases », « The legend », « Prophecy », « Steel and snare », « Whisper and mantra ») tandis que d’autres améliorent leur intensité grâce à un choix ingénieux des instruments (« Fond memories », « A wish », « Eternal recurrence », « Leave time for love », « Still of the night »), « Spirit of the night » étant tout simplement renversante avec ses chœurs qui appuient fortement sur sa tristesse.

Chimérotigre, qu’on appelait autrefois Tigror.
Thanatos toujours magistral !

Contrairement au jeu d’origine, il n’y a pas de survol de la worldmap après l’introduction, ni pendant les voyages canon : on l’aperçoit donc pour la première fois lors qu’on obtient Flammy. Très lumineuse, colorée et avec de jolis reliefs, son visuel est très agréable et les lieux se repèrent facilement grâce aux noms inscrits et au fait que les continents sont beaucoup plus rapprochés les uns des autres. Lors des déplacements classiques, une minimap en haut à droite de l’écran dévoile les lieux avec les graphismes d’origine. Si les menus en anneau sont toujours présents, il est possible de placer des raccourcis sur l’utilisation d’objets, d’armes et de magies. Le quatrième anneau permet même une navigation par page pour davantage de clarté. Il contient également de nouvelles rubriques : un résumé des derniers événements du scénario avec une indication sur les lieux à visiter sur la carte, un menu des options ainsi qu’une encyclopédie recensant le visuel de tous les personnages, armes et monstres croisés. Lorsqu’on ouvre le menu à nouveau, la dernière rubrique consultée n’est plus mémorisée, ce qui peut casser le dynamisme de l’enchaînement des magies quand on cherche à faire monter leur niveau.

« Aux pieds des vieux chênes, la course des saisons… »
Finalement, on dirait bien de vrais morses !

Les ennemis sont toujours aussi plaisants à affronter, mais certains restent un peu trop difficiles à toucher à cause de la modélisation qui diminue la précision de la hitbox. Le jeu reste cependant encore plus facile que la version mobile de l’original, les ennemis étant moins agressifs et rapportant plus d’argent. Il est possible d’augmenter le nombre maximum d’objets jusqu’à douze et les boss s’avèrent relativement faciles même sans posséder un bon niveau de la magie qu’ils craignent. Les points de vie sont cette fois-ci représentés par une jauge à la place des nombres, et une jauge de magie est aussi directement visible. En plus des sauvegardes manuelles, une case est réservée aux automatiques pour lutter contre les crashs qui peuvent survenir en plein jeu, réduisant d’autant plus la difficulté du tout. Avant chaque nuit à l’auberge, les personnages offrent une saynète comique en suivant les derniers événements de l’aventure. Si on ne va pas dormir souvent, cela engendre par contre un certain décalage entre les dialogues et l’avancée réelle.

Flammy a bien grandi !

Faisant partie des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire du jeu vidéo, Secret of Mana aurait clairement mérité un remake plus abouti, avec de nombreux enrichissements et une magnifique 2D. Il n’en reste pas moins un remake réussi pour ce qu’il propose, une revisite du titre très agréable grâce à ses ajouts, à sa direction artistique fidèle et à ses quelques musiques qui subliment l’aventure.

Ne vous laissez pas intimider par le Bénévodon et attaquez !

 


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Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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